GENÈSE #61 - LA RÉVÉLATION DE JOSEPH SUITE

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre soixante-et-unième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions

Notre Père céleste, nous Te remercions infiniment de ce que, par Ta grâce imméritée, nous faisons partie de cette merveilleuse famille. Nous avons été lavés dans le sang. Nous Te remercions pour Ta grâce et pour la révélation du Seigneur à nos coeurs. Nous Te remercions pour la Bible et pour le Saint-Esprit qui réside en nous en tant qu'enseignant de la Bible. Nous Te demandons à nouveau que le Saint-Esprit ouvre nos coeurs et nous montre le Seigneur Jésus dans ce livre. Nous Te remercions pour chaque partie de la Bible, et d'une manière toute particulière, pour ce merveilleux livre de la Genèse. Nous demandons la lumière pour que nous puissions voir le Seigneur. Nous savons que lorsque nous voyons le Seigneur, nous devenons semblables à Lui. Ainsi, guide notre méditation et guide notre discussion. Nous prions pour que nous soyons complètement délivrés des idées de l'homme. Je prie simplement, Seigneur, pour que par Ton Esprit, Tu puisses nous servir. Tu connais nos coeurs, nos besoins, nos capacités et notre faim. Rencontre-nous là où nous sommes; emmène-nous là où Tu veux que nous soyons. Nous Te le demandons au nom de notre Seigneur Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Très bien, merci d'ouvrir vos Bibles au chapitre 45 de la Genèse. Dans notre discussion, nous sommes très proches de la fin du livre. Nous avons commencé à discuter de ce dernier personnage, de cette merveilleuse illustration qu'est Joseph qui est d'une part une image du chrétien complet mais également une image de notre Seigneur Jésus. Il est une image du chrétien complet parce qu'il reprend les caractéristiques des personnages fondateurs de la Genèse. Joseph a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac, et la suffisance de Dieu de Jacob. Il est un peu comme tous les oeufs dans le même panier.

Nous avons déjà considéré Joseph comme l'homme complet de Dieu. Depuis plusieurs leçons maintenant, nous discutons de Joseph en tant que type, en tant qu'illustration de notre cher Seigneur Jésus. À bien des égards, Joseph représente le Christ, mais surtout, et nous l'avons souligné, il est celui qui aspire à se révéler. Vous vous souvenez que Joseph avait un rêve, et dans son rêve, il rêvait que tous les membres de sa famille reconnaîtraient un jour sa prééminence et fléchiraient le genou devant sa seigneurie. Notre Seigneur Jésus a rêvé, pour ainsi dire, que tous les membres de sa famille, jusqu'au dernier, jusqu'à Benjamin, reconnaîtraient un jour Sa prééminence et fléchiraient le genou devant Sa seigneurie.

Il semblerait que Genèse 45:3, soit le point tournant de toute cette histoire. Genèse 45:3 dit: « Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph! Mon père vit-il encore? » Joseph attendait avec impatience le jour où il pourrait dire: « Je suis Joseph! » Notre Seigneur Jésus a également une telle passion. Notre Seigneur Jésus a également un tel fardeau. Il désire se révéler. Il veut nous dire: « Je suis Jésus. » Mais si souvent, comme les frères de Joseph, nous ne sommes pas prêts. Et nous avons vu comment Dieu les a préparés pour ce jour glorieux. Joseph n'appréciait pas de passer derrière le rideau et de pleurer, puis de sortir et d'afficher un visage dur, d'être une personne pour eux à l'extérieur, alors que dans son coeur, il était si accablé parce qu'il avait envie de se révéler. Notre Seigneur Jésus va souvent dans les coulisses et pleure parce que nous ne sommes pas prêts à Le connaître. Nous ne sommes que des étrangers, et cela brise Son merveilleux coeur.

Lors de notre précédente leçon, j'ai essayé de vous montrer que la proclamation de la bonne nouvelle suit toujours la révélation. Lors de notre précédente leçon, j'ai essayé de vous donner une vue d'ensemble. En d'autres termes, quelles étaient les sept premières choses que Joseph a dites? Parce que chacune de ces paroles, et je pense qu'elles suivent un ordre, sont les choses mêmes que Dieu dit à nos coeurs lorsqu'Il Se révèle. Lorsque nous sommes enfin prêts, et qu'Il est enfin capable de Se montrer, alors Il nous inonde de cette glorieuse nouvelle.

Permettez-moi de mentionner à nouveau ces sept éléments. Les deux premières déclarations s'adressaient aux frères eux-mêmes qui avaient péché contre Joseph. En d'autres termes, ils l'avaient transpercé, ils avaient péché contre Joseph. La première déclaration se trouve en Genèse 45:5 qui dit: « Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous. » Ce sont les premiers mots qui sont sortis de sa bouche après qu'il se soit identifié. En d'autres termes, Joseph a dit: « Mon pardon n'est pas un problème. Maintenant que vous êtes venus à moi, vous devez vous pardonner. » Oh, comme c'est puissant! Son pardon n'est pas un problème, et la première chose qu'il dit est qu'ils ne doivent pas s'affliger sur eux-mêmes.

La deuxième parole se trouve dans les versets 45:7-8 qui disent: « Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d'Égypte. » J'ai essayé de vous montrer un principe à partir de ces versets et de plusieurs autres. Le principe est le suivant, le chemin par lequel vous êtes venus, et je le dis prudemment, mais je n'hésite pas à le dire, même si c'était un chemin de péché, le chemin par lequel vous êtes venus aussi dur et aussi dévastateur qu'il ait été, était le chemin qui était nécessaire pour vous amener à la révélation de Christ. Comme les frères de Joseph avaient besoin d'entendre cette parole: « Vous m'avez vendu, mais c'est Dieu qui m'a envoyé. Vous vouliez le mal, mais Dieu voulait le bien. » Dieu a transformé la malédiction en bénédiction. Le chemin par lequel vous êtes venu au Seigneur a été votre salut. Louez Dieu pour ce chemin, peu importe ce qu'il contenait! Dieu, qui sait tout ce qui est réel et tout ce qui est possible, a conçu vos pas et vous a conduit par le seul chemin qui aurait pu vous amener à ce moment présent. Louez Dieu pour cela. Voilà donc la deuxième bonne nouvelle. La première est « Pardonnez-vous. » Et la deuxième est: « Remerciez Dieu pour le chemin qui vous a conduit au Seigneur. »

Et puis les cinq mots suivants sont de Joseph, à transmettre à Jacob et à la famille. Le verset 45:9 dit: « Hâtez-vous de remonter auprès de mon père, et vous lui direz: Ainsi a parlé ton fils Joseph: Dieu m'a établi seigneur de toute l'Égypte; descends vers moi, ne tarde pas! » Oh, n'y a-t-il pas l'Évangile là-dedans? Vous voyez dans sa forme la plus développée, cela ressemblerait à quelque chose comme Matthieu 11:28-29 qui dit: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Joseph a dit en quelque sorte: « Descendez et dites à papa que je ne suis pas mort. Je suis vivant, et j'ai été élevé au rang de seigneur de tous. Dépêchez-vous! Venez maintenant. Ne tardez pas. » Oh, il y a l'évangile dans tout cela!

Et puis le verset 45:10, est la deuxième partie de l'Évangile. Le verset 45:10 dit : « Tu habiteras dans le pays de Gosen, et tu seras près de moi, toi, tes fils, et les fils de tes fils, tes brebis et tes boeufs, et tout ce qui est à toi. » Si vous l'entendiez dans sa forme la plus développée, cela ressemblerait à Jean 17:24 qui dit: « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. » Vous voyez, c'est exactement ce que Joseph a dit. « Venez, je veux que mon père soit près de moi. Je désire qu'il s'identifie à moi. »

La troisième promesse de l'Évangile se trouve au verset 45:11 qui dit: « Là, je te nourrirai, car il y aura encore cinq années de famine; et ainsi tu ne périras point, toi, ta maison, et tout ce qui est à toi. » Si je devais énoncer cela sous une forme pleinement développée, cela pourrait ressembler à ce que l'on trouve en Matthieu 6:31-33: « Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Voici ce que Joseph a dit. Joseph a dit: « Venez à moi. » Joseph a dit : « Je veux être près de vous. » Joseph a dit : « Je veux pourvoir à tous vos besoins pendant tous les jours de famine. » C'est l'Évangile du début à la fin.

Et puis les versets 45:12-13 disent: « Vous voyez de vos yeux, et mon frère Benjamin voit de ses yeux que c'est moi-même qui vous parle. Racontez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout ce que vous avez vu; et vous ferez descendre ici mon père au plus tôt. » Si j'énonçais cela sous une forme pleinement développée, cela pourrait ressembler à 2 Thessaloniciens 2:14 qui dit: « C'est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. » N'est-ce pas un verset merveilleux? Le Seigneur Jésus veut partager sa gloire. Jean 17:24 dit la même chose. « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. » Voyez-vous une bonne nouvelle dans ces paroles? Venez à moi. Je veux être près de vous. Je veux pourvoir à tous vos besoins. Je veux partager ma gloire, ma splendeur et mon exaltation. Voilà les choses que Joseph a dites et que les frères devaient rapporter à leur père.

Dès que Joseph s'est révélé, ils ont été inondés de bonnes nouvelles. Pardonnez-vous! Louez Dieu pour le chemin! Venez à moi! Soyez près de moi! Laissez-moi pourvoir à vos besoins! Laissez-moi partager ma gloire avec vous! Toutes ces choses ont été promises, non pas comme je vous les donne, mais entre les étreintes, les sanglots et les baisers, alors que Joseph a finalement déversé son merveilleux coeur d'amour. C'est vraiment une merveilleuse illustration du coeur de Christ.

À la fin de notre précédente leçon, j'ai essayé d'illustrer le couronnement de l'Évangile, de la Bonne Nouvelle. Tout ce qui suit la révélation est résumé dans l'avant-goût, dans les arrhes, dans l'acompte. Si devais énoncer cela sous une forme pleinement développée, cela pourrait ressembler à Éphésiens 1:13-14 qui dit: « En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire. »

Cette merveilleuse vérité, cet avant-goût, a été démontrée par la caravane de bénédiction que Joseph a préparée pour Jacob et la famille, chariots après chariots après chariots. Le verset 45:19 dit: « Tu as ordre de leur dire: Faites ceci. Prenez dans le pays d'Égypte des chars pour vos enfants et pour vos femmes; amenez votre père, et venez. Ne regrettez point ce que vous laisserez, car ce qu'il y a de meilleur dans tout le pays d'Égypte sera pour vous. » Il faut essayer de se représenter cela comme Jacob a dû le voir. Quand il a vu ses fils partir, il était très triste, et il n'était pas sûr de les revoir un jour. Il s'attendait à voir dix ou onze garçons revenir par le chemin avec dix ou onze sacs. Au lieu de cela, il a vu une caravane entière de chariots chargés des choses les plus précieuses, de l'or, de l'argent et des vêtements.

Tous les fils avaient maintenant des manteaux de plusieurs couleurs. Ils avaient tous changé de vêtements. Il y avait de nouveaux goûts, de nouvelles couleurs, de nouvelles odeurs et des aliments qu'ils n'avaient jamais vus auparavant. On leur a dit de tout laisser derrière eux, de monter à bord et de se nourrir de cet avant-goût jusqu'à ce qu'ils arrivent en présence de Celui qui désire tant les voir. Encore une fois, quel avant-goût! Quelle image de ce que notre Seigneur a fait!

À la fin de notre précédente leçon, j'ai essayé d'attirer votre attention sur le point central. Tout le monde est monté à bord. Il y avait au moins soixante-dix personnes. Je dis cela parce que les femmes et les enfants de sexe féminin n'ont pas été pris en compte, et nous ne savons pas si les esclaves ont été pris en compte. J'ai attiré votre attention sur le fait que certains regardaient probablement vers l'avenir. En montant à bord, ils regardaient le pays de Gosen, le pays vers lequel ils se dirigeaient. Il n'y a rien de mal à regarder vers l'avenir, et Dieu soit loué, nous avons beaucoup de passages dans les Écritures qui nous parlent de la terre vers laquelle nous nous dirigeons. Certains ont regardé le passé et se sont penchés sur les choses qui ont été laissées derrière eux, probablement même avec regret. D'autres, incertains, regardaient le présent et étaient tellement excités par l'avant-goût représenté par les cadeaux et les bénédictions! Pourtant Jacob dit au verset 45:28: « C'est assez! Joseph, mon fils, vit encore! J'irai, et je le verrai avant que je meure. » Il n'est pas mauvais de regarder en avant, et il n'est pas mauvais de regarder en arrière, et il n'est pas mauvais de se nourrir de l'avant-goût, mais le bon point est de se focaliser sur: « Je vais Le voir. Je vais voir le Seigneur. » Le coeur de Jacob était de voir le Seigneur.

Cela ne signifie pas qu'il n'a jamais regardé en arrière en se rappelant les bons souvenirs. Il l'a probablement fait. Cela ne veut pas dire qu'il n'avait pas hâte de voir le pays de Gosen. Il l'a probablement fait. Cela ne veut pas dire qu'il ne s'est pas nourri de cet avant-goût. Je suis sûr qu'il l'a fait. Mais son coeur battait de ce désir: « Je vais voir celui que mon âme aime. Je vais voir celui que je croyais mort, mais qui est vivant, qui est exalté, qui est devenu le seigneur de tous et le pain de vie pour le monde entier. » Ainsi, le coeur de Jacob était concentré sur Joseph qui représentait le Seigneur Jésus lui-même.

La signification spirituelle de cette image est presque trop évidente pour qu'il soit nécessaire de l'expliquer. Je n'ai pas besoin de me tenir ici et d'essayer de vous dire, à vous qui avez tant vu le Seigneur, tout ce qui se cache derrière ces choses. Pardonnez-vous. Remerciez Dieu pour le passé. Venez à Lui. Il veut être avec vous. Il veut pourvoir à vos besoins. Il veut partager Sa gloire avec vous. Il veut que vous vous nourrissiez de tous Ses bienfaits sur votre chemin vers la terre promise. Tout cela s'apprend tout seul. Et en chemin, ne regardez pas l'avenir, ne regardez pas le passé, ne regardez pas le présent, mais regardez le Seigneur. Tout cela s'apprend tout seul. C'est ce que nous avons considéré lors de notre précédente leçon, et c'est une image glorieuse, je crois, de ce qui se passe lorsque Jésus Se révèle enfin. Il s'est révélé et avec cette révélation vient l'Évangile, la bonne nouvelle!

Lors de notre précédente leçon, nous nous sommes arrêtés sur la vue d'ensemble, et ce que je voudrais faire dans cette leçon, c'est revenir sur une partie des mêmes versets et reprendre certains détails. Avant que Jacob et sa famille ne s'installent à Gosen, le Saint-Esprit a mis l'accent sur plusieurs autres choses que j'ai passées sous silence afin de vous donner une vue d'ensemble de la situation.

En donnant un aperçu de la Bible, j'ai laissé des faits en suspens. Dans cette étude, j'aimerais revenir en arrière et reprendre certains de ces faits en suspens. Je vous ai dit dans la vue d'ensemble qu'il y avait sept choses que Joseph a dites à ses frères. Mais en fait il y en a huit, la huitième est comme un extra et je désire que vous le voyiez. Je veux aussi insister sur la lutte que Jacob a menée contre la bonne nouvelle. Vous voyez, j'ai fait croire que c'était une si bonne nouvelle. Venez à moi. Soyez avec moi. Laissez-moi subvenir à vos besoins. Laissez-moi partager ma gloire avec vous. Et Jacob a dit: « D'accord! Montons à bord! » Pourtant il avait un problème de théologie en retournant en Égypte, et c'était un vrai problème pour lui que Dieu devait résoudre. J'aimerais revenir là-dessus. Il y a eu beaucoup d'agitations à l'annonce de la bonne nouvelle, et je pense qu'il serait erroné de laisser cette énorme lutte que Jacob a menée dans son âme lorsqu'il a reçu la bonne nouvelle, comme s'il n'y avait pas de lutte. La réalité est qu'il y en avait une, et nous devons examiner cela. Ensuite lorsque nous avons parlé de la rencontre réelle entre Jacob et Joseph, j'ai parlé d'embrassades et de larmes. Cette rencontre était trop précieuse pour être résumée en trois mots : « étreintes et larmes. » Oui, c'était cela, mais c'était plus que cela. C'est donc un autre point que je dois aborder.

En fait, nous n'allons pouvoir considérer tous ces points que nous avons laissés en suspens. J'aimerais également vous dire comment cela s'est passé lorsque cinq des frères de Joseph se sont présentés devant Pharaon. J'aimerais vous dire comment cela s'est passé lorsque Jacob s'est présenté devant Pharaon. J'aimerais vous parler un peu de Gosen. J'aimerais vous parler de la politique que Joseph a appliquée lorsqu'il s'est installé en Égypte alors que tout le monde devait tout donner à l'État. Nous devons parler de cela. J'aimerais vous montrer la bénédiction de Jacob sur son fils et les os de Joseph. Il y a encore beaucoup de choses à dire, même s'il ne reste que quelques chapitres.

Le verset 45:24 dit: « Puis il congédia ses frères, qui partirent; et il leur dit: Ne vous querellez pas en chemin. » N'est-ce pas un commentaire intéressant? Vous voyez, cela fait partie de l'Évangile. Mais voici ce qu'il a dit d'autre. En plus des sept proclamations de bonnes nouvelles qu'il a faites, Joseph a dit en partant: « Ne vous disputez pas pendant le voyage. » Dans le contexte, vous pouvez comprendre pourquoi Joseph aurait dit cela à ses frères. Je les entends déjà parler ensemble: « Qui va parler à notre Père du mensonge que nous lui avons laissé croire pendant toutes ces années? » Cela aurait été un problème. Je peux entendre quelqu'un dire : « Eh bien, c'était ton idée. » Et un autre dire : « Oui, mais tu l'as poussé dans la fosse. » Et un autre dire: « Mais tu as suggéré qu'on le vende. » Et un autre encore dire: « Oui, mais tu l'as vendu quand je n'étais pas là pour avoir une partie de l'argent. » Et un autre: « Oui, mais tu voulais le tuer! Pas le vendre! » Et un autre encore: « Oui, mais vous avez tué la chèvre; c'est vous qui avez mis le sang sur cette chose. » Vous pouvez voir qu'ils avaient beaucoup de raisons pour se disputer. Ils ont dû se rejeter la faute, et se disputer entre eux.

Mais il y a une raison plus importante. Vous voyez, Dieu ne nous raconte pas seulement l'histoire de Joseph. Il écrit également une Bible, n'est-ce pas? Il écrit une Bible, et dans la Bible, Dieu fossilise dans cette histoire rédemptrice une vérité vivante et des principes immuables afin que nous puissions les appliquer dans nos propres vies. Il s'agit donc d'une question plus importante que leurs tendances personnelles à se disputer. Ce que Dieu dit à travers Joseph est la vérité de la rédemption.

Ce que Joseph voulait dire était: « Vous êtes tous de la même famille. Vous êtes dans la même caravane, et vous vous dirigez vers le même endroit. Ne peut-il pas y avoir la paix dans la famille? Ne vous disputez pas pendant le voyage. » En tant que chrétiens, nous aussi nous sommes tous de la même famille, nous sommes tous frères et soeurs. Nous sommes délivrés de la même famine; nous sommes tous pardonnés du même péché, parce que nous avons péché contre Dieu et contre Lui seul. Et nous partageons le même avant-goût. Je pense que Dieu dit simplement : « Écoutez, ne vous battez pas. Vivez en paix. Ne vous séparez pas, ne vous divisez pas et ne vous disputez pas. » Nous sommes tous dans le même train, et nous nous dirigeons vers la même gare. Je pense que c'est une formidable leçon à l'école de l'amour. Profitez du voyage, profitez de l'avant-goût. Trouvez un terrain d'entente sur lequel vous pouvez avoir une unité avec le peuple de Dieu. Vous n'avez pas à faire l'unité, Dieu l'a déjà faite. Il a dit: « Conservez l'unité de l'esprit par le lien de la paix. » L'unité est déjà faite. Christ l'a fait, et tout ce que nous avons à faire est de la garder.

J'aimerais relier ces deux choses ensemble. Certains diront: « Il y a pourtant une vérité concernant la séparation, et il y a un temps pour être séparé. » La vérité de Gosen illustre la séparation, et la vérité de la caravane illustre l'unité du corps. Il y a un grand cri parmi les chrétiens pour cette séparation, et je pense que c'est illustré par la vérité derrière Gosen. Est-ce que vous savez où était Gosen? Gosen était en Égypte, mais elle ne faisait pas partie de l'Égypte. Gosen était une sorte de province frontalière de l'Égypte. Elle était loin, séparée de l'Égypte, et pourtant elle faisait partie de l'Égypte. Le peuple de Dieu devait vivre en Égypte, mais séparé de toutes ses influences. Plus tard, cela sera illustré dans l'exode, lorsque Dieu enverra les fléaux et que, là-haut, à Gosen, ils seront exemptés d'un grand nombre de ces fléaux. Nous devons être un peuple séparé, mais nous sommes séparés pour appartenir au Seigneur. Nous nous insistons sur le fait d'être séparé de quelque chose. Dieu, Lui, met l'accent sur le fait d'être séparé de ce monde, de l'Égypte, du système de ce monde, de sa pensée, de ses méthodes et de ses valeurs pour appartenir au Seigneur. Nous sommes séparés de l'Égypte. Pourtant la caravane était remplie de la famille de Dieu. Pensez à la famille de Jacob. Il est vrai qu'il y avait des jalousies et des divisions dans cette famille et de nombreuses pommes de discorde, mais ils étaient tous liés au même père. La parole que Joseph leur a laissée était paix et unité. C'était: « Ne vous disputez pas en cours de route. »

Mon épouse Lillian me met constamment en garde contre mes chevaux de bataille, et je dois donc être prudent avec certaines de mes applications. J'essaie de donner des principes et de vous laisser les appliquer vous-mêmes, mais de temps en temps, j'en rencontre un comme celui-ci, et je dois me mordre la langue pour ne pas aller trop loin. Pourtant je crois que cela doit beaucoup attrister le coeur de notre Seigneur Jésus-Christ quand il voit une telle division dans la famille de Dieu. Cela doit être une chose très douloureuse pour Lui. Certains adorent d'une façon et d'autres d'une autre. Nous érigeons des murs sectaires et des divisions. Quelqu'un veut se coucher sur le visage pour prier, quelqu'un d'autre veut lever les mains, quelqu'un d'autre veut utiliser une langue étrange, quelqu'un d'autre veut danser, quelqu'un d'autre veut de l'ordre, et quelqu'un d'autre veut simplement incliner sa tête et faire les choses paisiblement.

Je ne peux pas répondre à toutes ces choses, je ne peux pas tout mettre ensemble, mais je sais ceci: nous allons probablement tous nous retrouver au même endroit quand la caravane s'arrêtera. Nous sommes une famille! Ne vous disputez pas en chemin! Il y a des choses communes sur lesquelles nous pouvons être en communion dans le Seigneur Jésus. Si quelqu'un met l'accent sur A, B, C, et un autre sur X, Y, Z, qu'est-ce que cela peut faire? Nous sommes une famille, et nous ne devrions pas nous disputer en cours de route. Certaines personnes mettent l'accent sur la tête et disent: « Il faut que vous le sachiez! Vous devez connaître la vérité! Voici ce que dit la Bible le dit! » D'autres mettent l'accent sur le coeur et disent: « Vous devez aimer le Seigneur! C'est le coeur qui est le plus important, c'est la relation. » D'autres encore mettent l'accent sur la volonté et disent: « Vous devez agir! Vous devez sortir et être actif! » Non, ne nous disputons pas en cours de route. Tout cela fait partie du corps, que ce soit la tête, le coeur ou la volonté et ensemble nous allons constituer le corps tout entier. Nous sommes une famille. Je pense qu'il est tragique qu'il y ait une telle division.

Je crois que Dieu est grandement affligé par le dénominationalisme, ou par n'importe quel « isme. » Je crois que Dieu est affligé par tous les murs sectaires qui divisent Ses enfants. Il est affligé par l'exclusivisme. Nous sommes tous liés au Christ, et nous avons besoin de nous rassembler sur la vérité des dénominateurs communs. Cela dit, permettez-moi d'équilibrer les choses. Je ne suggère pas que nous devions tomber dans le syncrétisme. Le syncrétisme consiste à mélanger des choses qui ne se mélangent pas. Nous devons être un en Christ. Je ne crois pas que nous devions être oecuméniques. La Bible n'enseigne pas cela. Nous devons être un en Jésus Christ, mais dans le Christ il y a des principes qui sont des dénominateurs communs et sur lesquels nous pouvons être en communion. Quelle que soit la signification de cette parole de Joseph « ne vous disputez pas en cours de route » que Dieu applique ce qu'Il a voulu dire, pas ce que je pense savoir ou ce que nous pourrions vouloir dire, mais que Dieu applique ce qu'Il a voulu dire.

L'histoire de l'Église a été entachée par la désunion et le peuple de Dieu a été martyrisé pour la communion, pour la Table du Seigneur et pour ce qu'il croyait au sujet de l'hostie, et de la présence de Dieu dans le pain de la cène. Des personnes ont également été tuées pour le baptême. Des gens sont morts à cause du baptême. Des églises se sont divisées sur les choses les plus insensées. Je connais un séminaire qui s'est séparé parce qu'ils se disputaient sur la date de retour de Jésus, à sept ans près. Ceci étant dit j'ai mes propres opinions sur ces sujets, et d'autres ont les leurs, et je ne dis pas que tout le monde va être d'accord les uns avec les autres. En fait, dans l'épître aux Éphésiens, Paul fait un long développement, et si vous voulez apprécier ce que Paul dit, laissez tomber toutes les choses entre parenthèses qu'il dit et reliez simplement les phrases ensemble. Voici ce qu'il a dit en résumé dans Éphésiens 4:3-13: « Conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix... jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi. » Paul proclame que nous n'allons pas avoir l'unité de la foi mais que nous devons y tendre. Lorsque nous verrons le Christ, il fera disparaître tous les schémas dont nous sommes si certains. Lorsque nous verrons le Seigneur, nous aurons enfin la tête droite, mais en attendant, c'est une image glorieuse que celle de l'unité du corps. Alors ne nous disputons pas en cours de route parce que nous sommes le peuple de Dieu.

Laissez-moi examiner avec vous un autre détail concernant la lutte que Jacob a menée lorsqu'il a reçu toutes ces bonnes nouvelles. Remarquez au verset 45:26 qu'il y a une double réaction dans le coeur de Jacob. D'abord, il est dit: « Jacob resta froid, parce qu'il ne les croyait pas. » Puis, au verset 45:27, il est dit: « C'est alors que l'esprit de Jacob, leur père, se ranima. » D'abord Jacob était stupéfait, puis il s'est ranimé. Ne lisez pas cette invitation à la légère. L'invitation n'était pas uniquement « viens chez Joseph. » Si cela avait seulement été « Viens chez Joseph », Jacob n'aurait pas eu de problème avec cela. Mais l'invitation disait aussi « Viens en Égypte. » Jacob a eu un problème théologique avec cette parole: « Viens en Égypte. » Est-ce que vous vous souvenez que d'aller en Égypte s'est avéré désastreux pour son grand-père Abraham dans les versets 12:10-20? Pour sa part, Isaac, a reçu une parole spéciale de la part de Dieu. Le verset 26:2 dit: « L'Éternel lui apparut, et dit: Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai. » En fait, Isaac n'a jamais été autorisé à mettre un seul orteil hors de la terre promise, même pour prendre une femme. Il ne pouvait pas quitter la terre promise. Il devait vivre tous les jours de sa vie sur la terre de l'alliance, sur le sol de l'alliance. Mais maintenant, tout d'un coup, Dieu dit à Jacob: « Viens en Égypte. » Cela a dû le faire réfléchir. Il ne pouvait pas tout simplement se lever et partir.

Ceci étant dit il est vrai qu'Abraham a reçu une prophétie au verset 15:13, et je suis sûr qu'elle a été transmise à Jacob. La prophétie disait: « Et l'Éternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. » Est-ce que vous savez quel est ce pays? C'était l'Égypte, mais eux ne le savaient pas. Quand Dieu a donné cette parole à Abraham il n'a pas dit: « Sache que tes descendants seront étrangers en Égypte pendant 400 ans. » Tout ce qu'il a dit c'est: « Un pays qui ne sera point à eux. » Ils ne savaient pas que c'était l'Égypte. Et donc cette prophétie ne pouvait pas aider Jacob.

Ceci étant dit je peux comprendre le problème de Jacob ici parce qu'il est né dans la terre promise, puis il s'est enfui pendant vingt ans dans une terre étrangère. Et maintenant, il est revenu à la terre promise et, selon le récit, il pense que c'est le dernier chapitre de sa vie. Il est prêt à mourir et il pense qu'il va mourir. Deux ou trois fois, il a déjà pensé qu'il allait mourir mais il continue simplement à vivre. Il croit sincèrement qu'il va mourir. Et voilà qu'on l'invite, dans le dernier chapitre de sa vie, à retirer ses piquets et à aller en Égypte. Doit-il fuir la famine? C'est ce qu'Abraham a fait, mais c'est également à ce moment-là qu'il a eu tous ces problèmes.

La décision a été rendue encore plus difficile pour Jacob parce que toute cette invitation était entrelacée autour de ses cordes sensibles. C'était une bonne nouvelle. Il aimait cela. Il voulait y aller. En d'autres termes, les émotions étaient fortes. Il voulait voir Joseph. Tous ses fils étaient excités et sautaient de joie dans leurs nouveaux vêtements et ils avaient toutes ces bénédictions qui provenaient de l'Égypte. Nous lisons que son propre coeur a été ranimé. Il était ravi à l'idée de voir son fils perdu depuis longtemps. Que devait-il faire maintenant? Cette invitation était très agréable à la chair, mais son esprit était en émoi. Il se disait: « En l'Égypte? Êtes-vous sûr que cela vient de Dieu? » Notez, s'il vous plaît, les versets 46:1-4 qui sont comme la révélation finale, la théophanie du Christ à un patriarche.

Les versets 46:1-4 disent: « Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait. Il arriva à Beer Schéba, et il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Dieu parla à Israël dans une vision pendant la nuit, et il dit: Jacob! Jacob! Israël répondit: Me voici! Et Dieu dit: Je suis le Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte, car là je te ferai devenir une grande nation. Moi-même je descendrai avec toi en Égypte, et moi-même je t'en ferai remonter; et Joseph te fermera les yeux. »

Cela est important car, comme je l'ai dit, c'est la dernière apparition du Seigneur dans une théophanie à l'un des patriarches, et toute dernière mention de quelque chose dans la Bible devient importante. La deuxième raison de son importance est qu'il s'agit de la parole de confirmation du merveilleux Évangile que Jacob venait de recevoir. Je ne dirai pas que c'est toujours le cas à cent pour cent, mais je dirais que presque toujours, lorsque Dieu envoie l'Évangile comme Il l'a fait, Il envoie une confirmation de cet Évangile après celui-ci, c'est comme une assurance. Jacob avait besoin d'une parole venant de Dieu lui-même. Il ne voulait pas agir sur la base des paroles des autres. Il ne voulait pas agir en fonction de ses propres émotions spirituelles. Je pense qu'il est très précieux qu'une fois de plus, Dieu nous rencontre là où nous sommes, comme nous sommes. Dieu a rencontré Jacob exactement là où il était.

Nous lisons que Jacob s'est présenté devant le Seigneur avec des sacrifices. C'est alors que le Seigneur est venu personnellement vers lui. Notez ces choses, s'il vous plaît. Dieu savait tout de Jacob. Il savait qu'il avait peur, et c'est pourquoi nous lisons au verset 46:3: « Ne crains point de descendre en Égypte. » Dieu savait qu'il était nerveux à l'idée d'aller en Égypte, et donc au verset 46:4 Dieu dit: « Moi-même je descendrai avec toi en Égypte. » Dieu savait qu'il ne voulait pas quitter la terre promise, et donc au verset 46:4 Il dit également: « moi-même je t'en ferai remonter. » Dieu savait que Jacob désirait ardemment voir Joseph, et donc au verset 46:4 Il dit aussi: « Joseph te fermera les yeux. » Il ne fait pas ici référence à la coutume hébraïque de fermer littéralement les yeux d'une personne morte. Cela pourrait être inclus, mais je pense que ce que Dieu a dit ici est plutôt: « Tu vas mourir avant la mort de ton fils Joseph, mais tu ne mourras pas avant de le voir. » Et probablement, il a même dit qu'il allait mourir en présence de son fils, et que c'est lui qui lui fermera les yeux.

Tout ce qui dérangeait Jacob, toute sa lutte, tous ses doutes, tous ses désirs, tout ce qui le dérangeait a été réglé par cette vision. Dieu a répondu à toutes ses questions. Je pense que lorsque Dieu envoie une bonne nouvelle, Il ne va pas dépendre des messagers qui apportent la bonne nouvelle pour vous convaincre que c'est une bonne nouvelle, et Il ne va pas dépendre de notre coeur. Notre coeur est trompeur par-dessus tout, désespérément méchant, pour pouvoir être convaincu que c'est une bonne nouvelle. Avec l'Évangile, je pense que vous pouvez vous attendre à ce que Dieu vienne Lui-même personnellement et applique la bonne nouvelle à votre coeur. Ce que vous avez ici, c'est l'Évangile suivi de l'assurance de l'Évangile. C'est ce que vous avez ici et c'en est une merveilleuse illustration.

Lorsque je suis venu au Seigneur Jésus en 1958, Dieu a utilisé comme instrument dans ma vie la mission Jeunesse pour Christ. Ce sont eux qui m'ont annoncé l'Évangile pour la première fois, du moins selon ma compréhension. À cette époque, on insistait beaucoup sur le fait qu'il fallait « les sauver et le leur faire connaître... »

Eh bien, je pense que c'est ce que vous avez ici sous forme d'image. Dieu envoie l'Évangile, et ensuite Dieu Lui-même donne l'assurance. Je crois que l'assurance est une chose merveilleuse, mais je crois aussi que seul Dieu peut la donner. Nous avons eu de nombreuses illustrations de cela avec nos six enfants. Ceux d'entre vous qui ont des enfants le comprendront. Nous avons six enfants, et bien sûr, notre prière est que nos enfants connaissent Jésus. Nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants connaissent le Seigneur. Nos enfants venaient toujours à nouveau vers nous pour être sauvés. Ils venaient encore, et encore et encore. Lillian et moi avons eu de nombreuses discussions à ce sujet. Très tôt, j'ai gravé dans mon coeur que je ne donnerais pas d'assurance à mes enfants. Je ne voulais pas leur dire qu'ils n'avaient pas besoin de recommencer parce qu'ils avaient déjà fait une fois une démarche vers le Seigneur. Je ne désirais pas leur rappeler la date où nous avons prié ensemble. Je ne désirais pas faire cela. J'ai prié avec eux chaque fois qu'ils sont venus, non pas parce que je ne voulais pas qu'ils aient de l'assurance, mais parce que je ne voulais pas qu'ils aient une fausse assurance. Je ne voulais pas qu'ils aient l'assurance de papa ou de maman. Je voulais qu'ils aient l'assurance de Dieu lui-même. Je ne désirais pas que la foi de nos enfants s'appuie sur nos arguments et sur une expérience sur le chemin pour qu'ils puissent regarder en arrière et dire: « Voici l'expérience que j'ai eue à telle date. » Je désirais que Dieu leur fasse savoir Lui-même, comme Dieu me l'a fait savoir et comme Dieu vous l'a fait savoir. Je crois que seul Dieu peut révéler Dieu, et je crois que seul Dieu peut vraiment donner de l'assurance aux douces promesses de l'Évangile.

Qu'est-ce que Dieu a fait pour Jacob lors de Son apparition finale au patriarche? Il a répondu à toutes ses questions et Il a réglé tous ses doutes. Il a comblé tous ses désirs et supprimé tous les obstacles. Ainsi, lorsque Jacob s'est levé de Beer Schéba et qu'il est monté dans cette caravane, il ne l'a pas fait parce que Joseph l'avait invité. Il n'est pas monté parce que son fils avait apporté le message de l'Évangile. Et il n'est monté pas dans cette caravane parce qu'il était ému par la bonne nouvelle. Il est monté parce que Dieu lui a donné l'assurance. Ainsi lorsqu'il est parti en Égypte, il est parti en paix. Il est parti dans le repos. Il est parti confiant. Il est parti avec audace. Parce que Dieu a été fidèle pour le rencontrer dans toutes ses luttes. Il ne s'agit pas pour lui d'une simple décision intérieure. C'était la rédemption! En fait, Dieu a dit au verset 46:3: « Je ferai de toi une grande nation. » Et maintenant il est dans le flux de la rédemption. C'était la promesse qu'Il avait faite à Abraham et qu'Il a ensuite renouvelée à Isaac. Et maintenant Jacob l'entend à nouveau. Dieu nous laisse donc entendre la bonne nouvelle, mais ensuite, je crois que Dieu applique cette bonne nouvelle à notre coeur. En fait, une bonne nouvelle sans la confirmation de Dieu est une mauvaise nouvelle. Ce n'est pas du tout une bonne nouvelle. J'ai besoin de Dieu, le Saint-Esprit, pour la rendre réelle dans mon coeur.

Très bien, permettez-moi maintenant d'aborder une troisième chose en suspens ici. Il s'agit de la rencontre entre Jacob et Joseph après vingt-deux ans. C'est un moment extraordinaire, et je crois qu'il incarne tous les principes du coeur de Dieu lorsqu'il est réuni avec les membres de sa famille. Nous avons déjà parlé de la révélation de Joseph à ses frères lorsqu'il s'est fait connaître, lorsqu'il s'est révélé à ses frères. Mais Jacob n'est pas dans la même situation que ses fils. Vous voyez, les frères ont été séparés de Joseph à cause du péché. Jacob n'a pas été séparé à cause d'un péché personnel. Il a été séparé de Joseph à cause de l'ignorance. Il a cru à un mensonge. Et en croyant à un mensonge, il est également devenu un étranger pour Joseph. Que la séparation soit due au péché ou à l'ignorance, le coeur de Jésus est le même. Il est impatient de vous embrasser. Il est impatient de vous accueillir à nouveau. Il est impatient de vous recevoir. Il est tout aussi heureux de recevoir un chrétien ignorant qu'un chrétien repentant. Le souhait de Son coeur est d'être en communion avec nous. Ainsi certaines personnes ne sont pas séparées par le péché, mais par l'ignorance. Ils ont été étrangers au Seigneur et à son Évangile.

Jacob est donc impatient d'être à nouveau réuni avec lui. Permettez-moi de mettre certains faits en parallèle pour que vous ayez une bonne image de la situation. Le verset 46:28 dit: « Jacob envoya Juda devant lui vers Joseph, pour l'informer qu'il se rendait en Gosen. » Il est intéressant pour moi de voir que Jacob a envoyé Juda afin de préparer le chemin. J'aimerais attirer votre attention sur les versets 37:26-27 qui disent: « Alors Juda dit à ses frères: Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang? Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l'écoutèrent! »

Vous pouvez vous rappeler de cela parce que Juda et Judas sont le même mot, l'un en hébreu et l'autre en grec. Dans un certain sens Juda est celui qui a été responsable de la séparation de Jacob et de Joseph. C'était sa faute. C'est lui qui a dit: « Vendons-le.» Mais Juda est également celui qui va les réunir. Celui-là même qui les a séparés va maintenant les réunir. Je pense que c'est une chose merveilleuse lorsque Dieu nous permet de réparer ce que nous avons mal fait. Il ne le fait pas toujours. Parfois, nous ne pouvons pas réparer le mal que nous avons fait par notre péché, mais parfois, le Seigneur s'arrange pour que nous le puissions. Nous pouvons défaire ce que nous avons fait. Je pense que cela a dû être une émotion personnelle pour Juda. Je parie que son coeur a basculé quand Jacob a dit: « J'aimerais que tu ailles organiser la rencontre avec Joseph », parce que j'ai l'impression que tout cela lui pesait, parce que c'est lui qui a causé tout cela, mais maintenant il est capable de le réparer.

Le verset 46:29, dit: « Joseph attela son char et y monta, pour aller en Gosen, à la rencontre d'Israël, son père. Dès qu'il le vit, il se jeta à son cou, et pleura longtemps sur son cou. » Cela ressemble tellement à l'histoire du fils prodigue dans Luc 15! Le père a accouru vers son fils qui revenait. Comme je l'ai dit, Jacob a été séparé par l'ignorance, pas par le péché. Il a cru à un mensonge, mais on voit tout de même l'amour impatient de Joseph. Il monte sur son char, il s'avance et puis court. Et quand ils se rencontrèrent, il tomba à son cou et pleura longtemps. Un commentateur l'a formulé de cette façon: « Leur rencontre est marquée par une étreinte muette et des larmes abondantes. » C'est tout à fait vrai. Je pense que ce moment était trop profond pour être exprimé, pour être dit. C'est une expérience qui est presque plus grande que les mots. Il n'y a pas de mots pour cela. Le vocabulaire est inadéquat pour des retrouvailles comme celles que Jacob et Joseph ont vécues ici.

Le Seigneur est heureux chaque fois qu'un pécheur revient à Lui. Le Seigneur est heureux chaque fois que quelqu'un qui a été séparé par l'ignorance ou par le mensonge revient à Lui. Disons que quelqu'un a été séparé de Dieu parce qu'il était impliqué dans une secte. Disons que quelqu'un se trouvait dans une région où il n'y avait pas de la Parole d'Évangile, et où il y avait une famine de la Parole de Dieu, et juste par ignorance, ils avaient des vues fausses de Dieu. Et puis il entend la vérité. C'est comme si Jésus monte sur Son char, vient à sa rencontre, vient l'accueillir et l'embrasser, et ainsi de suite! Quelle merveilleuse réception!

À ce propos, permettez-moi de dire ceci. Je prie pour que Dieu vous délivre de cela, mais même lorsque vous revenez au Seigneur, après une longue période de rébellion ou si vous revenez au Seigneur après une longue période de sécheresse, ou de croyance au mensonge parce que vous n'avez pas compris la vérité de la grâce de Dieu, ne pensez pas à ce moment-là que vous devez inventer un tas de prières fantaisistes et que vous devez dire beaucoup de choses à Dieu. Vous n'avez pas besoin de dire beaucoup de choses à Dieu. Vous êtes retournés vers Lui, vous êtes aimés et vous êtes embrassés. Votre foi et vos larmes sont plus éloquentes que toutes les prières que vous pourriez dire. Et vous n'avez pas besoin de venir et de dire beaucoup de choses. Dieu n'attend pas beaucoup de mots compliqués. Être en Sa présence satisfait Son coeur, et si vous reveniez simplement au Seigneur, Il serait tellement satisfait de cela!

Après cela, Jacob n'a pas conçu de plus grande bénédiction. Il peut à nouveau prendre Joseph dans ses bras. Et donc au verset 46:30, après cet élan de joie, après cette délicieuse expérience d'être de nouveau avec Joseph, il dit: « Que je meure maintenant, puisque j'ai vu ton visage et que tu vis encore! » Il a eu une révélation personnelle de son seigneur vivant. Que peut-il y avoir de plus? Ramène-moi à la maison. Je suis prêt à mourir.

Il est difficile de lire ces paroles de Jacob et de ne pas penser à Luc 2:29-32 qui dit: « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple. » En tenant l'enfant Jésus, Siméon a dit : « mes yeux ont vu ton salut. » Pour Siméon, le salut n'était pas un plan. Pour Siméon, le salut n'était pas une chose. Ce n'était pas non plus un don ou une doctrine, c'était une personne, et le nom de cette personne était Jésus. Il a regardé le petit bébé et a dit: « Maintenant mes yeux ont vu ton salut. Je suis prêt à mourir en paix. » Eh bien vous voyez, c'est ce que Jacob a également fait. Jacob a embrassé Joseph, et après avoir embrassé Joseph, qui était son salut, il a dit: « Je suis prêt à mourir; ma vie a été accomplie. »

Au verset 37:2, nous apprenons que Joseph avait dix-sept ans lorsqu'il a été arraché à son père. En d'autres termes, Jacob a passé dix-sept ans avec Joseph avant qu'il ne soit vendu comme esclave. Au verset 47:28, nous lisons: « Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d'Égypte. » N'est-ce pas une chose merveilleuse? Dieu a donné de passer dix-sept années supplémentaires à Jacob avec son fils Joseph. Exactement le nombre d'années qu'il avait avant, et maintenant Il lui donne dix-sept autres années.

Avant de conclure, j'aimerais prendre un peu de recul et isoler plusieurs passages, que nous appellerons simplement les larmes de Joseph pour des raisons d'analyse. Il est intéressant de noter que les larmes de Joseph deviennent une fenêtre sur le coeur de Joseph. Après son exaltation, le récit montre qu'il a pleuré quatre fois, et chacune des occasions où il a pleuré à une signification différente. Je me souviens qu'alors que mes enfants grandissaient, j'étais toujours étonné de voir comment Lillian pouvait lire ce qu'il y avait derrière les larmes des enfants. Pour moi lorsqu'ils pleuraient ça me semblait être la même chose, mais mon épouse disait qu'ils avaient faim ou qu'ils étaient mouillés ou qu'ils voulaient être tenus dans les bras ou qu'ils étaient tout simplement méchants. Elle pouvait comprendre leurs larmes et elle savait faire la différence. Pour moi, c'était la même chose, et je ne savais pas s'ils étaient blessés ou méchants ou quoi que ce soit. Il y a donc des raisons différentes derrière les larmes. Ce que je veux faire, c'est vous montrer plusieurs d'entre elles.

J'aimerais limiter cette discussion aux larmes que Joseph a versées lors de son exaltation. Je suis sûr qu'il a versé des larmes pendant son humiliation et pendant les années qui ont suivi le chapitre 37. Comme il a grandi en tant qu'enfant dans un foyer où il était haï, je suis sûr qu'il a versé des larmes. La Bible dit, en Genèse 42, qu'il a pleuré lorsqu'il a été jeté dans la fosse. Nous savons cela. A-t-il pleuré en prison? Cela nous ne le savons pas.

Le Psaume 105 nous dit que ses pieds et ses bras ont été coupés par les chaînes. Le fer entrait directement dans sa peau, il y a donc de fortes chances qu'il ait pleuré à ce moment-là. Et combien de fois a-t-il pleuré sur les souvenirs qu'il avait de sa maison, de sa famille et de ses frères? Je ne doute pas qu'il ait versé beaucoup de larmes dans son humiliation, mais il a également versé quatre sortes de larmes dans son exaltation. Comme Joseph est une image du Christ, je vous suggère - je ne dis pas qu'elle est littérale, mais elle contient des principes - qu'il y a également quatre fois que Dieu pleure, Lui aussi, et qu'Il pleure de la même manière. J'espère que vous n'êtes pas perdus dans les figures de style, mais laissez-moi l'illustrer pour vous.

La première série de larmes se trouve dans les versets 42:23-24. Ce sont des larmes que Joseph continuait à verser parce que ses frères n'étaient pas prêts à le connaître. Les versets 42:23-24 disent: « Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait avec eux d'un interprète. Il s'éloigna d'eux, pour pleurer. Il revint, et leur parla; puis il prit parmi eux Siméon, et le fit enchaîner sous leurs yeux. » Cette illustration que nous retrouvons dans les versets 43:30-31, nous montre Joseph se détourner et chercher un endroit pour pleurer. Je crois que cela afflige toujours le coeur de Dieu et nous pouvons utiliser cette image. N'oubliez pas qu'une image n'est jamais aussi grande que la réalité. La réalité est toujours plus grande. Même si Dieu ne pleure pas littéralement, parce que ce n'est qu'une image, la réalité n'est que plus grande. Dieu S'afflige lorsque nous ne sommes pas prêts à Le connaître. Cela Lui brise le coeur. Il va dans les coulisses et pleure, parce qu'Il a hâte de Se révéler. Ainsi comme les frères n'étaient pas prêts, Joseph continuait à pleurer.

La deuxième série de larmes était très différente. Ce sont les larmes les plus fortes que Joseph ait jamais versées. Nous trouvons cela dans les versets 45:1-3 qui disent: « Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui l'entouraient. Il s'écria: Faites sortir tout le monde. Et il ne resta personne avec Joseph, quand il se fit connaître à ses frères. Il éleva la voix, en pleurant. Les Égyptiens l'entendirent, et la maison de Pharaon l'entendit. Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph! Mon père vit-il encore? Mais ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient troublés en sa présence. » Joseph a pleuré une série de larmes alors que ses frères n'étaient pas prêts à le connaître, puis il a pleuré une autre série de larmes lorsqu'ils étaient prêts. Il y a quelque chose dans le fait d'être prêt, et Joseph a explosé de joie! Ce sont des larmes de joie, des larmes d'allégresse et de réjouissance. Dieu pleure lorsque nous ne sommes pas prêts à Le connaître, et cela fait vibrer Son coeur lorsque nous sommes prêts, alors Il pleure à nouveau. Je ne crois pas que nous saurons jamais combien de joie nous apportons à Jésus lorsque nous sommes prêts à Le connaître. C'est une chose étonnante! Il ne rechigne pas à Se montrer. En fait, Il est infiniment désireux de Se révéler. Et dès que nous sommes prêts, Il explose.

La troisième série de larmes concerne les pleurs sur le cou de ceux qui se sont repentis et les pleurs sur le cou de son père qui était ignorant et avait cru à un mensonge pendant toutes ces années. Les versets 45:14-15 disent: « Il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura; et Benjamin pleura sur son cou. Il embrassa aussi tous ses frères, en pleurant. Après quoi, ses frères s'entretinrent avec lui. » Le verset 46:29 dit: « Joseph attela son char et y monta, pour aller en Gosen, à la rencontre d'Israël, son père. Dès qu'il le vit, il se jeta à son cou, et pleura longtemps sur son cou. » Ce sont des larmes de sympathie, des larmes d'amour, des larmes de compréhension, des larmes de pardon et des larmes de communion que Dieu veut réunir. Nous avons péché contre Lui, nous L'avons blessé, nous L'avons vendu, nous L'avons renié, nous avons fait honte à Son nom, nous avons déshonoré le Seigneur, nous L'avons échangé contre les biens de ce monde, et puis nous nous repentons. Oh, comme Dieu pleure! Il nous serre la nuque. Il nous aime. Il nous pardonne, et Il nous reçoit à nouveau. Ce sont donc les larmes de la réception. Dieu pleure lorsque nous ne sommes pas prêts, Il pleure quand nous sommes prêts et Il pleure quand nous revenons.

Voici une dernière série de larmes avant de conclure. Nous devons en quelque sorte comprendre les dix-sept années après la révélation. Nous appellerons cela le temps sous sa seigneurie. Est-ce que vous vous souvenez de quoi les frères avaient peurs? Ils avaient dit: « Tu ne vas pas régner sur nous, n'est-ce pas? Penses-tu vraiment que tu vas nous gouverner? » C'est tout ce qu'ils détestaient. Ils détestaient la seigneurie de Joseph! Ils haïssaient la seigneurie de Joseph parce qu'ils ne connaissaient pas la seigneurie de Joseph. En réalité la seigneurie de Joseph n'était pas un fardeau car il s'agissait de venir à lui et d'être près de lui. Il s'agissait de le laisser subvenir à leurs besoins. C'est cela sa seigneurie. C'était de partager sa gloire. Tout est bon dans sa seigneurie! Mais ils l'ont fui, ils ont eu peur, ils ont pensé qu'ils seraient violés. Ils craignaient sa seigneurie, mais il n'y avait pas de raison d'avoir peur. Joseph a subvenu aux besoins de ses frères pendant encore soixante-et-onze ans. Il va vivre soixante-et-onze ans de plus, mais à la dix-septième année, lorsque Jacob est mort, une peur immense a envahi leurs âmes.

Les versets 50:15-17 disent: « Quand les frères de Joseph virent que leur père était mort, ils dirent: Si Joseph nous prenait en haine, et nous rendait tout le mal que nous lui avons fait! Et ils firent dire à Joseph: Ton père a donné cet ordre avant de mourir: Vous parlerez ainsi à Joseph: Oh! pardonne le crime de tes frères et leur péché, car ils t'ont fait du mal! Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de ton père! Joseph pleura, en entendant ces paroles. »

Je crois que, dans le contexte, ce sont des larmes de déception. Même si je ne suis pas totalement certain que les frères de Joseph aient inventé cette histoire, je pense qu'ils l'ont fait. Je ne pense pas que Jacob ait dit cela sur son lit de mort, mais je pense que Joseph pleurait parce qu'après dix-sept ans, ses frères lui ont demandé de leur pardonner. Il leur avait pourtant déjà pardonné, et il a été tellement déçu par cela. Ainsi il a pleuré en voyant ses frères s'agenouiller et ramper à ses pieds pour quelque chose qui leur avait déjà été donnée. Il leur avait déjà donné le pardon.

Pour défendre les frères, je pense qu'il faut un miracle pour croire et admettre qu'il existe un amour qui n'a pas de désir de vengeance et qui pardonne absolument comme cela. Dieu a promis un tel miracle. Je pense donc que nous brisons le coeur de Dieu lorsque nous déterrons dans l'incrédulité ce que nous avons semé dans la foi. C'est-à-dire lorsque nous ne croyons pas tout ce qu'il nous a donné. Ces frères font exactement ce que fait le fils prodigue dans la parabole racontée par Jésus. Ils veulent être reçus à nouveau, mais pas comme des fils, pas comme des frères, mais comme des esclaves, et ils pensent que ramper est le moyen de gagner le pardon de leur frère. Joseph a simplement dit: « Acceptez mon pardon. Il est là. Croyez-le simplement. » Pendant dix-sept ans, ils avaient été pardonnés, et maintenant ce qui avait été réglé, ils le déterrent à nouveau. Chaque fois que nous faisons cela, nous brisons le coeur du Seigneur Jésus, nous Le décevons.

Voilà donc le coeur du Christ. Il pleure quand nous ne sommes pas prêts. Il pleure de joie lorsque nous sommes prêts. Il est toujours prêt à pleurer sur notre cou et à nous recevoir après un long départ. Et je pense qu'Il pleure parfois de déception parce que nous ne voulons tout simplement pas croire Sa Parole. Nous ne voulons pas croire que ce qu'Il a dit est vrai, parce que nous recommençons à avoir des doutes. Il y a beaucoup d'autres choses que nous devons aborder, mais je voulais juste voir cela avec vous dans cette leçon et nous en resterons là.

Prions:

Père céleste nous Te demandons encore une fois d'appliquer à nos coeurs tout ce que Tu as inspiré à Ta Parole et non ce que nous pensons qu'elle signifie. Nous Te remercions de le faire maintenant et de continuer à le faire. Nous désirons simplement être à cet endroit où nous sommes dans une communion riche et intime avec Toi. Nous Te remercions, Seigneur, pour Ton coeur et la façon dont Tu L'as reflété dans l'histoire de Joseph. Nous savons que la réalité est toujours infiniment meilleure que l'image, et nous Te remercions donc pour Ton coeur. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

Genèse 62