GENÈSE #44 - ISAAC - MARCHER PAR LA VUE

(Genèse 27:1-46)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-quatrième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.



RÉSUMÉ

Merci de prendre le chapitre 27 de la Genèse. Dans notre étude sur Isaac, le fils, l'héritier, celui qui illustre notre abandon au Seigneur, notre soumission au Seigneur, nous arrivons à la fin de sa vie. Nous avons divisé sa vie en six évènements, quatre sont positifs et deux sont négatifs. Nous avons déjà examiné les quatre évènements positifs, et un évènement négatif. Dans cette leçon, j'aimerais donc voir avec vous le dernier principe.

Permettez-moi de passer en revue les quatre événements positifs. Chacun de ces récits nous apporte de la lumière sur ce qu'est la soumission. Les quatre illustrations positives nous disent ce qu'est la soumission. Les deux illustrations négatives sont en quelque sorte un avertissement sur les ennemis d'une vie de soumission. Le premier récit de la vie d'Isaac se trouve dans les versets 21:1-21 et comprend sa naissance, sa circoncision et son sevrage. Et le principe que nous avons retenu est le suivant: la véritable soumission est le point de départ, ce n'est pas l'objectif. Ce n'est pas ce vers quoi nous nous dirigeons. Ne pensez pas qu'un jour, à cause de la bonté de Dieu, vous serez soumis. Vous devez commencer par là si vous voulez profiter du Seigneur. La soumission est donc un point de départ.

Dans le chapitre 22, où nous voyons Isaac être lié et offert par Abraham, le principe que nous trouvons est que la soumission est un sous-produit de notre relation avec le Seigneur. Je ne me soumets pas pour connaître le Seigneur, mais si je Le connais alors je vais pouvoir me soumettre. Je ne peux pas me soumettre tant que je ne Le connais pas, et plus je Le connais, plus il est facile de se soumettre.

Le troisième principe illustré dans le chapitre 24, c'est lorsqu'Isaac reçoit sa femme, Rebecca. La véritable soumission attend patiemment sur le terrain de l'alliance. Enfin, lors de notre précédente étude, avec le récit des puits de Guérar, nous avons vu au chapitre 26 que la soumission est d'abord la volonté - non pas de faire comme nous le pensons habituellement - mais la volonté de se laisser faire. Il est vrai que si je suis soumis, je ferai n'importe quoi pour Jésus. Mais ce n'est pas le coeur de la soumission. Le coeur de la soumission est la volonté de se laisser faire. Nous savons quelle a été la réaction d'Isaac lorsque les gens ont jeté de la terre dans son puits. C'est l'illustration de la soumission que nous trouvons dans le chapitre 26.

Nous avons également suggéré qu'il y avait deux évènements négatifs. L'un se trouve au chapitre 26 lorsqu'Isaac, comme son père Abraham, a menti au sujet de sa femme. Dieu avait dit à Isaac au verset 26:2, « ne descends pas en Égypte. » Abraham est allé en Égypte et a tout fait de travers. Il a menti et a péché contre Dieu. Isaac n'est pas descendu en Égypte, mais il a aussi tout fait de travers et a péché contre Dieu. Isaac, lui, est resté dans la volonté de Dieu. Le principe au sujet de la soumission qui est souligné ici est de ne pas penser que nous sommes en sécurité dans les choses spirituelles. Ma seule sécurité est dans le Seigneur lui-même, pas dans les choses spirituelles.

Isaac n'était pas en sécurité parce qu'il était dans la volonté de Dieu. Il a chuté quand il était dans la volonté de Dieu. Il arrive bien souvent, que nous pensons que si nous nous soumettons suffisamment, nous serons en sécurité. Non, la sécurité ne vient pas du fait d'être soumis. Il n'est pas vrai de penser que si nous faisons assez confiance, nous serons en sécurité. Non, la sécurité ne se trouve pas dans notre foi. Il n'est pas vrai de dire que si nous nous reposons dans le Seigneur, nous serons en sécurité. Non, la sécurité n'est pas dans le repos, et elle n'est pas dans la victoire, elle n'est pas dans le fait d'aller à l'église, et elle n'est pas dans une quelconque chose religieuse que nous pourrions faire. Elle n'est pas non plus dans le fait d'aller à l'école biblique ou au séminaire. La sécurité est dans le Seigneur Lui-même. Il est facile de substituer les choses spirituelles à Dieu lui-même, et c'est là un grand danger. C'est ce qu'Isaac a fait. Peu importe la qualité d'une chose spirituelle, elle ne peut pas remplacer le Seigneur. Nous avons besoin du Seigneur, il n'y a aucune chose spirituelle qui puisse se substituer à Lui.

Dans cette leçon nous allons examiner le deuxième événement négatif, le deuxième ennemi de la soumission. Le chapitre 27, qui est un long chapitre de 46 versets est une histoire de tromperie, de fraude et de préjugés familiaux déraisonnables. Puisque ce chapitre appartient à Jacob et non à Isaac, je ne prendrai pas le temps de lire toute l'histoire, mais nous devons connaître les faits, alors laissez-moi vous proposer quelques versets isolés. Voyons donc les faits, puis nous soulignerons les grands principes sous-jacents.

Genèse 27:1-4 dit: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier. Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. »

Isaac a donc maintenant cent-trente-sept ans. Il pense qu'il va mourir. Il est sur son lit de mort. En fait, il a tort; il va vivre encore quarante-trois ans après cela, mais il pense qu'il va mourir. Dans ce chapitre, Ésaü est déjà marié depuis trente-sept ans. On dirait qu'il s'est marié à la fin du dernier chapitre, mais beaucoup de temps s'est en fait écoulé. Isaac pense qu'il est sur son lit de mort. La plupart des gens lisent ce chapitre comme s'il s'agissait de l'histoire d'une tragédie familiale. Et c'est le cas. Isaac préfère Ésaü parce qu'il est un homme à part entière. Selon la Bible, c'était un homme d'extérieur et poilu. Et si vous lisez attentivement, vous pouvez voir dans le contexte qu'Ésaü sentait comme une chèvre. Et donc je suppose qu'Isaac l'aimait bien parce qu'il sentait la chèvre.

Isaac a probablement favorisé Ésaü parce qu'il était son opposé. Isaac était en quelque sorte un homme très passif, timide, réservé et sans prétention, nous en avons vu quelques exemples. D'un autre côté, il semble que Rebecca ait pris Jacob en affection. Jacob était plutôt du genre à rester à la maison. C'est peut-être parce que Dieu avait béni Jacob à sa naissance ou lorsqu'il était encore dans le ventre de sa mère. Comme Isaac favorisait Ésaü il se peut que la mère se soit dit que si le père favorise l'aîné, il vallait mieux alors qu'elle défende le petit. Le chapitre est donc généralement lu en termes de rivalité. Isaac aimait Ésaü et Rebecca aimait Jacob. Et il y a donc des conflits familiaux. Soit dit en passant, lorsqu'il y a de la partialité dans une famille, il ne fait aucun doute que cela se termine par la confusion, la tromperie et toutes sortes de fraudes.

Voici comment se déroule l'histoire. Isaac cherche à transmettre la bénédiction patriarcale. Abraham était un patriarche, et il l'a transmise à Isaac, et maintenant la grande bénédiction va être transmise. Isaac désire la transmettre à Ésaü, son premier né. Il y a une chose étrange dans ce chapitre. Habituellement, la bénédiction familiale, la bénédiction patriarcale, n'était pas une chose privée. Toute la famille se réunissait, c'était une grande cérémonie religieuse. Mais dans ce chapitre, Isaac agit clandestinement. Il agit secrètement. Il chuchote à Ésaü et lui dit: « Ésaü, je suis sur le point de mourir. Va chasser du gibier, tu me prépareras un bon repas, et je te donnerai la bénédiction. » Ésaü est donc envoyé pour chasser et préparer le plat.

Le verset 27:5-10 dit: «Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Ésaü, son fils. Et Ésaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter. Puis Rebecca dit à Jacob, son fils: Voici, j'ai entendu ton père qui parlait ainsi à Ésaü, ton frère: Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai; et je te bénirai devant l'Éternel avant ma mort. Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l'égard de ce que je te commande. Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux; j'en ferai pour ton père un mets comme il aime; et tu le porteras à manger à ton père, afin qu'il te bénisse avant sa mort. » Il est intéressant de voir combien de fois ces femmes se tiennent derrière la porte et écoutent. On lit que Sarah faisait la même chose. C'est ici que l'histoire prend un tournant décisif et que toute la tromperie entre en jeu. Jacob ne semble pas avoir peur de mentir. Il semble très à l'aise avec le fait de tromper, de jouer l'imposteur et de tricher. Il n'a pas peur de perdre sa propre identité afin de voler cette bénédiction. Il ne semble pas se sentir coupable. Il exprime bien peu d'inquiétude au cas où il se ferait prendre, mais il ne semble pas du tout avoir peur de mentir. Voici donc ce qui s'est passé.

Rebecca a préparé un bon repas qu'Isaac va beaucoup aimer. Jacob s'est habillé avec les vêtements d'Ésaü. La Bible dit qu'Ésaü était un homme poilu, et que Jacob n'avait point de poil. Jacob a donc dit à sa mère: « Comment vais-je me faufiler? Il me connaît. Même s'il est vieux et aveugle, je ne ressemble pas à Ésaü. Je ne sens pas l'odeur d'Ésaü. » Rebecca lui répondit: « Prends un peu de peau de la chèvre, nous la mettrons sur le dos de ta main. Au cas où il toucherait ta main, il pensera qu'il touche Ésaü. Puis prends la peau de la chèvre et mets-la sur ta nuque au cas où il voudrait t'embrasser et te tirerait par le cou. Alors il sentira tous ces poils, et il se dira ça sent comme Ésaü; ça doit être Ésaü. »

Voici donc exactement ce qu'ils ont fait. Jacob s'est habillé, il a pris la peau de chèvre, et sa maman a préparé le bon repas. Jacob, se faisant passer pour Ésaü, a franchi la porte mais Isaac a été surpris. Il a dit quelque chose comme: « Tu n'as pas mis longtemps du tout! » Au début, Jacob était effrayé, il s'est dit: « S'il découvre qui je suis, mon père va me maudire. » Mais sa mère avait dit: « Je vais préparer le repas; tu portes les vêtements et tu entres. » Ainsi les versets 27:18-19 nous disent: « Il vint vers son père, et dit: Mon père! Et Isaac dit: Me voici! Qui es-tu, mon fils? Jacob répondit à son père: Je suis Ésaü, ton fils aîné; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse. » Jacob n'avait aucun problème à mentir.

Puis le verset 27:20 dit: « Isaac dit à son fils: Eh quoi! tu en as déjà trouvé, mon fils! Et Jacob répondit: C'est que l'Éternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi. » Jacob dit quelque chose comme: « Dieu m'a béni. J'étais à la chasse et il y en avait un juste devant moi, et j'ai pu le tirer. » Un mensonge nécessite toujours un autre mensonge pour le soutenir, et les mensonges une fois commencés doivent être multipliés rapidement sans peur et sans avoir honte. Si vous trouvez un menteur, vous allez découvrir que cette personne s'enfonce de plus en plus profondément, parce qu'un mensonge est nécessaire pour soutenir un autre mensonge, et ensuite un autre mensonge est nécessaire pour maintenir l'ensemble.

Maintenant, Dieu lui-même est appelé à soutenir la tromperie. Certaines personnes ont cette idée que si elles introduisent Dieu, les autres devront les croire. Vous entendrez donc parfois des personnes dire: « Oui, c'est vrai. Je le jure devant Dieu. » Elles font ainsi intervenir le Seigneur parce que cela renforce leur mensonge. Eh bien, c'est ce que Jacob a fait, presque jusqu'au blasphème. Isaac est un peu méfiant. Les versets 27:21-22 disent: « Isaac dit à Jacob: Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non. Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Ésaü. » Isaac n'a pas reconnu Jacob, parce que ses mains étaient velues comme celles de son frère Ésaü; et c'est pourquoi Isaac l'a béni.

Mais même alors, Isaac s'est encore interrogé, et il a à nouveau demandé au verset 27:24: « C'est toi qui es mon fils Ésaü? Et Jacob répondit: C'est moi. » Encore une fois, cet homme a menti sans même cligner des yeux. Mais comme vous le savez, Dieu va renverser tout cela. Ce n'est pas parce que Dieu agit malgré le mal et le transforme en bien que le mal cesse d'être le mal. Le mal est le mal. Dieu n'est jamais mauvais, mais il va renverser tout ça. Isaac a donc mangé ce grand repas, il a donné la bénédiction, et dès que c'était terminé, Jacob s'est mis à jouer la comédie parce qu'il avait hâte de partir. Après avoir poursuivi cette mascarade, Jacob s'en va. Les versets 27:30-31 disent: « Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu'Ésaü, son frère, revint de la chasse.  Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père; et il dit à son père: Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse! » À ce point culminant, Isaac s'est rendu compte que son plan de bénir Ésaü s'est retourné contre lui, il est tombé dans le même piège qu'il avait préparé pour sa famille. Le verset 27:33 dit: « Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit: Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté? J'ai mangé de tout avant que tu ne viennes, et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni. »

Ce que nous devons examiner dans cette leçon se termine au verset 27:33. Le coeur de l'histoire, telle qu'elle touche Isaac, se termine par ces mots: «Aussi sera-t-il béni. » Dans notre prochaine leçon nous verrons comment Ésaü réagit à cela, comment il se met à pourchasser son frère, comment Jacob s'enfuit, et toutes les terribles conséquences de ce fiasco. Nous reprendrons la partie qui concerne Jacob et Ésaü dans notre prochaine leçon.

Dans notre précédente étude je vous ai dit que Genèse 27 n'appartient pas à Isaac. C'est le chapitre de Jacob. Le seul chapitre d'Isaac dans toute la Bible est le chapitre 26. C'est son chapitre. On trouve Isaac dans le chapitre 27, mais ce n'est pas son chapitre. Il s'agit en fait d'un chapitre sur la façon dont Jacob vole la bénédiction, et c'est ce que nous reprendrons lorsque nous étudierons la vie de Jacob. Mais pour nos besoins dans cette leçon, nous nous penchons sur Isaac et, en particulier, sur le deuxième événement négatif qui nous montrera le deuxième grand ennemi d'une vie de soumission. C'est ce que j'aimerais souligner maintenant. Nous avons déjà vu que le premier ennemi d'une vie de soumission est de substituer quelque chose de spirituel à Dieu Lui-même. Maintenant considérons à nouveau cette histoire, afin d'y voir le coeur de Dieu.

Il y a plus dans le chapitre 27 que des parents qui font preuve de favoritisme et s'occupent d'un enfant plus que d'un autre. Il est clair que dans ce chapitre, la maman favorise un enfant et le papa favorise l'autre enfant. Isaac aimait le fils qui avait des poils, et Rebecca aimait le fils qui n'en avait pas. Il n'y a aucun doute là-dessus, mais c'est plus profond que cela. C'est encore plus profond que la terrible tromperie et les intrigues qui ont été menées par les membres de la famille en se concertant, en faisant des choses dans le dos des autres, en mentant et tout ce genre de choses. Tout cela est effectivement présent. Mais vous ne comprendrez pas Genèse 27 si vous ne voyez pas que c'est un chapitre spirituel.

Il n'est pas uniquement question de choses matérielles; il ne s'agit pas seulement d'une famille qui ne peut pas s'entendre et qui fait preuve de partialité et tout ce genre de choses. C'est un chapitre spirituel, et avec tous les mensonges, les intrigues et les manoeuvres, c'est au côté spirituel que le Saint-Esprit se réfère quand il en parle dans le Nouveau Testament. Hébreux 11:20 dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Vous attendriez-vous à trouver ce verset dans le chapitre 27? Lisez bien le chapitre! Isaac complote et se cache, il agit en secret et il dit: « Viens, Ésaü, je veux te bénir. Faisons-le quand personne ne regarde; nous ne le dirons pas à Jacob; nous ne le dirons pas à Rebecca. Nous aurons cette petite cérémonie privée. » Le Nouveau Testament dit: « Par la foi, Isaac a béni Jacob et Ésaü. » Vous devez parcourir Hébreux 11 et vous demander, devant Dieu, pourquoi Le Seigneur a choisi ces exemples de foi. Chacun d'entre eux est unique, et chacun d'entre eux nous éclaire sur ce qu'est réellement la foi et quel Dieu nous avons. Il y a quelque chose dans ce chapitre qui se termine par la foi d'Isaac et qui est récompensée par la référence que l'on y fait dans le Nouveau Testament. J'espère que nous pourrons voir cela ensemble, c'est ce que je veux mettre devant votre coeur

Permettez-moi maintenant de faire deux observations sur l'ensemble du chapitre afin de vous donner une vue globale, puis nous nous concentrerons sur le principe spirituel. J'espère que nous verrons alors le grand avertissement et l'éternel ennemi d'une vie de soumission. Que Dieu nous donne des yeux pour voir!

Je vous encourage à lire un chapitre à haute voix; lisez-le encore et encore et relevez les impressions générales que vous avez. Plus vous le lirez, plus le Saint-Esprit vous guidera en mettant l'accent sur les points récurrents, et vous capterez ainsi les battements du coeur de Dieu. Vous suivrez la lumière du Saint-Esprit.

Ceci étant dit, ma première observation est la suivante. Une chose que vous remarquerez dans ce chapitre est que le Saint-Esprit a mis l'accent sur les cinq sens. Nous trouvons le sens de la vue dans le verset 27:1 qui dit: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. » C'est une réalité physique, mais cela contient également une vérité spirituelle. Nous trouvons le sens du goût dans le verset 27:4 qui dit: « Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. » Le vieil Isaac dit quelque chose comme: « Mes yeux sont peut-être éteints, mais mon palais est vivant et sensible, et je veux goûter cette bonne nourriture avant de mourir. » Nous trouvons le sens du toucher dans le verset 27:12 qui dit: « Peut-être mon père me touchera-t-il, et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non la bénédiction. » Nous retrouvons cela dans le verset 27:21 qui dit: « Isaac dit à Jacob: Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non. » Nous trouvons le sens de l'ouïe dans le verset 27:22 qui dit: « Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Ésaü. » Nous trouvons le sens de l'odorat dans le verset 27:26-27 qui dit: « Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni. » Ce n'est pas un hasard si le Saint-Esprit veut que nous nous concentrions sur les cinq sens - la vue, le goût, le toucher, l'ouïe et l'odorat. Cela une grande importance dans ce chapitre. Gardez cela à l'esprit un instant et nous y reviendrons.

Ma seconde observation provient d'une promesse qui a maintenant plus de soixante-quinze ans et que l'on trouve dans le chapitre 25. Lorsque Rebecca était enceinte de jumeaux, alors qu'ils étaient encore dans son ventre, ils ne s'entendaient pas. Ils se donnaient des coups de pied et se battaient dans l'utérus. Rebecca ne pouvait pas comprendre toute cette lutte qui se déroulait dans son corps. Elle a alors fait une chose très sage. Elle s'est dit: « Je vais demander au Seigneur. » Elle a donc adressé une prière au Seigneur. Les versets 25:22-23 disent: « Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l'Éternel. Et l'Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »

C'est la parole qu'elle a reçue en réponse à sa prière lorsqu'elle était enceinte, il y a soixante-seize ans. Soixante-seize ans auparavant, Dieu lui avait dit que le plus âgé servirait le plus jeune. Ne lisez pas cela à la légère. C'était une parole étonnante de la part du Seigneur car elle allait à l'encontre de la nature. Vous voyez, la coutume voulait que l'aîné soit le maître. L'aîné était censé obtenir le droit d'aînesse et la bénédiction, et par nature, le plus jeune devait servir le plus âgé. Mais Dieu a inversé les choses et la parole était que l'aîné servirait le jeune.

Rebecca le savait. Dieu le lui avait dit en réponse à sa prière. Isaac le savait également. Et je ne doute pas qu'en cours de route, Isaac et Rebecca l'ont dit à Jacob. Je ne sais pas s'ils l'ont dit à Ésaü ou pas, mais je sais qu'ils l'ont dit à Jacob. Ils lui ont dit quelque chose comme: « La main de Dieu est sur toi. Il a fait une promesse à ton sujet. Avant ta naissance, Jacob, Dieu nous a donné une parole à ton sujet. Le plus âgé servira le plus jeune. La bénédiction passe par toi. Tu es dans la lignée messianique. Tu vas bénir le monde. » Jacob a grandi en sachant cela. Ésaü est l'aîné mais il est censé servir le plus jeune, il est censé servir Jacob. Comme vous le savez, Ésaü n'avait pas du tout un coeur pour le Seigneur. Il avait déjà vendu son droit d'aînesse. Il s'était déjà trompé en épousant des femmes hittites, des femmes païennes. Le Nouveau Testament dit que la repentance n'a trouvé aucune place dans sa vie. Ésaü était un homme impie et maintenant, selon la parole de Dieu, l'aîné devait servir le plus jeune.

Vous ne pourrez pas saisir tout le message de ce chapitre si vous ne comprenez pas qu'Isaac a chuchoté à Ésaü quelque chose comme: « Entre, je veux te donner la bénédiction. » Je ne vais pas m'étendre sur le sujet car nous le reprendrons dans notre prochaine leçon, mais la bénédiction comporte quatre parties. Pour ce qui nous concerne dans cette étude, la partie principale est le verset 27:29 qui dit: « Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! » Vous voyez, Isaac savait. Dieu avait dit que le plus vieux allait servir le plus jeune, mais Isaac n'aimait pas cela. Isaac n'aimait pas cette parole. Et Isaac a donc dit à son Ésaü: « Je sais que Dieu a dit que le plus vieux va servir le plus jeune, mais lorsque personne ne regardera et que nous serons seuls dans la chambre, je prononcerai sur toi une bénédiction patriarcale, et je dirai ces mots: que les fils de ta mère se prosternent devant toi. »

La toile de fond de ce chapitre est la volonté de Dieu. Vous ne comprendrez pas ce chapitre si vous ne le lisez pas spirituellement à la lumière de la volonté de Dieu - et non pas en pensant aux préjugés familiaux. Ce n'est pas du tout le but de ce chapitre. L'intrigue ici n'est pas seulement que la mère aimait un enfant et que le père en aimait un autre. Le sujet ici est l'accomplissement de la volonté de Dieu. Dieu a fait savoir quelle était sa volonté, et Isaac n'aimait pas cela. Isaac désirait que sa propre volonté se fasse. Isaac ne voulait pas de la volonté de Dieu. Isaac désirait qu'Ésaü obtienne la bénédiction. Dieu voulait que Jacob obtienne la bénédiction. C'est le but de toute cette machination.

Isaac voyait la vie de son fils lui échapper rapidement, comme tout parent le voit lorsqu'il a des enfants impies. Vous pouvez voir ce qui se passe. Ésaü était un homme impie. Il montrait déjà qu'il ne pouvait pas gérer la bénédiction spirituelle. Il avait déjà méprisé le droit d'aînesse. Il l'avait vendu pour une bouillie - un petit bol de céréales. Il s'en était déjà débarrassé. Il avait déjà brisé le coeur de ses parents en épousant des femmes païennes en allant à l'encontre duconseil de Dieu. C'était un homme impie, mais Isaac l'aimait. C'était son fils premier né. Il ne désirait pas voir s'accomplir la volonté de Dieu, et il a donc rationalisé.

Isaac ne va pas mourir, il va vivre quarante-trois années après cela, mais il pensait qu'il devait sauver son fils. Et c'est pour cela qu'il a dit: « Je ne me sens pas bien. Je crois que je suis en train de mourir. Viens ici, Ésaü, et laisse-moi te bénir. » Ainsi, le conflit de ce chapitre est entre deux volontés. C'est le conflit entre la volonté de Dieu clairement révélée (l'aîné servira le jeune) et la volonté d'Isaac (le jeune servira l'aîné). Isaac l'a dit d'une façon et Dieu l'a dit d'une autre manière. Je n'ai aucun doute sur le fait que dans ce chapitre Isaac combat la volonté de Dieu, et qu'il rationalise à l'extrême pour y parvenir.

Après avoir étudié ce chapitre je pense que Rebecca se bat pour la volonté de Dieu. Avant de rejeter Rebecca comme étant une mère pleine de préjugés, considérez ceci, essayez de vous mettre à sa place. Lorsqu'elle était enceinte, quelque chose s'est passée dans sa vie qu'elle n'a pas comprise. Elle a alors prié le Seigneur, et Dieu lui a parlé. Dieu lui a donné une parole, et c'est ainsi qu'elle a su que l'aîné allait servir le cadet.

Elle l'a su toute sa vie. Elle avait placé tous ses espoirs en Jacob. Elle savait que la bénédiction de Dieu était sur elle et sur le cadet. Mais un jour, elle passe devant la tente et surprend une conversation. Son mari - le patriarche, le chef de la maison, le chef de la famille élue - s'imagine sur son lit de mort. Il parle à l'aîné, à Ésaü. Il explique qu'il désire le bénir et par là même retirer la bénédiction à Jacob, et elle entend cela. Or, à cette époque, on pensait qu'une fois que la bénédiction était donnée, elle avait la force d'un legs infaillible et irrévocable. Ainsi quand elle a entendu cela, elle s'est dit que si Isaac faisait cela, il allait à l'encontre de la volonté de Dieu, il allait interférer avec les desseins de Dieu.

Mais personnellement, je ne la soutiens pas; je pense qu'elle avait tort. Tout dans ce chapitre est une erreur. Isaac avait tort, Jacob avait tort, Ésaü avait tort, et Rebecca avait également tort. Toute la famille est dans l'erreur. Ceci étant dit je pense que peut-être, dans ce chapitre, Rebecca, avec la lumière qu'elle avait, est dans ce qu'elle considère être une urgence spirituelle. Il se peut même qu'elle se sente justifiée dans sa sournoiserie. Isaac, son mari, résiste à Dieu et au dessein de Dieu, et elle pense donc qu'elle doit donc agir vite parce que le temps qu'il faut pour préparer cette nourriture et le nourrir, tout sera fini. Et donc, comme Sara avant elle, je pense que Rebecca, par elle-même, dans l'énergie de la chair, se lève pour sauver les desseins de Dieu, pour aider le Seigneur et pour gérer les affaires qui appartiennent à Dieu. Ce sont des affaires que ni Isaac ni elle n'ont pas le droit de toucher.

Vous voyez, je pense que la question était claire pour Rebecca. Elle s'est dit quelque chose comme: « Je connais la volonté de Dieu. Je connais la volonté de mon mari, Isaac. Elles ne sont pas les mêmes. Ils sont en désaccord. Il y a un problème ici, Isaac doit être arrêté, et je pense qu'il doit être arrêté maintenant avant qu'il ne gâche tout le dessein de Dieu. » Je pense que vous pouvez mieux comprendre ce triste chapitre en voyant les choses de cette façon. Si cela est vrai, et je pense que c'est le cas, combien de choses nous apprenons ici sur la volonté de Dieu! Nous apprenons, entre autres, que toute notre aide n'est qu'une interférence. J'espère que Dieu nous apprendra vraiment cela. Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu, nous nous immisçons dans quelque chose qui ne nous concerne pas. Restons en dehors des affaires de Dieu. Laissons Dieu faire les choses qu'Il veut. Nous avons déjà assez de mal à nous occuper de nos propres affaires.

Nous apprenons également cela. Ont-ils fini par faire la volonté de Dieu? Oui, ils l'ont faite. Mais puis-je suggérer ceci? Lorsque vous faites la volonté de Dieu à votre façon, vous finirez par avoir la volonté de Dieu, mais vous finirez aussi par avoir de la tristesse, du chagrin et des peines de coeur. Tout cela a mené à un désastre. C'est une chose étonnante. Rebecca aimait Jacob, c'était son fils préféré. Elle lui a dit: « Jacob, Ésaü va voler ta bénédiction; mais voici ce qu'il faut faire. » Et elle a imaginé ce grand plan. Réalisez-vous que c'est le dernier jour où Rebecca a vu Jacob dans sa vie? Elle ne l'a plus jamais revu. Elle a essayé par ses propres moyens de lui assurer la bénédiction de Dieu, et tout ce qu'elle a obtenu, c'est un chagrin d'amour. C'était la fin de tout cela, Jacob a dû partir. Ésaü voulait le tuer, et donc Jacob n'est jamais revenu. Rebecca est morte avant de pouvoir le revoir! Tout son plan lui a explosé à la figure parce qu'elle a essayé d'aider Dieu. Tout ce qu'ils ont récolté, c'est le chagrin, les ennuis, la haine et la séparation.

C'est une chose étonnante. Vous direz peut-être que vous désirezla volonté de Dieu. Oui, nous voulons la volonté de Dieu, mais nous devons la recevoir à la manière de Dieu, parce que si nous l'obtenons à notre manière, nous serons perdants. La volonté de Dieu n'est pas le problème, c'est Dieu qui doit la faire se réaliser.

Derrière toute cette histoire semble se trouver la vérité du Psaume 33:11 qui dit: « Les desseins de l'Éternel subsistent à toujours, Et les projets de son coeur, de génération en génération. » J'ai écrit cela au début de ce chapitre dans ma Bible. Quoi que nous fassions, Dieu garde toujours le contrôle, Il gouverne toujours, Il domine toujours, peu importe comment l'homme essaie de tout gâcher. Parfois, quand je lis un chapitre comme celui-ci, je me demande comment Dieu aurait fait s'ils n'avaient pas mis leur grain de sel. Nous pouvons nous demander comment sans toutes ces manigances, Dieu aurait fini par donner le droit d'aînesse à Jacob. Jacob aurait fini par avoir la bénédiction, mais on peut se demander comment Dieu s'y aurait pris s'ils l'avaient laissé faire à Sa façon.

Bien, avec cela comme toile de fond, les cinq sens et la volonté de Dieu, concentrons-nous sur le principe spirituel sous-jacent. Le message spirituel de ce chapitre peut être appelé l'insensibilité à la volonté de Dieu par rapport aux cinq sens. D'un côté, vous avez les cinq sens et de l'autre côté, vous avez une insensibilité à la volonté de Dieu. Dans ce chapitre, il semble qu'Isaac était inconscient de la vie dans l'Esprit et de la vie dans le Seigneur. Il était gouverné par ses sens. Il était gouverné par son palais. Nous avons un mot que nous utilisons dans nos cercles chrétiens lorsque nous parlons de la foi. Nous disons parfois que nous devons faire confiance au Seigneur sans nous fier aux sentiments. Avez-vous jamais entendu ou dit cela? Ne nous fions pas à nos sentiments.



MARCHER PAR LA VUE VA À L'OPPOSÉ DE LA SOUMISSION

Eh bien, jetez un coup d'oeil à ce chapitre! Isaac s'est-il laissé guider par ses sentiments? Oui, bien entendu qu'il l'a fait. Il dit des choses comme: « Viens par ici. Laisse-moi te toucher. Voyons si tu es vraiment Ésaü. » Il se basait sur les sentiments. Et les sentiments représentent tout ce groupe de sens que sont la vue, le toucher, l'odeur et le goût. Isaac s'est fié à ses sentiments, et il a été trompé. Puis-je suggérer que le deuxième grand ennemi d'une vie de soumission est de marcher par la vue et non par la foi? C'est le grand ennemi. Nous devenons insensibles au côté spirituel, et nous commençons à raisonner avec des raisonnements humains et à suivre nos propres émotions, comme Isaac l'a fait. Nous reconnaissons que nous ne devons pas connaître Dieu par les sentiments, mais nous voyons ici Isaac qui se débat avec la volonté de Dieu.

Vous rendez-vous compte de cela? Si vous voulez votre propre volonté - et non la volonté de Dieu - et si vous vous fiez à vos sentiments, vous finirez par être convaincu que votre volonté est la volonté de Dieu. Vous serez trompés. Si nous voulons vraiment notre propre volonté et que nous nous fions à nos sentiments, nous finirons par penser que notre volonté est celle de Dieu. C'est ce qui est arrivé à Isaac ici. Ne pensez pas qu'Isaac ne savait pas ce qui se passait. Cette bénédiction patriarcale n'était pas censée être privée. Elle était censée être publique. Le patriarche rassemblait toute la famille, comme Jacob le fit plus tard. Tout le monde se réunissait autour du lit du père en train de mourir, à ce moment-là, l'Esprit de Dieu venait sur eux et cette extase de la prophétie tombait sur le patriarche, Dieu touchait son coeur au plus profond de son être, il prononçait des paroles prophétiques, et ces choses se réalisaient dans la vie de ses fils et de ses filles.

Eh bien, vous voyez, Isaac n'a pas eu cela. Il a simplement dit: « C'est le moment maintenant. Je suis en train de mourir; c'est le moment de la bénédiction. » Puis il a attendu que l'Esprit tombe sur lui, mais Il n'est pas venu. Il a attendu que Dieu le touche, mais cela ne s'est pas produit. Alors, il a décidé de développer cet esprit de prophétie de manière artificielle. Il a pensé pouvoir être exalté par le gibier et le vin. Il pensait qu'un bon repas pourrait le mettre dans l'ambiance de la bénédiction. C'était tout le but du repas.

C'est comme le feu étranger employé par Nadab et Abihu que l'on trouve en Lévitique 10. Dieu était censé allumer le sacrifice mais Il ne l'a pas fait. Alors après avoir attendu ils ont eux-mêmes allumé le sacrifice et le feu est tombé directement sur leurs têtes et les a consumés. Seul Dieu pouvait le faire, et personne d'autre. C'était donc là le but du repas organisé par Isaac. Il désirait substituer des moyens artificiels à cet esprit de prophétie que le Saint-Esprit lui aurait donné. Il a essayé d'être inspiré pour bénir. Mais cela ne s'est pas produit. Il a donc décidé d'essayer de faire en sorte que cela arrive. Il a essayé de se stimuler par les sens.

Puis-je suggérer que c'est un triste spectacle de la chair à l'oeuvre. Nous voyons cela toujours à nouveau. Ceci dit je ne désire pas fustiger les gens qui sont émotifs. Je veux fustiger l'émotivité. Je pense que l'émotivité en tant que fondation est mauvaise. Lorsque Dieu n'intervient pas, certaines personnes essaient d'y remédier à leur façon. Elles se disent par exemple: « Peut-être que si je crie, peut-être que si je danse, peut-être que si je me roule par terre ou chante ou fais quelque chose de spirituel Dieu va agir. »

Ainsi le deuxième grand principe qui s'oppose à la soumission est de marcher par la vue et non par la foi, d'être spirituellement insensible, de désirer sa propre volonté et ensuite de rationaliser jusqu'à ce que Dieu mette son cachet d'approbation dessus. Les choses semblaient si simples pour Isaac! Il s'est dit: « Mon temps est compté; je dois me dépêcher; je dois m'occuper de cela et je dois le faire maintenant. Je ne ressens pas l'Esprit mais je vais y travailler. Si je me mets dans l'ambiance, que je tamise les lumières, que je mets de la musique douce et que j'entre dans l'Esprit, des choses vont arriver. » Non, les choses ne fonctionnent pas comme cela. Si Dieu n'intervient pas, nous devons tout arrêter. Ne faisons pas semblant. Ne jouons pas à un jeu, n'essayons pas de faire jouer un rôle, ne passons pas par une mécanique. Si Dieu ne vient pas, nous ne pouvons rien faire. Mais lorsqu'Il intervient, les choses deviennent réelles, et nous devons attendre par la foi qu'Il vienne.

Croyez-le ou non, ce chapitre a un côté glorieux et c'est avec cela que nous allons terminer cette étude. Non seulement Dieu l'emporte et obtient ce qu'Il veut, mais le chapitre commence avec Isaac aveugle. Il ne peut pas voir. C'est un vieil homme. Il est aveugle, mais Dieu lui ouvre les yeux spirituellement. C'est si merveilleux ici, et c'est pourquoi il se retrouve dans le chapitre d'Hébreux 11. Après que la fraude ait été découverte il est écrit au verset 27:33: « Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit: Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni. » Il tremble violemment. Si je découvrais que mon enfant s'est donné tant de mal pour me tromper, me mentir et me ridiculiser, ne tremblerais-je pas violemment? Pourquoi Isaac tremble-t-il si violemment?

Il ne tremble pas parce qu'il a donné la bénédiction au mauvais homme. Ce n'est pas la raison, c'est plutôt parce que Dieu a ouvert ses yeux. Il n'y a pas de magie dans la bénédiction. Il aurait pu simplement dire: « Dieu regarde au coeur. Je n'avais pas l'intention de te bénir. Tu t'es juste faufilé ici en jouant une comédie. J'avais l'intention de bénir quelqu'un d'autre. Dieu ne va pas m'en tenir rigueur. » Isaac aurait pu dire cela.

Quand il a dit: « Aussi sera-t-il béni », il s'est soumis à la volonté de Dieu. Il a dit: « Oui, j'ai eu tort. Je voulais ma propre volonté, et je suis tombé dans mon propre piège. Je voulais tromper, et maintenant je suis trompé. Dieu s'en est servi, et maintenant je vois tout ce que je ne voulais pas. Je ne voulais pas que Jacob soit béni, et au final il est béni. C'est sorti de ma bouche. Et il sera béni. Je ne le changerai pas. J'accepte la volonté de Dieu. » C'est pour cela que nous lisons en Hébreux 11:20: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. ». Lorsqu'une personne veut sa propre volonté et que par Sa grâce Dieu renverse la situation, même si elle veut que sa propre voie se réalise mais qu'elle voit que finalement Dieu obtient ce qu'Il désire, alors elle finira par l'accepter. C'est cela la simplicité de la foi d'Isaac.

Voici donc un grand avertissement. Ne vous fiez pas aux sentiments. Ne vous fiez pas aux sens. Soyez spirituellement sensible au Seigneur. L'émotivité est un grand ennemi d'une vie de soumission. Il y a la volonté de Dieu, et il y a ma volonté. Je peux rationaliser autant que je veux et faire en sorte que ma volonté ressemble à la volonté de Dieu. Isaac l'a fait, mais ensuite il est arrivé à l'endroit où il a dit: « Aussi sera-t-il béni. » Il a accepté la volonté de Dieu. C'est parce qu'il a finalement choisi la volonté de Dieu qu'il apparaît dans l'épître aux Hébreux.

Nous n'avons pas du tout fini avec le chapitre 27, mais c'est la fin de l'histoire d'Isaac. Nous avons vu deux ennemis d'une vie de soumission. Que Dieu nous fasse prendre conscience que chaque fois que nous substituons une chose spirituelle au Seigneur lui-même, nous aurons des problèmes. Chaque fois que nous faisons confiance à des sentiments plutôt qu'à la foi, plutôt qu'au Seigneur nous aurons des problèmes. Nous devons marcher par la foi et non par la vue. C'est le grand ennemi d'une vie de soumission.

Prions:

Père, nous Te remercions pour Ta précieuse Parole. Nous Te demandons de manifester ces grands principes dans notre coeur et dans notre vie. Nous ne voulons pas être aveugles à Ton coeur et à Tes voies. Nous ne voulons pas jouer à des jeux religieux. Nous désirons vraiment Te connaître, et nous voulons vraiment connaître Ton coeur et Ta volonté pour nos vies. Nous savons qu'il est si facile de rationaliser et de mettre notre propre volonté en jeu! Nous Te remercions d'avoir si souvent vaincu notre entêtement et notre volonté et d'avoir agi à Ta manière. Nous prions simplement pour que nous puissions, avec Isaac, avoir la foi de dire: « Aussi sera-t-il béni », et simplement accepter Ta volonté pour nos vies. Nous prions au nom de Jésus. Amen.