ROMAINS #6

(Romains 4:1-25)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

Prions:

Père, nous Te prions d'agir dans nos esprits pour diriger nos regards vers Christ afin que nous puissions Le voir d'une façon nouvelle et vivante. Nous Te prions de nous délivrer de simplement étudier ce livre comme nous étudierions autre chose ou de la théologie, mais révèle-nous ce qu'il y a sur Ton coeur. Nous prions pour que nous puissions connaître le Seigneur et Le voir Lui, et qu'en Le voyant, nous puissions Le saisir pleinement et être transformés. Merci, Seigneur, parce que nous pouvons Te faire confiance pour nous rencontrer et prendre soin de nous. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous délivrer entièrement de tout ce qui est charnel et humain. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Nous ne prendrons pas beaucoup de temps pour le résumé, mais laissez-moi vous rappeler les points importants avant de reprendre où nous en sommes arrivés. Le message du livre de Romains, de ce merveilleux livre, n'est pas le salut complet. C'est ce que vous pouvez être amenés à penser en le lisant de façon hâtive. Mais le message de Romains est « Jésus un Sauveur adéquat, le parfait Sauveur. » Il est complet. Lorsque nous embrassons Christ en tant que Sauveur complet, alors nous commençons à expérimenter, à goûter et à entrer dans un Salut complet. Je vous le garantis. Si vous étudiez Romains pour voir le salut, alors vous serez freinés dans votre progression par beaucoup de choses techniques, de théologie, de doctrines et de choses de ce genre. Mais si vous étudiez Romains pour voir le Seigneur, Le connaître, alors tout ce que dit Romains sur le salut sera à vous. Vous serez capables d'y rentrer et de bénéficier de ce merveilleux salut. Si vous voulez connaître quelque chose au sujet du mariage, alors mariez-vous et vous apprendrez ce qu'est le mariage, ce sera un bien meilleur moyen que de lire des livres à ce sujet. Je loue Dieu pour mon épouse Lilian et je peux vous garantir que ma vie avec elle vaut largement 10 millions de livres sur le mariage. Si donc vous voulez connaître quelque chose au sujet du salut, eh bien, Dieu, dans Romains, vous dit: « Tombez amoureux de Jésus ». Et plus vous serez amoureux de Jésus, plus vous connaîtrez le Salut dans toute Sa beauté.

Voici le plan que nous suivons. Nous avons intitulé les chapitres 1 à 5, l' « oeuvre achevée », « le salut passé » ou « la justification. » Mais comme nous n'étudions pas ces chapitres pour connaître le salut, mais pour Le connaître Lui, nous les avons intitulés « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Nous avons intitulé les chapitres 6 à 8, « l'oeuvre inachevée. » Vous voyez, dans un sens le salut est achevé, mais dans un autre il n'est pas terminé. Dans cette partie nous voyons Christ présenté comme notre sanctification, comme Celui qui vit dans nos coeurs par le Saint-Esprit pour terminer l'oeuvre. Par conséquent la première partie est « Christ sur la Croix et ressuscité des morts » et dans les chapitres 6 à 8, c'est « Christ dans mon coeur par le Saint-Esprit. » Ensuite nous avons appelé les chapitres 9 à 11, « l'oeuvre inachevé achevée. » Ces chapitres nous emmènent à la dernière étape de notre salut appelée « la glorification », c'est le salut futur. Ici nous voyons Jésus régnant sur le trône de gloire. Voici donc les 11 premiers chapitres de Romains - « Christ sur la croix », « Christ dans mon coeur », « Christ sur le trône. » C'est le « salut passé », le « salut présent », et le « salut futur. »

Le livre se termine avec les chapitres 12 à 16, que nous avons intitulé « le résultat qui se manifeste lorsque nous embrassons un Sauveur complet. » En d'autres termes, si je saisis pleinement Christ, si j'embrasse et m'approprie tout ce qu'Il m'offre, qu'est-ce qui sera vrai dans ma vie, à quoi puis-je m'attendre? A quoi ressemblera ma vie? La réponse est dans Romains 12 à 16. En parcourant cette section, vous verrez les différentes relations, votre relation verticale avec Dieu et votre relation horizontale avec les hommes. Vous verrez que si vous avez une juste relation avec Dieu, vous aurez automatiquement une juste relation avec les hommes. C'est dans cette section que Paul commence à exposer ce qui va se produire dans votre vie. Il y a quelque chose que je ne me lasse pas de souligner, parce que c'est la base et c'est très important. Chaque fois que j'arrive à une section pratique comme celle-ci, je souligne le fait que si vous vous regardez dans un miroir mais que vous ne voyez pas ces choses pratiques dans votre vie, n'essayez pas de les y mettre, comme si vous décoreriez votre sapin de Noël. Vous ne pouvez pas mettre ces vertus dans votre vie. C'est un fruit, c'est le résultat du caractère. Cela doit venir de la Vie. Si ce n'est pas dans votre vie, c'est un appel à courir à nouveau vers Jésus. Si vous regardez vraiment à Christ, cela se manifestera. Si ce n'est pas là, vous ne pouvez pas les faire apparaître vous-mêmes. C'est qu'en réalité, vous ne regardez pas à Christ. Par conséquent la partie pratique de toute cette épître devient le test de la réalité de la première partie. Romains 12 commence avec ces mots: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant... » Quelles sont les compassions de Dieu? Ce sont les 11 premiers chapitres. Sur la base de tout ce que Dieu a donné, vous pouvez vous attendre à certaines choses dans votre vie. Est-ce clair? Eh! bien, voilà le livre de Romains, voilà en ce qui concerne le plan de ce livre.

Nous sommes actuellement dans la partie de l' « oeuvre achevée » ou encore: « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Laissez-moi vous donner un aperçu des cinq premiers chapitres dans leur ensemble avant de continuer. Dans les versets 1:1-3:20, Dieu présente le besoin immense d'un Sauveur complet. Le monde entier a un besoin désespéré d'un Sauveur complet. Dans les versets 1:17-2:18, Dieu nous montre que les païens, les non-juifs, ont besoin d'un Sauveur complet et qu'ils ne peuvent pas trouver Dieu par la loi de la nature. Ensuite, à partir du verset 2:8 jusqu'au verset 3:20, Dieu nous montre que les personnes religieuses, les Juifs, ont également besoin d'un Sauveur complet. Elles ne peuvent pas trouver Dieu par les lois de Moïse. C'est pourquoi, Dieu résume le tout en disant: « Le monde entier est coupable, il a besoin d'être sauvé, il a besoin de l'Évangile, de la Bonne Nouvelle - il a besoin d'un Sauveur complet. »

La dernière fois, nous avons vu les versets 3:21-3:31. Je pense que ce passage est le plus complet concernant l'Évangile dans tout le Nouveau Testament. Les versets 3:21-3:31 sont un concentré d'Évangile. Chaque partie de toute la Parole de Dieu se retrouve dans ces 11 versets. Vous direz peut-être: « Mais qu'en est-il des livres comme Éphésiens, Colossiens et Galates. Est-ce que ces livres n'apportent pas quelque chose de plus à l'Évangile? » Non. Tout le reste du Nouveau Testament ne fait qu'ajouter de l'eau à Romains 3:21-31. Et il en résulte des litres et des litres d'Évangile. Mais tout cela provient de qui est dans ces 11 versets. C'est pour cela qu'ils sont des versets stratégiques. C'est pour cela que Dieu les a mis dans Romains et que tout le reste vient après, parce que c'est bâti sur cet incroyable Évangile. J'aimerais juste ajouter, nous l'avons vu dans la leçon précédente, que la base de notre rédemption est le précieux Sang de notre Seigneur Jésus. Le verset 3:25 dit: « C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient victime propitiatoire. » Nous avons vu que c'est un fondement juste, parfait et gratuit. Voilà ce que nous vu la dernière fois.

Avant d'entamer le chapitre 4, laissez-moi juste vous donner une vue d'ensemble de toute cette section. De quoi est-il question dans les chapitres 4 et 5? Les chapitres 1 à 5 nous parlent de l' « oeuvre achevée. » Mais qu'en est-il des chapitres 4 et 5? Le chapitre 4 décrit l'instrument par lequel le Seigneur Jésus devient notre Sauveur complet - comment nous expérimentons la justification. C'est-à-dire par la foi. Le chapitre 4 parle de la foi. C'est son sujet. Et ensuite qu'en est-il du chapitre 5? Le chapitre 5 conclut la section et nous décrit le résultat béni de notre salut passé. Il nous dit ce que signifie être justifié. Il décrit ce qui arrivera dans ma vie, lorsque je serai justifié. Le chapitre 5 décrit le résultat de la justification. Avec l'aide de Dieu, nous considérerons dans cette leçon le chapitre 4. Avant d'entrer dans le chapitre 4, laissez-moi faire une transition vers ce chapitre. Considérez les versets suivants, qui soulignent la foi.

• Verset 3:22: « Justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. »
• Verset 3:25: « Pour ceux qui croiraient victime propitiatoire »
• Verset 3:26: « De manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus »
• Verset 3:27: « Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? non, par la loi de la foi »
• Verset 3:28: « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. »
• Verset 3:30: « Il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. »
• Verset 3:31: « Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! »

Ce sont 11 versets très puissants, on y trouve neuf fois le mot foi et une fois le mot croire.

Nous avons pris l'habitude de lire cela comme allant de soi, mais vous devez vous rappeler qu'au moment où Dieu a dévoilé toutes ces choses en développant cette vérité, c'était une bombe pour ceux qui l'ont entendu. C'était absolument radical par rapport à leur pensée et à leur religion. Vous voyez, nous, nous avons grandi avec cela. Nous en avons entendu parler à l'école du dimanche et par nos parents. Dans le Nouveau Testament, Dieu utilise trois cents fois le mot « foi. » Il nous appelle trois cents fois à avoir foi en Christ. Lorsque nous en arrivons à Romains 3, nous oublions le contexte dans lequel il a été écrit. Eux, ils n'avaient pas tout l'arrière-plan que nous avons. Tout cela était tout nouveau pour eux. C'était radical. Si vous voulez réellement apprécier ce qu'il dit ici, vous devez presque être assis sur leur chaise, avoir les pieds dans leurs chaussures et écouter avec leurs oreilles. Partout les Juifs vivaient sous la loi de Dieu, en se référant à Abraham, à Moïse et à David, en tant que peuple élu de Dieu. Ce passage a fait pour tout Juif l'effet d'une bombe. Nous allons donc essayer de le considérer comme eux l'ont vu.

Pour nous permettre de le faire, nous devons prendre du recul et nous dire: « Nous avons tant entendu parler de la foi, tant de choses ont été dites sur elle, nous avons donc besoin de considérer la foi dans sa forme la plus pure, si nous voulons la comprendre comme eux l'ont entendue. » Vous voyez, pendant les deux cents dernières années, la foi a été quelque peu triturée dans tous les sens. Les gens ne comprennent pas réellement la foi. On en parle beaucoup c'est vrai, mais tout le monde ne la comprend pas de la même façon. Ceci dit, la dernière chose sur terre que j'aimerais faire serait de me perdre dans une étude abstraite du mot foi. Pourtant je pense qu'il est important que nous commencions au même endroit. Si nous voulons voir comme eux ont vu et ressentir ce qu'ils ont ressenti, nous devrons comprendre ce qu'ils ont compris en entendant le message que Paul exposait dans ce passage. Nous ne considérerons donc pas la foi comme une doctrine sortie de nulle part. Laissez-moi déjà vous donner le coeur de ce qu'est la foi, dans sa réalité la plus simple. Ensuite nous l'appliquerons au chapitre 4, et je pense que tout cela aura plus de sens pour vous ensuite. Nous avons besoin de voir la foi dans sa forme la plus élémentaire. Or une des façons de savoir ce qu'est une chose est de savoir ce qu'elle n'est pas. Voilà comment nous allons procéder. J'aimerais d'abord vous montrer trois choses que la foi n'est pas et ensuite je vous montrerai ce qu'elle est. On trouve tout cela dans Romains.



LA FOI N'A PAS DE VALEUR EN ELLE-MÊME

Voilà la première chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas une chose qui a une valeur intrinsèque, elle n'a pas de valeur en elle-même. La foi n'est pas une chose que vous avez et que Dieu regarde en disant: « Ah, il y a finalement quelque chose que je peux accepter de toi, quelque chose qui n'est pas souillé par le péché. Tu as de la foi. C'est merveilleux. Maintenant je peux t'accepter dans le ciel. Je peux te recevoir sans violer Mon caractère saint et Ma pureté. » Non, la foi n'a pas de valeur intrinsèque et cela pour trois raisons.

La première raison est que si une telle chose, ayant de la valeur en elle-même, existait, alors cela nous permettrait de mériter quelque chose de la part de Dieu. Mais c'est à l'opposé du message de la grâce parce qu'alors, ce serait un dû et non une grâce. Regardez le verset 4:4: « Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due. » Si vous aviez une foi qui avait de la valeur en elle-même, alors Dieu serait dans l'obligation de la récompenser. Je ne veux pas trop m'éloigner du sujet, mais est-ce que vous comprenez, est-ce que vous réalisez pourquoi le concept d'une créature méritant quelque chose, qu'il s'agisse d'un ange, un homme ou un insecte, pourquoi tout ce concept de mérite est impossible?

Pour que quelqu'un puisse mériter quelque chose, il faut deux conditions. Première condition, il faut pouvoir donner quelque chose qui ne vous est pas demandé. Il ne peut pas y avoir de mérite si nous ne faisons que notre devoir, ou si nous donnons quelque chose qu'on est obligé de donner. Ensuite, seconde condition, la personne à qui vous donnez doit pouvoir tirer avantage de votre don. A moins que ces deux conditions ne soient remplies, vous ne pouvez pas mériter quelque chose. Si vous donnez ce que l'on ne vous demande pas, et que vous enrichissez celui qui le reçoit, alors vous pourrez parler de mérite. Par conséquent vous devez trouver quelque chose dans votre vie que vous pouvez donner à Dieu, et qu'Il ne vous a pas donné avant, quelque chose que vous n'êtes pas obligé de donner, quelque chose qui va plus loin que de l'aimer de tout votre coeur, de toute votre âme et de toute votre pensée. Voilà ce qui vous est demandé. Trouvez aussi quelque chose à donner à Dieu dont Il puisse tirer un avantage, dont Il puisse être enrichi. Ensuite vous pourrez parler de mérite avec Lui. Mais à moins de remplir ces deux conditions, vous pouvez oublier toute idée de mérite.

Si je ne fais que ce que l'on attend de moi, où est le mérite? Et s'Il n'y gagne rien, que me doit-Il? Vous voyez, tout cela n'est pas possible. Cette idée de la créature pouvant mériter quelque chose est un blasphème. C'est absolument impossible. Toute cette question du mérite, c'est essayer d'aller plus loin que votre devoir. Vous ne pouvez pas aller au-delà de vos devoirs. Cela s'applique à toute la création, à l'ange dans le ciel, au ver qui rampe sur le sol, à l'homme, et à tout ce que Dieu a créé. A moins qu'une créature ne dise, fasse, soit ou donne quelque chose de plus que ce que Dieu attend d'elle, il ne peut pas y avoir de mérite.

En rapport avec cela, j'aime Luc 17:10: « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » Si j'allais au ciel trouver un ange et que je lui suggérais: « Ange, tu mérites quelque chose de la part de Dieu. » Il en serait offensé. Il m'accuserait de trahison. De quel droit puis-je lui dire qu'il mérite quelque chose de la part de Dieu? Tout ce qu'il est et tout ce qu'il a appartient à Dieu. C'est Dieu qui a fait qu'il a de la force, qu'il peut voler rapidement et qu'il est intelligent, et tout cela doit être soumis à Dieu. Chacun de ses souffles, chaque once de sa force, chaque battement d'ailes retourne à Dieu qui les lui a donnés. La seule façon de mériter quelque chose serait qu'il y ait deux dieux, un dieu qui me donnerait quelque chose, et un dieu à qui j'apporterais cette chose. Mais cela signifierait qu'ils ne sont pas omniscients, par conséquent tout cela n'a pas de sens!

La foi ne nous fait pas mériter quelque chose de la part de Dieu. Rien ne peut être mérité de la part de Dieu. Il n'y a pas de valeur intrinsèque dans la foi. Dieu ne nous doit rien. Je prie que Dieu puisse imprimer cela dans notre coeur. Nous avons besoin d'en être conscients. Je souhaite que le Seigneur bannisse pour toujours de nos têtes l'idée que nous pouvons mériter quelque chose de la part de Dieu. Ce principe ne s'applique pas seulement au salut passé. Vous dîtes: « C'est vrai que nous ne pouvons pas être sauvés par ce que nous faisons. Nous ne pouvons rien mériter. Mais qu'en est-il après avoir été sauvés? J'étais juste un vieux pécheur sale, et je ne pouvais rien mériter de la part de Dieu. Mais maintenant je peux Lui apporter mes prières, mes études, ma soumission, ma foi, mon ministère, mes dons, mon service et mon adoration. Et cela peut me faire mériter quelque chose de la part de Dieu. » Cela ne vous fait rien mériter. Dieu n'est pas lié par un devoir envers vous parce que vous Lui apportez quelque chose. Ces choses n'apportent pas de mérite aux yeux de Dieu. Le fait qu'une créature puisse mériter quelque chose est une absolue impossibilité. Par conséquent quoi que soit la foi, elle n'a pas de valeur sinon elle pourrait nous faire mériter quelque chose.

Si la foi n'a pas une valeur intrinsèque, c'est aussi parce que cela diminuerait l'oeuvre de Christ sur la Croix. Pensez à cela. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors pourquoi Christ aurait-il dû mourir? Cela n'a pas de sens. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors vous pourriez simplement la donner à Dieu. Christ n'aurait pas eu à mourir. Je sais que cela n'a pas de valeur intrinsèque parce si c'était le cas, cela devrait être parfait pour que Dieu l'accepte. Il ne pourrait pas y avoir de défauts dans votre foi. Il ne pourrait pas avoir de faiblesses dans votre foi. Cette foi n'aurait pas la possibilité de grandir, elle serait déjà à sa valeur maximum. Vous savez comment la Bible parle de la foi. Elle parle du développement de votre foi. N'avons-pas lu que nous devons être justifiés par la foi? Oui, tout à fait. Mais, quoi que cela signifie, la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque.



LA FOI N'EST PAS LA MONNAIE DU CIEL

Voilà maintenant la deuxième chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas la justice évangélique. Voilà ce que je veux dire par-là. Comme Romains 4:3 dit: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » et à nouveau au verset 4:5: « Sa foi lui est imputée à justice. » Certaines personnes pensent que la foi est un substitut à la justice. Comme nous n'avons pas de justice à offrir, Dieu acceptera la foi à la place. La foi devient alors une monnaie d'échange, et Dieu acceptera cela. Vous devez à nouveau vous poser la même question - alors pourquoi Jésus a-t-Il dû mourir? Si la foi pouvait être un substitut, pourquoi le Sang de Jésus aurait-il dû couler? Vous n'auriez qu'à apporter votre foi et Il pourrait l'accepter à la place de Sa justice.

Je pense que nous avons besoin de rendre à la foi ce qui appartient à la foi et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Nous ne voulons pas « déshabiller » Christ pour « habiller » la foi. La foi est une chose merveilleuse mais c'est un mauvais dieu. Nous ne pouvons pas la mettre à la place du Seigneur. C'est Son sang qui est la base de notre justification - pas notre foi. Dieu ne dira pas que tout ce qu'Il veut de nous, c'est notre foi. Cette idée d'utiliser la foi comme une monnaie, comme de l'argent céleste, est très à la mode de nos jours, tout particulièrement parmi ceux qui parlent de l'évangile de prospérité. Voilà l'idée qui se cache derrière tout cela. Ils citent un passage comme Matthieu 9:29: « Qu'il vous soit fait selon votre foi. » Et ils en déduisent que la foi est la monnaie du ciel. Ils disent qu'il y a ceux qui sont riches en foi, qui ont beaucoup d'argent. Et il y a ceux qui sont pauvres en foi, qui n'ont pas beaucoup d'argent. Ceux qui sont riches en foi peuvent se permettre d'aller au magasin de Dieu pour acheter pleins de bénédictions, de choses spirituelles, de miracles, de guérisons, de conseils, tout cela à cause de leur foi. Mais si vous n'avez pas beaucoup de foi, vous êtes contraints de vivre une vie spirituelle pauvre parce que la foi est la monnaie du ciel. Il y a beaucoup de personnes qui pensent ainsi.

Une telle approche de la foi est si centrée sur la foi que c'est une chose vraiment, vraiment terrible. Elle regarde au ciel comme si le ciel venait en premier, au lieu de regarder à Christ, l'objet de la foi et à l'Évangile en tant que don gratuit. Lorsque vous approchez la foi de cette façon, cela vous rend anxieux, vous regardez dans votre propre coeur pour y trouver une qualification particulière appelée « foi. » Je puis vous dire que lorsque vous perdez Christ de vue, et que vous commencez à regarder à l'intérieur, vous avez détourné vos yeux de ce qui est sûr vers ce qui n'est pas sûr. En fait, c'est même changeant, inconstant. C'est une terrible chose pour la foi que de regarder à elle-même. C'est une situation terrible de n'être pas plus sûr des promesses que nous le sommes de notre foi. Lorsque nous verrons ce qu'est la foi réelle, nous verrons que nous pouvons être aussi certains au sujet des promesses que nous le sommes au sujet de Dieu. Et ensuite vient la confiance. Vous devez avoir un rocher pour y poser votre foi. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice.



LA FOI N'EST PAS UNE CONDITION POUR LA JUSTIFICATION

La foi n'a pas de valeur intrinsèque. La foi n'est pas un substitut pour la justice. J'aimerais encore donner une troisième et dernière raison avant de passer à Romains 4. Je pense réellement que cela doit être souligné parce que cela a engendré des abus. La foi n'est pas une condition pour la justification - pour la nouvelle alliance. Tout cela me pèse vraiment. Parce que si vous faites de la foi une condition pour le salut, pourquoi ne faites-vous pas également de la repentance une condition parce qu'il en est parlé de la même façon? En ensuite, si vous faite de la repentance une condition, pourquoi ne pas faire de la sincérité une condition au salut? Et si vous faites de la sincérité une condition, pourquoi ne pas également faire de la confession de péché une condition? Et si vous faites de la confession des péchés une condition, pourquoi ne pas également faire de la profession publique de Christ une condition? Et si vous faites de la profession publique de Christ une condition, pourquoi ne faites-vous pas du baptême une condition? Vous voyez, une fois que vous ouvrez la porte, vous pouvez laisser rentrer plein de choses erronées. Voici le message de la grâce. Il n'y a pas de condition. C'est la base. Et cela inclut la foi. Il n'y a pas de condition, aucune. Il n'y a pas de « si. » Dès que vous utilisez un « si », la foi devient une oeuvre - une oeuvre « qui a été baptisée. » C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la foi n'est pas une condition.

Ceci étant dit, quelqu'un posera sûrement la question de savoir si une personne peut être sauvée sans la foi? Et la réponse est « Non. » Ensuite il dira certainement: « Mais alors c'est une condition. Si vous en avez besoin pour pouvoir être sauvé alors cela semble être une condition. » Je pense que si nous regardons ce qu'est la foi, tout cela sera plus clair et aura plus de sens. Mais comme j'ai décrit ce qu'est une condition, la foi n'est pas une condition dans le sens où si je fais cela, alors Dieu fera ceci. Non ce n'est pas cela.



LA FOI C'EST LA MAIN DU COEUR QUI REÇOIT LE DON

Laissez-moi donc maintenant vous dire ce qu'est la foi. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice, pour la justice évangélique. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas une condition qui permet à Dieu de nous justifier. Qu'est-ce que la foi dans sa forme la plus simple? J'ai lu ce commentaire d'un ancien écrivain appelé Jeremy Taylor. J'aime la façon dont il l'exprime. Pour moi, cela décrit bien ce qu'est la foi. Il a dit: « La foi est la main du coeur. » Pensez à cela - « La foi est la main du coeur. » La vérité fondamentale sur la foi, c'est qu'elle reçoit. C'est l'instrument qui reçoit le don. Il y a bien sûr de nombreux autres actes de foi, que nous pouvons lire dans la Bible. La foi c'est regarder, la foi c'est contempler, la foi c'est se reposer, la foi c'est demeurer, la foi c'est boire, la foi c'est marcher, la foi c'est faire confiance, la foi c'est dépendre, la foi c'est s'appuyer et ainsi de suite. Il y a de nombreuses illustrations de la foi. Mais la base, le fondement, la réalité vitale, la vérité cardinale est que la foi c'est recevoir. C'est l'acte vital de la foi.



L'OBJET DE LA FOI EST UNE PERSONNE: CHRIST

Habituellement lorsque nous essayons de bien montrer ce qu'est la foi nous disons: « Je connais la définition de la foi. On la trouve dans Hébreux 11:1. » Mais il n'y a pas de définition de la foi dans la Bible. C'est trop grand pour être défini. Il y a des descriptions de la foi mais pas de définition. Hébreux 11:1 dit: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » C'est certainement la foi, mais pas dans sa forme la plus simple. Au lieu de Hébreux 11:1, je suggère plutôt de prendre Hébreux 11:11 qui dit: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. » Vous voyez, cela fait intervenir Dieu, le caractère de Dieu. Elle a fait confiance à Celui qui a fait la promesse. Elle a considéré le fait que Celui qui avait fait la promesse est fidèle. Je souhaite vous rendre attentifs au fait que la foi a besoin d'un objet. Si vous n'avez pas d'objet, vous n'avez pas de foi. Nous avons dit que la foi reçoit mais vous devez vous demander ce que la foi reçoit. Elle reçoit quelque chose. Que reçoit la foi? Quelqu'un dira peut-être que la foi reçoit des informations, que la foi reçoit des doctrines, que la foi reçoit des promesses, que la foi reçoit un commandement, que la foi reçoit une parole de Dieu. Mais ce n'est pas cela que la foi reçoit, pas en premier. La foi reçoit une Personne. L'objet de la foi est toujours Christ, Celui qui donne les promesses, Celui qui donne les commandements, Celui qui donne la parole. Il ne s'agit pas de la parole de Dieu, mais du Dieu dont c'est la parole. Il ne s'agit pas de la volonté de Dieu, mais du Dieu dont c'est la volonté. Il s'agit du Seigneur Lui-même. C'est Lui qui parle et qui promet.

C'est pour cela que Jean 1:12 est notre description la plus simple de la foi dans le Nouveau Testament. Ce verset dit: « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Voilà ce qu'est la foi. C'est Le recevoir. Et à travers le fait de Le recevoir Lui, vous avez le privilège de devenir Son enfant. Bien entendu, cela implique davantage de choses. Cela implique la confiance et l'assurance, la dépendance et la soumission. Mais dans sa forme la plus basique, qu'est-ce que la foi? C'est toujours la même chose. C'est recevoir Jésus. Habituellement nous avons une vision étroite de tout cela. Nous allons par exemple chez quelqu'un et lui demandons: « Avez-vous reçu Jésus? » Par cela, nous voulons dire: « Connaissez-vous le Sauveur? Avez-vous été sauvé? Mais combien de fois devez-vous faire cela? Certains répondront: « Une seule fois. Vous ne recevez Christ qu'une seule fois et vous n'avez ensuite plus besoin de Le recevoir. » Je comprends ce qu'ils veulent dire par cela. Il est vrai qu'une fois que vous êtes sauvés, vous n'avez plus besoin de répéter l'acte qui vous a fait entrer dans la famille de Dieu. Pourtant je peux vous dire que dans sa forme la plus simple, la foi c'est recevoir Jésus.

Réalisez-vous que chaque fois que vous faites un pas de foi, vous recevez Jésus? Combien de fois avez-vous donc besoin de recevoir Jésus? Chaque fois que vous croyez en Lui. C'est cela la foi. C'est recevoir Jésus. C'est la main du coeur qui prend Christ et tout ce qu'Il dit, tout ce qu'Il est, tout ce qu'Il fait, tout ce qu'Il offre et toutes Ses mises en garde. La foi c'est simplement Le prendre Lui, encore, encore et encore. En avançant dans le Seigneur, vous verrez que la simplicité de la vie chrétienne, c'est recevoir Jésus d'une façon toute nouvelle et fraîche. Alors que Dieu dévoile la beauté de Sa personne, vous Le recevez chaque jour tout à nouveau. Votre coeur Lui dit « oui », « oui » à Jésus, et vous Le recevez constamment. C'est cela la foi, dans sa forme la plus basique. C'est cette simplicité pour recevoir qui rend merveilleux le simple fait de recevoir. Les gens disent parfois qu'ils n'ont pas ceci ou cela. En fait, ils ne L'ont pas reçu Lui. Tout est dans l'appropriation de Christ, dans le fait de Le recevoir, de Le prendre. Tout le Salut est accessible simplement et uniquement en Le recevant Lui.

Avec cela en tête, je ne pense pas que nous puissions imaginer trouver quelques mérites dans la main d'un mendiant. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant puisse être un moyen d'échange. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant soit une condition pour obtenir grâce. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. La main d'un mendiant n'est pas belle. Pourtant je peux vous assurer que c'est la main du mendiant qui reçoit les dons. La foi est la main du coeur. C'est simplement l'instrument qui reçoit. L'âme est la vie de votre corps. La foi est la vie de votre âme. Et Christ est la vie de la foi. La foi a besoin d'un objet. Elle a besoin d'avoir Christ. Et la foi c'est recevoir Christ. Les théologiens expriment cela d'une façon un peu compliquée. Ils disent que l'oeuvre du Seigneur Jésus sur la Croix est la « cause méritoire » du salut. Cela signifie qu'Il reçoit tous les mérites. Ils disent également que la foi est la « cause instrumentale » de la rédemption. Ils veulent dire par cela que la foi est l'instrument par lequel nous recevons le salut de la part de Dieu. Voilà ce qu'est la foi. C'est simplement la main tendue qui prend.

Lorsque Paul a écrit Romains, c'est ainsi que ses lecteurs ont lu et compris tout cela. Ils n'avaient pas tout ce que nous avons ajouté tout au long des années. Ils avaient compris que c'était un don, et que c'était un don qu'il fallait recevoir. C'est ce que Paul leur avait exposé. Lorsque nous lisons quelque chose au sujet de la foi qui justifie, que ce soit en Romains ou autre part dans la Bible, c'est ce que Dieu a à l'esprit. A une époque de ma vie, j'étais si concentré sur ma foi, je me demandais si j'en avais assez, et si elle était assez forte. Je suis si reconnaissant du jour où Dieu a commencé à m'ouvrir les yeux sur la simplicité des choses et qu'il s'agit juste de prendre Jésus toujours à nouveau. C'est tout ce qu'est la foi.

Lorsque j'ai été sauvé, je pensais que c'était si simple. Avez-vous déjà pensé à cela? « Tout ce que vous aviez à faire c'était de recevoir Jésus? » Ensuite d'une façon ou d'une autre, la liaison a semblé être coupée. Mais elle n'est jamais coupée. Prenez-Le et recevez-Le simplement à nouveau - cette fois en tant que roi, prêtre, Seigneur, lait, viande, vin, époux, fondeur, potier, celui qui relève votre tête, consolateur et Prince de Paix. Chaque fois que Dieu révèle Christ, vous pouvez dire: « Je Le prends, je Le prends, je Le prends... » Voilà ce qu'est vivre la vie chrétienne par la foi.

Nous en arrivons au chapitre 4. Pendant trois chapitres, Dieu a essayé de convaincre ces juifs que comme il est dit au verset 3:20: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » Selon le verset 2:23: « Les juifs se glorifiaient dans la loi. » Ils disaient être des gens qui observent la loi. Vous savez, il est difficile de dire à un Sadducéen qui passe un tiers de la journée, huit heures par jour, à lire les Écritures, que Dieu n'accepte pas cela. Vous savez, ces Juifs et ces pharisiens qui étaient justes à leurs propres yeux, suivaient de façon scrupuleuse la lettre de la loi et les traditions. Évidemment ce n'était que la lettre. Ils lavaient leurs mains selon les rituels, mais ils ne s'inquiétaient pas tellement de savoir si leurs pensées étaient sales. Que leur coeur soit propre n'était pas important, si leurs mains étaient propres, c'était l'essentiel. Ils donnaient une aumône généreuse au pauvre, mais ils haïssaient le pauvre. Ils n'allaient jamais assassiner une personne, mais cela ne les gênaient pas du tout de les disgracier publiquement ou de ruiner les réputations. Ils honoraient leurs parents avec les paroles mais ils ne se sentaient jamais obligés de pourvoir à leurs besoins, et ainsi de suite.

Ces Juifs, ces Juifs religieux essayaient constamment d'observer la loi. Leur système de religion était négatif. Ils travaillaient durs pour ne pas faire ce qui était interdit. Mais il semble qu'ils oubliaient toujours ce qui était positif. Ils ne blessaient pas un frère, mais ils ne l'aidaient pas non plus. Ils ne volaient pas le pauvre, mais ils ne pourvoyaient pas non plus à ses besoins. Ils pensaient que Dieu était honoré parce qu'ils ne blasphémaient pas Son nom. Mais ils ne réalisaient pas qu'ils étaient supposés Le glorifier. Ils ne pensaient pas du tout au côté positif. Ils pensaient qu'ils seraient considérés comme bons, pas parce qu'ils étaient bons, mais parce qu'ils essayaient de ne pas être mauvais. Voilà ce qu'était le système religieux de ces Juifs qui cherchaient à se justifier eux-mêmes.

La chose la plus importante pour eux était ce cher vieil Abraham. Un Juif était vraiment fier, lorsqu'il pouvait retracer son arbre généalogique jusqu'à Abraham. Regardez ces versets qui montrent un peu la problématique autour d'Abraham. En Matthieu 3:9 Jean le Baptiste dit: « Ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. » Ils se glorifiaient qu'Abraham soit leur père. En Jean 8:33 les Juifs disent à Jésus: « Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne. » En /b>Jean 8:39 nous lisons encore: « Notre père, c'est Abraham. » Et en Jean 8:53: « Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? » C'était dangereux de dire quelque chose au sujet du père Abraham. En fait, lorsque Jésus a dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui », ils ont ramassé des pierres pour Le lapider. Ils disaient en substance: « Ne touche pas à Abraham, c'est notre père. » Je puis vous dire qu'un Juif était vraiment fier lorsqu'il pouvait faire remonter sa généalogie jusqu'à l'une des douze tribus, après qu'elles aient disparues lors de leur déportation en Assyrie. Oui, il en était vraiment fier.

C'est de cela que se vantait Paul avant sa conversion. En 2 Corinthiens 11:22 nous lisons: « Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. » En Philippiens 3:5, nous lisons: « Circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux, quant à la loi, pharisien. » Paul connaissait même sa tribu d'origine. Vous voyez, leur idée était que Dieu était apparu à Abraham. Qu'Il avait donné l'alliance à Abraham, Il lui avait donné le salut. La circoncision avait été donnée à Abraham. Ils en étaient devenus tellement fiers, qu'ils se définissaient comme des « circoncis. » Ce n'est pas leurs ennemis qui les appelaient ainsi, ils se donnaient eux-mêmes ce nom. Ils disaient: « Nous sommes les circoncis. » Ils avaient également un nom pour les non Juifs, ils les appelaient les « incirconcis. » Pour eux toute la terre était divisée en deux groupes - les circoncis, qui avait la bénédiction de Dieu et les autres, les incirconcis. Les Juifs considéraient les païens, les incirconcis, comme des chiens. Combien ils se réjouissaient de pouvoir retracer leur généalogie jusqu'à Abraham.



FILS D'ABRAHAM PAR LA CHAIR OU PAR LA FOI

Ce que Paul dit en Romains 4 c'est simplement: « Ok, les gars. Retournons à Abraham. » Le verset 4:1 dit: « Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair? » Soulignez dans votre esprit cette expression « selon la chair. » Paul dit: « Retournons à Abraham, comme vous le faites, selon la chair. Que pensez-vous que nous allons trouver? » Je vais un peu lire entre les lignes mais voilà comme tout cela se présente. Les juifs disaient: « Oui, remonte le temps jusqu'à Abraham, et tu trouveras la circoncision. C'est cela notre gloire. C'est notre sceau. C'est le signe de notre alliance. Cherche, remonte jusqu'à Abraham et tu verras que tu arriveras à la circoncision. » Au verset 4:3 Paul répond: « Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. » Mais ils ne voulaient pas entendre parler de cela: « Abraham crut à Dieu. » Vous voyez, Dieu lui donna deux promesses. Premièrement qu'il allait recevoir un pays qu'il n'avait jamais vu. Deuxièmement que dans son âge avancé, il allait recevoir un fils au moyen duquel toute la terre serait bénie. En entendant cela, il a cru dans les promesses de Dieu. Il a fait confiance à Dieu. Lié à cela, j'aime ce que dit Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Vous voyez, c'est important parce que nous ne sommes pas en train de parler de théologie. Nous parlons de relation. Nous parlons d'amitié. Abraham a embrassé Dieu. Ce sont des amis. Ils sont uns. Ils sont unis ensemble.

Mais les Juifs insistent et disent: « Un instant Paul, ne change pas de sujet. Notre père Abraham a reçu la circoncision. » Paul répond donc au verset 4:10-12: « Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. » La promesse faite a Abraham est qu'il allait avoir des descendants, qu'il aurait le monde en héritage, pas à travers la loi mais par la justification de la foi. Vous devez saisir l'impact de ce que l'apôtre est en train de dire. Il dit: « Vous dîtes qu'Abraham est votre père. C'est vrai. Vous êtes liés à lui par la chair. Mais quand Abraham a-t-il mis sa confiance en Dieu? Quand Abraham a-t-il cru en Dieu? Quand Abraham a-t-il embrassé Dieu comme son ami? Quand Abraham est-il devenu juste en croyant? Quand fut-il considéré comme juste? »

Ensuite Paul demande aux juifs de retourner à leur Bible et de chercher la réponse. En faisant cela, ils auraient trouvé qu'il a cru en Dieu 14 années avant d'entendre parler de la circoncision, 14 ans avant que la circoncision n'arrive. Paul leur dit: « Ce que je vous dis n'est rien de nouveau! L'Évangile que je vous apporte est celui qu'avait Abraham. C'est ce qu'Abraham a fait. C'est ce que David a fait. Vous pensez que je vous apporte de nouvelles idées. Votre père Abraham a compris l'Évangile. Il n'y a rien de nouveau. Abraham est venu en tant que pécheur. » Regardez le verset 4:2: « Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. » Abraham s'est approché comme un pécheur dans le besoin et il a reçu Dieu. Dieu n'a pas de dette envers les hommes. Dieu ne doit rien à Abraham. Dieu n'avait pas d'obligation envers Abraham. Abraham est venu par la foi. Il a mis sa confiance en Dieu. Il a embrassé Dieu. Dieu était son ami, et ensuite Dieu l'a justifié.

Considérez les versets 4:13-16: « En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi. Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie, parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression. C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. » Regardez aussi les versets 2:28-29: « Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » Qu'est-ce que Paul voulait dire ici? Qu'est-ce que l'Esprit voulait-il dire par Paul?

Il disait à ces juifs: « Arrêtez de faire remonter votre généalogie à Abraham par la chair. Faites remonter votre généalogie à Abraham par la foi. Avez-vous le même genre de coeur que lui? Vous n'êtes pas enfants d'Abraham par la circoncision. Vous êtes enfants d'Abraham par la foi. » Je le redis pour nous, cela semble banal mais pour eux, à cette époque, c'était radical. Cela a fait s'écrouler toute leur théologie. Ils avaient bâti toute leur vie sur cet ancêtre. Ils prenaient un soin incroyable pour préserver les écrits qui leur permettaient de retracer leur descendance jusqu'à Abraham. Et maintenant Paul vient et dit: « Vous savez, malgré toutes vos précautions et votre soin, vous avez raté le point important. Vous avez retracé votre descendance physique jusqu'à Abraham. Mais Dieu dit que vous n'êtes pas enfants d'Abraham à moins que vous n'ayez une descendance spirituelle avec Abraham. Abraham est notre père parce qu'il a cru en Dieu. Tous ceux qui croient en Dieu sont ses enfants. Qui peut appeler Abraham son père? Ceux qui se nomment Goldberg, Salomon ou Finkelstein? Non, il est le père de tous ceux qui croient. » Il faut que vous essayiez de penser comme un juif lorsque vous entendez cela. Parce que ce qu'il dit ici, c'est: « Ce sont les chrétiens qui sont les Juifs et personne d'autre. C'est celui qui place sa confiance en Jésus qui est Juif et tous les Juifs ne sont que des païens! » Cela les a ébranlés.

Galates 3:7 dit: « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham. » Sans une révélation de Dieu, je pense qu'il est presque impossible de réaliser la bombe que cela a dû représenter dans la pensée juive de cette époque. Se pouvait-il que ce soient les gentils qui n'avaient pas été circoncis, mais qui avaient reçu Jésus par la foi, qui devaient être considérés comme Juifs et enfants d'Abraham? Et que les Juifs qui avaient été circoncis mais qui n'avait pas fait ce pas de foi ne devaient pas considérés comme enfants d'Abraham? Christ a dit aux Juifs en Jean 8: « Vous n'êtes pas enfants d'Abraham. Vous êtes enfants du diable. » C'était absolument radical pour eux. Ils devaient penser dans leur coeur: « Mais alors qu'est-ce que la circoncision? Nous avons mis toute notre confiance là-dedans! » Regardez bien le verset 4:11: « Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis... » Vous voyez, les Juifs se glorifiaient dans la circoncision comme si c'était quelque chose en soi. Paul dit: « Ce n'est qu'une image extérieure d'une réalité intérieure. Si vous n'avez pas la réalité intérieure, à quoi sert l'image extérieure? Si vous n'avez que l'image et que vous n'avez pas la réalité, vous n'êtes pas des enfants d'Abraham. Mais, si vous avez la réalité sans l'image, vous êtes acceptés par Dieu. »

Vous savez, cela peut être tout aussi facilement appliqué de nos jours. Des milliers et des milliers de chrétiens possèdent des images religieuses mais ils n'ont pas la réalité derrière les images. Vous voyez, les Juifs considéraient Paul comme un parvenu, un arriviste avec un étrange Évangile et des idées nouvelles et curieuses. Ils disaient en quelque sorte: « Écoute Paul, pourquoi ne nous laisses-tu pas tranquille? Tu ne peux pas t'attendre à ce que nous laissions tomber nos ancêtres Abraham, Moïse, David et les prophètes. Tu ne peux pas attendre de nous que nous changions, juste parce que tu as de nouvelles idées en disant que tout cela n'est pas par les oeuvres. Tu nous dis que Dieu n'est pas impressionné par nos sacrifices, par nos fêtes, par nos jeûnes, par nos cérémonies, par nos prières, par nos aumônes, par notre séparation d'avec les païens, par notre amour pour le temple et par notre préservation de la parole? » Tu aimerais que nous jetions tout cela par-dessus bord? Tu ne peux pas attendre cela de nous, Paul. Nous ne pouvons pas accepter cette idée nouvelle. » Paul leur répond alors: « Mais qu'y a-t-il de nouveau dans tout cela? Vous avez simplement mal lu votre Bible. »



L'ÉVANGILE DE LA GRÂCE N'EST PAS QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU

Vous rappelez-vous qu'ils divisaient l'Ancien Testament en trois parties? Il n'était pas divisé comme notre Ancien Testament. Les juifs divisaient l'Ancien Testament en ce qu'ils appelaient « La loi », « les Prophètes » et les « Écrits. » Regardez ce que fait Paul fait en commençant à exposer le message de l'Évangile. Au verset 1:17 l'apôtre cite « les prophètes. » Il cite Habacuc 2:4 et dit: « Le juste vivra par la foi. » Ensuite en Romains 4:3 il cite la deuxième partie de l'Ancien Testament, « la loi. » Il cite Genèse 15:6 et dit: « Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à justice. » Puis dans les versets 4:6-8, il cite la troisième partie de l'Ancien Testament, « Les Écrits » avec le Psaumes 32:1 qui dit: « De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres: Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts! Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché! » Voyez-vous ce qu'a fait Paul? Il a fait des recherches attentives dans l'Ancien Testament puis il a posé la question: « Pensez-vous que je viens apporter quelque chose de nouveau? Comment Abraham a-t-il été sauvé, il y a 2000 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Il a reçu Dieu. Comment Moïse a-t-il été sauvé, il y a 1500 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Comment David a-t-il été sauvé, il y a 1000 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. Et comment le prophète Habacuc a-t-il été sauvé, il y a 500 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. » Il a parcouru l'Ancien Testament et a dit: « Mais qu'y a-t-il de nouveau? Vous n'avez tout simplement par lu correctement vos Bibles. » Vous n'avez vu que l'extérieur. Vous n'avez vu que la coquille, que les choses extérieures. Le message a toujours été « par la simplicité de la foi. »

Regardez maintenant la fin du chapitre 4. Il vient d'exposer la vérité que c'est par la foi, que cela a toujours été par la foi. Dans tout l'Ancien Testament, c'est par la foi. Abraham est venu à Dieu par la foi, Moïse est venu à Dieu par la foi, David est venu à Dieu par la foi, Habacuc est venu à Dieu par la foi. Cela a toujours été par la foi. Pour bien conclure, il commence par prendre le cas particulier d'Abraham et sa foi devient un exemple pour nous. Lisons le verset 4:18, vous allez reconnaître les circonstances auxquelles Paul fait référence ici. Les versets 4:18-25 disent: «Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. » J'aimerais souligner le verset 4:24 où Paul dit: « C'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons... » Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Moïse a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. David a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Habacuc a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Paul a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Et c'est arrivé jusqu'à nous. Ed Miller a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Cela n'a pas été écrit à cause d'eux mais à cause de nous. Ainsi Abraham devient l'exemple, le prototype pour le chrétien. Pour que nous ne terminions pas simplement avec une leçon de théologie, en guise de conclusion, laissez-moi vous donner, à partir de la vie d'Abraham, trois vérités simples au sujet de la foi d'Abraham que nous pouvons appliquer dans nos vies.



LA RÉVÉLATION VIENT AVANT LA FOI

Dans chaque cas où il est dit qu'Abraham a cru en Dieu, dans chaque cas - il n'y a aucune exception - la foi n'est pas venue en premier. C'est la révélation de Dieu qui est venue en premier. Je vous rends attentifs à cela parce que parfois nous inversons l'ordre des choses. Je sais que parfois je me suis dit: « Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me donne une révélation. Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. » Je ne peux pas faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. Dieu doit me montrer Christ en premier. Ensuite je peux mettre ma confiance en Dieu. La foi vient de ce que l'on entend et la foi vient de la Parole de Dieu. La révélation doit toujours venir en premier. Une fois que Dieu vous a montré, alors il est facile de croire. Jusqu'à ce qu'Il vous montre quelque chose, vous serez dans des luttes et la foi deviendra une chose terriblement difficile. C'est la première chose que je souhaitais que vous puissiez voir.



IL EST FACILE D'AVOIR FOI EN UN AMI

La seconde chose est tirée du Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Tout le secret de la vie d'Abraham et les 24 évènements de sa vie qui nous sont rapportés est que Dieu était son ami. Réalisez-vous cela? La confiance n'est pas un problème entre amis. Si vous avez un ami, vous ne doutez pas à propos de la confiance. C'est automatique. Vous faites automatiquement confiance à un ami. Si un étranger vient frapper à votre porte, et vous demande s'il peut avoir les clés de votre voiture, vous réfléchirez peut-être à deux fois avant de les lui donner - ou même davantage que deux fois. Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger, même si vous luttez pour y arriver. Vous ne le pouvez pas. Savez-vous pourquoi tant de chrétiens luttent avec leur foi? C'est parce que Dieu est pour eux un étranger. Si Dieu était leur un ami, il serait naturel pour eux de Lui faire confiance. La confiance n'est pas un problème entre amis. C'est très simple de faire confiance à un ami. C'est la raison pour laquelle les chrétiens luttent avec leur foi et disent: « J'ai besoin de travailler sur ma foi. J'ai besoin de plus de foi. J'ai besoin d'une plus grande foi. J'ai besoin d'une foi plus forte. » Non, ils n'ont pas besoin de cela. Ils ont besoin de cultiver une relation d'amitié avec Dieu. S'ils avaient une relation d'amitié avec Dieu, il leur serait facile de Lui faire confiance et de croire en Lui. C'est cela le secret d'Abraham. C'est pour cette raison qu'il a pu offrir Isaac, parce que son ami le plus proche lui avait dit de le faire. C'était basé sur une relation.

Une dernière chose avant de terminer. Regardez les versets 4:17-22. J'ai eu du mal avec ce passage pendant des années. Je me demandais, (je parle comme un fou): « Mais Paul, n'as-tu pas lu Genèse? » Dans ce passage, il parle d'Abraham et ce qu'il dit dans Romains ne semble pas être en ligne avec ce qui nous est rapporté dans Genèse. Il écrit au verset 4:19: « Sans faiblir dans la foi... » Mais lorsque je lis certains versets de Genèse, je me dis: « Parle-t-on vraiment de la même personne? » Au verset 4:20 Paul ajoute: « Il ne douta point, par incrédulité. » Lorsque je pense à Agar, je me dis: « Parle-t-on des mêmes textes? Il n'a pas faibli dans la foi? » Paul ajoute encore au verset 4:21: « Ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. » Comment peut-il écrire cela lorsque l'on pense à Éliézer et à Ismaël? Je me disais donc: « Paul n'a-t-il pas lu Genèse? Il ne parle pas ici de l'Abraham que je connais. Paul dit de lui qu'il n'a pas faibli dans sa foi, qu'il ne douta point par incrédulité, qu'il était fort dans la foi, qu'il donnait gloire à Dieu, et qu'il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, Il peut aussi l'accomplir. » Je me disais: « Wouah, Abraham est vraiment présenté sous un beau jour ici, mais ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées. » Vous devez donc vous poser cette question. Comme Dieu ne peut pas mentir, il y a donc quelque chose que nous ne voyons pas du premier coup, et nous devons chercher mieux. Cette chose est vraiment précieuse, et j'aimerais que nous la voyions ensemble.

Prenons donc le livre de la Genèse quelques instants. Lorsque Dieu est apparu pour la première fois à Abraham, on peut avoir l'impression qu'Il lui a tout dit d'un seul coup, qu'Abraham a appris tout ce qu'il avait à apprendre, et qu'il a reçu un grand flot de lumière. Mais ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. Et ce n'est pas non plus comme cela que ça se passe de nos jours. Dieu ne fait pas tomber sur vous un grand flot de lumière d'un seul coup. Il ne vous accorde qu'un petit rayon de lumière, et la plupart du temps, vous devez lutter avec cela pour voir ce qui se passe. Les premiers mots qu'Abraham a reçus se trouvent dans Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité (ou à ta descendance). Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » Nous devons considérer que pendant plusieurs années, c'est tout ce qu'il savait. Tout ce qu'il savait était: « Je vais avoir une descendance. » Il ne savait pas si cela allait être une fille, un garçon, et il ne savait pas combien il en aurait. Voilà le rayon de lumière qu'il a reçu: « Tu auras des enfants. » En réponse, il construisit un autel et il adora Dieu, il a « embrassé » Dieu, il a mis sa confiance en Dieu.

Un long moment passe et Dieu finit par parler à nouveau en Genèse 13:16-18. Il reçoit un second rayon de lumière et apprend que sa postérité sera aussi nombreuse que la poussière de la terre. Avant, tout ce qu'il savait, c'est qu'il aurait une descendance. Mais maintenant, il sait qu'elle sera nombreuse. Mes frères et soeurs, c'est tout ce qu'il savait. N'attendez pas de lui davantage que ce qu'il avait. Toute la lumière qu'il avait était: « Je savais que j'allais avoir des enfants et maintenant je sais que j'aurais de nombreux enfants. » Alors que fait-il? En Genèse 13:18, il bâtit à nouveau un autel à l'Éternel et l'adore. Il met sa confiance en Dieu. Il embrasse son ami. Il prend tout cela par la foi. La suite est en Genèse 15:2-3. Il ne sait pas ce qui est en train de se passer et il trouve que beaucoup de temps s'est écoulé, et il dit donc: « Seigneur, j'ai un enfant que j'ai adopté, Éliézer. Peut-être que c'est à lui que tu penses, parce que jusqu'à présent, tout ce que je sais, c'est que je vais avoir des enfants, et qu'il y en aura beaucoup. Que penses-tu d'Éliézer? » Alors Dieu lui dit quelque chose de nouveau. En Genèse 15:4-5, Abraham entend pour la première fois: « C'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Ta postérité sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel. » Genèse 15:6 ajoute: « Abraham eut confiance en l'Éternel. » C'est un nouveau rayon de lumière.

Frères et soeurs en Christ, c'est tout ce qu'il savait. Il savait qu'il allait avoir des enfants, et ils seront nombreux. Et maintenant il apprend pour la première fois - je vais être père. Le chapitre suivant est un chapitre terrible. Vous le connaissez bien, c'est le chapitre 16 qui parle d'Agar. Abraham décide « d'aider Dieu », et il prend Agar et couche avec elle... Lorsqu'il a pris cette femme Agar, a-t-il violé la lumière que Dieu lui avait donnée jusque-là? Il savait qu'il allait avoir une descendance, qu'elle serait nombreuse, et qu'il serait père. A-t-il violé la lumière qu'il avait? En disant cela, je ne parle du fait d'avoir plusieurs épouses car je ne sais pas la lumière qu'il avait sur ce sujet.



DIEU S'ATTEND JUSTE À CE QUE NOUS VIVIONS AU NIVEAU DE LA LUMIÈRE QUE NOUS AVONS REÇUE

Après la catastrophe d'Agar, Dieu parle à nouveau. Nous subissons encore les conséquences de son erreur. En Genèse 17:16, il apprend que Sarah deviendra mère. C'est la première fois qu'il entend cela. Il ne le savait pas avant son aventure avec Agar. En Genèse 21:6, Dieu leur accorde finalement un fils. Ils l'ont appelé « celui qui rit », parce que le rire d'incrédulité fut changé en rire de foi. Qu'est-ce que je veux illustrer avec cela? Je peux vous dire que c'est une vérité précieuse. Nous avons tous un long chemin à faire dans la vie de foi, même si c'est simple - il faut juste recevoir Jésus. Il faut juste persévérer à recevoir Jésus toujours à nouveau. Nous avons tous du chemin à faire. Mais savez-vous que tout ce que Dieu attend de vous, c'est que vous viviez au niveau de la lumière qu'Il vous a donnée? Vous n'êtes pas responsables pour ma lumière et je ne suis pas responsable pour la vôtre. Réalisez-vous cela? Si vous vivez à la hauteur de la lumière qu'Il vous a donnée, il mettra également tout le reste à votre crédit. C'est ce qu'Il a fait pour Abraham. Si vous considérez les récits de Genèse, il peut sembler que cela contredit quelque peu le récit de Romain. Mais il n'a pas violé la lumière qu'il a reçue. Il a reçu de la lumière et il a vécu au niveau de ce qu'il avait. Lorsqu'il recevait davantage de lumière, il vivait au niveau de cette nouvelle lumière. Même si, pendant son parcours, il a fait des erreurs et qu'il a trébuché, il a vécu au niveau de la lumière qu'Il avait reçue. C'est pour cela que Dieu dit en Romain 4:20-21: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. »

Je pense, mes amis en Christ, que c'est une chose précieuse, le fait que Dieu ne nous tienne responsables que pour la lumière qu'Il nous a donnée, et qu'il nous accorde le crédit d'une vie pleine de foi, si seulement nous vivons au niveau de la lumière que nous avons reçue, jour après jour. C'est tout ce qu'Il désire. C'est juste à cela qu'Il nous a appelés. Voilà pour ce qui concerne Romains 4, le message de la foi. La prochaine fois, si Dieu le veut, nous commencerons le chapitre 5. Nous verrons quel est le grand résultat de la justification par la simplicité de la foi.

Prions:

Père, combien nous sommes heureux de ce que Ton coeur est toujours le même et que rien ne change. Tout au début, Tu as décidé que tout serait un don, que tout serait une faveur imméritée et par Ta grâce, et Tu n'as demandé de nous qu'une main pour recevoir. Apprends-nous, à travers notre Père Abraham, la simplicité de la foi. Donne-nous la capacité à cultiver cette relation avec Toi pour que nous puissions être appelés « ami de Dieu. » Nous Te prions de manifester ces choses dans nos coeurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

Romains #7