GENÈSE #50 - LA LUTTE DE JACOB

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre cinquantième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Merci de prendre Genèse chapitre 32, s'il vous plaît. Nous sommes arrivés au deuxième tournant de la vie de Jacob. Dans notre regard sur les personnages fondateurs, nous avons vu Abraham comme étant une image de la foi. Il est le père de la foi, et Dieu nous enseigne comment Lui faire confiance à travers la vie d'Abraham. À travers la vie d'Isaac, Dieu nous enseigne ce qu'est la soumission totale, l'abandon, et comment être absolument soumis à toute la volonté de Dieu. Au cours des dernières sessions, nous avons étudié la vie de Jacob. Jacob est connu pour son autosuffisance, sa confiance en soi. C'était un magouilleur. Son nom signifie « voleur de talon », et c'était un voleur de talon. C'est une personne qui avait toujours toutes les bases couvertes. C'était une personne autosuffisante - un manipulateur - qui, un jour, a rencontré le Seigneur de telle manière que Dieu a mis fin à son autosuffisance et qu'il a appris à connaître le Seigneur dans sa toute-suffisance. L'histoire de la vie de Jacob montre comment Dieu amène une personne autosuffisante à un endroit où elle trouve sa suffisance en Dieu. Par nature, nous sommes autosuffisants. Par la grâce, Dieu devient notre suffisance. Nous voyons le processus de passage de la nature à la grâce illustré dans la vie de Jacob.



RÉSUMÉ

Le Saint-Esprit raconte l'histoire de Jacob autour de deux événements qui sont des tournants dans sa vie. Au chapitre 28, Jacob a eu une vision du Seigneur Jésus-Christ sous la forme d'une échelle. Dans cette vision, Dieu était en haut, l'homme était en bas, et l'échelle était le médiateur entre Dieu et l'homme, et les anges de Dieu montaient et descendaient le long l'échelle. Dieu qui était en haut, bénissait l'homme qui était en bas. Le message de cette vision était que la bénédiction passe par l'échelle. L'échelle, c'est Jésus. Jean 1 nous le dit, nous n'avons pas à le deviner. Jésus a dit à Nathanaël en Jean 1:51: « En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. » L'échelle, c'est le Christ, et la bénédiction passe par l'échelle.

Le deuxième tournant de la vie de Jacob s'est produit 20 ans plus tard, il est relaté dans le chapitre que nous allons examiner dans cette leçon. Il s'agit de la lutte à Jabbok, c'est à ce gué où il a lutté avec l'ange du Seigneur. Avant d'aller plus loin permettez-moi de dépeindre à nouveau la scène devant votre esprit, puis nous reprendrons ensuite là où nous nous sommes arrêtés.

Il est important d'être parfaitement au clair sur le message simple derrière des deux tournants. Je dis cela parce qu'en étudiant la vie de Jacob, nous étudions également comment Dieu prend des personnes autosuffisantes et les transforme en personnes qui trouvent leur suffisance en Dieu. Il y a une bonne probabilité que nous passions par les mêmes deux tournants que Jacob. Les principes sont immuables, ils sont éternellement les mêmes. Dieu ne change pas d'âge en âge. Il a donné ici une image pour que nous sachions comment Il nous traite. Plus tard, nous étudierons la lutte et nous apprendrons comment Dieu se bat avec nous parce qu'Il ne change pas. Il le fait toujours de la même manière. Si nous pouvons voir ces principes, alors nous comprendrons un peu ce qui se passe dans nos vies lorsque le Seigneur intervient dans nos vies.

Je vous ai déjà dit que le message de l'échelle est simple comme bonjour, cela signifie que la bénédiction vient par Christ. Vous vous souvenez que Jacob s'est éloigné de cette vérité, il s'est éloigné de cette vision, de ce rêve. Pendant vingt ans, il n'y a pas vraiment cru. La raison pour laquelle il n'y a pas cru est qu'il était autosuffisant. Dieu a dit: « La bénédiction vient par l'échelle. » Mais Jacob a répondu: « J'ai déjà eu la bénédiction. Je l'ai obtenue à ma façon. J'ai volé la bénédiction. Pourquoi ai-je besoin de Dieu alors que j'ai la bénédiction? J'ai le droit d'aînesse. J'ai reçu la bénédiction des lèvres de mon propre père. J'ai entendu Isaac la dire. » Il ne semblait pas important pour Jacob qu'il ait utilisé la ruse et la tromperie, et ainsi de suite, pour l'obtenir. Ainsi Jacob s'est détourné et s'est éloigné pendant vingt ans de la vérité de l'échelle, c'est à dire que la bénédiction vient par Christ.

La lutte ne fait rien d'autre que de ramener Jacob vers l'échelle. C'est le but de la lutte, le ramener à Béthel, le ramener à la simple vérité que la bénédiction vient de l'échelle. Quand nous disons qu'il y a deux tournants, je ne dis pas qu'il y a une double bénédiction, qu'il y a une deuxième bénédiction. Je ne dis pas cela. La bénédiction vient par l'échelle, et si vous ne recevez pas cela, Dieu travaillera dans votre vie et luttera dans votre vie jusqu'à ce qu'un jour vous y reveniez. Il s'agit donc de redécouvrir la première vérité. En réalité, il n'y a qu'une seule leçon à retenir dans toute la vie chrétienne, à savoir que la bénédiction vient du Christ. Plus tôt nous l'apprenons, mieux c'est. Si nous ne l'apprenons pas tout de suite, plus nous sommes autosuffisants, plus nous pouvons nous attendre à rencontrer Dieu un jour à Jabbok, et le même genre de chose que ce que Jacob a vécu se produira dans notre vie. Voilà donc le message de ces deux tournants.

Laissez-moi maintenant introduire la lutte en rafraîchissant votre esprit avec quelques faits que nous avons déjà abordés. Souvenez-vous que lorsque Jacob s'est éloigné de l'échelle, il n'a pas exactement dit quelque chose comme: « Je rejette cela. Je ne veux pas entendre que Dieu est suffisant. » Il n'a pas vraiment dit cela, mais il n'a pas embrassé la vérité non plus. Il s'est éloigné dans son autosuffisance parce que d'une part il avait la bénédiction, et d'autre part il avait le droit d'aînesse, et je pense que si Dieu était venu à l'échelle et lui avait proposé un partenariat, il l'aurait peut-être accepté. Si Dieu avait dit: « Écoute, Jacob, tu essaies de tout faire tout seul. Laisse-moi t'aider. » Alors il aurait pu l'accepter. Mais lorsque Dieu s'est approché de l'échelle, Il l'a fait de manière unilatérale. Il est venu pour apporter une alliance inconditionnelle. Ce qui a étonné, soufflé Jacob c'est que Dieu l'ait laissé de côté, qu'il n'ait eu aucune part dans l'alliance, que Dieu n'ait pas voulu de l'aide de Jacob, que Dieu ait voulu tout faire par lui-même. Jacob s'est donc éloigné de l'échelle et du message. Tout ce que Jacob avait à faire était de dire merci, et alors sa vie aurait été changée. Comme vous le savez, à la fin du chapitre 28, il a tout retourné et a donné à Dieu un tas de « si. » Il a dit quelque chose comme si tu fais ceci, et si tu fais cela, alors tu seras mon Dieu. Il a rendu tout cela conditionnel.

Le verset 28:11 se termine par ces mots: « le soleil était couché. » Jacob est entré dans cette nuit de vingt années, ce qui fut une terrible période de sa vie. Pendant vingt ans, il a traversé l'une des nuits les plus sombres que l'on puisse traverser dans une vie chrétienne. Ésaü, son frère, était derrière lui et essayait de le tuer. Il s'est associé à son oncle Laban, qui était comme lui, mais en pire, et c'est là qu'il a rencontré son égal. Et pendant vingt ans, il a traversé des conflits domestiques, des conflits sociaux et des conflits spirituels. Nous voyons que tout le monde trompe tout le monde, ils s'arnaquent les uns les autres, et nous trouvons également de l'idolâtrie. C'était tout simplement une période terrible. Dans notre précédente étude nous avons lu que sans l'intervention du Seigneur, ces vingt années se seraient terminées par des funérailles. Laban a essayé de tuer Jacob. Il n'y a aucun doute là-dessus. Si Dieu n'était pas intervenu par un rêve, Laban l'aurait tué. Il s'est donc éloigné de la vérité, il a vécu un cauchemar d'expériences, et cela se serait terminé par la violence si Dieu n'était pas intervenu.

Ceci étant dit, j'aimerais corriger une idée fausse que je vous ai donnée. Je vous ai dit qu'il y a vingt ans entre les deux tournants. C'est exact. Entre l'échelle et le combat, il y a eu vingt années. Mais mon erreur a été de prendre le début de ces vingt ans à partir de la dernière référence que nous avions pour leur âge. Et la dernière référence que nous avions se trouve au verset 26:34. Genèse 26:34 dit: « Ésaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d'Élon, le Héthien. » Et comme ils sont jumeaux, si Ésaü a quarante ans, alors Jacob a également quarante ans. Le chapitre suivant parle de cette grande tromperie. J'ai pensé que Jacob avait quarante ans quand il a fui Ésaü. Je pensais qu'il avait quarante ans, et en ajoutant vingt ans cela fait soixante ans. Je pensais que lorsqu'il a lutté contre Dieu, il avait soixante ans. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Le point de départ est faux.

S'il était vrai qu'il avait soixante ans, ce serait une merveilleuse illustration de la patience et de la grâce de Dieu. Imaginez que Dieu soit si patient qu'il attende soixante ans avant de lutter contre une personne autosuffisante. Cela aurait été merveilleux. Mais bien qu'il y ait eu vingt ans, il n'avait pas quarante ans lorsque tout a commencé. Si nous travaillons à rebours, Genèse 47:9 nous dit que lorsque Jacob s'est présenté devant Pharaon, il avait cent trente ans. Et nous savons que son fils Joseph avait alors trente-neuf ans. Vous pouvez faire beaucoup de calculs, mais nous savons que lorsque Jacob a rencontré Ésaü, Joseph avait sept ans. Ce qui se résume à ceci. Lorsque Jacob a lutté avec l'ange, il avait quatre-vingt-dix-huit ans, et pas soixante ans, quatre-vingt-dix-huit ans! C'est une chose étonnante. Si Dieu est patient pour lutter contre un homme de soixante ans qui se suffit à lui-même, alors combien plus grand est le principe selon lequel Dieu lutterait contre un homme de quatre-vingt-dix-huit ans. Il l'a fait pour Jacob.

Je suis heureux de m'être trompé sur l'âge car j'ai maintenant un meilleur principe. Plus les faits sont clairs, plus le principe est précieux. Et voici le principe: Ne perdez pas espoir pour votre grand-mère. C'est cela le principe. Ne perdez pas espoir pour votre grand-père. Parce que Dieu a eu affaire à une personne âgée. Il se battra contre une personne têtue de quatre-vingt-dix-huit ans. Ne perdez pas espoir pour ce voisin grincheux, cette vieille dame, ce vieil homme ou ce vieux parent, car Dieu, même dans la vieillesse, est capable de sortir les gens de leur autosuffisance pour les amener à la suffisance de Dieu. Il n'est jamais trop tard. Cela dit, si vous êtes l'une de ces personnes têtues, ne présumez pas de la grâce du Seigneur. Vous ne verrez peut-être pas votre quatre-vingt-dix-huitième année! Nous ne verrons peut-être pas le lendemain. Et si nous ne perdons pas espoir pour grand-mère, nous ne présumons pas non plus de la grâce du Seigneur.

À quatre-vingt-dix-sept ou quatre-vingt-dix-huit ans, comme je l'ai suggéré dans une étude précédente, nous n'avons pas le début du combat de Jacob. Jacob a combattu le Seigneur au moins pendant ces vingt ans. Je pense qu'il est exact de dire que pendant quatre-vingt-dix-huit ans, Jacob a combattu Dieu. La lutte que nous trouvons au chapitre 32 n'est pas le début du combat, c'est le dernier round du combat. Dieu ne nous montre pas tout. Il nous montre seulement comment cela se termine. Ainsi, lorsque nous étudions le chapitre 32, nous voyons le dernier round.

Voici la situation, après vingt ans de lutte avec son oncle Laban, Jacob part; et il part en tant que personne très riche. Il part avec deux femmes, avec deux concubines, avec douze enfants, onze fils et une fille. Il part également avec d'énormes troupeaux, un nombre considérable d'animaux. Nous verrons qu'il est maintenant un homme riche. Nous savons qu'il avait beaucoup d'animaux parce qu'il est sur le point d'en donner cinq-cent-cinquante, ce qui n'est qu'un petit morceau de ce qu'il avait, à son frère Ésaü. Cela montre donc à quel point il était riche.

Ceci étant dit lorsque je dis qu'il quitte Laban, j'exagère un peu car il ne part pas vraiment. Il arrive. Ce que je veux dire par là, c'est que Dieu a travaillé dans son coeur, après toutes ces années, toutes ces luttes et tous ces bouleversements, il a à coeur de rentrer chez lui. Il a en quelque sorte le mal du pays. Il a ce désir de retourner à l'héritage patriarcal. Il part donc, mais il part pour rentrer chez lui, dans la terre de la promesse, dans l'héritage.

Il s'agit de plus qu'une décision politique. C'est en partie politique, mais c'est aussi une décision spirituelle parce qu'à la fin de cette période, il aura tout. À ce moment, il n'a rien. Cet homme est vide dans son coeur, et Dieu va donc s'occuper de lui. Il est riche, mais en même temps il n'est pas riche; il est pauvre. Il possède tout et en même temps il ne possède rien. Dieu l'a amené dans cet état instable, et avec cet état d'esprit, il prend sa famille, il prend ses troupeaux, et il est prêt maintenant à repartir. J'appelle cette période de sa vie une transition. Avant cette période, il n'a qu'un seul monde, et ce monde est celui de Jacob. Il vit dans le monde de Jacob, il existe dans le monde de Jacob, et tout tourne autour du monde de Jacob.

Remarquez comment commence le chapitre 32. Genèse 32:1-2 dit: « Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent. En les voyant, Jacob dit: C'est le camp de Dieu! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm. » Il s'agit d'un tournant dans la vie de Jacob, Dieu lui a ouvert les yeux presque de la même manière qu'Il l'a fait dans 2 Rois 6. Est-ce que vous vous souvenez de cela? Élisée et son serviteur étaient dehors et le roi de Syrie avait encerclé le peuple. 2 Rois 6:14-17 dit: « Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui enveloppèrent la ville. Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Ah! mon seigneur, comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria, et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée. »

En d'autres termes, il y avait deux armées. Il en a vu une avec ses yeux physiques, mais il n'a pas vu le Seigneur des Armées du Ciel et de la Terre. Lorsqu' Élisée a prié, Dieu a ouvert les yeux du serviteur et ensuite il a vu deux armées - l'armée de Dieu et l'armée de l'homme. C'est ce qui est arrivé ici à Jacob. Ainsi, la nuit précédant sa rencontre avec Ésaü, il n'y avait qu'un seul camp, celui de Jacob, mais tout à coup, Dieu lui a ouvert les yeux et il a vu les anges de Dieu, qu'il a appelés Mahanaïm, ce qui signifie deux camps. Jacob est maintenant en transition. Pendant quatre-vingt-dix-huit ans, il n'y a eu qu'un seul camp - celui de Jacob! Maintenant il est en transition et il voit deux camps. Il y a le monde de Dieu et le monde de l'homme. Plus tard, il n'y aura à nouveau qu'un seul camp, mais ce sera le camp de Dieu. Mais pour l'instant, il est en transition. Il est donc dans son propre monde, mais il fait aussi entrer Dieu. Il s'en approche, mais il n'y est pas encore. Il y arrivera, mais il n'y est pas encore. Dieu commence donc maintenant à lui ouvrir les yeux, et il voit par la lumière de Dieu qu'il y a plus d'un camp.

Ensuite Jacob a reçu l'information que son frère était en route pour venir vers lui avec quatre-cents hommes. Genèse 32:3-6 dit: « Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d'Édom. Il leur donna cet ordre: Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü: Ainsi parle ton serviteur Jacob: J'ai séjourné chez Laban, et j'y suis resté jusqu'à présent; j'ai des boeufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j'envoie l'annoncer à mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux. Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant: Nous sommes allés vers ton frère Ésaü; et il marche à ta rencontre, avec quatre cents hommes. »

Nous connaissons maintenant la réponse de Jacob à la nouvelle que son frère venait vers lui avec 400 hommes. Au verset 32:7 on lit: « Jacob fut très effrayé, et saisi d'angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les boeufs et les chameaux; et il dit: Si Ésaü vient contre l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver. » Il s'attendait à être attaqué. Il ne pensait pas qu'il s'agissait d'une rencontre amicale. Ésaü venait avec 400 hommes; il était mort de peur. Quand il est parti vingt ans plus tôt, Ésaü avait juré de le tuer. Jacob le savait. Sa mère avait promis d'envoyer un message une fois que sa colère serait apaisée. Aucune nouvelle n'est jamais arrivée. D'après la Bible, sa mère s'est dit que dans quelques jours, une fois sa colère passée, elle allait le recontacter. Cela devait être dans deux ou trois jours? Les jours se sont transformés en semaines, les semaines en mois et les mois en années et toujours pas de nouvelles de sa mère. En fait, elle était morte et les dernières nouvelles de la maison était qu'Ésaü voulait le tuer. Et là il arrivait avec quatre cents hommes.

Ce que vous avez dans les versets 32:8-23 est réellement un Jacob en transition. Cela a commencé lorsque Dieu lui a ouvert les yeux et qu'il a vu deux camps. Il n'était pas encore dépendant de Dieu, mais à ce moment vous allez voir qu'il fait un nouveau pas. Il ne dit pas: « Laissez venir Ésaü, le Seigneur est mon protecteur. Dieu prendra soin de moi. Je ne vais pas m'inquiéter. Je vais faire confiance au Seigneur. » Il n'en est pas encore là. Il ne dit pas non plus: « Laisse-moi réfléchir maintenant à ce que je dois faire. Je pense que nous pouvons nous échapper, et ensuite établir un plan. » Nous voyons maintenant pour la première fois que Jacob dit: « Je ne peux pas le faire seul. J'ai besoin de l'aide de Dieu. » Il n'a pas encore compris le Psaume 33:20 qui dit: « Notre âme espère en l'Éternel; Il est notre secours et notre bouclier. »

Il y a une différence entre Dieu m'aide et Dieu est mon aide. Il y a une merveilleuse différence. Et à ce stade, il est à l'endroit où il a besoin de l'aide de Dieu. Il n'est pas encore arrivé à l'endroit où Dieu est son aide. Il arrive un moment dans nos vies où nous regardons au-delà de ce que Dieu fait pour voir qui Il est, et Il veut être notre aide. Alors pour la première fois en quatre-vingt-dix-huit ans, il fait quelque chose qu'il n'a jamais fait. Au verset 32:9 il prie le Seigneur. Il ne connaît pas encore le Seigneur intimement, alors il ne dit même pas: « Mon Dieu. »

Regardez ce qu'il dit dans les versets 32:9-12: « Jacob dit: Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Éternel, qui m'as dit: Retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien! Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur; car j'ai passé ce Jourdain avec mon bâton, et maintenant je forme deux camps. Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d'Ésaü! car je crains qu'il ne vienne, et qu'il ne me frappe, avec la mère et les enfants. Et toi, tu as dit: Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu'on ne saurait le compter. »

Ainsi dans cette prière, il revient vingt ans en arrière, à la vision de l'échelle. Il retourne à l'endroit où Dieu l'a rencontré à Béthel et il a dit: « Seigneur, je ne peux pas encore T'appeler mien. Tu es le Dieu de mon grand-père, Tu es le Dieu de mon père, mais Tu m'as rencontré il y a vingt ans. Il y a vingt ans, à l'échelle, Tu m'as dit telle et telle chose. » Et il évoque tout cela. Il le rappelle à Dieu. Puis, au verset 32:11, il demande à être délivré d'Ésaü. Il prie, mais il n'est pas en paix. Il n'a pas encore vraiment confiance. Il fait donc quelque chose de très intéressant. Ceci dit, ne vous méprenez pas sur ce qu'il fait. Ce partage de tous ses troupeaux est plus qu'un pot-de-vin. C'est plus que de donner des cadeaux pour apaiser Ésaü et l'amener à l'aimer. Le verset 32:13 dit: « Et toi, tu as dit: Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu'on ne saurait le compter. C'est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu'il avait sous la main, pour faire un présent à Ésaü, son frère: » Puis, jusqu'au verset 32:21, il parle de tous ces animaux qu'il va offrir. Au verset 32:20 il dit: « Je l'apaiserai par ce présent qui va devant moi; ensuite je le verrai en face, et peut-être m'accueillera-t-il favorablement. »

Une partie de cela était un apaisement, mais dans un autre contexte, je vous montrerai ce qu'était l'autre partie de cela. Ainsi, lorsque Jacob a fait tout ce qu'il savait faire - n'oubliez pas qu'il est en transition, alors il prie, il s'agit d'un premier camp. Puis il complote, c'est le camp de Jacob. Il essaie de trouver un moyen de s'en sortir. Puis il met sa famille hors de danger aux versets 32:22-23. Le verset 32:22 dit: « Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait. Jacob demeura seul. »

Ceci étant dit c'est ici que nous commençons la deuxième crise dans sa vie, il s'agit de la lutte. Commençons par lire le récit. Les versets 32:24-32 disent: « Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Péniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Le soleil se levait, lorsqu'il passa Péniel. Jacob boitait de la hanche. C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon. »



DIEU EST TOUJOURS CELUI QUI PREND L'INITIATIVE

J'aimerais maintenant que nous examinions cette lutte, et pour que notre étude soit intensément pratique, considérons le récit et répondons à cette question. Que peut attendre du Seigneur une personne autosuffisante lorsque Dieu l'emmène au dernier round? Ou, en d'autres termes, comment Dieu combat-Il une personne autosuffisante? Je suggère que la façon par laquelle Il agit ici est la façon par laquelle Il agit toujours. Quel que soit le degré d'autosuffisance dans votre vie, vous pouvez vous attendre à ce que Dieu vous rencontre de cette manière. Laissez-moi donc vous montrer comment Dieu vient à notre rencontre.

Ce que j'ai fait, c'est diviser tout cela en cinq principes simples qui sont illustrés par le récit. Comment Dieu vient-Il toujours à notre rencontre? Je pense qu'il y a ces cinq choses, qui sont toujours vraies. Permettez-moi de vous les citer. Le premier principe est que Dieu est toujours celui qui prend l'initiative. En d'autres termes, Dieu est celui qui vient à la rencontre des personnes autosuffisantes pour combattre. Ce n'est pas Jacob qui a attaqué Dieu, c'est Dieu qui a attaqué Jacob. L'ange du Seigneur est sorti des buissons et Jacob ne s'y attendait pas. L'ange du Seigneur lui a sauté dessus, c'est ainsi que cette lutte a commencé. Le verset 32:24 dit: « Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. » Osée 12:5 dit que Jacob lutta avec l'ange, et il fut vainqueur. Il pleura, et lui adressa des supplications. Est-ce que c'était un homme ou un ange?

Et quand tout fut terminé, nous lisons au verset 32:30: « Jacob appela ce lieu du nom de Péniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. J'ai vu Dieu face à face. » Était-ce un homme qui luttait contre lui? Était-ce un ange? Était-ce Dieu? À maintes reprises, lorsque vous parcourez l'Ancien Testament, vous voyez ce que les théologiens appellent une christophanie, une apparition du Christ dans l'Ancien Testament. Voici l'une d'entre elles. Lorsque vous voyez un ange du Seigneur dans l'Ancien Testament, il s'agit de la deuxième personne de la divinité. La vie de Jésus n'a pas commencé à Bethléem. Il est le Fils éternel de Dieu, et Il était dans l'Ancien Testament. À maintes reprises, Il est apparu comme l'ange du Seigneur. Quand vous voyez l'ange du Seigneur, vous pouvez simplement remplacer cela par les mots le Seigneur Jésus-Christ. C'est avec Lui que Jacob a lutté. Osée 12:4-5 dit: « Il lutta avec l'ange, et il fut vainqueur, Il pleura, et lui adressa des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel, Et c'est là que Dieu nous a parlé. L'Éternel est le Dieu des armées; Son nom est l'Éternel. » C'est avec Dieu que Jacob a lutté.

Je pense que vous serez d'accord avec moi pour dire que Jacob était un homme occupé. Il avait des serviteurs, il avait quatre femmes et il avait onze fils et une fille. Jacob n'avait probablement pas beaucoup de temps pour se reposer. Je pense qu'il est instructif de lire le verset 32:24 qui dit: « Jacob demeura seul. » Je me demande combien de fois il a été seul pendant ces vingt ans. Lorsque vous avez une famille de cette taille, il n'est pas facile d'être seul. J'ai vu maintes et maintes fois cette solitude divine lorsque Dieu s'occupe des gens. Dieu conçoit le chemin d'une personne pour qu'elle soit seule. La mère n'est pas là, le père n'est pas là, les frères et soeurs ne sont pas là, et d'une manière ou d'une autre, Dieu fait en sorte qu'elle soit seule. Ce que vous êtes lorsque vous êtes seul avec Dieu, c'est ce que vous êtes vraiment. Dieu vient très souvent à notre rencontre, comme Il l'a fait ici, lorsque nous sommes seuls.

Lorsque Dieu a affaire à une personne autosuffisante, je pense que le round final avec Dieu, est presque toujours privé. Jacob s'attendait à rencontrer son frère le matin. Il avait mis sa famille à l'écart. Il avait probablement des insomnies en y pensant! Quatre cents hommes - qu'allait-il se passer? Qu'allait-il faire? Il a été pris par surprise par Dieu. Dieu lui a tendu une sorte d'embuscade et, soudainement, sans avertissement, son antagoniste était sur lui.

Dieu a fait plus pour Jacob en cette nuit à Jabbok que pendant les quatre-vingt-dix-huit années de sa vie. Je suis très attaché à l'étude, à l'éducation chrétienne formelle et aux instruments humains. Je crois que Dieu utilise des personnes dans la vie des gens, mais en dernière analyse, il s'agit juste de vous et de Dieu. Au bout du compte, c'est vous et le Seigneur. Il s'agit généralement d'une affaire privée, lors de laquelle Dieu va s'occuper de nous. Ma vie ne va pas être transformée en suivant un cours biblique ou un séminaire biblique. Ma vie ne va pas être transformée en fréquentant des chrétiens qui sont en communion avec Dieu. Je ne suis pas contre cela, mais cela ne va pas changer ma vie ou la vôtre. Notre vie sera transformée lorsque nous rencontrerons Dieu face à face. C'est là l'essentiel. Nous devons rencontrer le Seigneur. Généralement, nous sommes seuls lorsque cela se produit.

Jacob n'est pas allé à Jabbok pour rencontrer Dieu. N'oubliez pas qu'il n'y est pas allé dans ce but. Il n'y est pas allé pour dire: « Je pense que ce soir je vais devenir un prince avec Dieu. » Ce n'était pas du tout dans son esprit. C'est Dieu qui a initié tout cela. C'est Dieu qui a attaqué cet homme. C'est Dieu qui a été l'initiateur. Permettez-moi de dire, en passant, que dans toutes vos luttes avec le Seigneur (et nous allons tous en avoir), vos affaires sont avant tout avec Dieu. En tenant compte de toutes les Écritures je sais que nous aimons dire: « Oh, vous savez, nous sommes dans une grande guerre avec les puissances » et les principautés » ou « encore notre guerre est avec Satan » ou « notre guerre est avec la chair. » Ce n'est pas le cas en premier lieu. Notre guerre est d'abord contre Dieu. C'est Dieu qui est l'antagoniste. C'est à Dieu que nous avons affaire. Toutes ces autres choses entreront en jeu, mais seulement si nous traitons avec Dieu. Plus tard, Jacob va rencontrer Ésaü. La façon dont il prévaut avec les hommes, c'est en prévalant avec Dieu. Dans la mesure où je prévaudrai avec Dieu, dans cette mesure je prévaudrai avec les hommes.

Je pense que l'une des parties les plus intéressantes de cette lutte, est la façon dont le Saint-Esprit la décrit. Selon la façon dont le Saint-Esprit décrit cela, il semble que Jacob soit le vainqueur. Cela nous amène au deuxième principe. Le premier principe est que Dieu prend toujours l'initiative. Dieu vous prendra à l'improviste lorsque vous ne vous y attendrez pas. Vous ne serez peut-être pas à l'église, vous ne serez peut-être pas à une réunion de réveil, vous ne serez peut-être pas en train de lire les Écritures. Vous pourrez être en train de faire quelque chose d'entièrement différent et, tout d'un coup, vous avez Dieu sur le dos! Il vous attaque. Il sort de nulle part!



DIEU NOUS DONNE LA FORCE DONT NOUS AVONS BESOIN POUR LE COMBATTRE ET GAGNER

Voici le deuxième principe, lorsque Dieu vient pour nous combattre, Il nous donne toujours la force de l'emporter sur Lui! Il adapte Sa force à notre faiblesse. Voici ce que je veux dire par cela. Le verset 32:25 dit: « Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. » Voyant qu'Il ne pouvait le vaincre, c'est une phrase étonnante! Voyant que (l'ange du Seigneur), voyant que (le Seigneur Jésus-Christ), voyant que (Dieu tout-puissant) ne pouvait le vaincre - comme s'Il perdait! Et ensuite au verset 32:26: « Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. » Que se passe-t-il? Dieu dit à l'homme: « Laisse-moi partir? » Il aurait pu claquer des doigts et l'homme aurait été anéanti! Qui mène la danse dans cette lutte?

Voici une chose étonnante! De la façon dont le Saint-Esprit a écrit cela, on dirait que Jacob est plus fort que Dieu. On peut de demander ce que Dieu est en train de faire. Tout d'abord, est-ce que Dieu se bat pour Jacob ou est-ce que Dieu se bat contre Jacob? Se bat-Il contre Jacob? Eh bien, en fin de compte, Il se bat pour lui, mais pour se battre pour lui, Il doit se battre contre lui. Il se bat pour Jacob en se battant contre Jacob. Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire par là? Ce n'est pas contradictoire avec le coeur de Dieu de comprendre qu'Il nous assaille d'une main alors qu'Il nous défend de l'autre main.

Dieu nous donne la force dont nous avons besoin pour combattre Dieu et gagner. La force que Jacob avait venait de Dieu. Dieu lui a donné la force de s'accrocher à Lui. Il est plus fort que nous, bien sûr, et Il nous donne la force de Le retenir. C'est un peu comme un père en compétition avec son enfant. En d'autres termes, il le laisse gagner. C'est un peu comme un grand frère en compétition avec un petit frère. Il le laisse gagner. À ce propos, j'aime beaucoup 2 Chroniques 15:2. 2 Chroniques 15:2 dit: « Si vous le cherchez, vous le trouverez... » Dieu nous laisse Le trouver quand nous Le cherchons. Dieu a donné la force à Jacob de gagner contre Lui. Je pense juste que c'est une merveilleuse, merveilleuse vérité.

J'ai trouvé un petit poème dans un vieux livre qui parlait de l'histoire de Jacob. Voici le poème.

Il n'y a aucun réconfort que je puisse tirer de ma frêle prise sur Toi,
mais je peux reposer dans une paix parfaite par Ta ferme prise sur moi.

N'est-ce pas un grand poème? Laissez-moi le relire.

Il n'y a aucun réconfort que je puisse tirer de ma frêle prise sur Toi,
mais je peux reposer dans une paix parfaite par Ta ferme prise sur moi.

Lorsque vous lisez le récit de cette lutte, vous pouvez vous demander qui tient qui? Je sais qu'il est dit que Jacob n'a pas lâché le Seigneur, mais d'où lui est venu le pouvoir de retenir Dieu? Dieu va nous affaiblir. C'est notre deuxième principe. Le premier principe est que Dieu vous fortifie, mais le second est que Dieu vous affaiblit. Dieu va vous affaiblir, mais Dieu ne vous affaiblira jamais à tel point que vous ne perdiez votre capacité à Le saisir et à vous accrocher à Lui. Il ne nous affaiblira jamais au-delà de notre capacité à Le saisir.

Dans Hébreux 7:7, il y a un principe que Dieu énonce de cette façon: « Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. » Jacob a-t-il jamais compris contre qui il luttait? Je ne veux pas dire à la fin du combat, mais pendant qu'il se battait. Je pense que oui. Au verset 32:26 Jacob dit: « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. » Je pense qu'il savait alors que le plus petit est toujours béni par le plus grand. Ainsi lorsqu'il a demandé cette bénédiction, il savait qu'il était en conflit avec le Seigneur lui-même. Vous voyez, Jacob avait déjà obtenu la bénédiction par la ruse. Il avait volé la bénédiction. Mais maintenant, il découvre qu'il n'a pas vraiment ce qu'il possède. Il n'a que ce que Dieu lui donne.

Avez-vous remarqué que Dieu remet en scène le principe de l'échelle qui est que la bénédiction passe par l'échelle? À ce moment-là Jacob s'accroche au Christ et dit: « Je ne te laisserai pas partir sans que tu me bénisses. » C'est une chose que seul Dieu peut faire! La bénédiction doit venir de Dieu. Tout ce que nous obtenons par nos propres moyens, nous ne le possédons pas réellement. Nous ne possédons que ce que Dieu nous donne. Jacob réalise à ce moment-là que même s'il a eu la bénédiction, il ne l'a pas vraiment. Maintenant il voit l'échelle de Jacob et la bénédiction qui vient à travers elle. Je me demande si vous avez déjà remercié le Seigneur pour la puissance qu'il vous a donnée pour lutter et gagner contre lui.



DIEU NOUS AFFAIBLIT AU POINT QUE NOUS NE POUVONS QUE NOUS ACCROCHER À LUI

Très bien, examinons le principe suivant. Le premier principe est que Dieu prend l'initiative. Le deuxième principe est que Dieu nous fortifie pour Le combattre. Le troisième principe est que lorsque Dieu nous combat, Il nous affaiblit au point que nous ne pouvons plus que nous accrocher à Lui. C'est cela le but. C'est nous affaiblir jusqu'au point où nous ne pourrons plus nous battre. Ne vous méprenez pas sur la lutte de Jacob. Pendant des années, j'ai cru qu'il s'agissait d'une prière, que Jacob luttait simplement contre Dieu dans la prière.

Il est vrai qu'il a prié. Le livre d'Osée nous dit qu'il a pleuré, crié et prié. Mais c'était un vrai combat, une vraie lutte. Il va s'en sortir en boitant. Dans la prière, on ne se déboîte pas la hanche. Il y a eu un vrai combat avec l'ange du Seigneur. Je pensais qu'il luttait pour la bénédiction. Mais ce n'est pas le cas. Il résiste à la bénédiction. Il se bat encore contre cette vieille idée d'autosuffisance, et toute sa lutte a consisté à résister à la bénédiction. Dieu va s'occuper de nous jusqu'à ce que nous arrêtions de résister et que nous commencions à nous accrocher. C'était le but de cette lutte. Le verset 32:25 dit: « Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. »Sa hanche a été démise par un simple toucher. Jacob est sorti de cette lutte en boitant. Et tous les jours de sa vie qui ont suivi - nous savons qu'il a vécu encore quarante-neuf ans après cela - il a marché en boitant. La Bible dit qu'il est mort en s'appuyant sur son bâton. Jusqu'à sa mort, il a porté le souvenir de sa lutte.

J'aime mettre en relation le verset 32:25, « l'emboîture de la hanche de Jacob démise », avec le verset 32:28, « tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » Voici une chose étonnante. Qui a gagné le match? La réponse est que Jacob a gagné. Il a gagné en perdant. C'est ainsi que vous gagnez. Il a gagné en perdant. Il a gagné en arrêtant le combat et en commençant à s'accrocher. Ceci étant dit est-ce que Dieu va toujours nous toucher physiquement et démettre une de nos articulations? Non, pas nécessairement. Il peut le faire, mais pas nécessairement. Le principe est le suivant. Dieu nous affaiblira toujours jusqu'à ce que nous arrêtions de lutter et que nous commencions à nous accrocher à Lui - peu importe ce que cela demande. C'est ce que Dieu va faire.

J'ai entendu un jour le témoignage suivant d'un chrétien engagé dans la marine et je n'oublierai jamais ce témoignage. Il a dit que dans la marine, en tant que chrétien, il faut parfois prendre des coups. Et il a dit qu'on l'accusait d'utiliser le Seigneur comme une béquille, de s'appuyer sur le Seigneur comme sur une béquille. Ce à quoi il répondait: « Le Seigneur n'est pas ma béquille, car s'il était ma béquille, je ferais confiance au Seigneur et à ma bonne jambe. Il n'est pas une béquille, Il est une civière! Il me porte tout au long du chemin. » Ce que cet homme a dit est exact. C'est ce que Jacob a dû apprendre.

Ceci étant dit qu'est-ce qui fait le plus mal? La hanche démise de Jacob ou la réponse à la question du verset 32:27 où Dieu demande: « Quel est ton nom? » La réponse de Jacob a été: « Je suis Jacob. » Je suggère que cela a été une dislocation de tout son être quand il a dû admettre cela. Je pense que ça a fait un million de fois plus mal d'avouer qui il était. Il n'a pas seulement indiqué son nom. Il a confessé au Seigneur qu'il était un voleur de talon, un magouilleur et un manipulateur. Qu'il est quelqu'un qui se suffit à lui-même. Son nom est Jacob. Lorsque nous luttons avec le Seigneur, l'une des façons dont Dieu nous amène à nous accrocher à Lui est qu'Il nous donne une image très réelle de qui nous sommes. Plus nous voyons qui nous sommes, plus nous réalisons qu'il est futile de se battre avec Lui et nous nous accrochons à Lui et disons: « Seigneur, je suis Jacob. Je ne suis qu'un moins que rien, mais Tu es tout, et je vais m'accrocher pour recevoir la bénédiction. » Je pense que plus nous voyons clairement qui nous sommes, plus nous réclamons Sa bénédiction.

Dans le verset 32:26, je pense qu'il n'y a pas que seulement une référence au temps. Il est dit: « l'aurore se lève. » Lorsque Jacob s'est éloigné de la vérité de l'échelle - c'est-à-dire que la bénédiction vient par l'échelle - la Bible dit au verset 28:11: « le soleil était couché. » Maintenant nous lisons: « l'aurore se lève. » Quand l'aube s'est-elle levée? La réponse est quand Jacob a commencé à s'accrocher. Lorsque nous cessons de nous battre et que nous commençons à nous accrocher à Dieu, l'aube commence à poindre et le Christ commence à poindre sur nous.



DIEU SE RÉVÈLE

Très bien, laissez-moi juste mettre les autres principes devant votre coeur. Quand Dieu se bat, Dieu est l'initiateur. Quand Dieu se bat, Dieu nous donne la force pour Le combattre. Quand Dieu se bat, Il nous affaiblit au point que nous ne pouvons que nous accrocher à Lui. Et maintenant il y a une nouvelle direction en Jacob. À l'échelle, tout ce qu'il avait en vue était la bénédiction. Il disait à Dieu: « Si Tu fais ceci, et si tu me donnes ceci, et si tu me donnes cette bénédiction, alors tu seras mon Dieu. » Au début de la lutte, la bénédiction était en vue. Il a dit au verset 32:26: « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.» Mais dès que l'aube commence à se lever, un changement s'opère. Le verset 32:29 dit: « Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. » C'est un merveilleux tournant dans cette lutte. Vous voyez, il y a quelque chose de plus grand que la bénédiction. Et maintenant Jacob dit: « Qui es-tu? » Maintenant, il veut connaître Dieu - pas seulement obtenir la bénédiction - mais il veut connaître Dieu.

Dieu prend l'initiative. Dieu me fortifie. Dieu m'affaiblit. Et puis Dieu se révèle, et nous avons la révélation de Dieu. À ce stade, Jacob n'avait pratiquement aucune vision de Dieu. Il n'avait qu'une vision très, très basse de Dieu. Dieu aurait pu répondre à sa question, Quel est ton nom en répondant: « Je suis Élohim. » Ou bien Il aurait pu dire « Je suis El Shaddai. » Il aurait pu utiliser l'un des autres noms de Jéhovah. Il aurait pu dire qu'Il est le Bouclier ou le Rocher ou quelque chose comme cela. Mais alors Jacob n'aurait eu qu'un nom. Il n'aurait eu qu'une vision étroite de Dieu. Dieu est plus grand qu'un nom. Dieu est plus grand qu'un mot. Jacob ne luttait pas contre le Rocher, il luttait contre le Dieu Infini.

Je ne peux pas m'empêcher de faire le lien avec Manoach. Vous vous souvenez, il s'agit du père de Samson dans Juges 13? L'ange du Seigneur lui est apparu et nous lisons en Juges 13:17-18: « Et Manoach dit à l'ange de l'Éternel: Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s'accomplira? L'ange de l'Éternel lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux. » D'autres versions ont: « Il est incompréhensible » ou « C'est un mystère. » Vous ne pouvez pas connaître Dieu. Lorsque tout fut terminé, Jacob nomma l'endroit Péniel. Le verset 32:30 dit: « J'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. » Il savait qui c'était et que c'était le Seigneur Lui-même.



DIEU NOUS TRANSFORME

C'est comme cela que Dieu nous combat. Premièrement, Il prend l'initiative. Deuxièmement, Il nous renforce. Troisièmement, Il nous affaiblit pour que nous nous accrochions à Lui. Quatrièmement, Il se révèle. Et puis, bien sûr, finalement cette révélation du Christ nous transforme complètement. Il vient à notre rencontre. Il nous fortifie. Il nous affaiblit. Il se révèle, et ensuite il y a cette transformation. Laissez-moi l'illustrer, et nous reprendrons cela dans notre prochaine étude.

Le verset 32:28 dit: « Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » Le mot Israël signifie en fait « Dieu gouverne ou laisse Dieu gouverner. » Vous voyez, pendant quatre-vingt-dix-huit ans Jacob a régné, mais maintenant son nom va être « Dieu règne. » En fait, dans l'hébreu, il n'est pas dit qu'à partir de maintenant ton nom sera Israël. Il est dit qu'à partir de maintenant, tu seras appelé Israël! Vous demanderez peut-être quelle est la différence? Eh bien, la différence est que Dieu ne change pas seulement son nom, mais Il promet que les stigmates de ce nom seront également supprimés.

Pendant quatre-vingt-dix-huit ans, il a été connu sous le nom de Jacob, mais ici Dieu dit que les gens ne l'appelleront plus ainsi. Ils vont l'appeler « Dieu dirige. » Ils vont regarder sa vie et dire qu'il y a une vie que Dieu dirige. Imaginons que vous avez fait une erreur dans votre vie, et vous avez un stigmate parce que vous avez fait une erreur. C'est une chose merveilleuse de savoir que lorsque Dieu prend votre vie en main, lorsque vous rencontrerez Dieu face à face, il vous transformera de telle sorte que même là où vous avez tout gâché, les stigmates disparaîtront et vous pourrez toujours rétablir ce témoignage. C'est ce que Dieu a promis de faire. Il ne s'agit donc pas seulement d'un changement de nom ; c'est un changement de caractère, et avec cela nous pouvons retrouver un bon témoignage.

Ce changement est également illustré au verset 32:28 qui dit: « Car tu as lutté avec Dieu et tu as été vainqueur. » Tu l'as emporté sur Dieu et sur les hommes. Avec l'expression « les hommes », fait-il référence à Laban? Fait-il référence à la rencontre qu'il aura le lendemain avec Ésaü ? J'ai l'impression qu'il parle d'Ésaü. Et je pense que ce qu'Il veut dire, c'est que tu as fait les choses de la bonne manière cette fois-ci. Tu m'as rencontré et tu as vaincu Ésaü. Il y a un grand pas entre tuer et embrasser. Ésaü voulait le tuer. Et, tout d'un coup, quand il l'a vu, il l'a embrassé. Qu'est-ce qui a fait la différence? La réponse est que le Seigneur a fait la différence. Plutôt que de traiter avec Ésaü, Jacob a traité avec Dieu et Dieu a pris soin d'Ésaü. Dans notre prochaine leçon, je vais prendre tout le reste de la vie de Jacob et vous montrer les changements qui se sont produits dans sa vie après cette lutte. Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de retour en arrière; il y en a eu. Mais je veux vous montrer comment Dieu a transformé cet homme après cette lutte.

Le verset 32:31 dit: « Le soleil se levait. » N'est-ce pas merveilleux de mettre ces trois versets ensemble? Le verset 28:11 dit: « le soleil était couché » Le verset 32:26 dit: « l'aurore se lève. » Et maintenant, le soleil se levait. Jacob va maintenant marcher en boitant pour le reste de sa vie, dans une nouvelle dépendance, dans un nouveau jour et le soleil se lève sur lui en pleine force. Il va de l'avant. C'est un homme changé et nous allons suivre ce changement. C'est ainsi que Dieu se bat. Dieu est l'initiateur. Dieu nous donne le pouvoir de gagner avec Lui. Dieu nous affaiblit jusqu'à ce que nous ne puissions plus nous battre et que nous ne pouvons que Lui faire confiance, pour nous accrocher à Lui. Il se montre, et quand Il se montre, nous sommes transformés. Nous sommes transformés, et nous recevons un nouveau nom, une nouvelle réputation, un nouveau caractère, et Dieu commence à arranger les choses. Dans notre prochaine leçon, nous commencerons par la rencontre avec Ésaü.

Prions:

Père, nous Te remercions pour Ta précieuse Parole et pour la grâce avec laquelle Tu nous traites, pour la façon dont Tu veilles toujours sur nous et pour la façon dont Tu viens à notre rencontre sur le bord de la route. Lorsque nous sommes seuls, Tu T'occupes de nous, Tu nous fortifies et Tu nous affaiblis, Tu Te révèles et Tu nous transformes. Tu nous rends toujours semblables au Seigneur Jésus. Nous Te remercions pour cette illustration. Nous prions pour que Tu extirpes l'autosuffisance de nos vies. Nous voulons être de ceux qui s'accrochent, qui dépendent de Toi, qui marchent en union avec Toi. Au nom de Jésus, amen.

Genèse 51