GENÈSE #42 - LA SOUMISSION D'ISAAC

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-deuxième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Père céleste nous désirons T'offrir un sacrifice de bonne odeur. Nous prions pour que Tu Te réjouisses de notre rassemblement, pour que Ton peuple puisse se concentrer d'une manière nouvelle sur le Seigneur Jésus, et pour que nos coeurs soient à nouveau enthousiasmés par Tes vérités. Nous prions pour que Tu nous délivres de cette approche académique froide qui nous laisse avec une lettre morte mais qu'au lieu de cela, par Ton Esprit, Tu ranimes nos esprits et que Tu nous manifestes la vie. Nous prions pour que Tu donnes de la vie à ceux qui parlent et à ceux qui écoutent. Nous prions pour que nous soyons attentifs à tout ce que Tu as pour nous. Alors que nous touchons les vies des uns et des autres, que nous soyons ouverts à Ton ministère. Merci de nous guider lors de cette étude, car nous le demandons dans le merveilleux et prépondérant nom de notre Seigneur Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Je vous invite, s'il vous plaît, à ouvrir votre Bible dans Genèse 21. On pourrait penser que nous revenons en arrière, mais ce n'est pas vraiment le cas. Nous arrivons dans cette étude au deuxième des personnages fondateurs du livre de la Genèse. Abraham est l'illustration de Dieu de la foi. Isaac est l'illustration de Dieu de la soumission, de l'abandon. Jacob est l'illustration de Dieu de la toute suffisance divine et de l'insuffisance de l'homme, et Joseph est l'illustration divine du chrétien mûr. Il a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac et profite de la suffisance de Dieu dont Jacob a bénéficié. Nous avons maintenant terminé notre examen des quinze événements de la vie d'Abraham et du merveilleux panorama de la foi qu'il illustre c'est-à-dire comment être un ami de Dieu, un fils d'Abraham et un enfant de la foi. À travers Abraham, j'espère que nous avons fait un pas en avant dans ce que signifie faire confiance à Jésus.

Lors de notre précédente étude, je vous ai présenté le deuxième personnage fondateur, Isaac. Si nous considérons la durée de vie des trois personnages fondateurs, nous remarquons qu'Isaac a vécu plus longtemps qu'Abraham et Jacob. Isaac a vécu cent quatre-vingts ans. Et pourtant, si nous mettons ces vies bout à bout, nous voyons que celle d'Isaac est comme prise en sandwich, entre celle d'Abraham et celle de Jacob. En d'autres termes, les vingt-cinq premières années de la vie d'Isaac sont diffuses dans la vie d'Abraham, et ses cent-vingt dernières années sont diffuses dans la vie de Jacob.

Si vous demandiez aux gens: « Quels sont les chapitres sur Abraham? » Ils vous répondraient: « Genèse 12 à 24 sont les chapitres au sujet d'Abraham. » Et si vous demandiez: « Quels sont les chapitres sur Jacob? » Ils diraient: « les chapitres 25 à 35. » Si vous demandiez: « Quels sont les chapitres sur Joseph? » Ils répondraient: « les chapitres 36 à 50. » Et si vous demandiez: « Quels sont les chapitres sur Isaac? » Ils répondraient: « Il n'a pas de chapitre particulier. » On peut dire qu'Isaac doit en quelque sorte partager ses chapitres avec son père Abraham, qui est plus célèbre et avec son fils qui est plus célèbre. Pourtant si vous deviez donner à Isaac un chapitre à part entière, vous devriez lui donner le chapitre 26. Dans un certain sens, c'est son chapitre, c'est là qu'il ment au sujet de sa femme Rebecca. Et même dans ce chapitre, on dirait qu'il ne fait que répéter l'histoire d'Abraham, car il y est question d'une famine, de l'Égypte, d'un mensonge qu'il a fait au sujet de sa femme, d'une querelle à propos de puits et d'un pacte qu'il conclut avec Abimélec. Cela ressemble à une simple répétition de l'histoire d'Abraham. C'est le seul chapitre que l'on peut associer à Isaac.

Ceci dit il est vrai que le chapitre 26 comporte quelques différences avec l'expérience qu'Abraham a eue dans le chapitre 20, et c'est dans ces différences que nous trouvons le grand principe au sujet d'Isaac. Nous verrons cela dans un autre contexte. Ce que je veux dire, c'est que la vie d'Isaac est plutôt fade. Il est en quelque sorte le chrétien moyen, et c'est ainsi que nous devons l'étudier. La contribution d'Isaac à l'histoire de la rédemption est double. Il a apporté deux grandes contributions. Premièrement, Isaac est un lien entre Abraham et Jacob. Ceci dit cela ne semble pas trop particulier en soi que d'être un lien. Imaginez quelqu'un dire: « J'ai trouvé mon don spirituel. Je suis un lien. » Pourtant les liens sont importants, et Dieu a un ministère merveilleux pour les liens. Ils ne sont pas de grands héros de la foi comme Abraham. Ils n'ont pas de témoignages dramatiques comme Jacob luttant avec Dieu et étant transformé de Jacob en Israël, pourtant les liens sont stratégiques dans le plan de Dieu et dans le but de Dieu.

Ce sont des liens de connexion. Il peut s'agir d'un chauffeur de taxi, d'un facteur, d'un épicier, d'une femme au foyer, d'un travailleur ordinaire, ou de gens ordinaires qui ne font que passer par là. Ces personnes sont apparues dans votre vie puis ont disparu, mais elles ont apporté leur contribution en étant un lien pour vous aider à connaître le Seigneur. Cela peut-être le lien qui vous a invité. Le lien qui a prié pour vous. Le lien qui vous a présenté. Le lien qui vous a remis un tract ou un livre. Cela peut-être un lien qui a prononcé une parole au bon moment. Une personne qui est arrivée au bon moment, qui était là pour sourire, qui était là pour vous serrer la main, qui était là pour comprendre ou pour hocher la tête en signe de sympathie. C'est une personne ordinaire que Dieu a utilisée comme un lien important pour vous faire avancer dans l'histoire de la rédemption. Louons Dieu pour les liens! Isaac était un tel lien. Il n'a pas fait de grandes choses, de choses remarquables comme Abraham, et il n'était pas célèbre comme son fils Jacob. Il est simplement le chrétien moyen, le lien quotidien que Dieu utilise pour apporter le Christ au monde. Au fur et à mesure que vous avancerez, vous verrez que dans l'économie de Dieu, les maillons sont tout aussi nécessaires aux objectifs rédempteurs de Dieu que les grands personnages que sont Abraham et Jacob. On dit qu'une chaîne est aussi solide que son maillon le plus faible, et cela est certainement aussi vrai dans la vie spirituelle.



ISAAC EST L'IMAGE DE DIEU DE LA SOUMISSION

Mais Isaac n'est pas uniquement un lien, la seconde contribution d'Isaac à l'histoire de la rédemption - et c'est sur ce sujet que nous allons passer notre temps - est qu'il nous donne la vérité de la séparation et de la soumission, sous forme d'image. Tout comme Abraham nous a donné l'image complète de la foi, Isaac nous donnera l'image complète de la soumission. Lorsque nous aurons fini d'étudier Isaac, nous pourrons savoir ce que signifie la soumission. Tout ce que Dieu veut que nous sachions sur la soumission est illustré sous forme embryonnaire dans la vie d'Isaac.

Lors de notre précédente leçon, je vous ai dit que nous pouvons diviser la vie d'Isaac en six événements principaux - quatre positifs et deux négatifs. Bien sûr, ce n'est que la façon de voir les choses par un homme. Il peut y en avoir plus que cela, car cela dépend de la façon dont vous divisez sa vie. Vous pourriez étudier la naissance d'Isaac, sa circoncision, la fête pour son sevrage, son engagement sur le mont Morija, l'accueil de sa femme Rebecca, sa réunion avec Ismaël pour enterrer son père Abraham, sa prière pour ouvrir le ventre de Rebecca, sa première vision du Seigneur à Guérar, son mensonge au sujet de Rebecca, le creusement des puits, la deuxième vision du Seigneur à Beer Schéba, son envoi de Jacob pour trouver une femme et son enterrement. Il existe de nombreux récits sur Isaac, mais par souci de simplicité, je vais les ai regroupés en six récits. Quelqu'un d'autre les regrouperait peut-être d'une autre manière. C'est uniquement dans un but d'analyse. Il n'y a pas de bonne façon de procéder. Nous étudions simplement dans le but de connaître le Seigneur, et je pense que c'est une manière pratique.

J'ai essayé de suivre la lumière du Saint-Esprit. J'ai essayé de regrouper ce que je pense que Dieu le Saint-Esprit a regroupé. Lorsque vous lisez la Bible, lisez-la en suivant le courant ou la direction que Dieu prend. Lorsque vous lisez la Bible, demandez au Seigneur de vous aider à saisir les battements du coeur de Dieu. Vous verrez parfois que Dieu a mis certaines choses ensemble. Je les garderai ensemble, et c'est ce que nous avons essayé de faire dans la vie d'Isaac. Ainsi, en divisant sa vie en six événements (quatre positifs et deux négatifs), je crois que nous aurons une image complète de ce qu'est la soumission.

Les événements positifs devraient nous dire ce qu'est la soumission. Les événements négatifs nous alerteront sur les deux grands ennemis d'une vie de soumission. Je pense qu'au fil des ans, ils ne changent pas. Ce qui était vrai à l'époque d'Isaac est encore vrai aujourd'hui, nous allons donc nous concentrer sur ces principes. C'est ainsi que nous allons l'étudier. Encore une chose en guise de rappel, avant de commencer avec un nouveau sujet. Nous allons étudier Isaac à la lumière de Galates 4:28. Galates 4:28 dit: « Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse. » Isaac est une image du chrétien. Galates 4:31 dit: « C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

Isaac est une image du chrétien. Ainsi, lorsque nous étudions Isaac, le riche héritier, nous étudions le chrétien, le riche héritier, l'héritier du père et l'enfant né par un miracle. Si vous êtes un Isaac, votre nom est le rire. Vous êtes la joie et l'allégresse du coeur du Père. L'enfant de l'alliance avec Dieu, né pour profiter de la bénédiction et pour apporter le Christ au monde. C'est ce qu'Isaac était. Il était dans la lignée. Il est né pour être riche, pour jouir de la bénédiction et pour être le canal de la rédemption en apportant le Christ au monde.

Ceci étant dit, au fur et à mesure que nous parcourrons les différents événements, puisque beaucoup d'entre eux ont déjà été vus en lien avec Abraham et que dans les études ultérieures, les chapitres seront discutés en lien avec Jacob, je ne vais pas passer beaucoup de temps sur cela. Je ne vais pas me contenter de raconter à nouveau l'histoire, mais je veux la raconter à nouveau du point de vue d'Isaac afin que nous puissions voir la même histoire, mais cette fois du point de vue d'Isaac et avec un regard particulier sur la vérité de la soumission. Nous allons donc juste nous plonger dans l'histoire souligner des principes, puis avancer.

Commençons maintenant notre étude d'Isaac afin de comprendre ce qu'est la soumission. Nous n'étudions pas Isaac dans le but d'avoir un récit d'Isaac ni pour obtenir une doctrine appelée la soumission. Notre objectif est que nous voulons connaître le Seigneur. Nous étudions pour le connaître Lui. Dieu nous a déjà enseigné que nous pouvons Le connaître par la foi. Et Dieu nous enseigne ici que la soumission est une partie importante de la vie chrétienne. Il est donc important d'étudier les images ainsi que la forme entièrement développée. Nous examinerons dans cette étude les trois premières illustrations positives, puis nous présenterons la première illustration négative.

La première illustration ou évènement se trouve dans le chapitre 21. Je l'appelle le premier événement, mais comme vous pouvez le voir, il y a au moins quatre événements contenus dans celui-ci. Genèse 21:1-3 dit: « L'Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. »

Le premier événement commence par la naissance surnaturelle d'Isaac. Remarquez ensuite le verset 21:4 qui dit: « Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. » Il s'agit de la circoncision d'Isaac. Puis, dans le verset 21:8 nous trouvons le sevrage d'Isaac. L'enfant grandit et fut sevré, et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Et puis on trouve la persécution d'Isaac par Ismaël, le fruit de la chair. Le verset 21:9 dit: « L'enfant grandit, et fut sevré; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac. » Vous avez ici la naissance, la circoncision, le sevrage, la persécution, et c'est pour cela que je dis que Dieu a compressé tous ces évènements dans dix courts versets comme si c'était un seul événement.



LA SOUMISSION N'EST PAS LE BUT MAIS LE COMMENCEMENT

Nous allons donc considérer tout cela comme un seul événement car, comme Isaac, nous devons naître selon la promesse, selon la grâce, par un miracle. Comme Isaac, nous devons être circoncis, c'est-à-dire séparés de la chair. Comme Isaac, nous devons cesser de boire du lait, nous devons être sevrés. Comme Isaac, il doit arriver un moment où la servante et son fils seront chassés. Dieu nous dit tout cela dans un court paragraphe. Comme Isaac vous naissez, vous êtes circoncis, vous êtes sevrés et vous êtes libérés de tout ce qui représente le système légal, et tout cela forme un seul et même principe. Isaac va illustrer pour nous la vérité de la soumission. Mais dans la révélation par Dieu de la vérité de la soumission, il ne fait pas de la soumission un but en soi. Il fait de la soumission le point de départ.

Vous remarquerez que Dieu nous fait passer par plusieurs étapes dans notre expérience avec le Seigneur jusqu'à ce que nous aboutissions à ce qui représente la maturité, c'est-à-dire la sortie du lait. Dans le Nouveau Testament, c'est l'image que Dieu donne de la maturité. Le sevrage de l'Ancien Testament répond à l'adoption du Nouveau Testament. Il s'agit de la même image, il s'agit de l'entrée dans l'héritage. Il est intéressant que Dieu dise: « Très bien, nous aimerions maintenant étudier la soumission. Mais avant que vous puissiez commencer à vous soumettre, demandez-vous si vous êtes nés de façon surnaturelle. Avez-vous été circoncis? Avez-vous été sevré? » En effet la soumission s'adresse à ceux qui sont matures, et donc le point de départ est la maturité.



LA SOUMISSION EST LE POINT DE DÉPART DE L'EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE

Dans Genèse 21, le Saint-Esprit semble balayer les étapes de la vie que nous devons traverser. Je sais qu'il faut parfois des années pour qu'un chrétien manifeste dans sa vie ce qui est décrit ici, c'est-à -dire naître, être circoncis, être sevré et être libéré de la loi. Cela prend parfois des années. Pourtant, Dieu met tout cela de côté en disant: « Maintenant que tout cela est fait, commençons à vivre. » La vie commence après que la servante et son fils ont été chassés! C'est à ce moment que la vie commence. La soumission n'est pas un but, et c'est cela le premier principe au sujet de la soumission. Dans ces dix versets, tout est fait pour Isaac. Il est présenté comme quelqu'un qui reçoit. Il n'a certainement rien à voir avec sa naissance. Il ne pouvait pas. Cela a été fait pour lui. Il n'avait que huit jours lorsqu'il a été circoncis; il n'a pas eu grand-chose à dire non plus. Il n'était qu'un enfant; cela a été fait pour lui. Et, de toute évidence, Dieu garde l'image parce que le sevrage a probablement eu lieu lorsqu'il avait deux ou trois ans, et je ne pense pas qu'il ait eu beaucoup à dire à ce sujet non plus. Il n'était qu'un enfant. Tout cela montre qu'Isaac est quelqu'un qui reçoit, et que tout ce qui souligne notre entière maturité nous est accordé lorsque nous avons cette attitude d'enfant.

J'espère que Dieu a commencé à nous enseigner cela, mais s'Il ne l'a pas fait, nous l'apprendrons un jour. Nous devons apprendre la différence entre un objectif et un point de départ. Lorsque vous arrivez à la vérité de la soumission et de la vie chrétienne, ne laissez pas l'ennemi vous tromper alors qu'il essaie de vous faire penser que la soumission est le but. Ce n'est pas le cas. C'est juste comme une porte d'entrée. C'est le tout début de la jouissance d'une vie avec le Seigneur lui-même. Isaac représente la soumission, mais Dieu commence à présenter toute la vérité de la soumission après qu'Isaac ait été sevré du lait et qu'il soit entré dans son héritage.

Des milliers de chrétiens considèrent la soumission comme un objectif, en tous les cas c'est de cette façon qu'ils en parlent. Leur témoignage peut sembler spirituel, mais ce n'est pas du tout spirituel. Ils disent quelque chose comme: « Oh, je ne peux pas attendre le jour où je m'abandonnerai totalement au Seigneur. Un jour, je Lui donnerai tout; je lâcherai prise et je laisserai Dieu agir; je ne me retiendrai plus. Je donnerai tout à Jésus. Je ne peux pas attendre ce jour. Je ne peux pas attendre qu'Il ait tout. »

Satan aimerait que vous pensiez que la soumission est le but vers lequel vous vous dirigez et qu'un jour vous pourrez vous soumettre. Mais ici, la réalité que la Bible enseigne est que votre vie chrétienne ne commence pas avant que vous ne soyez soumis. La soumission n'est donc pas le but, c'est le point de départ! Dieu commence la vérité de la soumission avec la maturité, c'est le moment où Isaac a déjà été sevré et que la femme a déjà été chassée. Vous ne devez pas vous diriger vers cela; vous devez commencer par là. Si vous faites un objectif à partir d'un point de départ, vous allez stagner dans votre vie chrétienne. Vous allez faire l'impasse; vous allez rester là où vous êtes parce que vous n'arriverez jamais. Si vous avez toujours cette chose devant vous et que vous dites: « Un jour, je serai rempli de l'Esprit; un jour, je serai pur; un jour, je me soumettrai; un jour, Jésus aura tout; ce jour ne viendra jamais, et vous serez toujours à la recherche de ce jour. » Dieu dit: « C'est maintenant que ça se passe. » La soumission est le début, c'est le point de départ. C'est par cela que Dieu commence.

Le récit d'Isaac suit celui d'Abraham parce que la soumission suit la foi. Que Dieu nous aide à voir cela. Si, dans votre vie, vous n'êtes pas né, circoncis, sevré et libre, il se peut que vous vous grattiez la tête en écoutant l'histoire d'Isaac. Vous ne comprendrez peut-être pas; cela n'aura peut-être aucun sens pour vous de savoir comment quelqu'un peut être si peu résistant, et pourquoi lorsque quelqu'un jette de la terre dans son puits il part pour en creuser un autre. Vous ne le comprendrez pas si vous n'avez pas commencé là où Dieu commence dans l'histoire d'Isaac.



LA SOUMISSION EST UN SOUS-PRODUIT DE NOTRE UNION AVEC DIEU

Très bien, passons au chapitre 22, s'il vous plaît. Examinons le deuxième principe au sujet de la soumission. Non seulement la soumission est le point de départ de l'expérience chrétienne, mais il y a un deuxième principe au sujet de la soumission qui est illustré par ce sacrifice sur le Mont Morija. Dans notre précédente leçon lorsque nous avons examiné ce chapitre, les projecteurs étaient braqués sur Abraham, et non sur Isaac. Il s'agissait de la foi éprouvée d'Abraham. Cette fois, nous allons nous intéresser à Isaac. Il ne suffit pas de lire au verset 22:2 qui dit: « offre-le en holocauste. » Il ne suffit pas de regarder cela et de dire: « Le principe est que se soumettre, c'est être un holocauste. » Ce n'est qu'une partie de la vérité. C'est en effet une partie très incroyable, Isaac devait être présenté comme un holocauste. Connaissez-vous les sacrifice qui sont décrits dans le livre du Lévitique? Il y a cinq sacrifices. Il y a l'offrande de gâteau, le sacrifice d'action de grâces, le sacrifice d'expiation, le sacrifice de culpabilité, et celui qui est en tête de liste - je l'ai mentionné en dernier, mais il est le premier - c'est le sacrifice complet. C'est le sacrifice le plus important. L'idée derrière le sacrifice complet est la suivante. Parfois, dans l'Ancien Testament, pour certains sacrifices, le prêtre mangeait une partie du sacrifice, puis il en distribuait une partie au peuple, qui en mangeait une autre, et le reste était brûlé. La partie qui était brûlée, c'était Dieu qui la mangeait. C'est l'idée qui était derrière le fait de brûler le sacrifice. Lorsque le prêtre en recevait un morceau, que le peuple en recevait un morceau et qu'une partie était brûlée, on s'imaginait que l'on s'asseyait autour de la table avec le Seigneur. C'est comme si les gens s'asseyaient tous autour d'une table pour manger.

Mais il y avait un sacrifice pour lequel le peuple ne recevait rien et le prêtre ne recevait rien, cela s'appelait le sacrifice complet. C'est complet, parce que tout était brûlé. En d'autres termes, Dieu recevait tout. Lorsque Dieu a dit à Abraham de sacrifier Isaac, c'est le mot holocauste qu'il a utilisé. Il fallait sacrifier Isaac en tant qu'holocauste C'est le terme utilisé pour un sacrifice complet. En d'autres termes, il faut tout donner à Jésus. Tout est pour Jésus. Il n'y a rien pour soi, il n'y a rien pour les autres, tout est pour Jésus.

À première vue, lorsque vous lisez cela, vous vous dites: « Cela doit être le principe de la soumission c'est-à-dire tout donner à Jésus et ne rien retenir pour soi. » Isaac n'a pas manifesté de résistance au fait de devenir un holocauste complet. Nous savons qu'il était assez âgé et assez fort pour porter le bois. Nous ne savons pas quel âge il avait. L'historien Josèphe dit qu'il avait 25 ans, mais personne ne sait comment il a trouvé ce nombre. Nous ne savons pas quel âge il avait. Nous savons par contre qu'il était probablement assez fort pour battre Abraham. Abraham a probablement entre 115 et 125 ans. Isaac aurait pu se défendre et le battre, mais il ne l'a pas fait. Isaac était prêt à être un holocauste complet. Comme celui qu'il préfigurait, il a été obéissant jusqu'à la mort et a volontairement donné son corps pour être égorgé avec le couteau du sacrifice et ensuite être réduit en cendres, incinéré sur l'autel. Voilà comment était Isaac.

Mais ce n'est pas le principe de la soumission qui est illustré ici, même si cela en fait partie, c'est-à-dire tout est pour Jésus, cent pour cent. L'holocauste en entier. Il doit tout obtenir. Est-ce que vous vous rendez compte, il y a trois endroits différents dans la Bible où cette idée d'un enfant offert en tant que sacrifice complet est utilisé. Voici ce que dit Lévitique 20 au sujet de Moloc.

Lévitique 20:1-5 dit: « L'Éternel parla à Moïse, et dit: Tu diras aux enfants d'Israël: Si un homme des enfants d'Israël ou des étrangers qui séjournent en Israël livre à Moloc l'un de ses enfants, il sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera. Et moi, je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu'il a livré de ses enfants à Moloc, souillé mon sanctuaire et profané mon saint nom. Si le peuple du pays détourne ses regards de cet homme, qui livre de ses enfants à Moloc, et s'il ne le fait pas mourir, je tournerai, moi, ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloc. »

Cela peut sembler très spirituel que de prendre votre bébé, votre premier né et de le dédier simplement à Moloc. Pour nous Moloc est simplement quelqu'un d'autre que le vrai Dieu. Certains peuples offraient simplement leur enfant comme un holocauste, un sacrifice complet. Cela n'a-t-il pas l'air spirituel? Mais Dieu a dit: « Cette personne doit mourir. » Nous avons là affaire à un holocauste, mais il manque quelque chose. La soumission n'est pas suffisante.

Il y a un autre sacrifice complet qui est rejeté par le Seigneur. Voici ce que dit 1 Corinthiens 13:3: « Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. » Quelle illustration! Peut-être que vous direz que se soumettre c'est tout donner. Ce n'est pas nécessairement suffisant. Si je donne tous mes biens pour nourrir les pauvres, si je donne mon corps pour être brûlé, je ne peux donner davantage. J'ai tout donné et je me suis donné. Pourtant Dieu a dit: « Je le rejette.» Si une personne n'a pas la vie de Dieu, si elle n'a pas l'Esprit, le fruit de l'Esprit, - l'amour - cela ne lui sert de rien.

Nous ne pouvons pas simplement considérer le chapitre 22 et dire que c'est cela la soumission parce qu'il existe une soumission totale que Dieu rejette. En analysant ma propre vie, je peux vous dire que je me suis soumis, et Dieu l'a rejeté parce que je n'ai pas compris le principe de la soumission. Je Lui ai tout donné. En fait, j'ai même parcouru la maison et j'ai tout listé. J'ai tout dédié, chaque livre, chaque meuble. Je l'ai écrit sur un papier et je l'ai donné au Seigneur. J'ai passé en revue mes enfants. J'ai passé en revue les membres de mon corps. J'ai consacré mes yeux, mes oreilles, mes mains, mes pieds et chaque partie de mon corps, mais je n'ai pas compris ce qu'était la soumission. Cela a été rejeté par Dieu, parce que cela faisait obstacle à la véritable soumission.

Permettez-moi de lire quelques versets du chapitre 22. Genèse 22:4 dit: « Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses serviteurs: Restez ici avec l'âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. » Il y a plus qu'une soumission ici, il y a plus qu'un sacrifice complet. C'est davantage qu'un enfant qui dit: « Je suis prêt à mourir. » Abraham a dit: « moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer. » Il y a une relation qui se passe entre Abraham et Isaac. Il y a une communion ici.

Genèse 22:6 dit: « Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. » Il ne s'agit pas d'une simple soumission. Ils marchèrent tous les deux ensemble. Il y a une communion d'esprit. Genèse 22:7-8 dit: « Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit: Mon père! Et il répondit: Me voici, mon fils! Isaac reprit: Voici le feu et le bois; mais où est l'agneau pour l'holocauste? Abraham répondit: Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. » Nous retrouvons ici l'expression « ils marchèrent tous deux ensemble. »

Avant la soumission dans ce chapitre, il y avait un accord. Il y avait une union, il y avait une communion. La soumission n'est pas simplement une reddition aveugle à la volonté de Dieu, peu importe ce qu'Il exige. Ce n'est pas le sujet de ce chapitre. Cela est du fatalisme. Beaucoup de gens pensent que c'est ce qu'est la soumission chrétienne. Que c'est du fatalisme, que c'est comme dire « c'est la volonté d'Allah. » Quoi qu'il arrive, c'est bon. Non, ce n'est pas ce dont il s'agit. Isaac ne se résignait pas à une quelconque obligation. Il y avait un accord ici; Isaac marchait avec son père. Isaac et Abraham appréciaient la compagnie l'un de l'autre. Il y avait cette douce communion; ils marchaient ensemble. Et puis, il y a eu l'holocauste, comme un sous-produit de cela.

La soumission d'Isaac est le résultat de sa marche avec son père. Je peux témoigner que pendant des années, j'ai été « comme esclave » de la soumission. On m'a en quelque sorte enseigné que pour connaître Dieu, je devais me soumettre davantage. Je me suis donc livré à fond parce que c'est comme cela qu'on m'a dit que je pourrais connaître Dieu. Lorsque j'échouais dans ma vie, on me disait que je ne me soumettais pas totalement. Chaque fois que je me soumettais, que je signais une carte, que je levais la main, que j'allais de l'avant, que je pleurais, que je faisais quelque chose, je retombais sur ma face. Et parce que j'étais trop spirituel pour blâmer Dieu, je pensais (comme les gens me l'ont dit) que je ne m'étais pas assez soumis, qu'il y avait un péché secret, que je retenais quelque chose, et ainsi de suite.

Cette idée, que si vous vous soumettez, vous connaîtrez mieux Dieu, est un mensonge. Ce n'est pas dans la Bible. Ce n'est pas l'enseignement de la Parole de Dieu. Cela ne fonctionne jamais. Cela ne peut pas fonctionner. S'abandonner de cette façon peut être la chose même qui fait obstacle à votre soumission. La véritable soumission est illustrée ici. On ne se soumet pas pour connaître Dieu. On se soumet parce que l'on connaît Dieu. La connaissance de Dieu vient en premier, c'est-à-dire l'union avec Dieu, et la soumission suit. Abraham et Isaac marchaient ensemble. Ils étaient amis. C'est pourquoi Isaac a pu se soumettre.

Pourquoi Isaac a-t-il pu se donner en tant que sacrifice complet? La réponse est à cause de son union avec son père. Isaac n'a pas offert son corps pour être brûlé à un Moloc impersonnel. Isaac n'a pas offert son corps pour être brûlé « sans amour » comme le dit 1 Corinthiens 13, mais par le fruit de l'Esprit. C'était un sous-produit de son union. Donner tout à Christ vient après avoir marché avec le Seigneur. Quand vous marchez avec Lui, alors vous pouvez vous soumettre. On m'a dit que je devais me soumettre, mais je n'en avais pas besoin. J'avais simplement besoin de voir Jésus. Une fois que j'ai vu Jésus, il m'a été facile de me soumettre. Se soumettre n'a plus été un problème une fois que j'ai vu le Seigneur. Ma vision du Seigneur était si petite! Lorsque vous essayez de vous soumettre à un petit Dieu, vous vous rendez compte que cela ne marche pas. J'avais besoin d'un Dieu plus grand pour m'y soumettre. Plus votre vision du Seigneur est grande, plus vous allez vous soumettre.

Je pense que le problème des chrétiens n'est pas qu'ils doivent plus se soumettre. Un chrétien charnel, s'il est vraiment sauvé, est probablement totalement soumis au Dieu qu'il a vu, mais le problème est qu'il n'a pas vu beaucoup de qui est Dieu. C'est pourquoi sa soumission est si faible. Ce dont les chrétiens ont besoin, ce n'est pas d'une plus grande soumission, mais de voir un Dieu plus grand, et plus ils voient le Seigneur, plus la soumission suivra dans son sillage. Nous devons donc faire cela à la manière de Dieu. C'est ce qui est illustré ici.

Le deuxième principe est donc que non seulement la soumission est le point de départ et non le but, mais la soumission est également un sous-produit de notre union avec Dieu. La soumission n'est pas la source de l'union avec Dieu. Toute soumission qui n'est pas un sous-produit de notre union avec le Seigneur est une entrave à la connaissance de Dieu; ce n'est pas une aide. C'est en fait un obstacle. Je n'encourage pas les chrétiens à se soumettre parce que je pense que cela devient une oeuvre, et que cela est en fait un obstacle. Ils pensent alors qu'ils vont être plus proches de Dieu parce qu'ils se sont soumis. Je ne vous encourage pas à vous soumettre, je vous encourage à voir le Seigneur. Si vous voyez le Seigneur, vous crierez pour vous rendre. Vous crierez qu'Il est Saint, Saint, Saint, et vous direz enfin: « Seigneur, que veux-tu que je fasse? » Vous ne pouvez pas réellement voir Dieu et ne pas vous soumettre. On ne voit pas dans la Bible tout cet accent qui est mis sur la soumission, et je pense que cela peut faire obstacle.



LA SOUMISSION ATTEND PATIEMMENT SUR LE TERRAIN DE L'ALLIANCE

Le chapitre 24 est la troisième illustration de la soumission, il s'agit du moment où Isaac reçoit sa femme, Rebecca. Permettez-moi de le résumer, et ensuite nous l'illustrerons. Le troisième principe de la soumission est qu'Isaac ne s'écarte jamais du terrain de l'alliance, peu importe le temps qu'il faut. La vraie soumission est patiente et attend la bénédiction de Dieu sur le terrain de Dieu. C'est ce que nous voyons illustré ici.

Les versets 24:5-8 disent: « Le serviteur lui répondit: Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci; devrai-je mener ton fils dans le pays d'où tu es sorti? Abraham lui dit: Garde toi d'y mener mon fils! L'Éternel, le Dieu du ciel, qui m'a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m'a parlé et qui m'a juré, en disant: Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi; et c'est de là que tu prendras une femme pour mon fils. Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n'y mèneras pas mon fils. »

Isaac n'était pas autorisé à quitter la terre promise. Isaac n'était pas autorisé à quitter la terre de l'alliance. Isaac a vécu cent-quatre-vingts ans et n'a jamais posé le pied hors de la terre promise. Pendant toutes ces cent-quatre-vingts années, il est resté dans la terre de la promesse. Vous voyez, Abraham représentait un pèlerin, et il voyageait partout. Isaac va maintenant développer cette image. Isaac est également un pèlerin, mais son pèlerinage n'a eu lieu que dans la terre d'alliance, que dans la terre promise. Comme vous le savez, ce chapitre traite du fait que Dieu a donné une femme, Rebecca, à Isaac, mais Isaac n'a pas été autorisé à quitter la terre promise. Il devait y rester et attendre, attendre et attendre jusqu'à ce que Dieu vienne à lui, jusqu'à ce que la bénédiction de Dieu vienne à lui.

À la fin du chapitre, nous lisons au verset 24:63: « Un soir qu'Isaac était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux, et regarda; et voici, des chameaux arrivaient. » C'est toujours un grand jour pour le riche héritier de Dieu lorsqu'il médite dans les champs sur le terrain de Dieu de voir les chameaux arriver. D'après le verset 25:20, Isaac avait quarante ans lorsqu'il a pris Rebecca. À quarante ans il n'était toujours pas marié. Que devait-il faire? Que doit faire tout enfant de Dieu si les chameaux tardent à venir? La réponse est qu'il doit rester sur ce terrain, continuer à méditer et à adorer le Seigneur. Isaac n'était pas autorisé à quitter le sol de l'alliance, même s'il devait attendre là pour toujours. L'enfant de Dieu doit attendre jusqu'à ce que Dieu lui apporte la bénédiction.

Et si ce conjoint, si ce travail, si cette promotion, si cette prime, si ces vacances, si cette opportunité ne vient jamais, alors elle ne vient jamais. C'est comme ça. Vous ne pouvez pas quitter la nouvelle alliance. Vous ne pouvez pas quitter le terrain de Dieu. C'est cela que signifie se soumettre. Vous ne pouvez pas vous précipiter vers la loi et faire en sorte que cela se produise, puis essayer de revenir en arrière pour que tout s'arrange. La vraie soumission attend que Dieu vous apporte la bénédiction, elle attend patiemment sur le terrain de Dieu. C'est cela, la vraie soumission. Et pendant que l'enfant de Dieu attend, il ne recherche pas la pitié, il ne se plaint pas, il ne murmure pas, il ne râle pas. Il est satisfait, et Isaac se contente de méditer, d'adorer le Seigneur et d'attendre. La soumission est un point de départ, pas un but. La soumission est un sous-produit de l'union avec Dieu, et non la source de l'union avec Dieu. La soumission attend toujours patiemment sur le terrain de Dieu.

Permettez-moi de dire encore une chose à ce sujet. Si je voulais illustrer pour vous la fidélité de Dieu dans ma vie, je ne montrerais pas du doigt ma voiture ou ma maison. Ces deux choses sont toutes deux des preuves de la fidélité de Dieu à mon égard. Je ne montrerais pas mon compte en banque non plus. Je ne montrerais pas du doigt mes livres ou mon ministère. Dans un sens, je ne montrerais même pas mes enfants, même si je pense qu'ils font partie de la grande bénédiction de Dieu. Si je voulais vous montrer la fidélité de Dieu dans ma vie, je montrerais ma Rebecca, je vous montrerais mon épouse Lillian. Je pense que c'est pour cela que Dieu utilise cette illustration, parce que Rebecca représente toute la provision de Dieu et que Isaac attendant Rebecca, sa partenaire de vie, est une image de comment attendre patiemment toute la provision de Dieu, quelle qu'elle soit, et de l'attendre patiemment sur le terrain de Dieu.

Voici donc les trois principes - les principes positifs. Qu'est-ce que la soumission? La soumission est le point de départ. Vous n'allez pas vers elle, on commence par là. La soumission est un sous-produit de notre union avec Dieu. Se soumettre, c'est attendre patiemment sur le terrain de Dieu. Il a révélé son terrain, c'est la nouvelle Alliance. Vous savez ce qu'est la nouvelle alliance. C'est attendre sur le terrain de Dieu que Dieu vous apporte sa bénédiction. Il y a quelques autres choses que nous aborderons dans un autre contexte c'est la grossesse de Rebecca, la prière d'Isaac pour qu'elle puisse être enceinte et la naissance des jumeaux.

Laissez-moi commencer par vous montrer le premier évènement négatif. Merci de prendre le chapitre 26, s'il vous plaît. Si vous le parcourez rapidement, vous remarquerez que ce chapitre ressemble beaucoup à Genèse 12 et Genèse 20 où Abraham a menti deux fois au sujet de Sara. Vous remarquerez également les mêmes titres dans ce chapitre. Abimélec n'est pas le nom d'un homme. C'est un titre, comme président, comme César, ou comme Hérode. Picol correspond au titre de commandant. Ce n'est pas un nom d'homme. C'est le commandant d'un groupe d'hommes, et ainsi de suite. Donc ce ne sont probablement pas les mêmes personnes, même s'il semble qu'elles portent les mêmes titres que les personnes qu'Abraham a rencontrées.

Laissez-moi vous présenter le chapitre 26, puis nous examinerons le principe sous-jacent. Le verset 26:2 dit: « L'Éternel lui apparut... » Nous lisons cela un peu à la légère. Isaac s'est marié à quarante ans, il a eu ses enfants à soixante ans. La Bible nous dit ici que lorsque ses enfants ont grandi, Isaac avait alors probablement 75 ou 80 ans, Dieu lui est apparu pour la première fois. C'est un moment important. C'est la première fois que le Seigneur est apparu à Isaac.

Le verset 26:24 dit: « L'Éternel lui apparut dans la nuit... » Le Seigneur est apparu à Isaac deux fois dans ce chapitre. C'est pourquoi j'ai décidé de dédier ce chapitre à Isaac. Rappelez-vous que j'ai dit qu'il n'avait pas son propre chapitre, mais puisque le Seigneur lui est apparu deux fois, le Saint-Esprit a, je pense, mis en quelque sorte ce chapitre à part pour Isaac. Dieu lui ait apparu une fois à Guérar et une fois à Beer Schéba. Ces deux apparitions rendent tout cela très important.

Il y a plusieurs récits dans ce chapitre, mais permettez-moi de dire un mot sur le mensonge et de souligner le principe négatif, puis nous conclurons.

Les versets 26:1-11 disent: « Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui eut lieu du temps d'Abraham; et Isaac alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. L'Éternel lui apparut, et dit: Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai. Séjourne dans ce pays-ci: je serai avec toi, et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et je tiendrai le serment que j'ai fait à Abraham, ton père. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce qu'Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois. Et Isaac resta à Guérar. Lorsque les gens du lieu faisaient des questions sur sa femme, il disait: C'est ma soeur; car il craignait, en disant ma femme, que les gens du lieu ne le tuassent, parce que Rebecca était belle de figure. Comme son séjour se prolongeait, il arriva qu'Abimélec, roi des Philistins, regardant par la fenêtre, vit Isaac qui plaisantait avec Rebecca, sa femme. Abimélec fit appeler Isaac, et dit: Certainement, c'est ta femme. Comment as-tu pu dire: C'est ma soeur? Isaac lui répondit: J'ai parlé ainsi, de peur de mourir à cause d'elle. Et Abimélec dit: Qu'est-ce que tu nous as fait? Peu s'en est fallu que quelqu'un du peuple n'ait couché avec ta femme, et tu nous aurais rendus coupables. Alors Abimélec fit cette ordonnance pour tout le peuple: Celui qui touchera à cet homme ou à sa femme sera mis à mort. »

Je vous ai dit que lorsque nous étudierons les récits négatifs, j'essaierai de les présenter comme les ennemis de la soumission. Voici le premier avertissement que Dieu nous donne à partir de la vie d'Isaac pour nous mettre en garde contre un piège à la soumission. Remarquez, non pas les similitudes de cette histoire avec celle d'Abraham, mais les différences. Le mensonge d'Abraham au sujet de Sara et le mensonge d'Isaac au sujet de Rebecca ont une chose qui rend le récit différent. Genèse 12:10 dit: « Il y eut une famine dans le pays; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays. » En Genèse 26, il y a aussi une famine dans le pays, mais voici le commandement qui a été donné. Genèse 26:2 dit: « Ne descends pas en Égypte. » Abraham, lui, est descendu en Égypte, c'est cela la différence. Isaac n'est pas descendu en Égypte. On lui a interdit d'aller en Égypte. Parfois, Dieu dit: « Va. » Parfois Dieu dit: « Reste. » Je ne sais pas ce qui est le plus difficile, quand Dieu dit de partir ou de rester? Mais c'était une parole claire. « Ne descends pas en Égypte . »

Voici maintenant les faits, Abraham se rend en Égypte à l'opposé de la volonté de Dieu, parce que Dieu lui a dit de vivre dans la terre promise mais il est tout de même allé de lui-même en Égypte. Abraham est allé en Égypte et s'est fait malmener. Isaac n'est pas allé en Égypte mais il a tout de même chuté. Et il a menti de la même manière qu'Abraham a menti. Il y a un grand avertissement là derrière. Quelqu'un pourrait penser que si nous sommes dans la volonté de Dieu, nous sommes en sécurité. Il se peut que nous raisonnions de cette façon, nous sommes en sécurité si nous obéissons à Dieu et si nous restons à l'endroit où Il veut que nous soyons mais que si nous partons en Égypte, nous sommes vulnérables, et nous pouvons tomber dans le péché.

Laissez-moi illustrer cela car l'illustration rend le principe plus clair. J'ai entendu de nombreux parents chrétiens dire: « J'espère que mon enfant ne va pas aller dans une université laïque. J'espère qu'il ira dans une école chrétienne où il sera en sécurité. » Avez-vous déjà entendu une telle chose? L'idée derrière est que certaines personnes pensent que si leurs enfants vont dans une université laïque, c'est comme s'ils allaient « en Égypte, » ils auront des problèmes. Certains parents pensent que dans une université laïque leurs enfants pourront être impliqués dans certaines mauvaises choses mais que s'ils vont dans un établissement chrétien, ils peuvent se détendre car leurs enfants seront en sécurité dans ce « merveilleux environnement. » De nombreux parents chrétiens ont été choqués d'apprendre que leur enfant avait fait « des bêtises » dans une école chrétienne ou même dans un séminaire. Ils se disent alors: « Comment est-ce possible? ».

La question que nous pouvons nous poser est: une école chrétienne est-elle plus sûre qu'une université laïque? Je me souviens qu'une personne m'a un jour dit qu'elle pensait qu'il était plus sûr d'aller au cinéma que d'aller dans une librairie chrétienne! Si l'on y réfléchit bien, je pense qu'elle a raison, car plus quelque chose se rapproche de la vérité sans l'être vraiment, plus cette chose devient dangereuse. Ne pensez pas que les chrétiens ne peuvent pas tricher dans une école chrétienne. Ne pensez pas que les filles chrétiennes ne peuvent pas tomber enceintes dans une école chrétienne. Ne pensez pas que les chrétiens ne peuvent pas se saouler dans une école chrétienne. Ne pensez pas qu'ils seront nécessairement préservés de la drogue et de son environnement dans une école chrétienne. Il n'est pas nécessaire d'aller en Égypte pour faire des bêtises. Isaac n'est pas allé en Égypte. Il a obéi à Dieu. Il est resté là où il était, mais ce n'est pas son obéissance qui l'a gardé en sécurité. Vous voyez, il a également quitté le Seigneur des yeux.

Cette histoire est un tel avertissement! À tout moment, lorsque je quitte le Seigneur des yeux, où que je sois, je peux tomber dans le péché le plus grave. Isaac venait d'avoir quatre-vingts ans et il n'avait toujours pas reçu de parole directe de Dieu. Finalement, après quatre-vingts ans, Dieu vient lui parler. Et la chose suivante que vous lisez est qu'il chute, juste après cette révélation de Dieu! Je pense que cette illustration est très puissante. Elle est également illustrée par la naissance de son jumeau, Ésaü. Rappelez-vous, Ésaü était comme Ismaël en ce qui concerne son caractère, mais Ésaü n'est pas issu d'une femme comme Agar. Ésaü est sorti du même ventre que Jacob, et presque en même temps.

Lorsque nous avons étudié le récit d'Agar j'ai passé beaucoup de temps à vous mettre en garde contre une union avec « Agar » parce que vous devrez ensuite vivre avec le fruit de cette union, qui est Ismaël, un âne sauvage. Mais voici l'autre côté de la médaille. Quelqu'un peut avoir un « Ésaü » dans sa vie et ne jamais pourtant avoir eu d'union avec « Agar. » Ce n'est pas parce que quelqu'un a un Ismaël ou un Ésaü dans sa vie que nous pouvons juger son coeur et dire: « Voilà un légaliste, quelqu'un qui n'est pas correct avec Dieu. » Ce n'est pas nécessairement le cas. Nous ne pouvons pas juger ce genre de choses. Je n'ai pas besoin d'être en Égypte pour pécher, et je n'ai pas besoin d'être lié à Agar pour me retrouver avec « un Ésaü ou un Ismaël. » Cela va dans les deux sens. Je dis cela pour que nous ne nous jugions pas hâtivement les uns les autres. Que Dieu nous aide à cet égard.



IL N'Y A PAS DE SÉCURITÉ DANS LA SOUMISSION MAIS EN DIEU SEUL

L'avertissement particulier du chapitre 26 est donc le suivant. Le premier ennemi de la soumission est le fait de se sentir en sécurité dans tout autre chose que Dieu. Cela peut être se sentir en sécurité dans la sécurité, ou se sentir en sécurité dans la théologie, ou se sentir en sécurité dans la volonté de Dieu, ou se sentir en sécurité dans la doctrine. Vous voyez, la sécurité ne dépend pas de l'endroit où vous êtes ou de ce que vous faites. La sécurité se trouve dans une personne. Nous parlons ici de la relation avec Dieu. Je pense que l'une des meilleures illustrations de cela est ce que l'on appelle habituellement la doctrine de la sécurité éternelle Tout le monde l'appelle la doctrine de la sécurité éternelle. Ne vous méprenez pas lorsque je dis cela, mais il n'y a aucune sécurité dans la doctrine de la sécurité éternelle, et d'ailleurs il n'y a aucune sécurité dans aucune doctrine, quelle qu'elle soit. Il n'y a de sécurité que dans le Seigneur.

Ceci étant dit je crois en la sécurité du croyant. Mais nous ne sommes pas en sécurité parce que nous croyons à une doctrine appelée sécurité éternelle. Nous sommes en sécurité parce que nous avons un Sauveur qui est présent et qui nous garde jour après jour et cela jusqu'à la fin. Il est très différent d'être en sécurité parce que vous appartenez à Dieu que d'être en sécurité parce qu'on vous a dit quelque chose comme « une fois sauvé, toujours sauvé », ou de se convaincre en répétant: « j'ai fait les bonnes chose et j'ai dit les bonnes paroles, donc, je suis sauvé. » La doctrine de la sécurité éternelle n'a jamais sécurisé personne. Elle ne le peut pas. Il n'y a aucune sécurité là-dedans. J'espère que la raison pour laquelle vous croyez de tout votre coeur que vous êtes en sécurité en Jésus, et que vous persévérerez jusqu'à la fin est parce que Dieu vous tient et ne vous lâchera jamais!

J'aimerais vous dire que si vous trouvez votre sécurité dans une théologie, une doctrine ou un enseignement, alors vous allez tomber un jour. L'histoire d'Isaac montre qu'il n'est pas allé en Égypte et qu'il était dans la volonté de Dieu. Mais bien que dans la volonté de Dieu, il a quitté le Seigneur des yeux, et lorsque vous quittez le Seigneur des yeux, vous chutez.

Il n'y a pas de lieu sûr. Toute cette idée d'un bon environnement, d'une famille sûre, d'une école sûre, d'un séminaire sûr est fausse, il n'y a pas d'endroit sûr à part en Jésus-Christ. Jésus est une haute tour. Nous devons courir vers Lui pour être en sécurité. Il n'y a aucun autre endroit qui soit sûr, à part en la personne du Seigneur Jésus. Le premier ennemi de la soumission est d'oser penser qu'il y a une sécurité dans la soumission. Est-ce que nous sommes en sécurité parce que nous nous sommes livrés au Seigneur? Non, nous ne le sommes pas. La soumission au Seigneur est un devoir pour toute créature. Il vous a créé, et vous devez donc lui obéir et cela juste parce que vous êtes une créature et qu'Il est Le créateur. Vous lui devez l'obéissance, et tout ce qui est inférieur à cela mérite l'enfer. Ce n'est pas à cause d'une alliance que vous devez vous soumettre, ce n'est pas à cause de la grâce que vous devez vous soumettre. Vous Lui devez cela comme un devoir, et ce n'est pas une condition de quoi que ce soit. Vous devez simplement vous soumettre à Dieu, et il n'y a aucune excuse pour ne pas le faire. Le premier ennemi de la soumission c'est penser qu'il y a une sécurité quelque part, même dans la volonté de Dieu, à part dans le Seigneur. Ce n'est pas le cas.

Très bien, laissez-moi juste encore passer en revue ces principes avant de conclure. Le premier principe est que la soumission n'est pas le but de votre vie. J'espère que Dieu vous aidera à voir cela; ne prenez pas cela comme un objectif. Si vous ne vous soumettez pas en ce moment alors vous ne profitez pas de Christ. C'est le point de départ; vous devez commencer par là. Ne dites pas: « Un jour je me soumettrai. » Non c'est le point de départ. Le deuxième principe est que la soumission est toujours un sous-produit de notre union avec Christ. Vous devez connaître Dieu pour pouvoir vous soumettre. On ne se soumet pas pour connaître Dieu. Lorsque l'on connaît Dieu on peut se soumettre. Et puis le troisième principe est que la soumission, et que Dieu nous fasse la grâce de le faire, prend une position ferme sur le terrain de l'alliance, et ensuite elle patiente. Elle attend la bénédiction de Dieu. Elle ne va pas chercher la bénédiction de Dieu; elle attend patiemment que les chameaux arrivent. Enfin le quatrième principe est que la soumission trouve sa sécurité en Dieu lui-même. Le Seigneur seul est notre sécurité. Il n'y a pas de sécurité dans un enseignement, dans une doctrine, dans un credo, ni même dans la volonté de Dieu. Il n'y a de sécurité que dans le Seigneur Lui-même. Ainsi, nous ne sommes pas en sécurité dans la soumission, nous sommes uniquement en sécurité en Jésus.

Prions:

Père céleste, nous Te remercions à nouveau pour Ta révélation concernant Isaac et la grande vérité au sujet de la soumission. Seigneur, nous savons à quel point il est vital que nous soyons des holocaustes complets. Apprends-nous donc à Te voir et à marcher en union avec Toi, afin que nous soyons ce sacrifice complet dans le cadre de notre relation avec Toi. Nous Te remercions de manifester ces vérités dans notre vie, et nous prions spécialement pour ceux qui sont appelés « à méditer dans les champs », afin que tu leur accordes la patience jusqu'à ce que Tu viennes avec Ta bénédiction. Nous Te prions de manifester tout cela dans notre vie. Nous te remercions au nom de Jésus. Amen.

Genèse 43