MARC - VOIR CHRIST COMME LE SERVITEUR DE DIEU
Par Stephen Kaung

Marc 1:1 « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus le Christ, Fils de Dieu. »

Marc 10:45 « Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »

Marc 16:19-20 « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. »

Prions:

Tendre Père céleste, nous Te remercions tant de nous avoir donné Ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. Oh, comme nous L'apprécions, comme nous L'aimons, comme nous L'adorons. Maintenant, Père, nous prions que tu puisses à nouveau, par Ton Saint-Esprit, nous révéler plus clairement Ton Fils pour que nous puissions davantage Le connaître, davantage L'aimer et qu'Il puisse davantage nous posséder. A Toi soit toute la gloire et l'honneur. Au nom de notre Seigneur Jésus. Amen.

Chaque portion des Ecritures est divinement inspirée, ou exprimé plus littéralement, elle provient du souffle de Dieu. L'objectif des Ecritures est de révéler le Seigneur Jésus-Christ. Que la forme des Ecritures soit biographique, historique, prophétique, poétique ou autre, elles ont pour seul objectif de révéler Jésus-Christ. Donc, si nous rentrons en contact avec les Ecritures, nous devons aussi rentrer en contact avec le Seigneur Jésus. Si nous lisons les Ecritures mais que nous ne rentrons pas en contact avec la Parole Vivante, notre Seigneur Jésus, alors nous passerons à coté du plein objectif des Ecritures.

Nous avons dit que l'évangile selon Matthieu est biographique; il nous relate l'histoire de notre Seigneur Jésus. Mais plus que biographique, il est spirituel. Il n'est pas seulement historique, il est pour nous une révélation du Seigneur Jésus. Dans Matthieu, nous voyons que le Seigneur Jésus est le Roi, le Roi selon Dieu, et en quoi le Roi selon Dieu est différent du roi selon le concept humain. Il est Roi parce qu'Il est humble; Il est Roi parce qu'Il est mort sur la croix. Il nous appelle dans Son royaume pour que nous puissions partager Sa nature royale.

Nous allons maintenant considérer l'Evangile selon Marc. Des quatre évangiles, c'est certainement l'évangile selon Marc qui a été écrit le premier. Pourtant dans Sa souveraineté, Dieu l'a placé en deuxième position et Il a mis l'évangile selon Matthieu en première position, parce qu'Il veut que nous puissions voir Jésus en tant que Roi et que nous Lui devons obéissance, allégeance et adoration. L'évangile selon Marc révèle le Seigneur Jésus en tant que serviteur du Seigneur. Le mot serviteur, est en fait, « esclave » et selon la conception humaine, roi et esclave sont en total opposition l'un par rapport à l'autre. Nous ne pouvons pas mettre ces deux mots ensemble. Lorsque nous pensons à un roi, nous pensons à quelqu'un qui est élevé, qui a de l'autorité, qui donne des ordres, qui est obéi par le peuple. Lorsque nous pensons à un esclave, à un serviteur, nous pensons à quelqu'un qui est tout en bas de l'échelle et qui n'a pas de droits, qui est juste là pour servir, pour obéir. Nous ne pouvons mettre ces deux mots ensemble. Mais selon la compréhension divine, ces deux notions - roi et serviteur - sont complémentaires; ainsi nous pouvons dire, ils sont un.

Notre Seigneur Jésus a dit: « Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. » Le Seigneur Jésus a dit, « Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Celui qui sert est le Roi; le Roi sert. C'est cela le concept divin et bien sûr, dans la vie du Seigneur Jésus, nous trouvons le serviteur modèle.

Quand vous ouvrez l'évangile selon Marc, la première phrase est: « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus le Christ, Fils de Dieu. » Vous n'y trouvez pas trace de Sa généalogie ni de Sa naissance comme c'est le cas dans Matthieu. Il n'y a ni mention de généalogie, ni de naissance car qui se soucie de la naissance et de la généalogie d'un esclave? Un esclave n'est rien, il n'est personne, et c'est pour cette raison que l'on ne trouve pas cela dans l'évangile selon Marc. La première phrase - « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus le Christ, Fils de Dieu » - est l'évangile de Jésus-Christ en tant que serviteur du Seigneur.

Mais immédiatement après il est dit: « Fils de Dieu ». C'est une étrange combinaison. Cet évangile a pour objectif de nous révéler Jésus en tant qu'esclave de Dieu. Quelqu'un qui n'est personne, rien; pourtant il dit que Celui qui est l'esclave de Dieu c'est le Fils de Dieu. Un esclave n'est rien, mais le Fils de Dieu est au-dessus de tout; et pourtant nous voyons ici que l'esclave de Dieu n'est autre que le Fils de Dieu. Comment est-ce possible?

Nous savons qu'il en est ainsi grâce à ce que nous lisons dans Philipiens 2. Celui qui est l'égal de Dieu, celui qui est de la nature même de Dieu, car Il est Dieu, n'a pas essayé de la garder fermement mais Il s'est dépouillé Lui-même. Il s'est lui-même fait rien. Il s'est vidé lui-même. Bien sûr il n'a pas pu se vider de Sa déité; c'est impossible car Il est Dieu, mais Il s'est vidé de toute Sa gloire, Son honneur, Sa majesté, et de l'adoration qui est lié à la déité. Il s'est vidé lui-même pour n'être rien, et Il a pris Lui-même la forme d'un serviteur, d'un esclave. Il a pris la vrai condition d'un serviteur et est devenu semblable à un homme, Il s'est humilié Lui-même, se rendant obéissant à Dieu jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. Le Fils de Dieu, qui est l'égal de Dieu, s'est Lui-même volontairement fait rien et a Lui-même pris la nature d'un esclave pour que le plan de Dieu puisse être réalisé. Il s'est Lui-même soumis à la volonté de Dieu, Son Père, et Il a été obéissant jusqu'à la mort, la mort de la croix.



LE FILS-SERVITEUR

Dans Marc 12, il y a une parabole d'un homme qui possédait une vigne. Il prépara la vigne puis l'afferma à des vignerons. Au moment de la récolte, il envoya des serviteurs pour chercher le produit de la vigne, mais les vignerons renvoyèrent les serviteurs. Il envoya un autre groupe de serviteurs; mais ils les tuèrent. Il envoya encore d'autres serviteurs; mais ils les repoussèrent tous. Finalement, le propriétaire dit: « J'enverrai mon propre fils unique, ils auront du respect pour lui. » Et nous savons comment l'histoire se termine. Mais Dieu a envoyé Son Fils dans le monde comme Son serviteur parce que le Fils est le serviteur de Dieu. Voilà la personne du serviteur de Dieu, le Fils de Dieu.

Avant que nous continuions, j'aimerais juste appliquer ce principe de fils-serviteur à nous-mêmes. Personne ne peut servir Dieu, aucun service n'est acceptable par Dieu, à moins que ce ne soit par la vie du Fils de Dieu. Si nous voulons servir Dieu, si nous voulons être serviteurs de Dieu, nous ne pouvons pas le faire avec notre vie naturelle, cette vie adamique de pécheur. Même avec le meilleur de notre connaissance, avec nos meilleures intentions, nos meilleures expériences, notre meilleure énergie, si nous essayons de servir Dieu de nous-mêmes, ou par nous-mêmes, Dieu ne pourra pas accepter notre service.

Nombreux sont ceux qui de nos jours essaient de servir Dieu par leur propre sagesse et force. Ils pensent rendre un service à Dieu, mais nous savons qu'ils le desservent. En fait, Dieu ne va pas et ne peut accepter un tel service. Ce n'est que lorsque nous servons Dieu par la vie de Christ en nous, avec l'énergie du Saint-Esprit, avec la pensée de Christ, que Dieu est satisfait. Il y a donc une règle de base ici, et c'est le principe de fils-serviteur. Ce n'est pas juste un serviteur qui fait quelque chose, mais vous avez besoin d'être un fils qui a la même vie et qui a la même pensée que le Dieu que nous servons de nos jours.

Avant que le Serviteur de Dieu, le Seigneur Jésus, fut venu dans le monde, il a été prophétisé dans le Psaumes 40:6-8: « Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m'as ouvert les oreilles; Tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors Je dis: Voici, Je viens Avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon coeur. »

« Tu ne désires ni sacrifice ni offrande. » C'est assez étrange dans un sens, parce que c'est ce que Dieu demande aux personnes de l'Ancien Testament. A la place de sacrifices et d'offrandes, c'est « tu m'as ouvert les oreilles ». Dans l'original, il s'agit d'une oreille percée, d'une oreille trouée. Quand l'oreille est trouée ou percée cela veut dire selon l'Ancien Testament que l'on a à faire à un esclave qui a choisit de l'être. Ce genre d'esclave ne souhaitait pas partir libre, alors le maître mettait l'esclave contre la porte et perçait, trouait son oreille, l'esclave devenait ainsi un esclave par choix. C'est ce dont il est question ici. Dieu ne désire pas des sacrifices ou des offrandes. Ce qu'Il désire réellement c'est une oreille qui a été percée.

« Alors je dis: Voici, Je viens avec le rouleau du livre [c'est à dire dans la Bible], écrit pour moi [il est prophétisé de moi]. Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon coeur. » Ce qui fait la joie du Seigneur Jésus, en tant que serviteur de Dieu à l'oreille percé, est de faire la volonté de Dieu parce que la loi de Dieu est au fond de Son coeur. Cela est complètement réalisé dans la vie de notre Seigneur Jésus. Dans Hébreux 10 ce verset est cité comme étant accompli dans la vie de notre Seigneur.



LA NATURE DU SERVICE

Le Seigneur Jésus est le Serviteur du Seigneur. Il est venu pour faire la volonté de Dieu. Quand vous lisez les évangiles, vous remarquez que, pendant qu'Il était sur terre, Il était très occupé par beaucoup de choses. Il prêchait, Il guérissait, Il chassait les démons et Il réconfortait les gens. Il prononçait beaucoup de paroles. Il a fait beaucoup d'oeuvres. Il a voyagé ici et là. Il a eu une vie très chargée. Il pourvoyait aux besoins des gens, c'était cela Sa vie et Son service, mais rappelez-vous d'une chose. Bien qu'Il ait été occupé par bien des choses, faisant beaucoup de choses, et disant beaucoup de paroles, en tant que Serviteur de Dieu, Il n'a pas fait ces choses juste parce qu'il y avait de tels besoins. Il a fait toutes choses avec pour objectif d'accomplir la volonté de Dieu.

Qu'est-ce qui gouvernait Sa vie? Qu'est-ce qui gouvernait Ses mouvements, Ses actions? Ce n'était pas les besoins, pas les personnes, pas l'environnement, pas le travail. Ce qui gouvernait réellement Ses actions, c'était la volonté du Père. En tant que Serviteur du Seigneur, Il est venu faire la volonté de Son Dieu. C'est cela la nature de Son service. Vous ne pouvez pas Le pousser à faire quelque chose. Vous ne pouvez pas dire, « Seigneur, il y a un besoin; fais-le. » Non. C'est vrai qu'Il pourvoit aux besoins, mais Il n'est pas gouverné par les besoins. Il est gouverné par la volonté du Père. « Voici, je viens pour faire Ta volonté. » C'est cela la vraie nature de Son service.

Si c'est cela la nature de Son service, quelle devrait être la nature de notre service pour Dieu? Dans un sens, nous sommes tous sauvés pour servir. Dans 1 Thessaloniciens, vous voyez comment Dieu a délivré des hommes et comment ils se sont détournés des idoles pour servir le Dieu vivant. Chacun d'entre nous doit servir Dieu, mais comment servons-nous? Quelle est la nature de notre service?

Jésus a dit: « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:29-30).

Le Seigneur Jésus veut que nous soyons sous le même joug que Lui, Il n'a jamais été sous le joug du péché. Dans Nombre 19, quand les enfants d'Israël étaient dans le désert, Dieu leur a donné un moyen de se purifier. Ils devaient prendre une vache rousse qui n'avait jamais porté le joug, la tuer et la brûler complètement. Les cendres étaient ensuite mélangées avec de l'eau pour purifier ceux qui étaient souillés. Notre Seigneur Jésus est comme cette vache rousse. Il n'a jamais été sous le joug du péché. Nous avons tous été sous le joug du péché, le joug de fer du péché, mais aucun joug n'a été sur le Seigneur Jésus. Il était complètement libre; et pourtant Il a volontairement mis Son cou sous un joug - le joug de la volonté du Père. Ensuite Il a dit, « Prenez mon joug sur vous ».

Dans l'ancien temps, les fermiers n'avaient pas de tracteurs, ils utilisaient donc un boeuf, un cheval ou un âne pour labourer la terre. Ils prenaient un boeuf ou un cheval et le mettait sous un joug. Le joug représentait la volonté du fermier parce que lorsqu'un boeuf était sous le joug, il était soumis à la volonté de son maître. Le joug était mis sur le cou ou les épaules de l'animal puis il était relié à la charrue. Le fermier se tenait à la charrue et dirigeait l'animal dans le but de labourer le sol.

Parfois, pour accomplir le travail plus efficacement, le fermier utilisait deux boeufs ou deux chevaux au lieu d'un seul. Le joug était composé d'une barre et de deux sangles. D'un côté il y avait un boeuf ou un cheval qui avait été dressé, discipliné, brisé, et qui connaissait la volonté du maître. Pour soumettre un autre animal, le maître l'attachait à l'autre sangle. Ces animaux étaient alors sous le même joug. L'un était dressé, discipliné, brisé, obéissant, et faisait la volonté du maître. L'autre n'était pas brisé mais encore sauvage, il avait sa propre volonté. Alors que le maître commençait à labourer et à diriger les animaux, l'animal qui avait été dressé et brisé suivait entièrement la volonté du maître. L'autre était impatient et voulait suivre son propre chemin. Alors qu'il essayait d'aller son propre chemin, celui qui avait été dressé et qui était plus fort, le ramenait dans le bon chemin, contre sa volonté bien sûr. Mais petit à petit, celui qui n'était pas brisé apprenait de celui qui était brisé.

C'est ce que le Seigneur dit avec: « Prenez mon joug sur vous ». Si nous voulons servir le Seigneur, il n'y a qu'un seul chemin. Vous devez prendre le joug de notre Seigneur Jésus sur vous. Il est d'un côté et vous devez mettre votre cou de l'autre côté. C'est la seule façon de servir Dieu.

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? » (2 Corinthiens 6:14-16). Il n'y a pas d'accord possible, il n'y a pas de participation possible, pas de communion, nous ne devrions donc pas être sous le même joug que des incroyants.

Malheureusement, aujourd'hui, de nombreux croyants sont sous le joug du monde. Mais le Seigneur Jésus dit « N'agissez pas ainsi. Mettez-vous sous Mon joug. Prenez Mon joug sur vous. » Il est vrai que lorsque l'on sent le joug sur nous, nous aimerions en être libéré: « Libérez-moi ou mettez-moi à mort. » Mais si l'on vous donne ce genre de liberté alors la mort vous sera aussi donnée.

Puis-je le souligner à nouveau? Si vous voulez vraiment servir Dieu, il n'y a qu'un seul chemin. Vous devez vous mettre sous le joug de Christ, et le joug de Christ est la volonté de Dieu.

Vous devez vous mettre sous le joug de la volonté de Dieu, pas sous une oeuvre. Vous ne devez pas vous mettre sous le joug d'un besoin. Oui, vous pourvoirez à un besoin, vous ferez une oeuvre, mais vous n'êtes pas sous le joug d'une oeuvre. Beaucoup de serviteurs de Dieu sont sous le joug d'une oeuvre; ils veulent donc que l'oeuvre réussisse et ils feront tout pour qu'elle réussisse, en allant jusqu'à compromettre la volonté de Dieu. Pourquoi? C'est parce qu'ils sont sous le joug d'une oeuvre; ils ne sont pas sous le joug de la volonté de Dieu. Nous devons être sous le joug de la volonté de Dieu et ensuite l'oeuvre de Dieu peut être réalisée. Mais il y a beaucoup de choses que nous devons apprendre. Naturellement, nous nous rebellerons contre cela. Naturellement nous le combattrons; merci Seigneur, de l'autre côté il y a le Seigneur Jésus. Alors que nous faisons des efforts, que nous luttons et regardons vers le Seigneur Jésus, nous sommes petit à petit brisés et éduqués, et nous sommes alignés avec la volonté de Dieu. La nature du service est la volonté de Dieu, pas l'oeuvre en elle-même.



LE CARACTERE DU SERVITEUR

Pour qu'un homme puisse servir dans l'oeuvre de Dieu, il y a une chose qui est d'une extrême importance, et c'est le caractère. La formation de disciple implique, d'un côté, la formation pour être roi. Lorsque vous répondez à Son appel pour devenir disciple, vous vous placez en réalité sous la discipline du Seigneur; ensuite Son caractère royal commencera à se former en vous. Mais en même temps, la formation de disciple est un entraînement pour être serviteur. Dans la formation de disciple, vous êtes entraînés à être un serviteur du Seigneur, et donc le caractère du serviteur sera formé en vous.

Permettez-moi de vous lire un paragraphe du livre de Watchman Nee's, « Le vrai serviteur de Dieu».

La vie quotidienne d'un serviteur de Dieu doit être intimement liée à son oeuvre. Un service spirituel exige non seulement une certaine somme d'expérience, mais également un certain caractère. Le caractère du serviteur doit être en phase avec le caractère de l'oeuvre. Mais le développement du caractère d'un homme ne prend pas place en un seul jour. Si un serviteur doit posséder les qualités qui lui sont nécessaires pour le rendre apte au service pour le Seigneur alors beaucoup de choses pratiques relatives à sa vie quotidienne devront être révisées. Il faudra se débarrasser de vieilles habitudes et en acquérir de nouvelles à travers un processus de discipline, et un ajustement fondamental devra prendre place pour s'harmoniser avec l'oeuvre.

Combien il est important que le caractère du serviteur soit en harmonie avec le caractère du service. Si nous voulons servir Dieu, faire la volonté de Dieu, alors vous remarquerez qu'il y a un certain caractère qui a besoin de se développer dans votre vie. Pour qu'un tel caractère se développe, cela nécessite un travail quotidien. Il doit être développé de façon graduelle, cela nécessitera beaucoup d'ajustements. Il faudra se débarrasser des vieilles habitudes, et en développer de nouvelles; il doit se passer une transformation à l'intérieur de nous-mêmes pour que nous puissions avoir le caractère de serviteur pour faire l'oeuvre de serviteur.

Dans le cas de notre Seigneur Jésus, c'est parfait. Le caractère de serviteur du Seigneur Jésus est en totale et parfaite harmonie avec Son oeuvre, parce qu'Il est le serviteur modèle. Et dans un sens, ce type de caractère de serviteur doit être développé en nous. Pouvez-vous imaginer une personne faisant une oeuvre pour Dieu sans que ce caractère ne soit développé en elle? Qu'arrivera-t-il à cette oeuvre? C'est impossible. C'est pour cela que dans l'évangile selon Marc, le caractère de serviteur de notre Seigneur Jésus se manifeste de façon évidente. Nous allons simplement mentionner quelques qualités de ce caractère de serviteur, mais si vous cherchez par vous-mêmes, vous en trouverez beaucoup d'autres.



LA DILIGENCE

Un des traits de caractère les plus importants d'un serviteur est la diligence. Lorsque vous lisez l'évangile selon Marc, un mot est répété de nombreuses fois; 37 fois en fait. Quel est ce mot? « Immédiatement », « aussitôt », cela dépend de votre traduction mais le mot grec original est le même. L'évangile selon Marc est là pour nous révéler Christ comme le Serviteur de Dieu, et en tant que Serviteur de Dieu, vous verrez qu'Il est diligent. Il fait diligemment Son travail pour Dieu. Il ne dit pas, « Eh bien, je le ferai demain. C'est immédiatement, aussitôt, tout de suite. »

Marc 1:10 « Et aussitôt, comme il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe. » (Aussitôt)

Marc 1:12 «Et aussitôt l'Esprit poussa Jésus au désert. » (Aussitôt)

Marc 1:21 « Et ils entrent dans Capernaüm; et étant entré aussitôt le jour du sabbat dans la synagogue, il enseignait. » (Aussitôt)

Marc 2:8-10 « Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu'ils pensaient au dedans d'eux, leur dit: Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos coeurs? Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. » (Aussitôt)

Marc 5:36 « Comme il parlait encore, des gens du chef de la synagogue vinrent lui dire: Ta fille est morte; ne donne pas davantage de peine au Maître. Aussitôt que Jésus eut entendu cela, il dit au chef de la synagogue: Ne crains point, crois seulement. » (Aussitôt)

Marc 6:50 (Le Seigneur marchait sur l'eau.) « Car ils le virent tous, et ils furent troublés; mais aussitôt il leur parla et leur dit: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez point de peur. » (Aussitôt)

Ce ne sont que quelques illustrations, mais tout au long de l'évangile selon Marc, ces mots apparaissent 37 fois. Il nous montre Son caractère de serviteur. Dieu ne peut jamais utiliser une personne paresseuse, et je pense que c'est D.L. Moody qui a dit: « Dieu ne peut jamais sauver une personne fainéante. » Il est trop fainéant pour être sauvé. Toute personne qui a été ou qui est utilisée par Dieu est une personne diligente, elle n'est pas fainéante, parce qu'une personne fainéante va gâcher l'oeuvre de Dieu. Notre Seigneur Jésus est le plus diligent de tous les hommes, et ce trait de caractère doit se développer en nous.

De façon naturelle, nous aimons remettre les choses au lendemain. Nous avons besoin d'être discipliné. Si c'est la volonté de Dieu, et si Dieu nous a révélé Sa volonté, et si c'est quelque chose qu'Il veut que vous fassiez alors faites le. Ne le remettez pas au lendemain.

Vous demanderez probablement, « N'y a-t-il pas une contradiction entre le fait d'être diligent et celui de s'attendre à Dieu? Ne sommes-nous pas supposés nous attendre à Dieu? » Bien sûr, nous devrions nous attendre à Dieu. Si vous ne savez pas ce qu'est la volonté de Dieu, vous devriez vous attendre à Dieu. Si vous ne savez pas ce qu'est la volonté de Dieu, alors il ne faut pas partir en fonçant tête baissée, parce que vous ne savez pas ce que vous êtes en train de faire. Dans ce cas, vous agirez comme Pierre. Pierre disait souvent des choses, sans savoir ce qu'il disait; et il faisait souvent des choses sans savoir ce qu'il faisait. Pierre était comme cela, et parce qu'il a agit ainsi, il a dû être discipliné. Vous avez besoin de vous attendre à Dieu, mais n'en faites pas une excuse. Si vous n'êtes pas sûrs de la volonté de Dieu, alors vous devriez vous attendre à Dieu. Et si cela implique que vous deviez attendre toute une année, attendez toute une année. Mais une fois la volonté de Dieu connue, alors faites-la immédiatement, tout de suite, aussitôt. Ne la reportez pas; n'en faites plus une excuse, n'essayez pas de la remettre à plus tard.

Ces deux aspects ne sont pas contradictoires; ils fonctionnent en fait ensemble. Nous pouvons voir comme cela est vrai dans la vie du notre Seigneur Jésus. Pensez à la scène à Gethsémané: Il s'est attendu à Dieu; mais une fois qu'Il a su que c'était la volonté de Dieu, alors aussitôt Il n'a plus regardé en arrière. Ainsi en tant que serviteur de Dieu, nous avons besoin que cette diligence soit formée dans notre caractère pour faire la volonté de Dieu.



LA COMPASSION

Dans l'évangile selon Marc, vous trouvez une autre caractéristique du serviteur de Dieu, c'est la compassion. Un serviteur n'est pas juste là pour faire quelque chose ou dire quelque chose. Nous pouvons faire quelque chose comme un devoir ou nous pouvons dire quelque chose par obligation, mais nous ne le faisons pas avec notre coeur, sans aucun sentiment. Si vous ne le faites que de cette manière alors vous êtes un mercenaire. On loue vos services pour être un mercenaire, vous n'êtes pas un vrai berger, un vrai serviteur de Dieu.

Notre Seigneur Jésus est plein de compassion. Tout ce qu'il dit vient de Son coeur; tout ce qu'Il fait vient de Son coeur. Il n'est pas juste en train de remplir Ses obligations, de faire Ses corvées; Il est plein d'amour et de compassion. Vous rappelez-vous le lépreux qui est venu vers Lui pour Lui dire, « Seigneur, si Tu le veux, Tu peux me rendre pur. » La Bible dit, «Le Seigneur fut rempli de compassion...» Il ne dit pas seulement, « Je le veux », mais Il étendit Sa main et toucha le lépreux. Tous ceux qui touchaient un lépreux devenaient impur, mais notre Seigneur Jésus étendit Sa main pour toucher ce lépreux et le rendit pur parce qu'Il était plein de compassion. Il voulait s'identifier à lui.

En d'autres occasions, en Marc 6, le Seigneur Jésus sortit d'une barque et voyant une grande foule, Il fut ému de compassion. Il avait remarqué qu'ils étaient comme des brebis fatiguées et harassées qui n'avaient pas de berger.

Dans le chapitre 8, on retrouve cette foule qui Le suit et qui L'écoute. Les gens n'avaient rien mangé depuis trois jours et les disciples sont venus et Lui ont dit, « Renvoie-les ». Mais le Seigneur était plein de compassion envers eux et dit, « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Notre Seigneur Jésus est une personne qui est pleine de compassion. Lorsqu'Il fait l'oeuvre de Dieu, lorsqu'Il accomplit la volonté de Dieu, Il le fait de tout Son coeur. Oh, comme nous avons besoin d'être rempli avec Sa compassion!

Pourtant, ce n'est pas parce que notre Seigneur Jésus est plein de compassion que cela signifie qu'Il est aveugle. Nous, nous pensons que la compassion est quelque chose d'émotif, mais ce n'est pas le cas. La compassion est davantage qu'une émotion; c'est un caractère. Une émotion est quelque chose qui déclenche une forte réaction, ou quelque chose qui provoque notre compassion. Lorsque vous voyez une scène misérable, cela provoque de la compassion. C'est pour cela que les missionnaires qui reviennent de l'étranger et qui essaient de trouver des soutiens pour leur travail missionnaire, décrivent chaque fois la situation sous l'aspect le plus terrible. Ils vous montrent une photo d'un enfant sale et affamé, ou d'un Chinois avec une tresse pour provoquer notre compassion(1). Une telle compassion va et vient. Lorsque vous ne voyez pas les photos, vous n'éprouvez pas de compassion. C'est une émotion. Mais dans la Bible, la compassion est un trait de caractère, quelque chose de profond en vous. Cela ne dépend pas des influences extérieures. Cela provient de l'intérieur, et cela touche ceux qui sont à l'extérieur. Ce n'est pas quelque chose qui est déclenché par ce qui est extérieur, mais cela vient de l'intérieur; et par conséquent la compassion n'est pas aveugle.

Il y a un autre incident rapporté en Marc 7. Le Seigneur Jésus était dans le territoire de Tyr et de Sidon lorsqu'une femme d'origine syro-phénicienne vint se jeter à ses pieds, « Fils de David, aie pitié de moi car ma fille est possédée par un démon. » Le Seigneur Jésus continua de marcher comme s'Il n'entendait pas, mais la femme a continué en disant, « Fils de David, aie pitié de moi; Fils de David, aie pitié de moi » jusqu'à ce que Ses disciples finissent par en être troublés.

C'est comme si ses disciples avaient davantage de compassion que le Seigneur. Ils ne pouvaient pas se contenir et dirent « Seigneur, fais quelque chose ou renvoie-là. Tu ne peux pas la laisser Te suivre, en la laissant crier et ne pas répondre. Fais quelque chose, dis quelque chose. »

Mais le Seigneur répondit: « il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » C'est une parole très dure parce que le Seigneur avait été envoyé par Dieu aux enfants d'Israël. Et cette femme, étant syro-phénicienne, était exclue de la nation d'Israël. Elle ne pouvait rien réclamer au Seigneur parce qu'en tant que Fils de David, Il était venu uniquement pour les enfants d'Israël. Elle ne L'a pas appelé par le bon nom. Elle L'a appelé Fils de David et cela a lié les mains du Seigneur. Le Seigneur ne pouvait rien faire pour elle, et c'est pour cela qu'Il ne lui a pas répondu. Le Seigneur était très clair, et pour répondre à la demande pressante des disciples, le Seigneur a ouvert une porte. Il a dit, « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens »; parce que les Juifs se considèrent eux-mêmes comme les enfants de Dieu et ils considèrent les Païens comme des chiens. Mais en fait le mot que Jésus a utilisé signifie chien domestique, il donna donc à cette femme une occasion de manifester sa foi. Elle répondit immédiatement, « Oui, je suis un chien domestique, mais un chien domestique mange les miettes qui tombent de la table, donc j'ai un droit sur Toi. » Et le Seigneur dit, « Ta foi est grande »; et l'enfant fut guérit.

Le Seigneur est plein de compassion, mais c'est une compassion qui est discrète. Parfois nous sommes plein de compassion mais nous ne sommes pas discrets, et parfois nous sommes si discrets que nous n'avons pas de compassion. Si notre coeur est chaud, notre tête est chaude, mais le coeur de notre Seigneur est chaud et Sa tête est froide. Notre Seigneur est ainsi parce qu'Il est ici pour faire la volonté de Dieu. Nous avons besoin de voir cela se développer en nous. Nous avons besoin de manifester de la compassion avec discrétion.



LE DESINTERRESSEMENT DE SOI

L'évangile selon Marc nous révèle Christ, le Serviteur du Seigneur, comme quelqu'un étant entièrement désintéressé. Le désintéressement de soi est un trait de caractère du serviteur. Un serviteur ne devrait pas penser à lui-même. Si un serviteur est intéressé par lui-même, il ne peut pas servir les intérêts de son maître. Un serviteur doit être entièrement désintéressé de lui-même pour pouvoir s'occuper uniquement et pleinement des intérêts de son maître. Voici ce que le Seigneur Jésus a dit en Marc 10:45: « Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup. »

C'est le verset clé de l'évangile selon Marc. Pensez aux disciples. Ils étaient supposés apprendre du Seigneur la façon de servir; pourtant ils passaient leur temps à se quereller entre eux: « Qui est le plus grand? Qui aura la plus haute place? » Ils étaient centrés sur eux-mêmes, remplis d'intérêt pour eux-mêmes, ils ne pensaient qu'à eux. Il n'est pas étonnant que le Seigneur ait dû les supporter et les instruire encore et encore, en leur disant qu'il ne devait pas en être ainsi parmi eux, et qu'ils n'avaient pas à faire des choses comme celles-là.

Lorsque le Seigneur leur dit qu'Il devait aller à Jérusalem pour mourir et ressusciter le troisième jour, même Pierre a voulu Le retenir et a dit, « Non, non, il n'en sera pas ainsi! » Et le Seigneur a dit, « Ce ne sont que des pensées humaines, et non les pensées de Dieu ». Le Seigneur était totalement désintéressé. Il n'était pas centré sur lui-même. Frères et soeurs, pour qu'un tel caractère se développe en nous, cela prendra du temps. Oh, combien la Croix doit agir de plus en plus en profondeur parce que nous sommes si intéressés par nous-mêmes. Le Seigneur n'est pas centré sur lui-même.



LA DOUCEUR

Une autre caractéristique d'un serviteur est la douceur. Notre Seigneur est donc doux. Esaïe 42 prophétise sur Lui en disant: « Mon serviteur n'élèvera pas Sa voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et Il n'éteindra point la mèche qui fume encore; Il annoncera la justice selon la vérité. »

La douceur du Seigneur peut être vue dans la façon dont Il s'occupe des enfants. Des gens sont venus à Lui avec des enfants mais les disciples leur ont dit, « Notre maître est un grand homme. Il n'a pas de temps pour les enfants; allez-vous en, allez-vous en. » Mais le Seigneur a dit, « Laissez les petits enfants venir à Moi, car le Royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » Le Seigneur avait du temps pour les enfants; Il les a pris dans Ses bras et les a bénis. C'est cela la douceur.

En Marc 16, après Sa résurrection, Il a envoyé une femme vers les disciples pour leur dire qu'Il était ressuscité et qu'Il allait les rencontrer. Il a dit, « Va dire à mes frères et à Pierre. » Et Pierre. Il était si doux avec celui qui L'avait renié trois fois.

Mais cette douceur ne signifie en aucune façon faiblesse. Dans notre douceur il y a la faiblesse; mais dans la douceur divine il y a la force. C'est parce qu'Il est si fort qu'Il peut être si doux. Pensez à ce qui s'est passé au chapitre 3 lorsque le Seigneur est venu dans la synagogue et que tout le monde avait les yeux sur Lui. Il y avait un homme avec une main sèche et ils l'observaient pour voir s'Il allait le guérir le jour du sabbat. Le Seigneur a demandé à l'homme de se lever et a défié les gens qui étaient dans la synagogue en disant « Est-il permis,le jour du sabbat, de faire du bien? » Personne n'osa répondre, et le Seigneur en fut indigné. Il demanda à l'homme d'étendre sa main et sa main fut guérie. Jésus dénonça l'hypocrisie des pharisiens et des scribes. Il n'était absolument pas faible, mais Il était doux.

En 2 Timothée, Paul dit à son serviteur Timothée qu'il doit éviter les querelles et toujours rester doux. La douceur est la caractéristique du serviteur de Dieu. Cela ne signifie pas la faiblesse. Cela ne signifie pas que vous allez vous compromettre, que vous allez tout accepter. La douceur est une caractéristique du serviteur de Dieu.



LA CONFIANCE EN DIEU

Pour finir, nous voyons que notre Seigneur Jésus avait une pleine confiance en Dieu. En tant que serviteur, vous devez avoir confiance dans votre maître. Sinon comment pouvez-vous le servir? Comment pouvez-vous servir son dessein? Dans le chapitre 11 de l'évangile selon Marc, il dit, « Ayez foi en Dieu. » Il a marché sur l'eau; Il a calmé la mer. Il avait une entière foi en Dieu jusqu'à la mort, parce qu'Il savait qu'il y aurait la résurrection. Il avait toute confiance en Dieu. Frères et soeurs, nous avons besoin de cette sorte de foi.

J'aime tellement la façon dont Marc termine son évangile. Il dit, « Le serviteur est maintenant le Seigneur. » Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. » (Marc 16:19)

Il est venu en tant que serviteur et Il est reparti en tant que Seigneur de tout. Dieu L'a oint en tant que Seigneur et Christ parce qu'Il a totalement servi au dessein de Dieu. Maintenant Il est assis à la droite de Dieu en tant que Roi. Le Serviteur est maintenant le Roi. Il a servi; Il a prouvé qu'Il est qualifié pour s'assoir sur le trône. C'est cela le chemin vers le trône. Et ensuite parlant aux disciples, il dit, « Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux » (16:20a).

Les disciples sont devenus des serviteurs et ont commencé à servir, le Seigneur travaillant avec eux. Pensez à cela. Le Seigneur est aujourd'hui assis à la droite du Père en tant que Seigneur et Roi, pourtant par Son Esprit, Il est toujours à l'oeuvre avec nous. Son caractère de serviteur, Sa vie de serviteur est en nous et donc Il travaille encore avec nous.

« et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient » (16:20b). Vous voyez ici le Fils-Serviteur, Serviteur-Fils; le Roi-Serviteur, le Serviteur-Roi. Ils sont uns, ils ne peuvent pas être divisés. Que le Seigneur nous aide pour que nous puissions voir Christ comme le Serviteur du Seigneur dans cet évangile selon Marc.

Nous avons mentionné plus haut que s'il y a révélation alors il doit y avoir transformation. S'il y a révélation alors il doit y avoir communion. Nous ne pouvons pas voir Christ en tant que Serviteur du Seigneur et ne pas avoir de communion avec Lui dans Son service. Nous ne pouvons pas dire que nous voyons le Seigneur en tant que Serviteur du Seigneur sans être transformé pour avoir ce même caractère en nous. Dit dans l'autre sens, s'il n'y a pas communion avec le Christ en tant que Serviteur de Dieu, s'il n'y a pas de transformation en nous pour avoir le caractère du Serviteur en nous, nous n'avons pas vu Christ en tant que Serviteur du Seigneur. Que le Seigneur ait pitié de nous.

Prions:

Tendre Père Céleste, nous Te louons et Te remercions tellement de ce que tu nous a révélé Ton parfait Serviteur, Ton Fils, le Serviteur du Seigneur. Notre Père, Tu nous as appelés à Ton Service. Nous reconnaissons qu'en nous-mêmes; nous ne sommes pas en mesure de servir, mais nous Te louons et te remercions parce que la vie du Serviteur, la vie du Fils, est en nous. Nous te prions que par le Saint-Esprit il puisse y avoir une transformation, qu'elle puisse être développée et manifestée en nous, pour que nous puissions Te servir avec diligence, Te servir de façon absolue, Te servir de façon désintéressée, et Te servir avec douceur et avec foi. Au nom de notre Seigneur Jésus. Amen.

(1)(L'auteur est d'origine chinoise: pendant une certaine période les hommes étaient obligés de porter une tresse puis cela est rentré dans la culture NDT). [retour]