Marc 1:1 « Commencement de la bonne
nouvelle de Jésus le Christ, Fils de Dieu. »
Marc 10:45 « Car le Fils de l'homme est
venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la
rançon de plusieurs. »
Marc 16:19-20 « Le Seigneur, après leur
avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et
ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et
confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. »
Prions:
Tendre Père céleste, nous Te remercions tant de
nous avoir donné Ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. Oh, comme nous
L'apprécions, comme nous L'aimons, comme nous L'adorons. Maintenant,
Père, nous prions que tu puisses à nouveau, par Ton Saint-Esprit, nous
révéler plus clairement Ton Fils pour que nous puissions davantage Le
connaître, davantage L'aimer et qu'Il puisse davantage nous posséder. A
Toi soit toute la gloire et l'honneur. Au nom de notre Seigneur Jésus.
Amen.
Chaque portion des Ecritures est divinement
inspirée, ou exprimé plus littéralement, elle provient du souffle de
Dieu. L'objectif des Ecritures est de révéler le Seigneur Jésus-Christ.
Que la forme des Ecritures soit biographique, historique, prophétique,
poétique ou autre, elles ont pour seul objectif de révéler
Jésus-Christ. Donc, si nous rentrons en contact avec les Ecritures,
nous devons aussi rentrer en contact avec le Seigneur Jésus. Si nous
lisons les Ecritures mais que nous ne rentrons pas en contact avec la
Parole Vivante, notre Seigneur Jésus, alors nous passerons à coté du
plein objectif des Ecritures.
Nous avons dit que l'évangile selon Matthieu est
biographique; il nous relate l'histoire de notre Seigneur Jésus. Mais
plus que biographique, il est spirituel. Il n'est pas seulement
historique, il est pour nous une révélation du Seigneur Jésus. Dans
Matthieu, nous voyons que le Seigneur Jésus est le Roi, le Roi selon
Dieu, et en quoi le Roi selon Dieu est différent du roi selon le
concept humain. Il est Roi parce qu'Il est humble; Il est Roi parce
qu'Il est mort sur la croix. Il nous appelle dans Son royaume pour que
nous puissions partager Sa nature royale.
Nous allons maintenant considérer l'Evangile selon
Marc. Des quatre évangiles, c'est certainement l'évangile selon Marc
qui a été écrit le premier. Pourtant dans Sa souveraineté, Dieu l'a
placé en deuxième position et Il a mis l'évangile selon Matthieu en
première position, parce qu'Il veut que nous puissions voir Jésus en
tant que Roi et que nous Lui devons obéissance, allégeance et
adoration. L'évangile selon Marc révèle le Seigneur Jésus en tant que
serviteur du Seigneur. Le mot serviteur, est en
fait, « esclave » et selon la conception humaine, roi et esclave sont
en total opposition l'un par rapport à l'autre. Nous ne pouvons pas
mettre ces deux mots ensemble. Lorsque nous pensons à un roi, nous
pensons à quelqu'un qui est élevé, qui a de l'autorité, qui donne des
ordres, qui est obéi par le peuple. Lorsque nous pensons à un esclave,
à un serviteur, nous pensons à quelqu'un qui est tout en bas de
l'échelle et qui n'a pas de droits, qui est juste là pour servir, pour
obéir. Nous ne pouvons mettre ces deux mots ensemble. Mais selon la
compréhension divine, ces deux notions - roi et serviteur - sont
complémentaires; ainsi nous pouvons dire, ils sont un.
Notre Seigneur Jésus a dit: « Vous savez que ceux
qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les
grands les dominent. Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais
quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et
quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de
tous. » Le Seigneur Jésus a dit, « Car le Fils de l'homme est venu, non
pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de
plusieurs. » Celui qui sert est le Roi; le Roi sert. C'est cela le
concept divin et bien sûr, dans la vie du Seigneur Jésus, nous trouvons
le serviteur modèle.
Quand vous ouvrez l'évangile selon Marc, la
première phrase est: « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus le
Christ, Fils de Dieu. » Vous n'y trouvez pas trace de Sa généalogie ni
de Sa naissance comme c'est le cas dans Matthieu. Il n'y a ni mention
de généalogie, ni de naissance car qui se soucie de la naissance et de
la généalogie d'un esclave? Un esclave n'est rien, il n'est personne,
et c'est pour cette raison que l'on ne trouve pas cela dans l'évangile
selon Marc. La première phrase - « Commencement de la bonne nouvelle de
Jésus le Christ, Fils de Dieu » - est l'évangile de Jésus-Christ en
tant que serviteur du Seigneur.
Mais immédiatement après il est dit: « Fils de
Dieu ». C'est une étrange combinaison. Cet évangile a pour objectif de
nous révéler Jésus en tant qu'esclave de Dieu. Quelqu'un qui n'est
personne, rien; pourtant il dit que Celui qui est l'esclave de Dieu
c'est le Fils de Dieu. Un esclave n'est rien, mais le Fils de Dieu est
au-dessus de tout; et pourtant nous voyons ici que l'esclave de Dieu
n'est autre que le Fils de Dieu. Comment est-ce possible?
Nous savons qu'il en est ainsi grâce à ce que nous
lisons dans Philipiens 2. Celui qui est l'égal de Dieu, celui qui est
de la nature même de Dieu, car Il est Dieu, n'a pas essayé de la garder
fermement mais Il s'est dépouillé Lui-même. Il s'est lui-même fait
rien. Il s'est vidé lui-même. Bien sûr il n'a pas pu se vider de Sa
déité; c'est impossible car Il est Dieu, mais Il s'est vidé de toute Sa
gloire, Son honneur, Sa majesté, et de l'adoration qui est lié à la
déité. Il s'est vidé lui-même pour n'être rien, et Il a pris Lui-même
la forme d'un serviteur, d'un esclave. Il a pris la vrai condition d'un
serviteur et est devenu semblable à un homme, Il s'est humilié
Lui-même, se rendant obéissant à Dieu jusqu'à la mort, même jusqu'à la
mort de la croix. Le Fils de Dieu, qui est l'égal de Dieu, s'est
Lui-même volontairement fait rien et a Lui-même pris la nature d'un
esclave pour que le plan de Dieu puisse être réalisé. Il s'est Lui-même
soumis à la volonté de Dieu, Son Père, et Il a été obéissant jusqu'à la
mort, la mort de la croix.
LE FILS-SERVITEUR
Dans Marc 12, il y a une parabole d'un homme qui
possédait une vigne. Il prépara la vigne puis l'afferma à des
vignerons. Au moment de la récolte, il envoya des serviteurs pour
chercher le produit de la vigne, mais les vignerons renvoyèrent les
serviteurs. Il envoya un autre groupe de serviteurs; mais ils les
tuèrent. Il envoya encore d'autres serviteurs; mais ils les
repoussèrent tous. Finalement, le propriétaire dit: « J'enverrai mon
propre fils unique, ils auront du respect pour lui. » Et nous savons
comment l'histoire se termine. Mais Dieu a envoyé Son Fils dans le
monde comme Son serviteur parce que le Fils est le serviteur de Dieu.
Voilà la personne du serviteur de Dieu, le Fils de Dieu.
Avant que nous continuions, j'aimerais juste
appliquer ce principe de fils-serviteur à nous-mêmes. Personne ne peut
servir Dieu, aucun service n'est acceptable par Dieu, à moins que ce ne
soit par la vie du Fils de Dieu. Si nous voulons servir Dieu, si nous
voulons être serviteurs de Dieu, nous ne pouvons pas le faire avec
notre vie naturelle, cette vie adamique de pécheur. Même avec le
meilleur de notre connaissance, avec nos meilleures intentions, nos
meilleures expériences, notre meilleure énergie, si nous essayons de
servir Dieu de nous-mêmes, ou par nous-mêmes, Dieu ne pourra pas
accepter notre service.
Nombreux sont ceux qui de nos jours essaient de
servir Dieu par leur propre sagesse et force. Ils pensent rendre un
service à Dieu, mais nous savons qu'ils le desservent. En fait, Dieu ne
va pas et ne peut accepter un tel service. Ce n'est que lorsque nous
servons Dieu par la vie de Christ en nous, avec l'énergie du
Saint-Esprit, avec la pensée de Christ, que Dieu est satisfait. Il y a
donc une règle de base ici, et c'est le principe de fils-serviteur. Ce
n'est pas juste un serviteur qui fait quelque chose, mais vous avez
besoin d'être un fils qui a la même vie et qui a la même pensée que le
Dieu que nous servons de nos jours.
Avant que le Serviteur de Dieu, le Seigneur Jésus,
fut venu dans le monde, il a été prophétisé dans le Psaumes 40:6-8: «
Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m'as ouvert les oreilles; Tu
ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors Je dis: Voici,
Je viens Avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta
volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon coeur. »
« Tu ne désires ni sacrifice ni offrande. » C'est
assez étrange dans un sens, parce que c'est ce que Dieu demande aux
personnes de l'Ancien Testament. A la place de sacrifices et
d'offrandes, c'est « tu m'as ouvert les oreilles ». Dans l'original, il
s'agit d'une oreille percée, d'une oreille trouée. Quand l'oreille est
trouée ou percée cela veut dire selon l'Ancien Testament que l'on a à
faire à un esclave qui a choisit de l'être. Ce genre d'esclave ne
souhaitait pas partir libre, alors le maître mettait l'esclave contre
la porte et perçait, trouait son oreille, l'esclave devenait ainsi un
esclave par choix. C'est ce dont il est question ici. Dieu ne désire
pas des sacrifices ou des offrandes. Ce qu'Il désire réellement c'est
une oreille qui a été percée.
« Alors je dis: Voici, Je viens avec le rouleau du
livre [c'est à dire dans la Bible], écrit pour moi [il est prophétisé
de moi]. Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de
mon coeur. » Ce qui fait la joie du Seigneur Jésus, en tant que
serviteur de Dieu à l'oreille percé, est de faire la volonté de Dieu
parce que la loi de Dieu est au fond de Son coeur. Cela est
complètement réalisé dans la vie de notre Seigneur Jésus. Dans Hébreux
10 ce verset est cité comme étant accompli dans la vie de notre
Seigneur.
LA NATURE DU SERVICE
Le Seigneur Jésus est le Serviteur du Seigneur. Il
est venu pour faire la volonté de Dieu. Quand vous lisez les évangiles,
vous remarquez que, pendant qu'Il était sur terre, Il était très occupé
par beaucoup de choses. Il prêchait, Il guérissait, Il chassait les
démons et Il réconfortait les gens. Il prononçait beaucoup de paroles.
Il a fait beaucoup d'oeuvres. Il a voyagé ici et là. Il a eu une vie
très chargée. Il pourvoyait aux besoins des gens, c'était cela Sa vie
et Son service, mais rappelez-vous d'une chose. Bien qu'Il ait été
occupé par bien des choses, faisant beaucoup de choses, et disant
beaucoup de paroles, en tant que Serviteur de Dieu, Il n'a pas fait ces
choses juste parce qu'il y avait de tels besoins. Il a fait toutes
choses avec pour objectif d'accomplir la volonté de Dieu.
Qu'est-ce qui gouvernait Sa vie? Qu'est-ce qui
gouvernait Ses mouvements, Ses actions? Ce n'était pas les besoins, pas
les personnes, pas l'environnement, pas le travail. Ce qui gouvernait
réellement Ses actions, c'était la volonté du Père. En tant que
Serviteur du Seigneur, Il est venu faire la volonté de Son Dieu. C'est
cela la nature de Son service. Vous ne pouvez pas Le pousser à faire
quelque chose. Vous ne pouvez pas dire, « Seigneur, il y a un besoin;
fais-le. » Non. C'est vrai qu'Il pourvoit aux besoins, mais Il n'est
pas gouverné par les besoins. Il est gouverné par la volonté du Père. «
Voici, je viens pour faire Ta volonté. » C'est cela la vraie nature de
Son service.
Si c'est cela la nature de Son service, quelle
devrait être la nature de notre service pour Dieu? Dans un sens, nous
sommes tous sauvés pour servir. Dans 1 Thessaloniciens, vous voyez
comment Dieu a délivré des hommes et comment ils se sont détournés des
idoles pour servir le Dieu vivant. Chacun d'entre nous doit servir
Dieu, mais comment servons-nous? Quelle est la nature de notre service?
Jésus a dit: « Prenez mon joug sur vous et recevez
mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous
trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger » (Matthieu 11:29-30).
Le Seigneur Jésus veut que nous soyons sous le
même joug que Lui, Il n'a jamais été sous le joug du péché. Dans Nombre
19, quand les enfants d'Israël étaient dans le désert, Dieu leur a
donné un moyen de se purifier. Ils devaient prendre une vache rousse
qui n'avait jamais porté le joug, la tuer et la brûler complètement.
Les cendres étaient ensuite mélangées avec de l'eau pour purifier ceux
qui étaient souillés. Notre Seigneur Jésus est comme cette vache
rousse. Il n'a jamais été sous le joug du péché. Nous avons tous été
sous le joug du péché, le joug de fer du péché, mais aucun joug n'a été
sur le Seigneur Jésus. Il était complètement libre; et pourtant Il a
volontairement mis Son cou sous un joug - le joug de la volonté du
Père. Ensuite Il a dit, « Prenez mon joug sur vous ».
Dans l'ancien temps, les fermiers n'avaient pas de
tracteurs, ils utilisaient donc un boeuf, un cheval ou un âne pour
labourer la terre. Ils prenaient un boeuf ou un cheval et le mettait
sous un joug. Le joug représentait la volonté du fermier parce que
lorsqu'un boeuf était sous le joug, il était soumis à la volonté de son
maître. Le joug était mis sur le cou ou les épaules de l'animal puis il
était relié à la charrue. Le fermier se tenait à la charrue et
dirigeait l'animal dans le but de labourer le sol.
Parfois, pour accomplir le travail plus
efficacement, le fermier utilisait deux boeufs ou deux chevaux au lieu
d'un seul. Le joug était composé d'une barre et de deux sangles. D'un
côté il y avait un boeuf ou un cheval qui avait été dressé, discipliné,
brisé, et qui connaissait la volonté du maître. Pour soumettre un autre
animal, le maître l'attachait à l'autre sangle. Ces animaux étaient
alors sous le même joug. L'un était dressé, discipliné, brisé,
obéissant, et faisait la volonté du maître. L'autre n'était pas brisé
mais encore sauvage, il avait sa propre volonté. Alors que le maître
commençait à labourer et à diriger les animaux, l'animal qui avait été
dressé et brisé suivait entièrement la volonté du maître. L'autre était
impatient et voulait suivre son propre chemin. Alors qu'il essayait
d'aller son propre chemin, celui qui avait été dressé et qui était plus
fort, le ramenait dans le bon chemin, contre sa volonté bien sûr. Mais
petit à petit, celui qui n'était pas brisé apprenait de celui qui était
brisé.
C'est ce que le Seigneur dit avec: « Prenez mon
joug sur vous ». Si nous voulons servir le Seigneur, il n'y a qu'un
seul chemin. Vous devez prendre le joug de notre Seigneur Jésus sur
vous. Il est d'un côté et vous devez mettre votre cou de l'autre côté.
C'est la seule façon de servir Dieu.
« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un
joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et
l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?
Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle
avec l'infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les
idoles? » (2 Corinthiens 6:14-16). Il n'y a pas d'accord possible, il
n'y a pas de participation possible, pas de communion, nous ne devrions
donc pas être sous le même joug que des incroyants.
Malheureusement, aujourd'hui, de nombreux croyants
sont sous le joug du monde. Mais le Seigneur Jésus dit « N'agissez pas
ainsi. Mettez-vous sous Mon joug. Prenez Mon joug sur vous. » Il est
vrai que lorsque l'on sent le joug sur nous, nous aimerions en être
libéré: « Libérez-moi ou mettez-moi à mort. » Mais si l'on vous donne
ce genre de liberté alors la mort vous sera aussi donnée.
Puis-je le souligner à nouveau? Si vous voulez
vraiment servir Dieu, il n'y a qu'un seul chemin. Vous devez vous
mettre sous le joug de Christ, et le joug de Christ est la volonté de
Dieu.
Vous devez vous mettre sous le joug de la volonté
de Dieu, pas sous une oeuvre. Vous ne devez pas vous mettre sous le
joug d'un besoin. Oui, vous pourvoirez à un besoin, vous ferez une
oeuvre, mais vous n'êtes pas sous le joug d'une oeuvre. Beaucoup de
serviteurs de Dieu sont sous le joug d'une oeuvre; ils veulent donc que
l'oeuvre réussisse et ils feront tout pour qu'elle réussisse, en allant
jusqu'à compromettre la volonté de Dieu. Pourquoi? C'est parce qu'ils
sont sous le joug d'une oeuvre; ils ne sont pas sous le joug de la
volonté de Dieu. Nous devons être sous le joug de la volonté de Dieu et
ensuite l'oeuvre de Dieu peut être réalisée. Mais il y a beaucoup de
choses que nous devons apprendre. Naturellement, nous nous rebellerons
contre cela. Naturellement nous le combattrons; merci Seigneur, de
l'autre côté il y a le Seigneur Jésus. Alors que nous faisons des
efforts, que nous luttons et regardons vers le Seigneur Jésus, nous
sommes petit à petit brisés et éduqués, et nous sommes alignés avec la
volonté de Dieu. La nature du service est la volonté de Dieu, pas
l'oeuvre en elle-même.
LE CARACTERE DU SERVITEUR
Pour qu'un homme puisse servir dans l'oeuvre de
Dieu, il y a une chose qui est d'une extrême importance, et c'est le
caractère. La formation de disciple implique, d'un côté, la formation
pour être roi. Lorsque vous répondez à Son appel pour devenir disciple,
vous vous placez en réalité sous la discipline du Seigneur; ensuite Son
caractère royal commencera à se former en vous. Mais en même temps, la
formation de disciple est un entraînement pour être serviteur. Dans la
formation de disciple, vous êtes entraînés à être un serviteur du
Seigneur, et donc le caractère du serviteur sera formé en vous.
Permettez-moi de vous lire un paragraphe du livre
de Watchman Nee's, « Le vrai serviteur de Dieu».
La vie quotidienne d'un serviteur de Dieu doit
être intimement liée à son oeuvre. Un service spirituel exige non
seulement une certaine somme d'expérience, mais également un certain
caractère. Le caractère du serviteur doit être en phase avec le
caractère de l'oeuvre. Mais le développement du caractère d'un homme ne
prend pas place en un seul jour. Si un serviteur doit posséder les
qualités qui lui sont nécessaires pour le rendre apte au service pour
le Seigneur alors beaucoup de choses pratiques relatives à sa vie
quotidienne devront être révisées. Il faudra se débarrasser de vieilles
habitudes et en acquérir de nouvelles à travers un processus de
discipline, et un ajustement fondamental devra prendre place pour
s'harmoniser avec l'oeuvre.
Combien il est important que le caractère du
serviteur soit en harmonie avec le caractère du service. Si nous
voulons servir Dieu, faire la volonté de Dieu, alors vous remarquerez
qu'il y a un certain caractère qui a besoin de se développer dans votre
vie. Pour qu'un tel caractère se développe, cela nécessite un travail
quotidien. Il doit être développé de façon graduelle, cela nécessitera
beaucoup d'ajustements. Il faudra se débarrasser des vieilles
habitudes, et en développer de nouvelles; il doit se passer une
transformation à l'intérieur de nous-mêmes pour que nous puissions
avoir le caractère de serviteur pour faire l'oeuvre de serviteur.
Dans le cas de notre Seigneur Jésus, c'est
parfait. Le caractère de serviteur du Seigneur Jésus est en totale et
parfaite harmonie avec Son oeuvre, parce qu'Il est le serviteur modèle.
Et dans un sens, ce type de caractère de serviteur doit être développé
en nous. Pouvez-vous imaginer une personne faisant une oeuvre pour Dieu
sans que ce caractère ne soit développé en elle? Qu'arrivera-t-il à
cette oeuvre? C'est impossible. C'est pour cela que dans l'évangile
selon Marc, le caractère de serviteur de notre Seigneur Jésus se
manifeste de façon évidente. Nous allons simplement mentionner quelques
qualités de ce caractère de serviteur, mais si vous cherchez par
vous-mêmes, vous en trouverez beaucoup d'autres.
LA DILIGENCE
Un des traits de caractère les plus importants
d'un serviteur est la diligence. Lorsque vous lisez l'évangile selon
Marc, un mot est répété de nombreuses fois; 37 fois en fait. Quel est
ce mot? « Immédiatement », « aussitôt », cela
dépend de votre traduction mais le mot grec original est le même.
L'évangile selon Marc est là pour nous révéler Christ comme le
Serviteur de Dieu, et en tant que Serviteur de Dieu, vous verrez qu'Il
est diligent. Il fait diligemment Son travail pour Dieu. Il ne dit pas,
« Eh bien, je le ferai demain. C'est immédiatement, aussitôt, tout de
suite. »
Marc 1:10 « Et aussitôt, comme il sortait de
l'eau, il vit les cieux s'ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui
comme une colombe. » (Aussitôt)
Marc 1:12 «Et aussitôt l'Esprit poussa Jésus au
désert. » (Aussitôt)
Marc 1:21 « Et ils entrent dans Capernaüm; et
étant entré aussitôt le jour du sabbat dans la synagogue, il
enseignait. » (Aussitôt)
Marc 2:8-10 « Jésus, ayant aussitôt connu par son
esprit ce qu'ils pensaient au dedans d'eux, leur dit: Pourquoi
avez-vous de telles pensées dans vos coeurs? Lequel est le plus aisé,
de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire:
Lève-toi, prends ton lit, et marche? Or, afin que vous sachiez que le
Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. »
(Aussitôt)
Marc 5:36 « Comme il parlait encore, des gens du
chef de la synagogue vinrent lui dire: Ta fille est morte; ne donne pas
davantage de peine au Maître. Aussitôt que Jésus eut entendu cela, il
dit au chef de la synagogue: Ne crains point, crois seulement. »
(Aussitôt)
Marc 6:50 (Le Seigneur marchait sur l'eau.) « Car
ils le virent tous, et ils furent troublés; mais aussitôt il leur parla
et leur dit: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez point de peur. »
(Aussitôt)
Ce ne sont que quelques illustrations, mais tout
au long de l'évangile selon Marc, ces mots apparaissent 37 fois. Il
nous montre Son caractère de serviteur. Dieu ne peut jamais utiliser
une personne paresseuse, et je pense que c'est D.L. Moody qui a dit: «
Dieu ne peut jamais sauver une personne fainéante. » Il est trop
fainéant pour être sauvé. Toute personne qui a été ou qui est utilisée
par Dieu est une personne diligente, elle n'est pas fainéante, parce
qu'une personne fainéante va gâcher l'oeuvre de Dieu. Notre Seigneur
Jésus est le plus diligent de tous les hommes, et ce trait de caractère
doit se développer en nous.
De façon naturelle, nous aimons remettre les
choses au lendemain. Nous avons besoin d'être discipliné. Si c'est la
volonté de Dieu, et si Dieu nous a révélé Sa volonté, et si c'est
quelque chose qu'Il veut que vous fassiez alors faites le. Ne le
remettez pas au lendemain.
Vous demanderez probablement, « N'y a-t-il pas une
contradiction entre le fait d'être diligent et celui de s'attendre à
Dieu? Ne sommes-nous pas supposés nous attendre à Dieu? » Bien sûr,
nous devrions nous attendre à Dieu. Si vous ne savez pas ce qu'est la
volonté de Dieu, vous devriez vous attendre à Dieu. Si vous ne savez
pas ce qu'est la volonté de Dieu, alors il ne faut pas partir en
fonçant tête baissée, parce que vous ne savez pas ce que vous êtes en
train de faire. Dans ce cas, vous agirez comme Pierre. Pierre disait
souvent des choses, sans savoir ce qu'il disait; et il faisait souvent
des choses sans savoir ce qu'il faisait. Pierre était comme cela, et
parce qu'il a agit ainsi, il a dû être discipliné. Vous avez besoin de
vous attendre à Dieu, mais n'en faites pas une excuse. Si vous n'êtes
pas sûrs de la volonté de Dieu, alors vous devriez vous attendre à
Dieu. Et si cela implique que vous deviez attendre toute une année,
attendez toute une année. Mais une fois la volonté de Dieu connue,
alors faites-la immédiatement, tout de suite, aussitôt. Ne la reportez
pas; n'en faites plus une excuse, n'essayez pas de la remettre à plus
tard.
Ces deux aspects ne sont pas contradictoires; ils
fonctionnent en fait ensemble. Nous pouvons voir comme cela est vrai
dans la vie du notre Seigneur Jésus. Pensez à la scène à Gethsémané: Il
s'est attendu à Dieu; mais une fois qu'Il a su que c'était la volonté
de Dieu, alors aussitôt Il n'a plus regardé en arrière. Ainsi en tant
que serviteur de Dieu, nous avons besoin que cette diligence soit
formée dans notre caractère pour faire la volonté de Dieu.
LA COMPASSION
Dans l'évangile selon Marc, vous trouvez une autre
caractéristique du serviteur de Dieu, c'est la compassion. Un serviteur
n'est pas juste là pour faire quelque chose ou dire quelque chose. Nous
pouvons faire quelque chose comme un devoir ou nous pouvons dire
quelque chose par obligation, mais nous ne le faisons pas avec notre
coeur, sans aucun sentiment. Si vous ne le faites que de cette manière
alors vous êtes un mercenaire. On loue vos services pour être un
mercenaire, vous n'êtes pas un vrai berger, un vrai serviteur de Dieu.
Notre Seigneur Jésus est plein de compassion. Tout
ce qu'il dit vient de Son coeur; tout ce qu'Il fait vient de Son coeur.
Il n'est pas juste en train de remplir Ses obligations, de faire Ses
corvées; Il est plein d'amour et de compassion. Vous rappelez-vous le
lépreux qui est venu vers Lui pour Lui dire, « Seigneur, si Tu le veux,
Tu peux me rendre pur. » La Bible dit, «Le Seigneur fut rempli de
compassion...» Il ne dit pas seulement, « Je le veux », mais Il étendit
Sa main et toucha le lépreux. Tous ceux qui touchaient un lépreux
devenaient impur, mais notre Seigneur Jésus étendit Sa main pour
toucher ce lépreux et le rendit pur parce qu'Il était plein de
compassion. Il voulait s'identifier à lui.
En d'autres occasions, en Marc 6, le Seigneur
Jésus sortit d'une barque et voyant une grande foule, Il fut ému de
compassion. Il avait remarqué qu'ils étaient comme des brebis fatiguées
et harassées qui n'avaient pas de berger.
Dans le chapitre 8, on retrouve cette foule qui Le
suit et qui L'écoute. Les gens n'avaient rien mangé depuis trois jours
et les disciples sont venus et Lui ont dit, « Renvoie-les ». Mais le
Seigneur était plein de compassion envers eux et dit, « Donnez-leur
vous-mêmes à manger ». Notre Seigneur Jésus est une personne qui est
pleine de compassion. Lorsqu'Il fait l'oeuvre de Dieu, lorsqu'Il
accomplit la volonté de Dieu, Il le fait de tout Son coeur. Oh, comme
nous avons besoin d'être rempli avec Sa compassion!
Pourtant, ce n'est pas parce que notre Seigneur
Jésus est plein de compassion que cela signifie qu'Il est aveugle.
Nous, nous pensons que la compassion est quelque chose d'émotif, mais
ce n'est pas le cas. La compassion est davantage qu'une émotion; c'est
un caractère. Une émotion est quelque chose qui déclenche une forte
réaction, ou quelque chose qui provoque notre compassion. Lorsque vous
voyez une scène misérable, cela provoque de la compassion. C'est pour
cela que les missionnaires qui reviennent de l'étranger et qui essaient
de trouver des soutiens pour leur travail missionnaire, décrivent
chaque fois la situation sous l'aspect le plus terrible. Ils vous
montrent une photo d'un enfant sale et affamé, ou d'un Chinois avec une
tresse pour provoquer notre compassion(1).
Une telle compassion va et vient. Lorsque vous ne voyez pas les photos,
vous n'éprouvez pas de compassion. C'est une émotion. Mais dans la
Bible, la compassion est un trait de caractère, quelque chose de
profond en vous. Cela ne dépend pas des influences extérieures. Cela
provient de l'intérieur, et cela touche ceux qui sont à l'extérieur. Ce
n'est pas quelque chose qui est déclenché par ce qui est extérieur,
mais cela vient de l'intérieur; et par conséquent la compassion n'est
pas aveugle.
Il y a un autre incident rapporté en Marc 7. Le
Seigneur Jésus était dans le territoire de Tyr et de Sidon lorsqu'une
femme d'origine syro-phénicienne vint se jeter à ses pieds, « Fils de
David, aie pitié de moi car ma fille est possédée par un démon. » Le
Seigneur Jésus continua de marcher comme s'Il n'entendait pas, mais la
femme a continué en disant, « Fils de David, aie pitié de moi; Fils de
David, aie pitié de moi » jusqu'à ce que Ses disciples finissent par en
être troublés.
C'est comme si ses disciples avaient davantage de
compassion que le
Seigneur. Ils ne pouvaient pas se contenir et dirent « Seigneur, fais
quelque chose ou renvoie-là. Tu ne peux pas la laisser Te suivre, en la
laissant crier et ne pas répondre. Fais quelque chose, dis quelque
chose. »
Mais le Seigneur répondit: « il n'est pas bien de
prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » C'est
une parole très dure parce que le Seigneur avait été envoyé par Dieu
aux enfants d'Israël. Et cette femme, étant syro-phénicienne, était
exclue de la nation d'Israël. Elle ne pouvait rien réclamer au Seigneur
parce qu'en tant que Fils de David, Il était venu uniquement pour les
enfants d'Israël. Elle ne L'a pas appelé par le bon nom. Elle L'a
appelé Fils de David et cela a lié les mains du Seigneur. Le Seigneur
ne pouvait rien faire pour elle, et c'est pour cela qu'Il ne lui a pas
répondu. Le Seigneur était très clair, et pour répondre à la demande
pressante des disciples, le Seigneur a ouvert une porte. Il a dit, « Il
n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux
petits chiens »; parce que les Juifs se considèrent eux-mêmes comme les
enfants de Dieu et ils considèrent les Païens comme des chiens. Mais en
fait le mot que Jésus a utilisé signifie chien domestique,
il donna donc à cette femme une occasion de manifester sa foi. Elle
répondit immédiatement, « Oui, je suis un chien domestique, mais un
chien domestique mange les miettes qui tombent de la table, donc j'ai
un droit sur Toi. » Et le Seigneur dit, « Ta foi est grande »; et
l'enfant fut guérit.
Le Seigneur est plein de compassion, mais c'est
une compassion qui est discrète. Parfois nous sommes plein de
compassion mais nous ne sommes pas discrets, et parfois nous sommes si
discrets que nous n'avons pas de compassion. Si notre coeur est chaud,
notre tête est chaude, mais le coeur de notre Seigneur est chaud et Sa
tête est froide. Notre Seigneur est ainsi parce qu'Il est ici pour
faire la volonté de Dieu. Nous avons besoin de voir cela se développer
en nous. Nous avons besoin de manifester de la compassion avec
discrétion.
LE DESINTERRESSEMENT DE SOI
L'évangile selon Marc nous révèle Christ, le
Serviteur du Seigneur, comme quelqu'un étant entièrement désintéressé.
Le désintéressement de soi est un trait de caractère du serviteur. Un
serviteur ne devrait pas penser à lui-même. Si un serviteur est
intéressé par lui-même, il ne peut pas servir les intérêts de son
maître. Un serviteur doit être entièrement désintéressé de lui-même
pour pouvoir s'occuper uniquement et pleinement des intérêts de son
maître. Voici ce que le Seigneur Jésus a dit en Marc 10:45: « Car le
Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et pour
donner sa vie en rançon pour beaucoup. »
C'est le verset clé de l'évangile selon Marc.
Pensez aux disciples. Ils étaient supposés apprendre du Seigneur la
façon de servir; pourtant ils passaient leur temps à se quereller entre
eux: « Qui est le plus grand? Qui aura la plus haute place? » Ils
étaient centrés sur eux-mêmes, remplis d'intérêt pour eux-mêmes, ils ne
pensaient qu'à eux. Il n'est pas étonnant que le Seigneur ait dû les
supporter et les instruire encore et encore, en leur disant qu'il ne
devait pas en être ainsi parmi eux, et qu'ils n'avaient pas à faire des
choses comme celles-là.
Lorsque le Seigneur leur dit qu'Il devait aller à
Jérusalem pour mourir et ressusciter le troisième jour, même Pierre a
voulu Le retenir et a dit, « Non, non, il n'en sera pas ainsi! » Et le
Seigneur a dit, « Ce ne sont que des pensées humaines, et non les
pensées de Dieu ». Le Seigneur était totalement désintéressé. Il
n'était pas centré sur lui-même. Frères et soeurs, pour qu'un tel
caractère se développe en nous, cela prendra du temps. Oh, combien la
Croix doit agir de plus en plus en profondeur parce que nous sommes si
intéressés par nous-mêmes. Le Seigneur n'est pas centré sur lui-même.
LA DOUCEUR
Une autre caractéristique d'un serviteur est la
douceur. Notre Seigneur est donc doux. Esaïe 42 prophétise sur Lui en
disant: « Mon serviteur n'élèvera pas Sa voix, et ne la fera point
entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et Il
n'éteindra point la mèche qui fume encore; Il annoncera la justice
selon la vérité. »
La douceur du Seigneur peut être vue dans la façon
dont Il s'occupe des enfants. Des gens sont venus à Lui avec des
enfants mais les disciples leur ont dit, « Notre maître est un grand
homme. Il n'a pas de temps pour les enfants; allez-vous en, allez-vous
en. » Mais le Seigneur a dit, « Laissez les petits enfants venir à Moi,
car le Royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » Le
Seigneur avait du temps pour les enfants; Il les a pris dans Ses bras
et les a bénis. C'est cela la douceur.
En Marc 16, après Sa résurrection, Il a envoyé une
femme vers les disciples pour leur dire qu'Il était ressuscité et qu'Il
allait les rencontrer. Il a dit, « Va dire à mes frères et à Pierre. » Et
Pierre. Il était si doux avec celui qui L'avait renié trois
fois.
Mais cette douceur ne signifie en aucune façon
faiblesse. Dans notre douceur il y a la faiblesse; mais dans la douceur
divine il y a la force. C'est parce qu'Il est si fort qu'Il peut être
si doux. Pensez à ce qui s'est passé au chapitre 3 lorsque le Seigneur
est venu dans la synagogue et que tout le monde avait les yeux sur Lui.
Il y avait un homme avec une main sèche et ils l'observaient pour voir
s'Il allait le guérir le jour du sabbat. Le Seigneur a demandé à
l'homme de se lever et a défié les gens qui étaient dans la synagogue
en disant « Est-il permis,le jour du sabbat, de faire du bien? »
Personne n'osa répondre, et le Seigneur en fut indigné. Il demanda à
l'homme d'étendre sa main et sa main fut guérie. Jésus dénonça
l'hypocrisie des pharisiens et des scribes. Il n'était absolument pas
faible, mais Il était doux.
En 2 Timothée, Paul dit à son serviteur Timothée
qu'il doit éviter les querelles et toujours rester doux. La douceur est
la caractéristique du serviteur de Dieu. Cela ne signifie pas la
faiblesse. Cela ne signifie pas que vous allez vous compromettre, que
vous allez tout accepter. La douceur est une caractéristique du
serviteur de Dieu.
LA CONFIANCE EN DIEU
Pour finir, nous voyons que notre Seigneur Jésus
avait une pleine confiance en Dieu. En tant que serviteur, vous devez
avoir confiance dans votre maître. Sinon comment pouvez-vous le servir?
Comment pouvez-vous servir son dessein? Dans le chapitre 11 de
l'évangile selon Marc, il dit, « Ayez foi en Dieu. » Il a marché sur
l'eau; Il a calmé la mer. Il avait une entière foi en Dieu jusqu'à la
mort, parce qu'Il savait qu'il y aurait la résurrection. Il avait toute
confiance en Dieu. Frères et soeurs, nous avons besoin de cette sorte
de foi.
J'aime tellement la façon dont Marc termine son
évangile. Il dit, « Le serviteur est maintenant le Seigneur. » Le
Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à
la droite de Dieu. » (Marc 16:19)
Il est venu en tant que serviteur et Il est
reparti en tant que Seigneur de tout. Dieu L'a oint en tant que
Seigneur et Christ parce qu'Il a totalement servi au dessein de Dieu.
Maintenant Il est assis à la droite de Dieu en tant que Roi. Le
Serviteur est maintenant le Roi. Il a servi; Il a prouvé qu'Il est
qualifié pour s'assoir sur le trône. C'est cela le chemin vers le
trône. Et ensuite parlant aux disciples, il dit, « Et ils s'en allèrent
prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux » (16:20a).
Les disciples sont devenus des serviteurs et ont
commencé à servir, le Seigneur travaillant avec eux. Pensez à cela. Le
Seigneur est aujourd'hui assis à la droite du Père en tant que Seigneur
et Roi, pourtant par Son Esprit, Il est toujours à l'oeuvre avec nous.
Son caractère de serviteur, Sa vie de serviteur est en nous et donc Il
travaille encore avec nous.
« et confirmait la parole par les miracles qui
l'accompagnaient » (16:20b). Vous voyez ici le Fils-Serviteur,
Serviteur-Fils; le Roi-Serviteur, le Serviteur-Roi. Ils sont uns, ils
ne peuvent pas être divisés. Que le Seigneur nous aide pour que nous
puissions voir Christ comme le Serviteur du Seigneur dans cet évangile
selon Marc.
Nous avons mentionné plus haut que s'il y a
révélation alors il doit y avoir transformation. S'il y a révélation
alors il doit y avoir communion. Nous ne pouvons pas voir Christ en
tant que Serviteur du Seigneur et ne pas avoir de communion avec Lui
dans Son service. Nous ne pouvons pas dire que nous voyons le Seigneur
en tant que Serviteur du Seigneur sans être transformé pour avoir ce
même caractère en nous. Dit dans l'autre sens, s'il n'y a pas communion
avec le Christ en tant que Serviteur de Dieu, s'il n'y a pas de
transformation en nous pour avoir le caractère du Serviteur en nous,
nous n'avons pas vu Christ en tant que Serviteur du Seigneur. Que le
Seigneur ait pitié de nous.
Prions:
Tendre Père Céleste, nous Te louons et Te
remercions tellement de ce que tu nous a révélé Ton parfait Serviteur,
Ton Fils, le Serviteur du Seigneur. Notre Père, Tu nous as appelés à
Ton Service. Nous reconnaissons qu'en nous-mêmes; nous ne sommes pas en
mesure de servir, mais nous Te louons et te remercions parce que la vie
du Serviteur, la vie du Fils, est en nous. Nous te prions que par le
Saint-Esprit il puisse y avoir une transformation, qu'elle puisse être
développée et manifestée en nous, pour que nous puissions Te servir
avec diligence, Te servir de façon absolue, Te servir de façon
désintéressée, et Te servir avec douceur et avec foi. Au nom de notre
Seigneur Jésus. Amen.
(1)(L'auteur
est d'origine chinoise: pendant une certaine période les hommes étaient
obligés de porter une tresse puis cela est rentré dans la culture NDT).
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