ACTES #46 - CONCLUSION

(Actes 27:1-28:31)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-sixième leçon sur ce merveilleux livre des Actes.

Prions:

Père céleste c'est encore avec joie que nous nous courbons dans Ta présence. C'est avec beaucoup de joie dans notre coeur que nous Te louons parce que Tu nous as donné Ton Saint-Esprit afin que nous puissions aller au-delà de la lettre, jusqu'à Ton coeur et Ton esprit pour contempler d'une manière vivante et fraîche notre Seigneur Jésus. Alors que nous considérons cette section de conclusion du livre des Actes, nous Te demandons Seigneur de nous guider et d'imprimer de façon indélébile dans nos coeurs le thème principal des Actes qui est que Tu désires vivre en nous. Merci parce que Tu vas nous guider dans notre méditation parce que nous le demandons dans le nom de Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Nous sommes arrivés aux deux chapitres finaux d'Actes. Ils sont comme une conclusion à tout le livre des Actes. Laissez-moi mettre tout cela en perspective par rapport à ce que nous avons vu. La dernière section du livre des Actes est appelée le dernier voyage missionnaire. Pour être fidèle au thème du livre des Actes nous avons souligné qu'il s'agit du quatrième voyage missionnaire du Seigneur Jésus et non pas de celui de l'apôtre Paul. Il s'agit en fait du voyage du Seigneur Jésus à travers l'apôtre Paul.

Ce quatrième voyage peut être résumé par ces mots, la captivité de Paul. Les trois premiers voyages nous présentent les activités de Paul. Mais pendant son dernier voyage qui dure à peu près cinq années, Paul est prisonnier. Il a été fait prisonnier à Jérusalem, puis il a été emmené à Césarée pendant deux années, et finalement à Rome où il est resté deux années supplémentaires en tant que prisonnier de Christ.

Ce dernier voyage est couvert par Actes 21:17-28:31. Nous voyons donc que c'est une des sections les plus longues de ce livre. Comme cela décrit Paul en captivité, Paul en tant que prisonnier, nous avons étudié cette section pour illustrer ce que signifie être le prisonnier du Seigneur Jésus-Christ.

Cette dernière section est comme une récapitulation de tout le livre. Cela commence à Jérusalem tout comme Actes commence à Jérusalem. Cela se termine à Rome tout comme tout le livre des Actes se termine à Rome. Ce dernier voyage missionnaire est de toutes les manières le voyage qui résume le tout.

Le Seigneur Jésus est revenu pour vivre sur la terre, mais maintenant dans un nouveau corps. Il ne s'agit plus de Son corps physique mais de Son corps mystique qui est l'Église. Comme le message de Actes est le Christ vivant, j'ai suggéré que la plus grande démonstration de Christ se manifestant dans Son peuple est le moment où les chrétiens ont embrassé le message complet du Seigneur et sont devenus les prisonniers du Seigneur Jésus-Christ. Ils sont alors totalement soumis, pieds et mains liés, à la Seigneurie de Christ, afin qu'Il ait un droit sans limite pour vivre en et à travers eux.

En étudiant la captivité de Paul à Jérusalem, à Césarée et à Rome, nous avons trouvé quatre principes sur ce que signifie être un prisonnier de Christ. Je ne désire pas prendre de temps pour revoir cela mais laissez-moi juste mentionner les trois points que nous avons déjà vu avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés.

La première caractéristique est qu'un prisonnier de Christ est libre. Cela est illustré par l'incroyable liberté que Paul a eue en tant que prisonnier. La liberté est une des grandes marques d'un prisonnier de Christ.

La seconde caractéristique est qu'un prisonnier de Christ est dépendant de la souveraineté du Seigneur. Dieu contrôle tous les détails de la vie en agissant de façon supernaturelle dans le naturel. Nous appelons cela l'action naturelle supernaturelle du Seigneur. Ce n'est pas qu'Il fait de grands miracles, mais Il utilise les circonstances de la vie pour accomplir Ses desseins. Il n'a pas besoin de faire de grands miracles. Dans le monde naturel les grands effets sont les résultats de grandes causes. Mais Dieu n'a pas besoin de grande cause mais créer un grand effet. Il peut utiliser les petits incidents de la vie pour ouvrir devant nous de merveilleuses portes.

La troisième caractéristique est qu'un prisonnier de Christ s'identifie avec Christ en dehors du camp. En d'autres mots il est participant des souffrances de Christ. Une des façons d'exprimer cela est de dire qu'un prisonnier de Christ est une brebis parmi les loups. Et alors que la brebis est jetée au milieu des loups, sa seule façon pour survivre est à travers la vie Dieu qui est en lui. Cette vie de Dieu lui enseigne de quelle manière il peut être prudent comme un serpent et inoffensif comme une colombe. C'est ce que nous avons vu lors de notre précédente leçon.



LE PRISONNIER DU SEIGNEUR EST VICTORIEUX

Cela nous emmène au dernier principe concernant le prisonnier du Seigneur. Il n'est pas uniquement libre. Il n'est pas uniquement dépendant de la souveraineté du Seigneur dans tous les détails de la vie. Il ne s'identifie pas uniquement avec le Seigneur en dehors du camp. Mais le prisonnier du Seigneur est tout le temps victorieux. Cela est merveilleusement illustré dans ces chapitres finaux.

En lien avec cela laissez-moi vous donner un autre verset en dehors des Actes, c'est 2 Corinthiens 2:14. 2 Corinthiens 2:14 dit: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! » N'est-ce pas un merveilleux verset? Il n'est pas écrit parfois, ou presque tout le temps. Mais selon ce verset Dieu conduit tout le temps Son prisonnier dans le triomphe et manifeste à travers Son prisonnier la bonne odeur de la connaissance du Seigneur Jésus-Christ. C'est bien entendu là le secret d'une victoire constante.

Est-ce que je veux dire par là que Paul était victorieux lorsqu'il était dans les chaînes, lorsqu'il a été incarcéré pendant cinq années, lorsque tout semblait aller contre lui et également lorsqu'il s'est échoué avec son navire? Oui tout à fait. Dieu nous conduit tout le temps dans Son triomphe.

Ce que j'aimerais faire dans cette leçon c'est de présenter cette caractéristique et en même temps j'aimerais vous montrer de quelle façon les deux derniers chapitres sont une merveilleuse image de tout le livre.

Nous allons donc étudier la quatrième caractéristique d'un prisonnier dans le Seigneur et en même temps conclure le livre selon la façon dont le Saint-Esprit a écrit ces deux derniers chapitres.

Actes 28:11-14 dit: « Après un séjour de trois mois, nous nous embarquâmes sur un navire d'Alexandrie, qui avait passé l'hiver dans l'île, et qui portait pour enseigne les Dioscures. Ayant abordé à Syracuse, nous y restâmes trois jours. De là, en suivant la côte, nous atteignîmes Reggio; et, le vent du midi s'étant levé le lendemain, nous fîmes en deux jours le trajet jusqu'à Pouzzoles, où nous trouvâmes des frères qui nous prièrent de passer sept jours avec eux. Et c'est ainsi que nous allâmes à Rome. » J'aimerais souligner l'expression « et c'est ainsi que nous allâmes à Rome. » Ne lisez pas cela à la légère.

Retournons maintenant dans le chapitre 19. C'est dans ce chapitre que l'Esprit a mis pour la première fois dans le coeur de Paul le désir d'aller à Rome. Actes 19:21 dit: « Après que ces choses se furent passées, Paul forma le projet d'aller à Jérusalem, en traversant la Macédoine et l'Achaïe. Quand j'aurai été là, se disait-il, il faut aussi que je voie Rome. » Il est dans son troisième voyage missionnaire et Dieu a mis dans son coeur le désir de voir Rome.

Puis lors de son quatrième voyage en Actes 23:11, alors que toutes les choses semblent se liguer contre lui, le Seigneur Jésus apparaît en personne. Actes 23:11 dit: « La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome. » Il s'agit d'une parole du Seigneur Jésus en personne. Il est venu vers Paul et a dit: « Tu dois témoigner à Rome. »

Plus tard en plein naufrage et lorsque tout semblait sans espoir et qu'il semblait que tout le monde allait se noyer, Dieu a à nouveau envoyé un ange pour lui dire en Actes 27:24: « Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. »

Dieu vient à nouveau à travers un ange et dit: « Paul tu dois comparaître devant César. » Comme je l'ai dit il est facile de lire le verset 28:14 à la légère, car nous voyons que Dieu lui a mis cela à coeur, puis Jésus lui est apparu, et enfin Il lui a envoyé un ange. Il a été plusieurs fois encouragé par le fait qu'il irait à Rome.

Laissez-moi maintenant vous retracer son voyage entre Jérusalem et Rome. Et à chaque fois je vais ajouter « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. » Paul a fini par arriver jusqu'à Rome mais cela n'a pas été facile pour lui.

Avant que nous voyions cela et comme nous sommes dans notre étude finale, j'aimerais faire le lien avec Genèse 3:15. Genèse 3:15 dit: « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » Je pense que nous pouvons dire que ce verset est comme la clé de toute la Bible. C'est le premier message de la bonne nouvelle dans toute la Bible. Il déclare la guerre qu'il y a entre la semence de la femme et la semence du serpent.

Il se peut que vous vous disiez: « Mais comment est-ce que je vais comprendre la Bible? » Eh bien considérez cette guerre! Parce que cela résume toute la Bible. Satan et toute sa postérité ont pour objectif de détruire la postérité de la femme. C'est le message de la Bible.

Alors que vous parcourez la Bible vous suivez ces deux semences, ces deux postérités, ces deux lignées. Vous suivez la lignée de Christ et vous voyez Satan qui essaie soit de corrompre cette lignée soit de la détruire. Chaque fois que Satan essaie de corrompre la semence, Dieu contre-attaque et purifie. Et chaque fois que Satan essaie de détruire la semence, Dieu contre-attaque et préserve la semence.

Lorsque vous arrivez dans le Nouveau Testament vous voyez la même chose. Satan hait Paul autant qu'il haïssait Adam, Abel, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Job, Daniel et tous les prophètes. Satan hait les enfants de Dieu.

Satan ne désire pas que Paul aille à Rome. Vous allez donc voir ici que la guerre va s'intensifier. Nous ne devons pas lire le verset 28:14 à la légère: « et c'est ainsi que nous allâmes à Rome. »

Retournons au moment où Paul est revenu à Jérusalem. Actes 21:30-31 dit: « Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées. Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion. »

Voilà comment les choses ont commencé. Paul est arrivé à Rome et il est allé au temple. La foule est entrée dans le temple pour le traîner dehors. Les Juifs ont ensuite fermé la porte et l'ont frappé dans la rue jusqu'à vouloir le tuer. Et s'il n'y avait pas eu une cohorte romaine qui était « par chance » dans les parages, à cause de la fête, Paul aurait été tué dans la rue « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Plus tard Paul comparut devant le Sanhédrin. Actes 23:10 dit: « Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. » Nous sommes dans la salle où se réunit le Sanhédrin et ils sont sur le point de le mettre en pièce. Les romains sont entrés et l'ont enlevé de force. Les soldats ont dû le soustraire de ceux qui désiraient le détruire et nous lisons « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Puis nous lisons en Actes 23:12-14: « Quand le jour fut venu, les Juifs formèrent un complot, et firent des imprécations contre eux-mêmes, en disant qu'ils s'abstiendraient de manger et de boire jusqu'à ce qu'ils eussent tué Paul. Ceux qui formèrent ce complot étaient plus de quarante, et ils allèrent trouver les principaux sacrificateurs et les anciens, auxquels ils dirent: Nous nous sommes engagés, avec des imprécations contre nous-mêmes, à ne rien manger jusqu'à ce que nous ayons tué Paul. » Voici plus de quarante personnes qui ont fait le voeu de ne rien manger ou boire jusqu'à ce qu'ils aient tué Paul. Ils ont contacté le Sanhédrin et le souverain sacrificateur et ils se sont tous mis d'accord pour comploter contre la vie de Paul. Si le neveu de Paul n'avait pas par hasard entendu parler de ce complot, s'il n'y avait pas eu la bonté du tribun, s'il n'y avait pas eu quatre cent soixante-dix soldats pour escorter Paul pendant la nuit entre Jérusalem et Césarée, Paul aurait été piégé et tué « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Lorsque vous arrivez à la fin du livre des Actes vous lisez que Satan et sa postérité attaque de façon très agressive car il est déterminé à ce que Paul n'arrive pas à Rome. Cela n'arrivera pas. Alors que vous arrivez à la fin du livre, vous pouvez voir Satan utiliser la création inanimée à travers la tempête, la création humaine à travers les soldats et les marins dans le bateau et les créatures animales à travers une vipère, pour empêcher Paul d'aller à Rome. Il faut qu'il empêche Paul d'aller à Rome.

En Actes 27:13-21, nous lisons au sujet de cette grande tempête qui a causé le naufrage du navire qui emmenait Paul à Rome. En Actes 27:14 le vent qui a causé cela s'appelle l'Euraquilon c'est un vent violent du Nord Est. Alors que vous lisez le récit de ce naufrage vous vous dites qu'il n'arrivera jamais jusqu'à Rome et que la tempête va finir par avoir Paul. Mais il a pu en réchapper « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Comme l'utilisation de la tempête par Satan n'a pas fonctionné, il a utilisé des instruments humains. Il y avait deux cent soixante-seize personnes en tout sur le navire. Voyant leur fin proche les matelots ont usé d'un stratagème pour essayer de s'échapper du navire voulant laisser les soldats et les prisonniers seul à bord. Après que Paul ait averti le centenier de ce qui se tramait nous lisons en Actes 27:32: « Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. »

Paul a dû comprendre le plan des matelots et en a informé les soldats qui ont simplement tranché les cordes de la chaloupe qui tomba dans la mer et dériva; ainsi les matelots ne pouvaient plus s'échapper. Par conséquent ce plan de Satan n'a pas non plus fonctionné « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

C'est alors que nous voyons que Satan a eu une autre idée. Actes 27:42 dit: « Les soldats furent d'avis de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux ne s'échappât à la nage. » Maintenant les soldats veulent tuer les prisonniers et donc également Paul avant qu'ils ne s'échappent. Et nous nous lisons à la légère « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Nous ne pouvons pas lire cela à la légère. C'est incroyable de voir comment toutes ses personnes sont finalement arrivées jusqu'à Rome! À chaque étape de ce voyage Satan a essayé de tuer Paul. Comme je l'ai dit il y avait à bord deux cent soixante-seize personnes en tout. Finalement ils arrivèrent tous sains et saufs jusqu'à la plage de l'île de Malte pour certains en nageant et pour d'autres en se mettant sur des planches ou sur des débris du navire.

La première chose que les gens de l'île qui étaient bons ont fait est un grand feu pour les aider à se réchauffer. C'est alors qu'on lit en Actes 28:3: « Paul ayant ramassé un tas de broussailles et l'ayant mis au feu, une vipère en sortit par l'effet de la chaleur et s'attacha à sa main. » Satan n'abandonne pas. Paul rassemble des branches pour les mettre sur le feu et tout d'un coup un serpent sort sous l'effet de la chaleur et s'accroche à la main de Paul.

Pour moi tout cela n'est pas une surprise. Nous avons ici sous les yeux l'histoire de la rédemption. Cela s'est passé de façon littérale. Il a réellement été mordu. Il n'est pas surprenant de voir que la dernière tentative de Satan pour empêcher Paul d'arriver à Rome l'a été par un serpent. Nous avons ici affaire à la postérité du serpent. Nous avons ici affaire à la guerre entre la postérité de la femme et la postérité du serpent.

Ici le serpent frappe le prisonnier de Christ et injecte du venin dans sa chair. Quelle belle image nous avons au sujet de la victoire dans le verset 28:5 qui dit: « Paul secoua l'animal dans le feu, et ne ressentit aucun mal. » N'est-ce pas merveilleux? Paul a secoué l'animal dans le feu et il n'a rien ressenti. J'aimerais vous suggérer chers amis en Christ, que c'est ce que je veux dire lorsque je dis que le dernier principe concernant le prisonnier de Christ est la victoire. Paul a simplement secoué la vipère dans le feu « et c'est ainsi qu'il alla à Rome. »

Paul n'est pas venu à Rome en tant que prisonnier mais en tant que conquérant. Rappelez-vous de 2 Corinthiens 2:14 qui dit: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! » C'est cette image de victoire que nous trouvons ici. Pour résumer ce périple nous pouvons donc dire:

• Et c'est ainsi que Paul alla à Rome malgré la foule.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré le souverain sacrificateur Caïphe.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré le sanhédrin.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré le complot formé contre lui par plus de quarante Juifs
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré la tempête.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré l'intention des matelots qui était de fuir avec une chaloupe.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré la volonté des soldats de le tuer.
• Et c'est ainsi qu'il alla à Rome malgré la vipère qui l'a mordu.

C'est ainsi que Paul arrive à Rome. C'est cela la victoire. Cet homme de Dieu, ce prisonnier de Christ est sorti vainqueur de toutes ces épreuves. N'oubliez pas la mission: ce n'est pas Dieu qui arrive à Rome. C'est Jésus qui arrive à Rome dans l'apôtre Paul. Nous avons là une guerre entre Satan et Jésus et nous ne sommes que le champ de bataille. Si vous désirez voir une belle image de cela vous pouvez lire le livre de Job. Comme je l'ai dit le fait que ce voyage se termine avec le serpent secoué dans le feu illustre notre victoire ultime sur le serpent et la semence du serpent.

Voilà pour la vue d'ensemble de ce voyage. J'aimerais maintenant souligner un principe final au sujet de la victoire du vrai prisonnier de Christ. J'aimerais vous montrer cela aux termes de cette dernière image dans le livre des Actes. J'aimerais souligner de quelle façon cette image montre Paul victorieux dans la vie et dans le ministère.



LE PRISONNIER DU SEIGNEUR JÉSUS EST VICTORIEUX DANS LA VIE

La victoire de Paul est illustrée par le navire qui sombre sur une mer déchaînée. En lien avec cela j'aime ce chant de Edward Hopper. Il s'intitule ô mon Sauveur.

Guide-moi, ô mon Sauveur,
Sur la mer en sa fureur,
Car je suis en désarroi,
Quand les flots roulent sur moi.
Donne-moi carte et compas;
O Seigneur, guide mes pas!

Quand je vois enfin le port,
Quand, tout près, m'attend la mort,
Les brisants, sur mon chemin,
M'effrayant, moi, pauvre humain,
O Sauveur, dis-moi tout bas:
« Viens à moi, et ne crains pas. »

C'est exactement ce que vous avez dans ce récit. Ce récit final du livre des Actes est un voyage de sept mois. C'est le temps que cela prend par la mer. Cela a duré de septembre à février. Vous me demanderez peut-être comment nous savons que cela a commencé en septembre. C'est parce qu'il y a une référence qui est faite au jour des expiations. C'est un voyage de plus de trois mille kilomètres. Nous avons là l'image du monde entier sur un navire qui dérive inlassablement sur une mer déchaînée. Quelle image que cela est! Le monde entier est représenter sur ce bateau. Le gouvernement est représenté sur le navire par le centenier Julius qui est responsable de Paul et également par tous les soldats. Les marchands du bateau représentent le commerce. La force vive et les travailleurs sont représentés par l'équipage et par les marins. La science est représentée sur le bateau par le docteur Luc. Les intellectuels et la littérature sont représentés par Paul. L'humanité pécheresse est représentée par tous les criminels et les prisonniers qui sont sur le bateau. C'est le monde entier qui est sur ce bateau.

Mais on y trouve également un incroyable contraste parce qu'à bord de ce bateau en train de sombrer, on n'y trouve pas uniquement le monde entier mais également le prisonnier du Seigneur. Il est sur le même bateau. C'est quelqu'un qui est libre. C'est quelqu'un qui dépend de la souveraineté du Seigneur. C'est quelqu'un qui s'est identifié avec Christ en dehors du camp. C'est quelqu'un qui a été conduit dans la victoire et le triomphe partout et toujours.

Ce récit nous donne une incroyable image parce que le salut de tout le bateau était lié au sort de ce prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. Le monde entier est lié au sort du prisonnier de Christ. Nous ne saurions rien au sujet de Félix ou de Festus s'il n'y avait eu Paul. Ces deux gouverneurs ne racontent aucune histoire par eux-mêmes, ils ne représentent aucune destinée par eux-mêmes. La seule destinée que quelqu'un a est lorsqu'il vient en contact avec un chrétien, avec une personne qui est habitée par la vie de Dieu.

Avoir un croyant à bord d'un bateau qui sombre, l'apôtre Paul dans ce cas, vaut la peine de trimer et de travailler dur. Dieu fait donc ici un contraste entre le monde qui sombre et le prisonnier qui a trouvé la vie en Christ Jésus.

Laissez-moi vous montrer les faits dans l'ordre où Dieu les donne dans les Actes, de telle sorte à ce que vous puissiez bien saisir cette image. La première image se trouve en Actes 27:15 qui dit: « Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. » Voici comment l'image débute, une fois que la tempête a commencé ils ne font que dériver. Nous avons là un navire à la dérive.

La seconde image se trouve en Actes 27:17 qui dit: « après l'avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C'est ainsi qu'on se laissa emporter par le vent. » Les passagers n'étaient pas uniquement en train de dériver mais ils ont également vu que le bateau courait un grand danger. Ils ont lié le navire latéralement pour le rendre capable de résister au vent et aux vagues. Quelle image du monde! Le monde est en train de dériver et les gens essaient par tous les moyens d'éviter de tomber en morceau et de sombrer.

La troisième image se trouve en Actes 27:18-19 qui dit: « Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer et le troisième jour nous y lançâmes de nos propres mains les agrès du navire. » Le monde est à bord d'un navire qui sombre. Premièrement il dérive. Deuxièmement les gens utilisent tous les moyens possibles pour le maintenir ensemble. Puis ils commencent à apprendre ce qui a de la valeur et ce qui n'en a pas. Ils commencent à jeter des trésors à la mer. C'est incroyable de voir à quel point les trésors deviennent des fardeaux lorsque la tempête fait rage! C'est alors que vous apprenez ce qui a de la valeur.

La quatrième image se trouve en Actes 27:20 qui dit: « Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver. » Est-ce que vous voyez de quelle façon Luc passe d'une image à l'autre? Ils ont déjà passé deux semaines sur le bateau à la dérive, sans voir le soleil, la lune ou les étoiles. Cela souligne le fait que la lumière naturelle a été cachée. Ils sont dans les ténèbres et ne savent pas où ils sont, ils ne savant pas vers où ils dérivent. Nous avons donc là cette image du monde qui dérive, qui essaie de tenir le tout ensemble, qui essaie de se maintenir à flot, qui commence à réévaluer la valeur des choses alors qu'il jette les choses de valeurs par-dessus bord. C'est une incroyable image. Et pour encore davantage noircir cette terrible image, Luc nous rend attentif à leur faim au verset 27:21, au verset 27:24 à leur peur, au verset 27:29 à leur fatigue et finalement au verset 27:30 au fait qu'ils perdirent toute espérance d'être sauvés.

N'est-ce pas la réalité de ce que vit le monde? Le monde est comme un navire qui est en train de dériver, qui essaie de trouver tous les moyens possibles pour rester à flot, qui jette tout par-dessus bord, qui essaie de survivre et qui voyage dans les ténèbres sans pouvoir être guidé. Et tout cela arrive à une apogée au verset 27:41 qui dit: « Mais ils rencontrèrent une langue de terre, où ils firent échouer le navire; et la proue, s'étant engagée, resta immobile, tandis que la poupe se brisait par la violence des vagues. » Ils ont maintenant touché un banc de sable. L'avant du bateau s'est coincé dans le sable pendant que les vagues brisaient l'arrière. Le navire tombe en morceau et tous les passagers tombent dans la mer.

C'est ici l'image que Dieu nous donne. Ce n'est en réalité qu'une partie de l'image, parce qu'à bord du bateau se trouvait également le prisonnier du Seigneur Jésus. Il fait partie des passagers. Il subit le même sort. Il dérive également. Il subit également les ténèbres de la nature. Il a faim. Il est fatigué. Mais il est également différent. Parce que dans cette tempête il profite également du Seigneur.

Veuillez noter de quelle façon Paul les encourage dans les versets 27:22-25: « Maintenant je vous exhorte à prendre courage; car aucun de vous ne périra, et il n'y aura de perte que celle du navire. Un ange du Dieu à qui j'appartiens et que je sers m'est apparu cette nuit, et m'a dit: Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C'est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j'ai cette confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit. »

C'est presque risible de lire cela parce que la situation qu'ils vivent est si terrible! Vous avez le monde entier embarqué sur un bateau qui sombre. Ils dérivent dans des ténèbres sans fin, essayant de maintenir le navire en un seul morceau, jetant tout ce qui a de la valeur par-dessus bord. Ils n'ont plus d'assurance. L'espoir les a quitté. Pourtant Paul leur dit à plusieurs reprises qu'ils doivent prendre courage.

Voici la merveilleuse parole que Paul leur adresse en Actes 27:23-24: « Un ange du Dieu à qui j'appartiens et que je sers m'est apparu cette nuit, et m'a dit: Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi. » Dieu est venu du ciel, Il a appelé Paul par son nom et Il est venu l'encourager. Puis au verset 27:25 il dit aux personnes qui sont sur le navire en train de sombrer: « Je crois en Dieu. » Quel contraste!

Vous avez ici dans le même bateau, dans la même tempête, dans les mêmes conditions, le prisonnier de Christ et il dit: « J'appartiens à Dieu. Je sers le Seigneur. Il m'a parlé. Il m'a encouragé. Il m'a donné des promesses. Je crois en Dieu. » Vous ne pouvez pas lire cela et ne pas voir le contraste entre Paul et certains de ses compagnons et toutes ces autres personnes sur le bateau.

Actes 27:33 dit: « Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant: C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente et que vous persistez à vous abstenir de manger. » Paul essayait simplement de les encourager.

Et alors que la tempête atteignait son intensité maximale, on lit en Actes 27:35: « Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et se mit à manger. » Cela ne vous rappelle rien? Paul a pris le pain et en présence de toutes ces personnes il a remercié Dieu et a commencé à manger. Les autres n'arrivaient pas à manger. Ils étaient effrayés. A quoi est-ce que vous fait penser cette expression: « après avoir rendu grâces à Dieu? » Laissez-moi vous donner le mot grec pour cela. Il s'agit de « eucharisteo. » Au milieu de cette tempête, Paul a pris l'eucharistie, le repas du Seigneur. Il jouissait de la communion avec le Seigneur. Il se réjouissait, il profitait du Seigneur. Et c'est cela que je veux dire lorsque je dis que Paul profitait de la victoire du Seigneur. Il était victorieux dans la vie.

Il est clair qu'il a dû faire face à la même tempête, mais c'était différent pour lui. Il appartenait à Dieu. Il servait le Seigneur. Il croyait en Dieu, il mettait sa confiance dans le Seigneur. Dieu l'encourageait, Il l'appelait par son nom et Paul profitait d'une communion privée avec le Seigneur Jésus-Christ à bord de ce bateau en train de sombrer. C'est une visitation du Seigneur, se reposer sur Lui et profiter de Lui qui le seul espoir pour tous ceux qui sont sur ce navire en train de couler.



LE PRISONNIER DU SEIGNEUR JÉSUS EST VICTORIEUX DANS LE MINISTÈRE

Ces chapitres de conclusion ne nous montrent pas uniquement Paul victorieux dans la vie. Mais ils illustrent également la victoire dans le ministère. Le chapitre final emmène en fait le ministère jusqu'à une apogée.

Pour être honnête j'ai été au départ un peu choqué lorsque j'ai lu le chapitre 27. Parce que lorsque j'arrive à la fin d'un livre je m'attends à voir une apogée et à voir les choses arriver à leur consommation.

Ce livre est si rempli avec le Seigneur Jésus. Nous voyons cela à travers tout le livre. Mais lorsque j'arrive à la fin de ce livre je cherche en vain le nom de Jésus. Il n'est pas mentionné dans ces quarante-quatre versets. Moi, je l'aurais mentionné dans chacun de ces versets. Lorsque je vois le monde sur un navire en pleine tempête à la dérive, en train de sombrer, dans les ténèbres, et sans espoir personnellement j'aurais fait intervenir Jésus dans tous les endroits.

Il n'est même pas mentionné dans ce chapitre. Ceci dit s'Il n'est pas mentionné par Son nom est-ce que cela signifie qu'Il n'est pas présent? C'est comme dans le livre d'Esther. Bien entendu qu'Il est là mais Il est derrière la scène et c'est cela le point important. C'est cela qui amène le ministère à son apogée.

Nous, nous pensons que le ministère c'est lorsque nous prêchons, lorsque nous partageons, lorsque nous parlons et tout ce genre de chose. Mais le vrai ministère c'est lorsque Christ sert à travers un prisonnier de Christ derrière la scène. Je suggère que ces derniers chapitres présentent le témoignage silencieux. Cela ne veut pas dire que je ne vous encourage pas à parler de Jésus. Mais je suggère que le ministère sous sa forme la plus élevée, la plus grande démonstration du ministère, est le témoignage silencieux.

Nous trouvons trois endroits particuliers dans ces chapitres finaux. Il y a le voyage, l'île de Malte et Rome. Lors du voyage, la menace principale est la tempête. Sur l'île de Malte la menace principale est la vipère. A Rome la menace principale est les chaînes. Je suggère que là où Dieu a la plus grand ministère c'est dans la tempête, avec la vipère et lorsque les chaînes se balancent à vos poignées. C'est cela le témoignage silencieux et c'est là où le Seigneur se manifeste Lui-même à travers Son peuple.

Laissez-moi illustrer cela. Nous voyons une premièrement illustration de cela à travers la voix de Dieu dans la tempête. Lorsque le voyage commence, le temps menaçant a poussé les marins à emmener le bateau dans à un lieu nommé Beaux Ports. Actes 27:8 dit: « Nous la côtoyâmes avec peine, et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée. » Beaux Ports est un ports sur l'île de Crète. Quel merveilleux nom pour un port! Selon le verset 27:9 nous sommes à la fin septembre. Mais comme Paul connaît les saisons il donne des conseils et en Actes 27:10 il explique expliquant qu'ils devraient rester à Beaux Ports pour hiverner. Ils se sont réunis pour en parler. Actes 27:11 dit: « Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. » Le patron du bateau a peut-être expliqué au centenier qu'un prisonnier ne connaissait rien au temps et qu'il fallait écouter le pilote.

Actes 27:13 dit: « Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète. » Ils n'ont pas écouté l'homme de Dieu et ont quitté Beaux Ports, et pourquoi? C'est parce qu'ils ont été trompés par un léger vent du sud. Il y avait ce vent léger qui venait du sud. Est-ce que je peux me permettre de suggérer que lorsque le léger vent du sud va souffler sur Beaux Ports, les gens ne vont pas écouter le messager de Dieu? Pourquoi? Parce que tout semble aller si bien! C'est comme ces marins qui sont à Beaux Ports et qui ne voient que le vent léger du Sud. Tout semble bien aller.

Puis nous lisons en Actes 27:14: « Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île. » Comme les choses changent lorsque le vent souffle. Lorsque les gens sont à Beaux Ports et qu'un léger vent souffle, l'homme de Dieu, la femme de Dieu sont dénigrés. Mais lorsque l'ouragan arrive, lorsque la tempête arrive, lorsque le prisonnier du Seigneur Jésus-Christ parle tout d'un coup on lui donne la parole. Maintenant en pleine tempête on écoute l'homme de Dieu.

Je n'ai pas le temps de passer en revue chaque détail, mais nous voyons tout d'un coup que bien qu'il soit un prisonnier on lui donne finalement la parole. Malgré qu'il soit un prisonnier c'est lui qui encourage tout le monde. C'est lui qui donne des ordres au centurion romain! C'est lui qui dit au capitaine du bateau ce qu'il doit faire. C'est lui qui commande les soldats. C'est lui qui commande les prisonniers. Paul prend les choses en main.

La seule chose qui a fait la différence est la tempête. Lorsqu'il y avait du soleil, que le vent était léger, et qu'il était facile de naviguer, les gens ne voulaient pas écouter ce que l'homme de Dieu avait à dire. Mais dès que la tempête arrive les choses changent.

Je suggère que c'est cela le ministère. C'est pour cela que Dieu a peint cette image. Qui est Paul? Il n'est personne. Actes 27:3 nous apprend que Paul est malade. Il est écrit que le centenier Julius a finalement donné sa permission pour que les Saints prennent soin de lui. Le terme grec utilisé est des attentions médicales. La Bible ne nous dit pas ce qui allait mal chez lui, mais même le docteur Luc ne pouvait pas l'aider. Il a donc dû descendre du bateau pour recevoir une attention médicale toute particulière.

Vous avez donc cet homme, qui n'est personne et qui en plus est malade, qui tout d'un coup parce que qu'il sert Dieu, qui lui est apparu pour l'encourager et lui redonner des forces, est placé au centre de toutes les attentions, tout le monde vient pour l'écouter parce que lui est en paix dans la tempête et pas eux.

Je suis sûr que vous connaissez la différence entre un chrétien et un non chrétien qui passe par le même problème. Dans ces circonstances celui qui n'est pas chrétien regarde au chrétien et lui demande: « comment cela se fait-il que tu puisses avoir une telle paix? Je ne peux pas comprendre comment tu peux passer à travers tout cela. » C'est cela le témoignage. C'est cela le témoignage silencieux dans la tempête.

Nous trouvons donc ici une seconde illustration de ce témoignage. Non seulement les gens seront prêts à écouter une fois qu'ils sont dans la tempête, lorsque le vent du Sud souffle alors que les gens quittent Beaux Ports. Mais le témoignage silencieux se fait également entendre lorsque la vipère est secouée dans le feu.

Actes 28:1-10 nous rapporte le récit du séjour de trois mois sur l'île de Malte. Lorsque les naufragés sont arrivés à la nage où accrochés au reste du navire, les insulaires les ont chaleureusement accueillis. Qui était Paul pour ces gens? Ce n'était qu'un naufragé parmi les autres. Pour eux, ce n'était qu'un soldat ou un prisonnier. Ils n'avaient aucune idée de qui il était. Il n'était personne de spécial, c'était quelqu'un comme tous les autres. Lorsqu'ils ont vu la vipère sortir d'un tas de broussailles sous l'effet de la chaleur, s'attacher à sa main et le mordre voici ce qu'ils en ont conclu. Actes 28:4 dit: « Quand les barbares virent l'animal suspendu à sa main, ils se dirent les uns aux autres: Assurément cet homme est un meurtrier, puisque la Justice n'a pas voulu le laisser vivre, après qu'il a été sauvé de la mer. » Ils en ont conclu que Paul était un meurtrier, qu'il a pu échapper à la mer mais que maintenant la justice allait le rattraper et qu'il n'allait pas échapper au serpent. Ils s'attendaient à ce qu'il soit empoisonné et qu'il tombe raide mort comme ce serait le cas pour n'importe qui d'autre.

Actes 28:6 dit: « Ces gens s'attendaient à le voir enfler ou tomber mort subitement; mais, après avoir longtemps attendu, voyant qu'il ne lui arrivait aucun mal, ils changèrent d'avis et dirent que c'était un dieu. » Comme il n'a pas enflé, comme il n'est pas tombé raide mort, comme cela leur serait arrivé s'ils avaient été mordus par la même vipère, ils ont changé d'avis et se sont dit qu'il ne devait pas être un meurtrier mais un dieu. C'est un grand changement que de passer d'un meurtrier à un dieu.

Qu'est-ce qui les a fait changer d'avis? Actes 20:5 dit: « Paul secoua l'animal dans le feu, et ne ressentit aucun mal. » Voilà quel a été son témoignage. Comme Satan aime à mordre le prisonnier du Seigneur, l'enfant de Dieu. Ne pensez pas un seul moment que le monde ne vous regarde pas. Lorsque Satan s'acharne sur un enfant de Dieu, ils ont les yeux grands ouverts. Est-ce que vous savez ce qu'ils attendent? Ils attendent à voir le chrétien tomber. Ils attendent à voir le chrétien enfler et s'effondrer. Et vous savez pourquoi? Parce que c'est cela qui leur arriverait s'ils étaient dans le même cas. Ils désirent savoir si le chrétien est quelqu'un comme les autres.

Lorsque le serpent s'attache à l'enfant de Dieu et qu'il ne tombe pas dans le péché, qu'il ne succombe pas à la tentation et qu'il secoue le serpent dans le feu, alors tout d'un coup les gens disent: « c'est un miracle. Il doit être un dieu! »

Lorsque les gens ont dit que Paul était un dieu, c'est bien entendu une façon de parler des insulaires, liée à leur façon de penser et leur idée religieuse. Mais le principe est le même. Il s'agit du témoignage silencieux. Lors des jours de tentations, lorsque nous avons la victoire sur Satan, le monde nous regarde. Au début c'était comme lorsque le léger vent du Sud a soufflé, ils n'ont pas écouté. Ils ne vont pas écouter lorsque vous serez tentés mais ils vont vous observer. Et après un certain temps, ils vont voir une différence. Ils vous verront secouer le serpent dans le feu, et tout d'un coup leur coeur s'ouvrira et ils seront transformés.

Les gens ne vont pas écouter lorsque le vent léger souffle, et ils ne vont pas écouter lorsque vous serez mordu par la vipère. Mais ils seront à l'écoute après quelques temps. Après trois mois passés sur l'île, tout se termine avec Paul en train de guérir et une grande lumière se manifeste sur l'île entière.

Laissez-moi encore vous donner une illustration avant de terminer. Paul a passé deux ans en prison. Il a eu l'occasion de témoigner silencieusement au milieu de la tempête. Il a eu l'occasion de témoigner silencieusement en secouant la vipère dans le feu. Mais le témoin silencieux peut également faire entendre sa voix lorsque des chaînes sont à ses poignées. C'est ce qui est illustré dans ces deux années passées à Rome.

De nombreuses personnes nous rendent attentives à la fin assez brutale de ce livre. En introduction du livre, je vous ai dit que c'est un livre qui s'arrête mais qui ne se finit pas. Il ne peut pas s'arrêter parce qu'il s'agit du Seigneur Jésus et Il continue de vivre. Comment pourriez-vous mettre fin à un livre qui a pour sujet quelqu'un qui vit encore? Il vit à jamais. Alors que Christ vit en nous, nous devenons un autre chapitre du livre des Actes.

En Actes 28:30 nous apprenons que Paul a passé deux années dans la ville de Rome qui était un endroit avec une très mauvaise réputation. Selon Actes 28:20 il était enchaîné à un garde romain vingt-quatre heures par jour, pendant ces deux années. Cela doit vraiment être gênant pour bouger. Vous ne pouvez pas aller à la salle de bain sans un garde. Vous ne pouvez pas vous habiller sans un garde. Pendant ces deux années il a écrit quatre livres qui sont Éphésiens, Colossiens, Philippiens et Philémon. Je me demande ce que ces gardes en pensaient. Ils n'avaient pas d'autres choix que d'écouter Paul. Paul était enchaîné à ces gardes romains durant toute la journée.

Mais Paul était si victorieux! Lorsqu'il regardait au garde romain, il lui disait: « Regarde-toi dans ton uniforme, cela me fait penser à un chrétien qui est en Christ. Ton casque me fait penser au casque du salut. » Et c'est là que Paul commence à écrire dans l'épître aux Éphésiens ce que cela signifie que d'être revêtu de l'armure de Christ. Cet homme de Dieu vivait dans une merveilleuse victoire.

Dans la dernière partie de ce livre des Actes nous ne lisons rien au sujet de ce méchant homme qu'était Néron, de l'incendie de Rome, de quelle façon les chrétiens ont été blâmés pour cela et de quelle façon la persécution a commencé et tout ce genre de chose. Nous ne trouvons aucune information sur comment Paul est sorti de prison, puis comment il a été recapturé et décapité. Nous n'avons aucune information sur ces sujets. Considérez le dernier mot de ce livre, c'est « sans obstacle. » C'est de cette façon que le livre se termine, parce que les chaînes ne sont pas un obstacle.

Je ne sais pas par quoi vous passez mais il se peut que vous ayez quelque chose qui puisse ressembler à une chaîne. Il se peut que vous ayez certaines responsabilités. Il se peut que vous deviez vous occuper de certains bien-aimés ou d'enfants ou que vous viviez avec les conséquences de mauvaises décisions que vous avez faites. Et il se peut que vous considériez cela comme des chaînes et vous vous dites: « Il y a des obstacles dans ma vie. Si seulement je pouvais être libéré de ceci ou de cela alors je pourrais accomplir l'oeuvre du Seigneur. » Non, ce sont les chaînes qui sont le témoignage. Quoi qu'il y ait à l'autre bout de la chaîne à laquelle vous êtes accrochée, cela fait partie du plan de rédemption de Dieu!

En Philippiens 4:22 nous lisons: « Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. » Comment se fait-il qu'il y ait des saints dans la maison de César? » En Philippiens 1:13 nous lisons: « En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, nul n'ignore que c'est pour Christ que je suis dans les liens. » Comment se fait-il que les gardes prétoriens connaissaient Paul? Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que Paul était enchaîné.

Mes amis en Christ ne méprisez pas le moment où Dieu fait venir une tempête dans votre vie, c'est là où avez un ministère. Mes amis ne méprisez pas le moment où Satan vous attaque et qu'il essaie de vous faire tomber, c'est un temps de témoignage. Ne vous dites pas: « Les chaînes que je dois porter sont un grand fardeau. » Cela fait partie du grand plan de la rédemption.

Lorsque je suis arrivé à ce point j'ai demandé au Seigneur de quelle façon je devais terminer ce merveilleux livre. Je ne savais simplement pas comment terminer ce livre. Puis je suis arrivé à Actes 28:25 qui dit: « Comme ils se retiraient en désaccord, Paul n'ajouta que ces mot... » J'ai lu cette expression « n'ajouta que ces mots » et je me suis dit que cela serait une bonne façon de terminer.

Comment est-ce que je pourrais terminer le livre des Actes? Comment est-ce que Dieu a terminé le livre des Actes? Avec, il n'ajouta que ces mots. Quels sont ses derniers mots dans le livre des Actes? Actes 28:25-27 dit: « Comme ils se retiraient en désaccord, Paul n'ajouta que ces mots: C'est avec raison que le Saint-Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, a dit: Va vers ce peuple, et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. »

Est-ce que vous avez remarquez cette expression « et que je ne les guérisse. » Certaines personnes disent que le dernier miracle recensé dans le livre des Actes se passent sur l'île de Malte où Paul a guéri le père de Publius et toutes les personnes dans l'île. Non, cela n'est pas le dernier miracle. Le dernier miracle dans le livre des Actes est ici. Quels sont les derniers mots? C'est que Dieu désire ouvrir leurs yeux. C'est que Dieu désire ouvrir leurs oreilles. C'est que Dieu désire ouvrir leur coeurs pour qu'ils puissent comprendre et ensuite Il les guérira. Il s'agit d'un miracle de guérison. Quel est le dernier miracle? C'est le miracle de la guérison, mais il s'agit du miracle de la guérison spirituelle. C'est le miracle qui est essentiel pour voir, pour entendre et pour comprendre.

À travers tout le livre je vous ai dit que Paul n'était pas le missionnaire. Je vous ai dit à travers tout le livre que Paul n'était pas un missionnaire et que c'était Christ. Et alors que nous en arrivons au bout du livre Dieu n'ajoute que quelques mots: Ne pensez pas que c'est Paul qui est le missionnaire. C'est Dieu qui ouvre les yeux. C'est Dieu qui ouvre les oreilles. C'est Dieu qui ouvre les coeurs. Voici donc les dernières paroles que le vrai missionnaire, qui est Dieu, prononce lorsqu'il arrive à Rome. C'est le Seigneur Jésus qui arrive. Dieu a utilisé Paul d'une manière merveilleuse pour accomplir des miracles. Mais voici les dernières paroles qui concernent le miracle qui donne la vue au coeur. C'est le miracle de la révélation. C'est le miracle de la vision interne qui est de voir le Seigneur. Et c'est comme cela que le livre s'arrête.

Mes amis, le Seigneur vit à nouveau. Ce qu'Il a fait ici Il continue de le faire et le moment où Il agit le plus est lorsque nous devenons des prisonniers de Christ. Il agit alors dans la tempête. Il agit alors lorsque Satan nous attaque le plus et qu'Il s'accroche à notre chair et que par sa grâce nous sommes capables de le secouer au-dessus du feu. C'est également lorsque nous sommes enchaînés. Que Dieu puisse utiliser cela en tant que témoignage silencieux.

Prions:

Encore une fois Seigneur merci pour le grand privilège que nos avons eu de parcourir ce livre. Manifeste dans notre coeur pas uniquement ce que nous croyons que cela signifie mais tout ce que Tu as désiré que cela signifie. Au nom de Jésus, amen.