Par G. Campbell Morgan
Lévitique 1:3
Sans défaut.
Le Lévitique était le manuel des prêtres. Il contient les lois régissant l'ensemble du système de culte. Dans l'Exode, nous avons le récit des paroles que Dieu a dites à Moïse depuis le Mont. Ce sont les paroles fondamentales de l'ordre moral. Dans le Lévitique, nous avons les paroles que Dieu a dites à Moïse depuis le milieu du Tabernacle. Ce sont les paroles de Son administration des affaires de Son peuple dans la sainteté et la grâce. Tout au long, Dieu est considéré comme le Dieu de toute perfection, permettant à l'homme imparfait de s'approcher de Lui par le sacrifice. Les sacrifices et les offrandes devaient tous être fournis par les fidèles, mais ils devaient être les symboles d'une Offrande et d'un Sacrifice que les fidèles ne pouvaient pas offrir, mais qui seraient fournis par Dieu. Parce qu'ils devaient ainsi symboliser la perfection, ils devaient être, pour autant que l'homme puisse en être sûr, parfaits en eux-mêmes. C'est là la signification de l'expression « sans défaut ». Rien de ce qui est offert à Dieu ne doit être imparfait. Le principe demeure, même si nous nous tournons vers l'unique Offrande parfaite, plutôt que vers l'avenir dans l'attente de sa venue. Notre seul droit d'offrir quoi que ce soit à Dieu, sous quelque forme que ce soit, est créé par l'unique Offrande par laquelle nous sommes sanctifiés. Chaque offrande est un symbole de l'Unique. Par conséquent, nous n'avons le droit de lui offrir que ce que nous avons de meilleur. Il est digne de recevoir ce qu'il y a de plus précieux, et nous faisons injure à la perfection de son sacrifice lorsque nous Lui donnons en nature, ou en effort, ce qui est de second ordre ou imparfait. Ce que nous avons de meilleur n'est que médiocre, mais ce que nous donnons doit être ce qu'il y a de meilleur.
Lévitique 2:11
Aucune des offrandes que vous présenterez à l'Éternel ne sera faite avec du levain.
Tout comme l'holocauste devait être « sans défaut », l'offrande de farine (ou de fleur gâteau NdT) devait être « sans levain ». Cette offrande de farine était le fruit du travail des hommes, le produit de la terre, le résultat de la culture, de la fabrication et de la préparation ; et c'était le symbole du service offert. Par conséquent, elle ne devait pas être mélangée avec du levain. Pourquoi pas ? Parce que le levain est par nature une corruption, et son influence est corruptrice. Chaque fois qu'il est introduit, il provoque un travail de désintégration et de désagrégation. Rien de ce genre ne doit être permis dans le symbole du service, car Dieu exige un service parfait ainsi qu'une offrande parfaite. Non seulement le don, mais aussi l'acte doivent être exempts de corruption. L'application du principe à nous-mêmes se trouve lorsque nous nous tournons vers le Nouveau Testament et que nous découvrons ce que le levain symbolise pour nous. Notre Seigneur a mis en garde ses disciples contre le levain des pharisiens et des sadducéens (Matthieu 16:6). Le levain des pharisiens était l'hypocrisie, c'est-à-dire le ritualisme sans contenu spirituel et moral. Le levain des sadducéens était le rationalisme, c'est-à-dire le matérialisme, l'élimination du surnaturel. Paul parle du levain de la « malice et de la méchanceté », comme étant le contraire de la « sincérité et de la vérité ». Ce sont donc les influences corruptrices qui ne doivent pas se mêler à notre service. Dans tout le travail que nous faisons pour Dieu, il doit y avoir une absence d'hypocrisie, de matérialisme, de l'esprit qui est contraire à l'amour et à la vérité.
Lévitique 3:5
C'est un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel.
Ces mots, « agréable odeur », sont utilisés en référence aux trois premières offrandes, l'offrande brûlée, l'offrande de gâteau (ou de fleur de farine NdT) et l'offrande de paix (ou d'actions de grâce NdT). Ils ne sont pas utilisés pour l'offrande pour le péché ou l'offrande pour la faute. Chacune de ces offrandes était faite par le feu. Dans le cas des trois premières, le feu fait ressortir la saveur ; dans celui des deux dernières, il détruit. Il est impossible d'échapper à la suggestivité de tout cela. Le feu est par excellence un symbole de Dieu et de certains aspects de son caractère et de ses activités. Il évoque invariablement un aspect ou une activité de sa sainteté. Il symbolise ce qu'Il est en tant que Dieu saint, en ce sens que seules les choses qui sont conformes à cette nature peuvent vivre en Sa présence. Il symbolise donc Sa colère, car Il consume ce qui est contraire à Sa nature. Il est aussi un symbole de purification, en ce sens qu'il purifie de tout mélange les choses qui sont conformes à Sa nature. Ainsi, le feu détruisait les offrandes qui représentaient le péché et l'offense, mais il affectait celles qui représentaient la dévotion, le service, la fraternité, de manière à en faire ressortir la saveur agréable à Dieu. Le Dieu de sainteté est un Dieu de feu, et Il est à l'homme ce que l'homme est à Lui-même. Si l'homme est en rébellion, un pécheur persistant dans son péché, le feu le détruit. S'il se soumet, le feu fait ressortir la beauté de son caractère. Christ savait que le feu faisait ressortir une douce odeur dans Ses perfections absolues ; Il savait qu'il était dévorant, car Il représentait le pécheur, et Il était devenu péché.
Lévitique 4:2
Lorsque quelqu'un péchera involontairement.
Ces mots révèlent un aspect du péché que nous risquons au moins de considérer à la légère. Nous avons tendance à croire que le péché n'est que dans la volonté. Dans un certain sens, c'est vrai. La culpabilité n'est jamais associée au péché tant qu'il n'est pas un acte de la volonté. Mais l'imperfection et la pollution excluent de Dieu, même s'il n'y a pas de responsabilité pour elles. Dieu est « est trop pur pour voir le mal ». Cet aspect du péché exige la purification, tandis que le péché volontaire a besoin du pardon. Je n'ai pas besoin de demander pardon à Dieu pour les péchés que j'ai commis involontairement, pour la pollution dont je ne suis pas responsable. Mais j'ai aussi besoin d'être purifié de ces péchés. J'ai besoin de cette « sans laquelle personne ne verra le Seigneur ». C'est ce que suggérait l'offrande pour le péché, le traitement du péché qui libère l'âme de sa pollution et de sa paralysie. L'offrande de culpabilité suggérait le traitement du péché qui permet à Dieu de pardonner à l'âme le tort de la désobéissance volontaire. Rien n'est plus clairement inscrit dans ces pages du Lévitique que le fait que le péché ne doit pas être traité à la légère. L'Éternel est le Dieu de la sainteté et ne peut transiger avec le péché. Mais il est aussi le Dieu de grâce, qui offre au pécheur une rédemption abondante et parfaite. Tout cela est parfaitement mis en évidence par le fait que ce grand système a été aboli parce qu'il ne rendait rien parfait. Il révélait un besoin et promettait la délivrance, mais rien de plus. En Christ, la promesse s'est accomplie et le besoin a été satisfait.
Lévitique 5:7
S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis.
Un grand principe de la méthode de Dieu avec l'homme dans la grâce est révélé dans ces paroles. L'offrande désignée était « un agneau ou une chèvre ». Mais il se pouvait qu'un homme ne puisse pas en fournir un — ses ressources pouvaient ne pas suffire. Devait-il alors être exclu du bénéfice du prêtre et de l'autel ? Absolument pas. Qu'il apporte « un dixième d'épha de fleur de farine ». Le droit d'accès n'était pas fondé sur la valeur intrinsèque de l'offrande de culpabilité, mais sur un don en rapport avec les ressources d'un homme, qui devait montrer son appréciation du principe selon lequel il était possible pour lui d'être reçu et pardonné. Ce mot négatif a nécessairement une valeur positive. Si les moyens d'un homme suffisaient pour l'agneau ou la chèvre désignés, et qu'il apportait deux tourterelles ou pigeons, ou un dixième d'épha de farine fine, un tel acte montrerait qu'il n'avait pas une conscience adéquate, ni de son propre péché, ni de la grâce divine. N'y a-t-il pas là un éclairage sur toute la question des « moyens de la grâce » ? La grâce est suprême. Les moyens peuvent varier. Néanmoins, dans tous les cas, ils doivent être une représentation adéquate de la compréhension de la grâce par l'âme. Lorsqu'ils le sont, la grâce passe par eux, qu'ils soient ornés ou simples. Lorsqu'ils ne le sont pas, ils ne sont jamais ses canaux.
Lévitique 6:13
Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s'éteindra point.
Une référence ultérieure au récit de la consécration d'Aaron et de son premier exercice de la fonction sacerdotale montrera que ce feu était à l'origine surnaturel (9:24). Il est sorti de devant l'Éternel. C'était le feu qui devait être maintenu allumé, en étant constamment alimenté. Ainsi, le feu venait de Dieu, mais il était entretenu par l'homme. La responsabilité de l'exécution de cette instruction incombait aux prêtres. Un coup d'œil sur une note précédente (3:5) nous rappellera que le feu était le symbole de la sainteté de Dieu dans différentes activités, rendant possible la vie en Sa présence, consumant tout ce qui est contraire à Lui-même dans la nature, et purifiant ainsi de tout alliage tout ce qui est comme Lui. Ici, donc, on nous rappelle la nécessité du maintien perpétuel de l'action de cette sainteté. Elle vient de Dieu. L'homme n'a d'autre sainteté que celle qu'il reçoit de Lui. Mais pour que sa flamme brûle continuellement et que sa chaleur accomplisse le dessein divin, le feu doit être alimenté. Cela exige une vigilance sans relâche. Les choses indignes doivent être livrées à la destruction. Les choses de valeur dans le service et la communion doivent être livrées au feu pour être purifiées. Il ne se passe ni jour, ni heure, ni minute qui n'ait besoin de ce feu purificateur. Nous pouvons être réconfortés par la certitude que, si nous apportons le combustible, le feu continuera de brûler, accomplissant tous ses desseins, qu'ils soient de destruction ou de purification.
Lévitique 7:13
Avec des gâteaux de pain levé. (version Ostervald)
Nous avons noté qu'aucun levain ne devait être mélangé à l'offrande de farine (ou de gâteau NdT), car le levain est en soi corruptible et est perpétuellement le symbole de la corruption. Cela nous fait réfléchir lorsque nous constatons qu'il est maintenant ordonné de mélanger du levain à l'offrande de paix (ou d'actions de grâce NdT). Pour comprendre, que le lecteur note attentivement que dans le verset précédent (13:12), il est ordonné à l'adorateur d'offrir avec l'offrande de paix des gâteaux sans levain et des galettes sans levain. Puis aussi des gâteaux levés. La suggestion est certainement évidente. L'offrande de paix est avant tout le symbole de la communion basée sur la réconciliation. C'est l'offrande qui symbolise les deux côtés d'une grande transaction ; l'un est celui de Dieu, l'autre est celui de l'homme. Dieu et l'homme sont en paix. Le côté tourné vers Dieu ne peut être symbolisé que par ce qui est sans levain, exempt de tout mal, séparé de tout ce qui tend à la corruption. D'un autre côté, il reste en l'homme beaucoup d'imperfections. Ceci est symbolisé par les gâteaux levés. Notre indignité demeure en nous-mêmes. Dans notre action de grâce et notre louange, il n'y a pas de place pour la vantardise. Nous devons constamment nous en souvenir. La vérité est mise en évidence dans les lignes d'un grand hymne de louange :
« La reconnaissance est indigne,
C'est un service entaché de péché,
À moins qu'Il ne soit vivant,
Notre prêtre, pour la porter. »
Lévitique 8:36
Aaron et ses fils firent toutes les choses que l'Éternel avait ordonnées par Moïse.
Ces mots de conclusion d'un chapitre nous font revenir en arrière. Il s'agit du récit de la consécration d'Aaron et de ses fils, c'est-à-dire du grand prêtre et des prêtres. Rappelons-nous la séquence des cérémonies. Aaron et ses fils furent d'abord lavés. Puis le Grand Prêtre revêtit ses vêtements de beauté et de gloire. Il fut ensuite oint de l'huile sainte. Après cela, ses fils furent revêtus. Avant qu'ils puissent exercer leur fonction sacerdotale, deux offrandes furent sacrifiées à l'Éternel ; d'abord, l'offrande pour le péché pour la pollution ; puis, l'holocauste en signe de dévouement complet. Ensuite, du sang était mis sur l'oreille droite, le pouce droit et le gros orteil du pied droit d'Aaron et de chacun de ses fils, symbole de la purification du péché, en vue de l'accomplissement des fonctions sacerdotales. Ensuite, l'offrande de l'encens symbolisait les droits et privilèges des prêtres, tous offerts à Dieu. Ils étaient à nouveau oints de sang et d'huile. Leur subsistance était assurée et ils étaient complètement consacrés à Dieu et à son service. Chaque détail était évocateur. Le lecteur entrera dans la signification spirituelle. Nous souhaitons seulement souligner l'enseignement selon lequel la voie d'accès au service des choses saintes est la voie de l'obéissance à l'ordonnance divine. Rien de ce que l'Éternel ordonne ne doit être omis. Ses prêtres doivent être lavés, revêtus, oints, soutenus, séparés, et tout cela à sa manière, sinon ils ne peuvent exercer leurs fonctions à son service. Négliger quoi que ce soit, c'est invalider le ministère.
Lévitique 9:23
Moïse et Aaron entrèrent dans la tente d'assignation. Lorsqu'ils en sortirent, ils bénirent le peuple.
Ainsi, lorsque tout fut accompli selon le plan divin, Moïse et Aaron eurent accès à la Tente de la Rencontre (ou la Tente d'assignation NdT), et cet accès leur permit de sortir et de bénir le peuple. Dans la version chaldéenne du Pentateuque, les paroles de la bénédiction sont ainsi rapportées : « Que la Parole de l'Éternel accepte ton sacrifice avec faveur, et qu'elle te pardonne tes péchés. » Que ce soient ou non les mots exacts, il n'en reste pas moins que ces hommes ont prononcé sur le peuple une bénédiction qui avait une autorité divine. Le principe est immuable. Les serviteurs de Dieu, qu'ils soient prophètes ou prêtres, n'ont pas le pouvoir de bénir les hommes s'ils ne le reçoivent pas en communion directe avec Dieu. Avant de pouvoir sortir et bénir le peuple, nous devons entrer dans le lieu de rencontre avec Dieu. Cela va tellement de soi qu'il semble à peine nécessaire de le préciser. Pourtant, nous risquons constamment de laisser notre désir même de servir les hommes interférer avec notre communion avec Dieu. Agir ainsi, c'est échouer lamentablement. Ce n'est que lorsque nous servons dans le Lieu Saint, dans le culte, dans le silence, dans la réception de Dieu, que nous sommes capables de servir dans le camp, par le travail, par la parole, par le don aux hommes. L'oubli de cela est le secret de beaucoup de futilité dans le travail chrétien, de beaucoup de querelles, de beaucoup de fièvre. Ce sont les âmes qui sont fortifiées, éclairées, apaisées dans la Tente de la Rencontre, et qui se rendent sur les lieux et les chemins des hommes.
Lévitique 10:1
Du feu étranger.
Il s'agissait tout simplement du feu que Nadab et Abihu avaient eux-mêmes allumé. Tout le reste semble avoir été en ordre. Ils avaient été dûment nommés prêtres, étant fils d'Aaron. Ils avaient utilisé les encensoirs appropriés. Ils y avaient mis de l'encens. Et enfin, ils avaient offert devant l'Éternel. Le seul manquement était qu'ils avaient touché cet encens avec le feu qu'ils avaient allumé plutôt qu'avec le feu de l'autel qui avait été allumé directement par le Seigneur (9:24). Apparemment, ce n'était pas important ; du moins, le fait qu'ils l'aient fait prouve qu'ils le considéraient comme tel. Le fait que « le feu sortit de devant l'Éternel, et les consuma » prouve que ce n'était pas sans importance. Ce feu sacré, qui brûlait perpétuellement, était le symbole central de la sainteté de Dieu, et toute offrande non sanctifiée par lui était souillée. La leçon est évidente. Le feu dans lequel tout notre service doit être rendu est celui de l'Esprit de Dieu, qui est l'Esprit de sainteté. Chercher à rendre notre travail efficace et acceptable par un autre agent que le Saint-Esprit, c'est brûler « un feu étranger ». L'énergie de la chair et l'intelligence de l'esprit, non baptisées dans le Saint-Esprit, sont polluées ; et si agréables que puissent être les résultats pour les esprits et les cœurs humains, de telles forces sont inefficaces au service de Dieu et inacceptables pour Lui. Offrir un « feu étranger » est une entreprise mortelle. Nous pouvons être dans les ordres véritables, accomplir le travail que Dieu nous a confié, mais si nous tentons ces choses avec une énergie autre que celle du Saint-Esprit, nous risquons d'être rejetés.
Lévitique 11:47
Afin que vous distinguiez ce qui est impur et ce qui est pur.
Ces mots se réfèrent à la nourriture du peuple de Dieu. Nous en arrivons ici aux lois qui touchent la vie ordinaire et quotidienne du peuple. Celles qui ont déjà été énoncées concernaient le culte, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques du peuple envers Dieu. Le peuple pour lequel de tels droits et privilèges sont créés n'est jamais éloigné de la pensée et de la volonté de Dieu pour lui, ni de ses obligations envers Lui. Il s'intéresse à chaque détail de sa vie. Il leur donne des ordres sur ce qu'ils peuvent manger et ce qu'ils ne peuvent pas manger. Ils ne sont pas autorisés à choisir eux-mêmes la nourriture qui leur permettra de maintenir leur force physique. Il ne fait aucun doute que ces réglementations étaient toutes fondamentalement sanitaires. Elles n'étaient en aucun cas capricieuses. Nous ne sommes peut-être pas en mesure de découvrir les raisons scientifiques qui sous-tendent cette classification. Par ailleurs, elles ont peut-être été largement influencées par le climat et la période particulière à laquelle les êtres humains vivaient alors. Il est donc possible que certaines d'entre elles ne s'appliquent pas à ceux qui vivent dans d'autres pays et à d'autres époques. Cela étant admis, la valeur permanente de ces lois réside dans le fait qu'elles révèlent l'intérêt et l'attention divins pour tous ces détails. Si aujourd'hui nous ne devons pas être gouvernés par les règles actuelles de cette loi hébraïque, le principe qu'elle implique trouve pour nous son expression dans les paroles de Paul : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10:31). Manger ou boire quoi que ce soit qui nuit au corps, qui est l'instrument de l'esprit, ce n'est pas glorifier Dieu. Par conséquent, dans toute cette question de nourriture, le fait de notre relation avec Dieu entre en jeu, et chacun est appelé à agir en conséquence.
Lévitique 12:8
Le sacrificateur fera pour elle l'expiation, et elle sera pure.
C'est un bref chapitre dans nos Bibles, tout comme c'était une brève section dans les lois hébraïques. Il n'en est pas moins plein de suggestions. C'est la loi de la maternité, et elle l'entoure de la manière la plus sacrée, tant physiquement que spirituellement. Sur le plan purement physique, elle mérite une attention particulière et respectueuse, car elle assurait le repos parfait de la nouvelle mère ; et il a été suggéré que, dans la différence de temps entre les enfants de sexe masculin et féminin, elle avait une influence importante sur la régulation des sexes. Sur le plan spirituel, ses exigences sont très importantes. La maternité est l'une des choses les plus sacrées et les plus belles de tout le domaine de l'expérience humaine. Cela ne fait aucun doute. Cependant la maternité est exercée dans une humanité souillée. Lorsque le grand chantre d'Israël, dans son psaume de pénitence, dit : « Voici, je suis né dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le péché » (Psaumes 31:5), il ne jette aucun reflet sur sa propre mère, mais énonce plutôt un fait racial, auquel aucun être humain n'échappe. Voici donc la valeur de cette loi. Dieu a voulu que la maternité soit sanctifiée par le sacrifice. Pour nous, la maternité a été rendue sainte à jamais par la Semence de la femme, par laquelle la femme est sauvée en enfantant. Il est toujours triste, pour ne pas dire plus, que les mères oublient de s'en souvenir et de le reconnaître dans le service sacré du sanctuaire.
Lévitique 13:10
Le sacrificateur l'examinera.
Même aujourd'hui, la lèpre est une maladie si grave qu'elle défie complètement les compétences du médecin. On peut faire beaucoup pour soulager la détresse qu'elle provoque, mais il n'y a pas de remède. Dans les pays où les lois sanitaires sont respectées, elle est presque éliminée, mais cela se fait en supprimant les causes, et non en guérissant ceux qui en souffrent. Dans les pays de l'Est, et dans les conditions qui prévalent dans beaucoup d'entre eux, elle est encore répandue. Elle est traitée en détail dans ces lois, et cela sans aucun doute en raison de sa nature désastreuse. Nous ne pouvons pas nous étonner qu'elle soit devenue, et continue d'être, le symbole même du péché. C'est une maladie du sang lui-même, qui est la vie ; ses manifestations sont des plus terribles et répugnantes ; et — comme nous l'avons dit — elle est incurable. Dans ces deux chapitres, nous avons les lois pour y faire face ; et dans les quelques mots « Le sacrificateur l'examinera », nous avons révélé le maximum qui pouvait être fait pour ceux qui en souffrent. En résumé, la seule chose que le sacrificateur pouvait faire était de découvrir si la maladie était ou non la lèpre. Si ce n'était pas le cas, alors il pouvait y avoir une période de séparation, et bientôt une réintégration dans la communauté. S'il s'agissait de la lèpre, il n'y avait rien d'autre à faire que de séparer complètement le malade des autres. À la lumière de ces considérations, nous nous souvenons qu'en temps voulu est venu Celui qui pouvait non seulement regarder, mais aussi toucher le lépreux — Celui qui pouvait guérir. C'est aussi l'histoire de Sa façon de traiter le péché.
Lévitique 14:45
On abattra la maison.
C'est-à-dire la maison touchée par la lèpre. Il fut un temps où l'on suggérait que cette loi était due à la superstition. La science moderne a prouvé ses bienfaits. Une maison peut être infectée par de nombreuses formes de maladies. Cela ne fait plus aucun doute. Toutes nos méthodes actuelles de lutte contre les maladies du point de vue du bien-être de la communauté sont basées sur ce principe. Ne pas signaler certains cas de maladies est aujourd'hui considéré comme un délit. Cette loi justifie pleinement cette attitude. Une maison susceptible de propager une maladie doit être soit nettoyée en profondeur, soit détruite. Aucun homme ne possède de droits de propriété supérieurs aux droits à la santé de la communauté. Ce dont nous avons vraiment besoin aujourd'hui, c'est d'une application plus drastique de ce principe. Lorsque nous nous tournons vers la suggestion spirituelle, nous réalisons immédiatement son importance. Dans la lettre de Jude, le principe jaillit soudain dans ses mots : « haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair » (Jude 23). Tout ce qui, dans notre vie, a été associé et contaminé par la lèpre du péché passé, doit être détruit sans compromis ni pitié. Combien de fois, lorsque cela n'a pas été fait, même ceux qui ont connu la délivrance personnelle ont été infectés à nouveau ! Les vieilles fréquentations, les vieilles associations, doivent être laissés, abandonnées, sans compromis, sinon le dernier état peut être pire que le premier.
Lévitique 15:31
Vous éloignerez les enfants d'Israël de leurs impuretés.
Ce chapitre contient les lois régissant l'ensemble de l'expérience des questions de chair telles qu'elles sont impliquées dans l'impureté. C'est un chapitre étrange et solennel dans lequel, une fois de plus, comme dans celui traitant du sujet de la maternité et de l'enfance (Lévitique 12), la souillure de la lignée est évoquée avec effroi et solennité. Une simple mais attentive considération de ces exigences nous rappellera que les pouvoirs procréatifs de l'humanité sont tous maudits, en raison de la pollution raciale. Que l'exercice de ces pouvoirs soit naturel ou contre nature, dans les limites de la loi ou au-delà de ces limites, ils sont entachés du même virus du péché aux yeux d'un Dieu d'une sainteté absolue. C'est pourquoi des lois strictes ont été promulguées pour la purification des personnes du peuple de Dieu qui devaient être préservées de toute contamination physique avec d'autres lignées en rapport avec l'activité de ces pouvoirs. Le chapitre a donc un message solennel à nous adresser à tous concernant la pollution de la nature humaine à sa source et la nécessité perpétuelle de purification qui en découle. Cette vision de la nature humaine n'est pas flatteuse, et l'esprit humain s'y rebelle souvent. La nier, c'est nier un fait dont l'expérience humaine prouve constamment la véracité. Nous devons donc observer avec soin la signification spirituelle et l'appliquer résolument dans le domaine physique. Pour nous, le chemin de la purification perpétuelle est tracé par le Christ.
Lévitique 16:34
Il se fera une fois chaque année l'expiation pour les enfants d'Israël, à cause de leurs péchés.
Ce chapitre contient les instructions qui ont été données concernant l'observance du Jour des Expiations. C'était à bien des égards le jour le plus important de l'année religieuse du peuple hébreu, car c'était le rite religieux le plus important de toute son économie. Dans ce rite, il était prévu de traiter toute la question du péché, connu et inconnu. Nous avons remarqué dans une note précédente, en traitant de la différence entre l'offrande pour le péché et l'offrande pour la faute (Lévitique 4), que l'élément de responsabilité était conditionné par la connaissance, mais que le péché, aux yeux de Dieu, est péché, même s'il est commis dans l'ignorance. Tous les péchés étaient donc traités le jour même. Chaque disposition avait pour but de graver dans l'esprit la solennité de l'approche de l'âme à Dieu, et de souligner la vérité que le pécheur n'a aucun droit d'accès sauf celui qui lui est accordé par le sacrifice. En réfléchissant à ces dispositions, on peut facilement se rendre compte que leur imperfection nécessaire ne pouvait produire quelque chose qui ressemble à un repos parfait de la conscience. En effet, plus l'esprit est sensible, plus cette imperfection serait ressentie. Pour nous, il n'y a pas d'attente pour un jour annuel d'expiation. Nous n'avons pas besoin d'attendre, avec le péché non traité pendant une heure. Notre prêtre demeure dans le saint des saints, et nous y avons accès par Lui à tout moment. Cela ne devrait pas nous rendre moins respectueux dans notre venue, mais davantage. La conscience purifiée n'est jamais grossière, irrévérencieuse. Elle est toujours soumise, tempérée et sensible. Elle se réjouit de la liberté, mais sans jamais perdre le sens de la dette.
Lévitique 17:7
Ils n'offriront plus leurs sacrifices aux boucs.
Il s'agit d'une interpolation surprenante. Elle se produit au milieu d'instructions concernant les sacrifices. Il est d'abord prévu que tous les sacrifices doivent être apportés à la porte de la Tente de la Rencontre. Il ne devait y avoir aucun autre lieu de culte par le sacrifice. Cette disposition reconnaissait le fait de l'unification de la nation autour de la présence divine ; rappelait au peuple qu'il ne pouvait y avoir d'accès à Dieu de la part de toute personne isolée par sa propre volonté ; et rendait ainsi difficile, voire impossible, le culte de faux dieux. C'est dans ce contexte que ces mots ont été prononcés. La « Authorized Version » se lit comme suit : « Ils n'offriront plus leurs sacrifices aux démons. » Peut-être que cette traduction était trop forte. Le mot hébreu signifie littéralement « poilus ». Dans Ésaïe 13:21 et 34:14, il est traduit par « satyre » dans la « Authorized Version », et par « boucs sauvages » dans la « American Standard Version ». Le satyre était un être imaginaire, mi-bouc, mi-homme, de nature démoniaque. En Égypte, on vénérait l'homme-bouc, Pan. Il semblerait que ce mot reconnaisse le fait que ces peuples vénéraient probablement ce faux dieu en Égypte. Ce n'est là qu'une référence, et nous ne pouvons pas dogmatiser quant à la signification réelle. La seule vérité qui ait de la valeur pour nous est que lorsque l'homme adore Dieu de la bonne manière, selon la disposition et la loi divines, tout faux culte devient inutile et impossible. Se détourner de la vraie méthode, même pour l'adoration de Dieu, c'est courir le risque de se tourner vers d'autres dieux.
Lévitique 18:3
Vous ne ferez point ce qui se fait dans le pays d'Égypte où vous avez habité, et vous ne ferez point ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous mène: vous ne suivrez point leurs usages.
L'application particulière de ces mots concernait toutes les pratiques sociales corrompues de l'Égypte et de Canaan, ces mêmes pratiques qui avaient abouti à une race corrompue et dégénérée ; si corrompue et dégénérée qu'il était nécessaire, dans l'intérêt de la race humaine, qu'elles soient balayées. Tous ces rapports sexuels promiscuité entre les sexes qui tendent inévitablement à la maladie et à la dégénérescence, étaient contraires à l'esprit de Dieu, car destructeurs de l'humanité. Par conséquent, Son peuple a été protégé contre ces choses par ce commandement général et par la description détaillée des règles. Dans l'intérêt de la santé et de la force de la vie nationale, ces lois sont toujours en vigueur. Les enfreindre, c'est provoquer une détérioration inévitable et une destruction ultime. Le principe impliqué dans ces mots a une application beaucoup plus large. Le peuple de Dieu est appelé à se conformer en toutes choses et habitudes de vie, non pas aux coutumes du monde, mais à l'esprit et à la volonté de Dieu tels qu'ils sont révélés dans Sa loi. Toute la force de ce principe réside dans l'injonction de Paul : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence » (Romains 12:2). C'est une exigence dont nous devons constamment nous souvenir. Il est si facile de se laisser détourner de notre loyauté par les coutumes des hommes et des femmes qui nous entourent. Une telle exigence n'est pas capricieuse. Elle est fondée sur le dessein d'amour de Dieu pour les siens et sur Sa détermination à les préserver de toutes les pratiques destructrices.
Lévitique 19:9
Tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner.
Ce chapitre est remarquable. Il consiste en grande partie en la répétition de lois déjà données, avec un accent renouvelé, à savoir celui du fait que l'ÉTERNEL était le Dieu de Son peuple. Il s'ouvre sur un appel général à la sainteté, fondé sur sa raison ultime : « Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Éternel. » C'est la raison ultime de la sainteté. La sainteté de l'Éternel doit être illustrée par Son peuple. Cette formule, « Je suis l'Éternel » est répétée pas moins de quatorze fois dans ce seul chapitre. Chaque commandement répété ici est mis en relation avec ce fait. Dans les paroles que nous soulignons plus particulièrement, il y a une lueur de lumière, pleine de beauté. Dans la récolte de leurs moissons, il leur était interdit de récolter les coins des champs. Ces derniers devaient en effet être laissés aux pauvres et aux étrangers, car « Je suis l'Éternel, ton Dieu ». Une qualité essentielle de la sainteté de Dieu est Sa bienveillance et Sa tendre sollicitude pour les nécessiteux. Les personnes appelées à incarner Sa sainteté doivent respecter ce fait. Il est strictement interdit de traiter ses propres récoltes avec rigueur et minutie, au point de ne laisser aucune place à ceux qui sont dans le besoin. Heureux ceux qui, dans toutes leurs entreprises commerciales, gardent à l'esprit les besoins humains et y accordent une attention telle qu'ils sont prêts à laisser de côté ce qui, en toute justice, leur revient, afin que ces besoins puissent être satisfaits. Telle est la sainteté selon la norme divine, qui comporte toujours cet élément de compassion.
Lévitique 20:22
Afin que le pays où je vous mène pour vous y établir ne vous vomisse point.
C'est un mot saisissant. Toute la révélation biblique insiste sur la relation étroite entre la terre et l'homme. Au commencement, il est écrit, en raison du péché de l'homme : « Le sol sera maudit à cause de toi » (Genèse 3:17).Dans sa lettre aux Romains, Paul déclare également, en raison du péché humain, que « la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement » (Romains 8:22). Les prophètes ont souligné à plusieurs reprises la vérité selon laquelle la terre est souillée par la pollution de l'homme. La mesure dans laquelle la terre est traitée par l'homme corrompu est la mesure dans laquelle elle devient stérile et finit par refuser de soutenir l'homme. En ce sens, elle le vomit. La terre même à laquelle se réfère cette parole de la loi de Dieu se trouve aujourd'hui au centre de la terre, témoin permanent de la vérité. Elle est là depuis des siècles, stérile et aride, et pourtant, naturellement, il n'y a pas de terre plus fertile. Les hommes l'ont corrompue, et elle les a vomis. Lorsque le peuple de Dieu sera enfin rétabli dans sa terre avec foi et loyauté, elle redeviendra le jardin du Seigneur, plein de fruits et de beauté. Là encore, le principe est d'une très large application. Quel que soit le territoire sur lequel l'homme règne, il est affecté par son caractère. S'il est pollué et corrompu, alors tout ce qui est sous son emprise devient pollué et corrompu, et ne lui fournit donc pas les choses mêmes qu'il en attend ; il le vomit, et ce par la désolation qu'il a lui-même produite. Ainsi, Dieu a conditionné toute sa création en établissant des lois qui opèrent toujours avec Lui-même et Sa sainteté, et contre le mal.
Lévitique 21:21
Tout homme de la race du sacrificateur Aaron, qui aura un défaut corporel, ne s'approchera point pour offrir à l'Éternel les sacrifices consumés par le feu.
Dans ce chapitre, le sujet est celui du comportement et des conditions de vie, nécessaires dans l'exercice de la prêtrise. La nécessité absolue de leur séparation la plus stricte de toute possibilité de souillure est soigneusement exposée. Ils se tenaient dans un lieu de proximité particulière avec Dieu en tant que médiateurs du peuple désignés par Dieu ; par conséquent, ils doivent manifester, plus que tout autre homme, dans tous les aspects extérieurs de leur vie et de leur conduite, la nécessité de cette sainteté sans laquelle aucun homme ne peut voir le Seigneur. Il leur était strictement interdit de se souiller par contact avec les morts sous quelque forme que ce soit. Les seules exceptions permises concernaient les proches parents. Même ces exceptions n'étaient pas faites pour le grand prêtre. Il ne devait jamais toucher un mort, même s'il s'agissait de son père ou de sa mère. De plus, sa famille devait être strictement protégée. Cela a été révélé dans la déclaration flamboyante selon laquelle si la fille d'un prêtre se souillait, elle profanait son père et devait être brûlée par le feu. Enfin, dans les mots que nous avons sélectionnés, il était prévu qu'aucun infirme d'aucune sorte ne devait exercer la fonction sacerdotale. S'approcher de Dieu nécessitait la perfection, et dans la mesure où cela était possible de le souligner par des symboles extérieurs, cela a été fait dans le cas des prêtres. Il s'ensuivit la reconnaissance du fait qu'un homme ne peut être blâmé pour un défaut physique. Par conséquent, il était autorisé à manger le pain de Dieu, mais pas à l'offrir. Tout cela devrait au moins souligner pour nous la vérité selon laquelle nous devons chercher à ce que ceux qui exercent un ministère dans les choses saintes soient les plus forts plutôt que les plus faibles.
Lévitique 22:2
Dis à Aaron et à ses fils, quand ils auront à s'abstenir des choses saintes des enfants d'Israël. (version Martin)
Dans ce chapitre, nous avons l'application plus poussée et plus large de la nécessité de la séparation complète des prêtres de toute souillure. Ils devaient s'abstenir d'exercer leur office, « s'abstenir des choses saintes des enfants d'Israël », sous certaines conditions qui étaient décrites. Si, pour une cause naturelle, une maladie ou par un contact avec des choses souillées, le prêtre était souillé pour un temps, il devait s'abstenir de son service jusqu'à ce qu'il ait été effectivement et cérémonialement purifié. Non seulement il devait être lui-même exempt de tache et de souillure, mais il était aussi chargé de veiller à ce que tout ce qu'il offrait soit de même nature. De plus, il ne devait accorder aucune hospitalité à ceux qui étaient impurs ou étrangers à l'alliance, des choses qui appartenaient à la maison de son Dieu. Ces instructions strictes se terminent par une réaffirmation de la raison qui avait été donnée dans d'autres contextes : « afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël »… « Je suis l'Éternel » On rappelait constamment à ce peuple que le but le plus profond de son existence était d'être appelé à manifester les choses de Dieu. Ainsi, de telles exigences dans le cadre de l'économie hébraïque ont une incidence très directe sur l'Église chrétienne. Toute la dégradation existant parmi les nations est due aux fausses idées de Dieu qui caractérisent leur vie et leur culte. Connaître le vrai Dieu, c'est la vie pour les nations, aussi sûrement que pour les individus.
Lévitique 23:2
Parle aux enfants d'Israël, et tu leur diras: Les fêtes de l'Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Voici quelles sont mes fêtes.
C'est un chapitre merveilleux, car il montre comment toute l'année était marquée, pour ce peuple, par de grandes fêtes religieuses qui étaient à la fois des signes et des symboles nationaux de la relation du peuple avec Dieu, et des moyens de garder toujours devant eux les véritables secrets de la force. Huit fêtes fixes sont mentionnées. La première était le sabbat. Il devait être une fête perpétuelle et récurrente tous les sept jours, rappelant ainsi constamment ces relations entre Dieu et la vie nationale. Puis sept autres furent établies pour créer le calendrier. La première était la Pâque, qui fusionna avec les Pains sans levain. Avec elles, l'année commençait, leur rappelant leur rédemption de l'esclavage et leur séparation d'avec Dieu. Puis vint la Fête des Prémices, et sept semaines plus tard la Fête de la Pentecôte, qui leur rappelait leur dépendance vis-à-vis de Dieu pour leur subsistance, et leur responsabilité envers Lui pour la culture de la terre. Le septième mois était le plus sacré de tous, car on y observait trois Fêtes liées, celles des Trompettes, de l'Expiation, des Tabernacles. Les Trompettes les appelaient à cesser le travail servile pour se consacrer au culte. Le jour des Expiations leur rappelait le chemin d'accès à Dieu par les sacrifices et l'abandon du péché. La fête des Tabernacles était la fête de la joie au cours de laquelle ils se souvenaient de leur délivrance, de la façon dont Dieu les guidait et de la loi qu'il leur avait donnée. Ainsi, par ces fêtes fixes, l'année était rendue sacrée, et leur symbolisme soulignait la sainteté du profane dans le Royaume de Dieu.
Lévitique 24:22
Il y aura une même loi pour vous : il en sera de l'étranger comme de l'Israélite de naissance. (version Darby)
C'est un chapitre intéressant, en ce qu'il semble rompre la continuité du Livre. Dans la première section, certaines lois sont répétées. Puis suit un fragment d'histoire. C'est l'histoire d'un blasphémateur sur lequel la punition est tombée. Cet homme était le fils d'un père égyptien et d'une mère israélite. Voyant qu'il n'était pas de sang hébreu pur, le peuple ne savait pas trop comment le traiter lorsqu'il commit l'infamie de blasphémer le Nom. C'est dans ces circonstances que le principe a été établi selon lequel il devrait y avoir une seule loi pour l'étranger comme pour l'Israélite de naissance. C'était un principe de justice et de miséricorde. Il met d'abord l'accent sur le fait que ceux qui entrent dans le Royaume de Dieu et jouissent de ses privilèges doivent être régis par ses lois. Aucun homme au sein de ce Royaume ne peut revendiquer les droits d'une autre citoyenneté comme s'il avait la liberté d'enfreindre ses lois. Entrer dans ce Royaume, c'est renoncer à toute autre seigneurie et accepter ses lois. Ce principe a une autre valeur, puisqu'il protège l'étranger de l'injustice possible des personnes nées dans le pays. Ceux qui, pour une raison quelconque, ont des droits de naissance dans le Royaume de Dieu, ne sont pas autorisés à imposer aux étrangers qui souhaitent y entrer d'autres obligations que celles qui les lient eux-mêmes. Aujourd'hui, il n'y a pas de membres « d'origine » dans ce Royaume. Tous sont des « étrangers » qui entrent par une nouvelle naissance. Pourtant, il faut se souvenir de ce principe, car il n'est pas toujours facile pour ceux qui ont eu les privilèges du Royaume le plus longtemps d'être justes et impartiaux envers ceux qui y entrent nouvellement.
Lévitique 25:2
Ce sera pour vous le jubilé.
La disposition relative à l'année jubilaire était une méthode par laquelle on rappelait perpétuellement aux gens que toutes les relations humaines dépendaient des choses les plus profondes de l'autorité et de la possession divines. La première partie de ce chapitre présente la loi du sabbat de la terre. Tous les sept ans, la terre devait se reposer de la culture. Ainsi, la propriété divine était reconnue, car il était interdit aux hommes de traiter la terre comme leur propriété absolue. Il ne fait aucun doute que cette exigence, comme toutes les autres, était fondée sur la véritable méthode de gestion de la terre. Chaque cinquantième année était une année où toutes sortes d'arrangements humains étaient perturbés. Cette année-là, les hommes dépossédés par l'adversité étaient rétablis dans leurs droits de propriété. Cette année-là, l'esclave devait être libéré et tous les hommes devaient être libérés du labeur. Les lois de cette année étaient clairement définies, car elles concernaient la terre, les maisons d'habitation et les personnes. Elles devaient être soigneusement examinées, car elles jetaient les bases de l'ordre social. Elles nous montrent comment toutes les relations humaines, tant en matière de propriété que de personne, sont conditionnées par le fait que la propriété fondamentale, tant des biens que des personnes, est celle de Dieu. Le seul droit qu'un homme a sur la terre est celui de son propre travail. La libération de l'esclave a prouvé qu'aucun être humain ne peut avoir le droit de posséder, de manière absolue et définitive, un autre être humain. Le maître n'a de droit que sur le travail de son esclave. Le réajustement de l'année du jubilé a rappelé aux hommes la souveraineté de l'Éternel et les limites dans lesquelles ils vivaient.
Lévitique 26:40-41
C'est parce qu'ils ont marché contre moi, que moi aussi j'ai marché contre eux. (version Crampon)
Dans ce chapitre, deux promesses pleines de grâce et des avertissements solennels sont énoncés. Il s'ouvre sur la réitération des lois fondamentales. Il ne doit y avoir aucune idolâtrie. Il doit y avoir une observance constante du sabbat. Le respect du sanctuaire doit être maintenu. Puis suivent les promesses montrant que les conditions de bien-être dépendent entièrement de l'obéissance au gouvernement de Dieu. De même, les avertissements montrent que la désobéissance sera toujours suivie de calamité. Il est très suggestif de remarquer comment, même lors de la promulgation de la Loi, le déclin et l'égarement du peuple étaient connus du Roi, et pourtant, malgré ce fait, ces promesses de restauration finale ont été faites. Ainsi, la responsabilité humaine a été solennellement mise en œuvre ; et pourtant, on ne peut lire l'ensemble du chapitre sans être convaincu que l'amour de Dieu s'avérera finalement victorieux de tout échec. Les paroles que nous soulignons révèlent la loi de la relation de l'âme avec Dieu de façon perpétuelle. Dieu est fidèle et immuable. Nous pouvons changer notre expérience de Son gouvernement en changeant d'attitude envers Lui. Si nous marchons avec Lui, Il marche avec nous, et toutes Ses ressources infinies de sagesse, de puissance et d'amour sont à notre disposition. Si nous changeons de cap et marchons à l'encontre de Lui, Il poursuit Sa voie de sagesse, d'amour et de puissance, mais Ses pas vont à l'encontre de nous, et nous faisons l'expérience de la contradiction de Son opposition. Il demeure fidèle. Il ne peut Se renier. C'est pourquoi nous connaissons Son gouvernement comme une force, qui nous aide ou s'oppose à nous, selon que nous marchons avec Lui ou à l'encontre de Lui.
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