ACTES #33 - ÊTRE CONDUIT PAR DIEU

(Actes 16:1-40)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-troisième leçon sur ce merveilleux livre des Actes.

Prions:

Père céleste, nous Te remercions pour le privilège que nous avons de pouvoir méditer Ta précieuse Parole et de pouvoir mettre notre confiance dans le Saint-Esprit qui désire dévoiler à notre coeur le Seigneur Jésus. Nous Te remercions pour chaque partie de la Bible et d'une façon toute spéciale nous Te remercions pour ce merveilleux livre des Actes et particulièrement pour le récit de ce second voyage missionnaire. Nous prions que Tu puisses guider notre méditation et concentrer notre regard sur le Seigneur. Délivre-nous de la lettre et donne-nous l'Esprit, donne-nous la vie, montre-nous Christ. Merci en avance parce que Tu vis pour faire cela et Tu vas faire cela, parce que nous le demandons dans le nom merveilleux et élevé de notre Seigneur Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Dans notre étude du livre des Actes nous sommes arrivés dans la section que nous appelons le second voyage missionnaire. J'aimerais vous rappeler que dans le livre des Actes, il n'y a qu'un seul missionnaire et son nom est Jésus. Il y a de nombreux canaux missionnaires, mais il n'y a qu'un seul missionnaire. Ce missionnaire est le Seigneur Lui-même. Il est retourné sur terre et est autant réel que lorsqu'Il est né à Bethléhem et qu'Il a vécu pendant trente-trois ans et demi dans le corps que Dieu Lui a donné à travers la vierge Marie.

Le livre des Actes couvre également trente-trois ans et demi. C'est un autre récit de la vie de Jésus. La seule différence entre le livre des Actes et les Évangiles est qu'Il a maintenant un nouveau corps. Il ne s'agit pas de Son corps physique qu'Il avait lorsqu'Il a marché sur terre, mais il s'agit maintenant de Son corps mystique, de Son peuple, de Son église. Nous sommes Son temple, nous sommes Son corps, et Il vit à nouveau. Ce que nous voyons dans le livre des actes, c'est Jésus qui revient sur terre, dans Son nouveau corps, pour continuer Son ministère sur terre. Il nous en donne un exemple dans le livre des Actes et cela continuera jusqu'à la fin du monde. C'est de cette manière qu'Il effectue Son ministère de nos jours.

Dans notre étude de ce livre nous sommes arrivés dans la section qui va des versets 14:18 à 18:22. Il s'agit du second voyage missionnaire. Ce voyage a duré environs trois années, à peu près de l'année 50AD à 53AD. Il représente à peu près quatre mille cinq cents kilomètres. A peu près deux mille kilomètres ont été parcourus sur la mer et le reste sur la terre ferme.

A la fin de notre précédente leçon je vous ai rendu attentif à l'accent mis par le Saint-Esprit lors de ce second voyage missionnaire. En d'autres mots si vous désirez voir sur quel sujet le Saint-Esprit met Son coup de projecteur, je suggère que vous lisiez plusieurs fois le même passage. Après un certain temps, vous vous rendrez compte du fil rouge qu'Il suit, de ce qu'Il désire souligner.

Par exemple lors de notre étude du premier voyage missionnaire, nous avons noté que Dieu s'est arrêté à cinq endroits différents. Dans chacun de ces endroits Il a souligné une attaque spécifique de Satan contre le Seigneur, contre le peuple du Seigneur et l'expansion mondiale de l'Évangile. Dans chaque cas, il y a eu un miracle et Dieu a contrattaqué. A partir du premier voyage missionnaire, nous apprenons à quoi nous pouvons nous attendre de la part de l'ennemi alors qu'il désire empêcher l'annonce de l'Évangile et de quelle manière Dieu va toujours à nouveau contrattaquer.

Alors que nous lisons le récit du second voyage missionnaire, nous voyons que ce n'est pas ce sujet qui est souligné. En d'autres mots nous ne percevons pas les différentes attaques de Satan. Ce que nous voyons à la place est de quelle manière Dieu conduit. Il est incroyable de voir quel accent est mis, comment ces canaux missionnaires ont été guidés par le Seigneur. Actes 16:6-7 dit: « Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. » D'un côté ils ont été empêchés par le Saint-Esprit d'aller en Asie, mais Dieu ne nous donne pas de détails à ce sujet. Puis nous lisons qu'ils ont essayé d'entrer en Bithynie mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. J'aurais désiré savoir de quelle façon ils ont essayé.

Tout cela est différent que lors du premier voyage. Il semble que l'accent soit ici mis sur la conduite. Les missionnaires ont essayé d'aller dans un endroit et Dieu a fermé la porte et en a ouverte une nouvelle. Ils avaient prévu un itinéraire mais Dieu l'a modifié. Ils avaient planifié d'aller en Asie, mais Dieu a dit: « Non, nous allons en Europe » en leur donnant une merveilleuse vision.

Actes 16:9-10 dit:« Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. » Nous voyons à nouveau les canaux missionnaires en train de raisonner. Il semblerait que Dieu désire qu'ils aillent dans un certain endroit. Dieu ferme une porte et en ouvre une autre et Il dit qu'ils devraient aller dans une autre direction.

A travers tout ce second voyage missionnaire, vous verrez ce merveilleux accent mis sur comment Dieu conduit Son peuple. A cause de cet accent qui est mis, j'ai suggéré dans notre précédente étude qu'une des manières pratiques pour étudier le second voyage missionnaire est de l'étudier avec un coeur ouvert pour voir comment Dieu va guider Son peuple. Comment Il les a guidés à cette époque et comment Il va les guider de nos jours.

J'ai commencé à vous donner cinq principes au sujet de comment être conduit que je vois illustrés dans ce merveilleux second voyage. Nous en avons vu deux dans notre précédente leçon.



POUR ÊTRE GUIDÉ IL FAUT S'ATTACHER AU GUIDE

Le premier principe de la conduite est que le secret pour être guidé est de s'attacher au Guide. C'est en suivant le Guide que les apôtres ont été guidés. Leurs coeurs étaient décidés à obéir au Seigneur. Ils ne recherchaient pas la volonté de Dieu. Ils ne jouaient pas au jeu: « Dieu donne-nous un signe. Montre-nous la voie où aller. » Non, ils n'ont pas été guidés de cette manière, ils ont simplement avancés en obéissant au Seigneur et c'est comme cela qu'ils ont été guidés.

En lien avec cela, j'aime Proverbes 3:5-6 qui dit: « Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, Et ne t'appuie pas sur ta sagesse; Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. » Est-ce que vous voyez sur quoi est mis l'accent? C'est sur mettre sa confiance dans le Seigneur. Être guidé n'est pas le sujet important, c'est se confier dans le Seigneur qui est le sujet important. Il ne s'agit pas de mettre sa confiance dans sa propre sagesse.

J'ai souffert par rapport à ce sujet au début de ma vie chrétienne, parce que j'étais décidé à trouver la volonté de Dieu et à vivre dans le centre du cercle de la parfaite volonté de Dieu. Cela semble si spirituel, n'est-ce pas? Pourtant j'ai été si esclave à la volonté de Dieu en essayant de la trouver! Mais lorsque j'ai arrêté d'essayer d'être guidé et que j'ai regardé au Guide Lui-même alors les choses ont pris leur juste place de façon normale. Si vous regardez au Seigneur et que vous faites cela pendant soixante-dix ou quatre-vingts années, et que vous regardez en arrière vous verrez toute la conduite de la part du Seigneur dont vous aviez besoin. Le sujet important est donc le Guide.



POUR ÊTRE GUIDÉ IL FAUT SIMPLEMENT VIVRE

Le second principe peut être résumé en un seul mot, vivre. C'est de cette manière que ces gens ont été guidés. Ils ne faisaient que vivre un jour après l'autre. Dans le chapitre 16 nous trouvons une merveilleuse illustration de ces hommes qui sont simplement en train de vivre. Comment est-ce que ce voyage missionnaire commence? Au verset 15:39 cela commence avec un désagrément. Barnabas et Paul ont un vif dissentiment au sujet de Jean Marc. Ils commencent à avancer et dans les versets 16:6-7 Dieu ferme des portes. Ils essaient d'aller dans un certain sens mais Dieu leur demande de revoir leur position.

Puis dans les versets 16:8-10, Dieu ouvre une porte totalement différente. C'est une porte à laquelle ils n'avaient jamais pensé. Ils ne s'attendaient pas à aller en Europe. Ce n'étaient pas dans leur plan. Ce n'était pas au programme. Ce n'était pas sur leur itinéraire. Ils étaient en Asie en train de revisiter les églises qu'ils avaient visitées lors de leur premier déplacement. Au verset 16:18 Dieu a fait entrer une femme gênante dans la vie de l'apôtre Paul. Est-ce que cela vous ait déjà arrivé?

Tout d'un coup nous sommes en désaccord l'un avec l'autre. Tout d'un coup une porte se ferme. Tout d'un coup une opportunité se présente que nous n'avions pas jusque-là. Tout d'un coup une chose embêtante apparaît dans notre vie qui nous rend comme fou. Ce sont simplement des choses qui se passent dans la vie courante. Lorsque vous lisez la fin du chapitre 16, vous voyez la merveilleuse conversion du geôlier et de sa famille. Mais comment est-ce qu'ils sont passés du point A au point B, du début à la fin, pour apporter la rédemption à cette personne? Ils n'ont fait que simplement vivre. Vous vous rappelez qu'ils ont été frappés dans la ville de Philippe et qu'ils ont fini dans une prison. Ils ne faisaient que vivre.

Paul n'a pas attendu que quelqu'un l'appelle pour parler dans un endroit. Ils n'étaient pas invités à parler dans des conférences. Ils étaient simplement en train de vivre et c'est cela la mission. Il se peut que vous ne pensiez pas que Dieu est en train de faire une oeuvre missionnaire lorsque vous êtes en désaccord avec un frère ou une soeur, lorsqu'une opportunité disparaît, lorsque l'évolution de la technologie vous fait perdre votre travail ou lorsque vous tombez malade. Cela est aussi la mission. Dieu a un objectif avec tout cela. Il s'apprête à ouvrir une plus belle porte.

Il peut également arriver que des gens dérangeants viennent dans votre vie, que vous soyez rejeté, maltraité et que vous finissiez dans un endroit où vous ne seriez jamais allé. Mais c'est à travers cela que peut venir la rédemption. Dieu utilise ces choses de façon rédemptrice. C'est cela la mission, il s'agit de simplement vivre. En plus de ces deux principes, nous devons suivre le Guide et simplement vivre, j'aimerais voir avec vous trois principes supplémentaires sur comment nous sommes guidés.



NE PAS MÉPRISER LES PETITS COMMENCEMENTS

Le troisième principe au sujet d'être guidé est que celui qui est guidé par le Seigneur ne méprise pas « le jour des petits commencements » selon ce qui est écrit en Zacharie 4:10. Cela vient d'une des huit visions que Zacharie a eues pendant une même nuit. Chacune d'entre elles était une vision d'encouragement. Cela consistait en la reconstruction du Temple. Zacharie 4:6 dit: « Alors il reprit et me dit: C'est ici la parole que l'Éternel adresse à Zorobabel: Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées. » Zacharie 4:10 dit: « Car ceux qui méprisaient le jour des petits commencements se réjouiront en voyant le niveau dans la main de Zorobabel. Ces sept sont les yeux de l'Éternel, qui parcourent toute la terre. » Dieu utilise les petits commencements.

L'idée là-derrière est que celui qui est guidé par le Seigneur n'a pas besoin de faire un grand show. Il n'a pas besoin d'avoir une grande audience qui vienne l'écouter enseigner ou prêcher. Il n'a pas besoin de se trouver dans une grande cathédrale.

Actes 16:13 dit: « Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies. » Paul va près de cette rivière, dans cet endroit de prière, où se trouvent des femmes réunies pour prier.

Les historiens bibliques nous disent qu'il y avait une loi qui disait que s'il y avait au moins quatorze juifs dans un village, ils devaient avoir une synagogue. C'est comme cela qu'ils décidaient quand une synagogue devait être construite. Ils devaient y avoir quatorze juifs. Une des choses que nous savons à travers ce texte est qu'il n'y avait pas de synagogue dans la ville de Philippe. Et nous savons qu'il n'y avait pas quatorze juifs sinon il s'y serait trouvé une synagogue.

Ainsi lorsque Paul est arrivé il n'a pas dit : « Savez-vous qui je suis? Je suis le fameux apôtre Paul et nous n'aurons pas de réunion à moins qu'il n'y ait un certain nombre de personnes présentes. » Cela n'a pas du tout été son attitude.

Lors de ce voyage missionnaire, Paul regarde simplement au Seigneur, il ne fait que vivre et il arrive sur le bord de la rivière, où il trouve un groupe de femmes qui prient le Seigneur, qui recherchent le Seigneur. Et c'est là qu'il sert ces femmes. Actes 17:17 dit que Paul allait sur «la place publique chaque jour avec ceux qu'il rencontrait. » Il parlait simplement avec les gens qui étaient sur place.

C'est un grand signe pour un canal missionnaire s'il n'est pas perturbé lorsqu'il n'y a que quelques personnes qui ont faim, qui recherchent le Seigneur, et qui viennent l'écouter.

Nous avons commencé notre ministère en 1975, et pendant sept années, nous n'avons pas eu plus de quatre ou cinq personnes lors des études. Il se peut que lorsque les gens emmenaient leurs enfants ou leurs chiens nous ayons été peut-être sept personnes. Je ne pense pas que nous ayons été une fois une dizaine de personnes et cela pendant sept années.

Il m'est arrivé un jour de m'apprêter à enseigner alors que personne n'était venu. J'ai donc attendu un peu et tout d'un coup une femme est arrivée, en demandant si c'était l'endroit où se tenait l'étude biblique. J'ai répondu : « Oui, entrez et installez-vous. » Mais elle était étonnée de ne voir personne, elle attendait le reste des personnes et a demandé si elle était la seule à venir ce soir-là. Je lui ai dit que je m'apprêtais à enseigner qu'elle soit là où non, parce que ma responsabilité est de rendre les enseignements disponibles, et la responsabilité des autres personnes est de venir ou pas et de répondre au message ou pas. Elle était embarrassée et a dit qu'elle essaierait de revenir une autre fois. J'ai donc commencé à parler, et cette dame est réapparue dix minutes plus tard. Moi je pensais qu'elle était partie, mais elle désirait voir si j'allais tout de même enseigner. Elle est donc revenue et s'est assise et nous avons passé un merveilleux moment.

Nous ne devons pas mépriser les jours de petits commencements. Dieu utilise notre impuissance, notre faiblesse, notre insuffisance et notre inadéquation. Peut-être que vous vous dites : « Je ne peux pas faire cela parce que je suis inadéquat. » Mais c'est justement cela qui vous qualifie. Dans les façons de faire du Seigneur, un pas supplémentaire vers la faiblesse et l'impuissance est un pas supplémentaire dans la connaissance du Seigneur et dans la connaissance de Sa parole.

A travers les différents voyages missionnaires, nous voyons que Paul n'a pas méprisé les jours de petits commencements, parce que le Seigneur était là-dedans. Vous voyez cela à travers toutes les Écritures, par exemple à travers un petit repas, un petit peu de farine et les petits pains d'un jeune garçon. Dieu utilise tout le temps les petites choses, par conséquent ne méprisez pas les petits commencements.

Vous remarquez que parce qu'ils étaient prêts à saisir les petites opportunités, Dieu donnait; partout où ils sont allés, il y a eu et la rébellion et le réveil. Il y a eu un non et un oui. Il y a toujours eu ceux qui ont dit: « oui » et ceux qui ont dit : « non. »

A Philippe, Lydie a dit « oui », sa famille a dit « oui », et certaines des femmes ont dit « oui. » Mais Silas et Paul ont également étaient frappés et mis en prison. Voici ce qu'on lit au sujet de Thessalonique. Actes 17:4-6 dit: « Quelques-uns d'entre eux furent persuadés, et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu'une grande multitude de Grecs craignant Dieu, et beaucoup de femmes de qualité. Mais les Juifs, jaloux, prirent avec eux quelques méchants hommes de la populace, provoquèrent des attroupements, et répandirent l'agitation dans la ville. Ils se portèrent à la maison de Jason, et ils cherchèrent Paul et Silas, pour les amener vers le peuple. Ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant: Ces gens, qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici, et Jason les a reçus. »

A Philippes certains ont dit « oui » et d'autres ont dit « non. » A Thessalonique certains ont dit « oui » et d'autres ont dit « non. »

Voici ce que l'on lit au sujet de Bérée. Actes 17:11-13 dit: « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. Plusieurs d'entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d'hommes. Mais, quand les Juifs de Thessalonique surent que Paul annonçait aussi à Bérée la parole de Dieu, ils vinrent y agiter la foule. » Ici encore à Bérée certains ont dit « oui » et d'autres ont dit « non. »

Voici ce que l'on lit au sujet d'Athènes. Actes 17:32-34 dit: « Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent: Nous t'entendrons là-dessus une autre fois. Ainsi Paul se retira du milieu d'eux. Quelques-uns néanmoins s'attachèrent à lui et crurent, Denys l'aréopagite, une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux. » Ici encore certains ont dit « oui » et d'autres ont dit « non».

D'Athènes ils sont allés à Corinthe. Actes 18:5-6 dit: « Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ. Les Juifs faisant alors de l'opposition et se livrant à des injures, Paul secoua ses vêtements, et leur dit: Que votre sang retombe sur votre tête! J'en suis pur. Dès maintenant, j'irai vers les païens. » Eux ils ont dit « non. » Mais voici ce que dit le verset 18:8: « Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. » Partout où Paul est allé il n'a pas méprisé le jour des petits commencements. Il était comme un parfum de Christ pour Dieu au milieu des hommes, à ceux qui ont cru et à ceux qui périssent. Certains ont dit « oui » et certains ont dit « non. » Lorsqu'il était à Philippes, à Thessalonique, à Bérée, à Athènes ou à Corinthe, dans tous les endroits où il est allé, il a eu des réponses parce qu'il n'a pas méprisé le jour des petits commencements.

Je ne sais pas si vous avez entendu parler du mouvement « évangélisation en profondeur. » C'était un mouvement assez fort lorsque j'étais étudiant à l'école biblique Moody. L'idée était que tous les chrétiens de toutes les dénominations devraient travailler ensemble dans l'évangélisation, et ensuite Dieu amènerait des foules au Seigneur.

Un jour un évangéliste qui prônait ce mouvement a été invité en tant qu'orateur. Son illustration était: vous témoignez à une personne et elle se convertit. Puis tous les deux vous témoignez à quelqu'un qui se convertit et vous êtes maintenant quatre. Il expliquait qu'il y a chaque fois multiplication. Cet homme parlait de profondeur numérique. C'était de l'évangélisation du nombre.

Vous ne trouvez cela dans aucun des quatre voyages missionnaires, vous ne voyez pas d'évangélisation en profondeur au niveau du nombre de convertis. Ce que vous voyez est l'évangélisation en profondeur au niveau spirituel. Paul désirait que les gens entendent l'Évangile, puis il établissait des anciens, et il les enseignait pour les fonder profondément dans le Seigneur. Voilà le genre de profondeur qui l'intéressait. L'objectif n'était pas de savoir combien de personnes se joignaient à l'église, de combien de personnes signaient une carte, combien de personnes s'avançaient, combien de personnes étaient baptisées ou combien de personnes étaient confirmées et ce genre de choses.

David a eu beaucoup de problèmes dans l'Ancien Testament lorsqu'il a recensé le nombre de personnes. Il semblerait que dans notre société la seule chose à laquelle les gens s'intéressent est le nombre. Nous ne devons pas mépriser le jour des petits commencements.

Mon titre préféré pour le peuple de Dieu dans l'Ancien Testament est le « reste. » J'aime cette expression et j'aime les petits prophètes parce que ce sont des livres pour le « reste. » Ils parlent à la génération de ceux qui recherchent Sa face. Mon verset préféré au sujet du reste est Ésaïe 37:31 qui dit: « Le reste survivant de la maison de Juda produira de nouvelles racines en bas et des fruits en haut. » N'est-ce pas un merveilleux verset? C'est cela l'évangélisation en profondeur. Et c'est ce que vous voyez dans le second voyage missionnaire.

Et ensuite pour être très clair sur comment cela va se passer, Ésaïe 37:32 ajoute: « Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des armées. » Il n'y pas d'autre manière par laquelle cela puisse être accompli. Je sais que Paul n'a pas méprisé les jours de petits commencements. Partout où il est allé, il y a eu des réponses négatives et positives. Et là où il y a eu des réponses positives il répandait sa vie pour ces personnes afin qu'elles portent des racines en bas et des fruits en haut. C'est là l'illustration que nous avons.

Je ne désire pas laisser penser que nous sommes en train de glorifier les petits nombres. Mais je ne désire pas non plus glorifier les grands nombres. Nous sommes rassemblés pour glorifier le Seigneur. Le nombre de personnes n'est pas le sujet important. Nous devons glorifier le Seigneur dans ce que nous disons et oublier combien de personnes répondent ensuite.

Nous devons simplement vivre pour le Seigneur. Voici pour le troisième principe de la conduite de la part du Seigneur. Ceux qui sont guidés par le Seigneur ont les yeux sur le Guide. Ceux qui sont guidés par le Seigneur ont appris à vivre et Dieu agit ensuite de façon surnaturelle à travers les choses naturelles. Ceux qui sont guidés par le Seigneur ne méprisent pas les jours de petits commencements.

Laissez-moi maintenant vous suggérer un autre principe biblique. Ensuite, je vous donnerai un exemple qui vous semblera ne pas être en phase avec le principe. Le principe est le suivant: ceux qui sont guidés par le Seigneur ont décidé dans leur coeur de se réjouir dans le Seigneur.

J'aimerais vous rendre attentif à quelque chose que Dieu souligne trois fois lors du second voyage missionnaire. Vous ne le voyez pas dans le premier voyage missionnaire, mais Il le souligne maintenant. Il s'agit de la famille complète. A Philippe, lorsque Lydie est venue au Seigneur ce fut également le cas de toute sa famille.

Actes 16:14-15 dit: « L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande: Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances. »

Dans la même ville après que le geôlier s'est donné au Seigneur, voici ce que l'on lit en Actes 16:31-33: « Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. »

Dieu nous rend attentif à Lydie et à sa famille puis au geôlier et à sa famille. Puis Paul est allé à Corinthe. Actes 18:8 dit: « Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. »

Dans chacun de ces trois cas il nous ait rapporté que la famille crut également. La raison pour laquelle je désire souligner cela est à cause de la question que le geôlier a posée en Actes 16:30: « Qu'est-ce que je dois faire pour être sauvé? » Je suis sûr que vous êtes familier avec la réponse que l'on trouve en Actes 16:31 qui dit: « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. »

Ce verset « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » a causé beaucoup de confusion parmi le peuple de Dieu. Comme Dieu mentionne cela trois fois, je ne désire pas mettre de côté cet accent: on nous parle de Lydie et de sa famille, du geôlier et de sa famille et de Crispus et de sa famille.

L'idée que toute la famille est en vue est très importante, mais je sais avec certitude ce qu'Actes 16:31 ne dit pas. Je sais avec certitude que cela n'enseigne pas la notion de foi de substitution. En d'autres mots il y a des personnes qui enseignent que Dieu va accepter la foi du père et de la mère à la place de celle des enfants. Elles disent que si les parents croient, alors Dieu va accepter la foi des autres membres de la famille à cause de celle des parents. Je sais que ces passages n'enseignent pas cela. Chacun doit croire pour lui-même. Vous ne pouvez pas avoir la foi pour moi et je ne peux pas avoir la foi pour vous, et vous ne pouvez pas avoir la foi en Jésus pour un membre de votre famille. Cela n'est pas possible.

La seconde chose que je sais avec certitude et qui n'est pas enseignée par ce verset, est ce que certains ont appelé « le salut du foyer. » En d'autres mots certains enseignent que la foi et le salut des parents ne sont pas une sorte de substitution mais que cela est une garantie que si les parents croient alors toute la famille sera également incluse. Ils disent que cela fait partie de l'alliance faite par Dieu. Ils appellent cela le salut de l'alliance. Ces personnes disent que si l'on croit dans le Seigneur Jésus alors nous serons sauvés nous et notre foyer. Vous seriez choqué si vous pouviez entendre certains des noms des enseignants bibliques respectés qui soutiennent cette position du salut de l'alliance.

Cela serait merveilleux si c'était vrai. Je serais content si j'avais la garantie à cent pour cent de ce que chaque personne dans ma famille soit sauvée. Si vous pouviez voir à quel point la famille du côté de mon père est mal en point. Je crois réellement que Dieu a fait ce qu'il promet qu'Il va faire en Exode 20:5-6 qui dit: « qui visite l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. » (Darby) Avant je pensais que cela était un jugement de la part de Dieu et que les enfants allaient être jugés pour les péchés des parents. Mais ce n'est pas ce que ce verset nous dit. Dieu nous rend visite dans sa grâce dans la troisième et la quatrième génération. En d'autres mots si Dieu laissait simplement les générations se succéder alors nous aurions besoin d'un autre déluge parce que les choses deviennent de pire en pire avec les générations qui passent.

Mais toujours à nouveau ici ou là dans la troisième ou la quatrième génération Dieu visite son peuple avec miséricorde et avec grâce et Il sauve.

Lorsque je parcours l'arbre généalogique de ma famille et que je vois tout ce qui s'est passé je rougis de honte, mais un jour Dieu m'a tout de même sauvé! Il nous a visité lors de la troisième ou quatrième génération et a stoppé ce terrible cycle. Il y a des personnes réellement très impies dans ma famille et je serais heureux d'avoir une garantie que Dieu va en sauver certains.

Est-ce que vous pensez que Dieu a donné à une personne le droit de réclamer le salut d'un membre de sa famille mais sans avoir le droit de réclamer le salut d'un cher voisin ou de quelqu'un qui n'est pas dans la famille?

Si cela était vrai alors vous devriez vous poser cette question: « Où est-ce que cela commence? Et où est-ce que cela se termine? » Est-ce que cela inclus le grand-père et l'arrière-grand-père? Est-ce que cela inclus mes oncles et mes cousins? Qu'en est-il des cousins par alliance? Et des personnes qui rentrent dans la famille à travers le mariage?

Il y a quelques années j'ai découvert que j'avais des demi-frères et des demi-soeurs que je n'ai jamais rencontrés. Font-ils partie de cette famille? Où est-ce que cela commence et se termine?

Est-ce que cet enseignement ne nous conduit pas également au salut universel? Parce que si c'est vrai et que nous allons suffisamment en arrière alors nous faisons tous partie de la même famille. Cela signifie également que si Adam et Eve ont été sauvés alors toutes les personnes dans leur famille ont été sauvées. En allant au bout de cette logique et jusqu'à nos jours cela nous conduit au salut universel et nous savons que cela n'est pas vrai.

Vous voyez vous pouvez tout le temps dire si une doctrine est vraie en suivant le raisonnement jusqu'à sa conclusion logique. Il se peut qu'une doctrine puisse sembler vraie au début mais si vous suivez le raisonnement vous verrez si elle est vraie ou pas. Si une doctrine nous conduit au salut universel vous savez que cela ne peut pas être vrai.

En plus de cela toute cette idée que nous pouvons avoir une garantie du salut pour notre famille est en contradiction avec ce que Jésus a dit en Matthieu 10:34-36: « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. » C'est Jésus qui l'a dit et cela ne semble pas aller dans le sens du salut automatique de toute la famille. Il semble plutôt que ce soit l'opposé de cela.

Voici ce qu'enseigne Actes 16:31. Ce verset enseigne que chaque personne dans la famille doit être sauvée de la même manière c'est-à-dire par la foi. Ce verset dit: « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi » et « Si ta famille croit au Seigneur Jésus, elle sera aussi sauvée. » Ce verset enseigne que tout le monde doit être sauvé par la foi. Le vrai canal missionnaire a tout le temps un coeur pour toute la famille. Mais parfois vous devez faire face à des cas où toute la famille ne viendra pas au Seigneur.

Cela me ramène donc au point que je désirais souligner. Si je ne peux pas réclamer Actes 16:31 pour ma famille, y a-t-il tout de même quelque chose que je puisse réclamer pour ma famille?

Il y a deux passages qui signifient beaucoup pour moi en lien avec ma famille. La première vient de Proverbes 22:6 qui dit: « Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. » Pendant des années j'ai mal compris cela parce que je croyais qu'il s'agissait d'une garantie que si vous élevez votre enfant correctement alors à la fin il finira bien. Mais ce verset ne dit pas cela. Il est écrit « qu'il ne s'en détournera pas. » De quoi ne se détournera-t-il pas? L'enfant devenu vieux ne se détournera pas de l'influence pieuse. Il ne pourra jamais perdre l'influence pieuse qu'il a reçue. Il se peut qu'il dise « non », mais il ne sera jamais capable de se soustraire à cette influence pieuse. La meilleure chose que nous puissions leur donner est cette influence de piété. Dieu a promis que quoi qu'ils oublient d'autres, ils n'oublieront pas cette influence pieuse.

Voici l'autre promesse que j'aime tout spécialement et je réclame cela toujours à nouveau pour ma famille parce que cela me dirige vers le Seigneur plutôt que vers le salut de ma famille. Il s'agit de Psaumes 37:4 qui dit: « Fais de l'Éternel tes délices, Et il te donnera ce que ton coeur désire. » Dieu nous donne le désir de notre coeur de deux façons. D'abord Il vous donne le désir, c'est à dire qu'Il plante dans votre coeur ce qu'Il désire que vous ayez. Et ensuite Il donne l'accomplissement des désirs qu'Il a plantés dans votre coeur.

Une des raisons pour lesquelles j'aime tout particulièrement Psaumes 37:4 est que cela ne me donne pas uniquement de l'espoir pour ma famille, mais cela souligne également ma responsabilité envers ma famille. Ma responsabilité est de faire de l'Éternel mes délices. La meilleure chose que nous puissions faire pour notre famille est de nous réjouir en Jésus.

Avant je pensais que ma plus grande responsabilité était de vivre devant mes enfants en donnant un bon exemple. Cela est important mais ce n'est pas notre plus grande responsabilité. Avant je pensais que ma plus grande responsabilité était de témoigner à tout le monde dans ma famille. Je suis embarrassé de dire cela parce que dans les premières années en tant que chrétien j'ai souvent utilisé la pression pour essayer de forcer ma mère à accepter le Seigneur. J'ai vraiment mené la vie dure à ma pauvre mère. Elle m'a pardonné, elle est maintenant au ciel avec le Seigneur.

Elle avait par exemple une petite bouteille de vin qu'elle cachait sous l'évier et j'essayais de la lui prendre. Elle avait également un problème avec la cigarette, et je les cachais dans le réfrigérateur pour les geler. Je laissais également des petits mots ici et là et je faisais plein de choses bizarres de ce genre. C'était terrible.

Je pensais que témoigner à tout le monde était ma responsabilité. J'étais tout le temps à nouveau écrasé par un lourd fardeau parce que je désirais que ma mère soit sauvée. C'est là où était mon coeur. Mais tout ce que ma mère voyait était mon fardeau. J'étais la personne la plus triste dans le monde, j'étais si désespéré! A cette époque je ne me réjouissais pas dans le Seigneur. Si je l'avais fait Il m'aurait donné les désirs de mon coeur.

George Muller, le grand homme de foi, a dit que ce qu'il désirait le plus au monde, est d'être sûr que chaque jour son âme puisse être heureuse en Jésus. C'est tout à fait vrai.

J'ai observé dans mon coeur mais également chez d'autres la grande tristesse que des parents ont à cause du fardeau qu'ils ont pour leurs enfants. Il arrive parfois que ce soit l'inverse que ce soient les enfants qui ait un fardeau pour leurs parents. Il y a des parents qui ont un si grand fardeau pour leurs enfants qu'ils ont perdu leur joie en Jésus. Cela est une tragédie. Lorsque vous avez perdu votre joie en Jésus, vous avez perdu ce que Dieu a prévu d'utiliser en tant que témoignage pour emmener votre famille au Seigneur. Dieu ramène tout le temps les chrétiens aux besoins basiques de la vie. C'est se réjouir dans le Seigneur et Il vous donnera le désir de votre coeur.

Peut-être que vous me demanderez de quelle façon nous pouvons savoir si un fardeau est du Seigneur ou de Satan? Les fardeaux de Satan nous écrasent tout le temps, mais les fardeaux de Dieu nous élèvent tout le temps.

Plus le fardeau que Dieu nous donne est grand plus le miracle sera grand lorsque Dieu pourra accomplir Son dessein à travers lui. Un fardeau que l'on reçoit du Seigneur est comme une prophétie. Dieu ne va jamais mettre sur votre coeur l'aspiration à Lui demander quelque chose s'Il ne désire pas ensuite vous la donner. C'est impossible avec le Seigneur. Si le Seigneur place en vous un désir, cela signifie qu'Il désire faire quelque chose; et plus grand sera le fardeau, plus grande sera la réponse lorsque Dieu arrive finalement à Ses fins. Tout cela parce que le fardeau de Dieu est en même temps une prophétie et une promesse.

Ceci étant dit, quel est le lien avec ce grand principe sur comment nous sommes conduits? Il y a un merveilleux exemple de comment se réjouir dans le Seigneur dans ce second voyage missionnaire. Je fais référence à la situation que nous trouvons ici en Actes 16. Actes 16:22-30 dit: « La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges. Après qu'on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. Le geôlier se réveilla, et, lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis. Mais Paul cria d'une voix forte: Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas; il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? »

Actes 16:25 dit: « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. » Vous voyez ce qu'ils faisaient? Ils n'essayaient pas de témoigner. Ils ne priaient pas pour que Dieu les venge. Ils ont été injustement jetés en prison parce qu'ils avaient délivré une femme qui était deux fois dans les liens, une fois par Satan et une fois par les hommes. Ils ont été injustement traités, mais ils ne se sentaient pas désolés de ce qui leur était arrivé. Ils étaient simplement en train de se réjouir dans le Seigneur. Il nous faut un don de la part du Seigneur pour arriver à chanter à minuit, pour arriver à chanter en prison. Nous avons ici un merveilleux miracle.

La joie est enracinée dans la volonté, pas dans les émotions. Je ne veux surtout pas laisser suggérer que Paul et Silas ne ressentaient pas la douleur. Ne lisez pas cela à la légère. Ils ont réellement été battus. Leur chair a réellement été arrachée. Ces soldats romains étaient vraiment cruels avec eux. Ils ont réellement été jetés dans le plus profond des cachots de la prison. On leur a refusé la nourriture, l'eau et les soins pour leurs plaies. On a mis des ceps à leurs pieds et à leurs mains. Et je suis sûr qu'on les a mis dans un endroit où l'air n'était pas très bon et où il faisait très noir. Tout cela était réel. Mais leur joie était également réelle.

Peut-être que vous me direz qu'ils étaient en prison. Non, ce n'est pas là-bas qu'ils étaient. Ils étaient en prison mais pas seulement. Ils étaient en Christ Jésus, c'est là où ils étaient. Ils étaient dans les lieux célestes comme le dit Éphésiens 1:20. Ils étaient dans un endroit noir, la douleur était tout le temps là, la limitation d'action était tout le temps là, la solitude était tout le temps là. Et pourtant les voici en train de se réjouir dans le Seigneur. Des personnes qui se réjouissent dans le Seigneur ne peuvent pas être emprisonnées. Elles sont libres. Il se peut que vos pieds soient enchaînés mais votre coeur est libre, lui.

Les hommes qui se réjouissent dans le Seigneur sont de vrais missionnaires. Peut-être que vous direz que lorsque les missionnaires sont jetés en prison cela stoppe l'oeuvre du Seigneur. Non, cela ne va pas arrêter l'oeuvre du Seigneur. La Bible dit que les prisonniers écoutaient alors que Paul et Silas se réjouissaient dans le Seigneur. Et le mot utilisé ici est « écouter avec plaisir. » Les prisonniers appréciaient les louanges.

Je suis sûr que les gens de cette prison étaient habitués à entendre d'autres sons que ce qu'ils ont entendu cette nuit-là. Ils avaient l'habitude d'entendre des grognements, des jurons et des chants déplacés. Mais tout d'un coup au milieu de la nuit, ces prisonniers ont entendu ces chants glorieux. Ils étaient en train d'adorer.

Paul et Silas ne se sont pas dit: « Donnons un peu de bon temps aux prisonniers. Chantons. » Non, ce n'est pas de cela qu'il s'agissait. Ils chantaient à minuit et ici minuit signifie plus que simplement une heure après vingt-trois heures. Il s'agit du milieu de la nuit. Cela se passe au milieu de la nuit. C'est au milieu de cette expérience.

C'est l'expression que l'on trouve en Psaumes 119:62 qui dit: « Au milieu de la nuit je me lève pour te louer, A cause des jugements de ta justice. » Le Psalmiste ne parle pas de minuit mais il dit qu'au milieu de toutes les circonstances dans lesquelles il peut se trouver il désire se réjouir dans le Seigneur. Est-ce que vous avez vu à quel point cela a été rédempteur? Paul et Silas se sont réjouis dans le Seigneur, ils n'ont pas essayé de gagner quelqu'un au Seigneur. Ils se réjouissaient tout simplement dans le Seigneur et leur souffrance était une souffrance missionnaire. Leurs souffrances étaient une sorte d'évangélisation.

Chaque fois que Dieu permet quelque chose dans votre vie, ce n'est pas pour vous. Vous êtes le canal du Seigneur. C'est en réalité rédempteur. Tout ce qui arrive dans votre vie est pour quelqu'un d'autre. Et cela peut avoir des effets dans plusieurs années. Vous êtes en train de vivre une vie rédemptrice.

Le chemin qu'emprunte le Roi est également le chemin qu'emprunte le serviteur du Roi. Vous direz peut-être qu'en tant que chrétien nous suivons l'Agneau. Mais où est-ce que va l'Agneau tout le temps? Il va à la croix. C'est tout ce que fait l'Agneau. Et si vous suivez l'Agneau c'est là où vous allez. Nos souffrances sont des souffrances rédemptrices.

J'ai lu cela pendant des années et tout ce que je pouvais voir c'était un tremblement de terre. Je voyais des gens qui louaient Dieu et ensuite Il envoyait un tremblement de terre pour libérer les prisonniers. Mais ce n'est pas toujours le cas. Trois années plus tard, Paul était dans une autre prison à Rome, et depuis cette prison il a écrit ce qui a été appelé le livre le plus joyeux de la Bible. Il s'agit du livre de Philippiens. Il a écrit ce livre à ces personnes. Il a continué de chanter en prison trois années plus tard et cette fois il n'y a pas eu de tremblement de terre pour le libérer. Mais il a continué de chanter et de chanter jusqu'à la fin.

Vous savez de quelle façon le chapitre se termine. Le geôlier a été sauvé, toute sa famille a été sauvée. Mais tout cela n'est pas arrivé parce que Paul et Silas ont mis au point une grande stratégie sur comment ils allaient évangéliser la ville de Philippe. Ils n'ont fait que vivre et ils se sont réjouis dans le Seigneur. Et alors qu'ils se sont réjouis, Dieu a manifesté le salut sur la terre.

Je suggère que Dieu nous montre ici de quelle manière Il va agir. Comment est-ce que je peux être un canal missionnaire? Il suffit que je regarde à Jésus et que je vive, sans mépriser les petites choses et en me réjouissant dans le Seigneur. C'est là le coeur du message du second voyage missionnaire. Que Dieu puisse nous apprendre ces grands principes au sujet de comment nous sommes conduits. Fais de l'Éternel tes délices, et Il te donnera ce que ton coeur désire.

Prions:

Père céleste nous Te remercions parce qu'il n'est pas possible d'emprisonner tes enfants. Quel que soit l'endroit où nous habitons, notre vraie adresse est « en Christ Jésus dans les lieux célestes. » Merci Seigneur pour notre vie qui est en Christ. Alors que Tu désires à nouveau vivre Ta vie à travers nous, nous Te prions que nous puissions simplement être disponibles pour Toi. Merci de rendre notre vie rédemptrice. Que nous puissions tout le temps faire de Toi notre délice. Au nom de Jésus. Amen.

Actes 34