GENÈSE #56 - JOSEPH: UNE IMAGE DE CHRIST

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-sixième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Père céleste, la prière de notre coeur est que nous puissions voir le Seigneur. Nous Te remercions, Seigneur, pour la manière dont Tu as agi dans nos vies, pour avoir ouvert nos coeurs à la vérité que ce monde est vanité et n'a rien à nous offrir. Alors que nous regardons à nouveau dans Ta précieuse Parole, nous demandons, par Ton Esprit, que Tu tournes nos yeux vers le Seigneur d'une manière nouvelle. Nous prions pour que nous puissions voir au-delà de la lettre, jusqu'à Ton coeur, et que nous puissions vraiment aller jusqu'à voir le Seigneur Lui-même. Nous Te remercions de nous guider, nous Te confions notre étude, et nous réclamons toute la volonté de Dieu pour cette session. Au nom de Jésus, amen.



RÉSUMÉ

Merci de prendre le chapitre 37 de la Genèse s'il vous plaît. Dans notre discussion, nous en sommes arrivés à l'étude de Joseph qui est un homme de Dieu remarquable. Dans les deux dernières études, j'ai souligné le fait que Joseph a deux contributions principales à l'histoire de la rédemption. Premièrement Joseph est l'illustration de Dieu de ce qu'est un chrétien complet, un chrétien mûr. Joseph vient à la fin de la Genèse, et il vient aussi à la fin de la section des personnages fondateurs. Joseph suit les personnages que sont Abraham, Isaac et Jacob.

Abraham est l'illustration de Dieu de ce qu'est la foi. À travers nos études des événements de sa vie, j'espère que Dieu nous a enseigné un peu ce que cela signifie que de faire confiance au Seigneur. Tout ce que la Bible dit sur la foi est illustré dans la vie merveilleuse d'Abraham. Puis Isaac, son fils, illustre sous forme de semence la vérité de l'abandon, de la soumission. Lorsque nous avons étudié les événements de la vie d'Isaac, nous avons essayé de nous concentrer sur ce point - comment se soumettre au Seigneur. Enfin Jacob était l'autosuffisant, et après quatre-vingt-huit ans de lutte de Jacob dans son autosuffisance, Dieu s'est finalement révélé comme étant tout à fait suffisant, et Jacob est l'illustration de la personne autosuffisante amenée à la suffisance de Dieu. En étudiant les événements de sa vie, nous avons appris, nous l'espérons, comment nous approprier la suffisance de la vie de Dieu.

Ces trois caractéristiques - la foi, la soumission et la suffisance de Dieu - constituent le résumé complet de l'expérience chrétienne. Le Saint-Esprit a eu la sagesse, en écrivant Sa Bible, après nous avoir donné des exemples individuels, après nous avoir donné Abraham, Isaac et Jacob, de mettre tous les oeufs dans le même panier, et je crois que c'est ce que vous avez dans la vie de Joseph. Vous avez tous les oeufs dans le même panier. Voici un homme qui avait la foi d'Abraham, qui avait la soumission d'Isaac et qui trouvait sa suffisance en Dieu comme Jacob. C'est l'une des grandes contributions de la vie de Joseph. Il représente, sous forme embryonnaire, le chrétien complet. En d'autres termes, si j'étudie Joseph et que j'ai dans ma vie la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac et la suffisance divine de Jacob, je peux m'attendre à ce que ma vie ressemble à celle de Joseph. Joseph est l'illustration de Dieu de ce qu'est un chrétien mature. Donc, si vous vous soumettez au Seigneur, que vous lui faites confiance et que vous vous appropriez Sa vie, vous serez aussi un Joseph. Vous serez exalté afin d'être exalté. Dieu vous élèvera afin d'être une image du Christ. Et c'est ainsi que nous appelons Joseph le chrétien complet.

Dans cette leçon, j'aimerais commencer à présenter la deuxième contribution principale de Joseph à l'histoire de la rédemption. Il n'est pas seulement une image du chrétien complet, mais Joseph est aussi une image du Seigneur Jésus-Christ lui-même. Il est une image de nous, et il est une image de notre Seigneur. Il est l'image de votre Sauveur. Il y a tellement de façons par lesquelles Joseph préfigure le Seigneur Jésus que je crois que nous devons définir exactement l'approche que nous allons adopter.

Dans les chapitres 37 à 40 nous trouvons ce que j'appelle la vallée de l'humiliation. Ceci étant dit cela ne signifie pas que pendant ces années d'humiliation - cela dépend de la façon dont vous les regardez, treize ans ou vingt-deux ans - il n'y a pas eu de courtes périodes d'exaltation. Il y en a eu en cours de route. Mais, pour l'essentiel, ce fut une vallée d'humiliation. Dieu a permis à ce fils préféré et choyé de Jacob de passer par une terrible vallée d'humiliation. Il a été traité comme un esclave par ses frères, on a faussement menti à son sujet et déformé ses propos. Il a été accusé de tentative de viol et emprisonné pour un péché qui n'était pas le sien. Pourtant même dans ces moments difficiles, il a goûté un peu de cette exaltation. Dans la maison de Potiphar, en tant qu'esclave, il a été exalté, et dans la prison, Dieu a eu des faveurs envers lui, lui a montré de la bonté, et il a goûté à un peu d'exaltation. Mais comme le Seigneur Jésus, Joseph a traversé une grande période de souffrance où il a été haï, vendu et rejeté, puis livré entre les mains des pécheurs.

Mais l'autre côté de l'histoire est que dans les chapitres 40 à 50, nous voyons qu'il a également été élevé au sommet de l'exaltation. Nous y trouvons les différentes étapes de son ascension vers la gloire. Tout comme Joseph a été rejeté, Celui que l'on croyait mort plus tard a été, en un sens, ressuscité et a été fait Seigneur de toute la terre et Il a finalement été exalté pour être le pain de la vie, non seulement pour Sa famille mais pour le monde entier.

Il suffit de considérer la vallée de l'humiliation et le sommet de l'exaltation pour voir que Joseph est une ombre messianique du Seigneur Jésus. En d'autres termes, toute sa vie il a pris le chemin d'abord du rejet et ensuite de la gloire. Je ne doute pas qu'il serait très instructif de prendre ces parallèles un par un et de partager la manière dont ils illustrent le Seigneur Jésus. Mais aussi merveilleuse que soit cette image, aussi étonnants que soient les parallèles, je crois honnêtement que le Saint-Esprit, dans le récit de la Genèse de Joseph, n'insiste pas sur cette relation. Elle est là. Elle est là pour être vue. Elle est là pour être appréciée. Et je pense que Dieu veut que nous étudiions cela. Je pense que tous ceux qui aiment le Seigneur Jésus seront naturellement ravis lorsqu'ils verront les étonnants parallèles entre la vie de Joseph - le chemin qu'il a suivi - et le chemin du Seigneur Jésus. Mais dans notre étude de l'image que Joseph donne de Jésus, nous n'allons pas suivre ce chemin.

Nous n'allons pas nous intéresser principalement au chemin de la souffrance dans la vie de Joseph, puis au chemin de la gloire. Laissez-moi vous montrer la manière particulière par laquelle Joseph représente le Seigneur Jésus et que nous allons étudier dans la Genèse. Je voudrais l'énoncer pour vous en une simple phrase. Le but de la leçon est de préparer votre coeur à ce que nous allons considérer dans les études suivantes.

Voici comment nous allons considérer Joseph en tant qu'image du Seigneur Jésus. La façon dont Joseph s'est révélé à ses frères est l'accent mis par le Saint-Esprit dans toute cette section. On pourrait inclure beaucoup de choses dans cette déclaration, mais, fondamentalement, ce que je veux souligner, et je crois que le Saint-Esprit le souligne dans l'histoire, c'est la révélation de Joseph à ses frères. Ceci étant dit, permettez-moi de revenir en arrière et d'illustrer cela à partir du récit, puis nous reviendrons sur cette déclaration.

J'espère que l'une des choses que vous faites lorsque vous étudiez n'importe quelle partie de la Bible, c'est de la lire encore et encore. Je vous suggère également - cela s'est avéré très pratique et utile pour moi - de lire à haute voix. Lire les Écritures à haute voix m'a beaucoup aidé. Cette histoire, en particulier, s'enseigne d'elle-même. L'une des observations que l'on fait en lisant et en relisant l'histoire de Joseph dans la Genèse est qu'il se passe beaucoup de choses dans les coulisses. Pas une ou deux. Plutôt cinq ou dix. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans les coulisses, et vous avez besoin de deux paires d'yeux pour lire l'histoire de Joseph. Une seule paire d'yeux ne suffira pas.

En d'autres termes, si tout ce que vous voyez dans l'histoire de Joseph est ce que vous voyez avec vos yeux physiques, vous allez manquer le Seigneur, vous allez manquer la révélation du Seigneur. Dieu continue à nous laisser entrer. Essayez de vous mettre à la place des personnages de l'histoire. Il y a beaucoup de choses qu'ils ne savent pas et que nous, nous savons. Ils n'avaient pas ces chapitres. Ils vivaient au jour le jour. Nous avons tout le récit, donc nous savons des choses qu'ils ne savaient pas.

Par exemple les versets 37:31-33 disent: « Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire: Voici ce que nous avons trouvé! reconnais si c'est la tunique de ton fils, ou non. Jacob la reconnut, et dit: C'est la tunique de mon fils! une bête féroce l'a dévoré! Joseph a été mis en pièces! »

Regardez maintenant la conclusion que Jacob a tirée parce qu'il a vu quelque chose avec ses yeux physiques. Il a regardé le vêtement ensanglanté, et selon toutes les apparences, Jacob a alors conclu qu'une bête sauvage avait dévoré et mis Joseph en morceaux. Est-ce que c'était vrai? Et la réponse est non, ce n'était pas vrai. Nous savons que ce n'était pas vrai, parce que nous avons été autorisés à voir les coulisses. Jacob, lui, n'a pas vu les coulisses. Tout ce qu'il avait, c'était ce qui se trouvait devant ses yeux. Les frères de Joseph voulaient que l'on croie qu'une bête sauvage l'avait dévoré, mais voici une illustration du fait que nous ne pouvez pas faire confiance à vos yeux physiques. Ce qui apparaît comme étant vrai peut ne pas être la vérité. Nous, nous savons quelque chose que Jacob ne savait pas.

À deux reprises, le vêtement de Joseph a été le support pour une mauvaise interprétation. Une fois, il s'agissait de ce vêtement - ce vêtement représentatif du premier-né - qu'il portait à la place de Ruben. Mais voici ce qu'on lit dans les versets 39:12-18 au sujet de la femme de Potiphar: « Elle le saisit par son vêtement, en disant: Couche avec moi! Il lui laissa son vêtement dans la main, et s'enfuit au dehors. » Elle le saisit par son vêtement, et dit: « Couche avec moi! » Lorsqu'elle vit qu'il lui avait laissé son vêtement dans la main, et qu'il s'était enfui dehors, elle appela les gens de sa maison, et leur dit: Voyez, il nous a amené un Hébreu pour se jouer de nous. Cet homme est venu vers moi pour coucher avec moi; mais j'ai crié à haute voix. Et quand il a entendu que j'élevais la voix et que je criais, il a laissé son vêtement à côté de moi et s'est enfui dehors. Et elle posa le vêtement de Joseph à côté d'elle, jusqu'à ce que son maître rentrât à la maison. Alors elle lui parla ainsi: L'esclave hébreu que tu nous as amené est venu vers moi pour se jouer de moi. Et comme j'ai élevé la voix et que j'ai crié, il a laissé son vêtement à côté de moi et s'est enfui dehors. »

Nous en savons davantage. Dieu nous a laissé entrer dans les coulisses. Mais ce vêtement, jugé par ses yeux physiques, a été utilisé comme preuve contre Joseph. C'était une autre tromperie. Ce vêtement parlait de violence; il parlait d'infidélité; il parlait de luxure. Si la vérité avait été connue (comme nous le savons parce que nous voyons les coulisses), le vêtement aurait en fait été des preuves de son innocence et non de sa culpabilité. Ainsi, lorsque vous lisez l'histoire de Joseph - et nous n'avons ici que quelques illustrations - Dieu montre délibérément une chose et la manière dont elle est interprétée par les yeux physiques, et pourtant, dans les coulisses, nous suivons une autre histoire.

Il y a deux histoires en cours. Il y a celle qui semble être vraie, et il y a celle qui est la vérité. Et au fur et à mesure que vous avancez dans l'histoire de Joseph, la véritable histoire qui se déroule en coulisses devient plus subtile. Ici même, Dieu nous laisse entrer dans les coulisses. Nous voyons les choses clairement. Il y a les choses que Jacob a vues et il y a les choses que nous voyons et nous savons qu'il a été trompé. Il y a les choses que Potiphar a vues et il y a les choses que nous voyons et nous savons qu'il a été trompé. Mais en parcourant l'histoire de Joseph, vous verrez que Dieu commence à estomper ce qui se cache derrière la scène. Il nous incite presque à regarder derrière la scène, à ne pas prendre les choses au premier degré, à lire le récit avec nos yeux spirituels, à comprendre que les choses ne sont pas comme elles semblent être, et aussi à prier pour que Dieu nous donne des yeux spirituels pour regarder un peu plus profondément et derrière la scène.

Permettez-moi d'en donner quelques illustrations supplémentaires. Est-ce que vous vous souvenez, lorsque Joseph a été abandonné, comment il s'est débattu et comment il a crié pour que l'on ait pitié de lui? Plus tard, lorsque ses frères ont raconté cette expérience, ils ont fait ce commentaire au verset 42:21 qui dit: « Ils se dirent alors l'un à l'autre: Oui, nous avons été coupables envers notre frère, car nous avons vu l'angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l'avons point écouté! C'est pour cela que cette affliction nous arrive. »

Ils se souviennent de la façon dont il les a suppliés. Vous voyez, quand vous lisez le récit et que vous le voyez jeté dans une fosse, vous ne savez pas qu'il pleure. Vous ne savez pas qu'il crie, qu'il hurle et qu'il supplie. À partir du verset 37:28, nous pouvons presque imaginer comment cela s'est passé. Le verset 37:28 dit: « Au passage des marchands madianites, ils tirèrent et firent remonter Joseph hors de la citerne; et ils le vendirent pour vingt sicles d'argent aux Ismaélites, qui l'emmenèrent en Égypte. » J'imagine maintenant Joseph emmené. Je ne m'attends pas à ce qu'après avoir été jeté dans une fosse, son corps ne soit pas meurtri. Il est probablement meurtri, saigne et crie pour que l'on ait pitié alors qu'il se dirige vers l'esclavage.

Ceci étant dit, si vous aviez été un témoin oculaire des événements de ce jour-là, que vous ayez vu Joseph être jeté dans la fosse, que vous l'entendiez crier pour qu'on ait pitié de lui et qu'on le délivre, et ainsi de suite, et que vous le voyiez être vendu comme esclave et emmené avec ses frères en arrière-plan, alors qu'ils se moquent ou quoi que ce soit d'autre, que concluriez-vous en entendant son cri et en regardant ce qui lui arrive si vous ne regardiez qu'avec vos yeux physiques? Vous concluriez probablement la même chose que ce que Joseph a dû conclure. C'est-à-dire qu'il a été rejeté et qu'il est maintenant sur le chemin d'un terrible esclavage. Est-ce vrai? Vous voyez, c'est exactement le contraire qui est vrai. Ce n'était pas la route d'un terrible esclavage. Nous, nous le savons, mais lui ne le savait pas! C'est ce à quoi tout cela ressemblait pour lui, mais c'était en fait la voie royale menant à l'exaltation. Il ne le savait pas à ce moment-là. Il était en fin de compte sur la route qui mènerait à la gloire et à la bénédiction mondiale. Son vêtement n'était pas ce qu'il semblait être, et son cri de désespoir n'était pas ce qu'il semblait être.

Dans le même ordre d'idées, vous pouvez imaginer Joseph lorsqu'il a été jeté en prison, accusé d'un péché qui n'était pas le sien. Il semblait, il paraissait, avec les yeux physiques, que son rêve était loin de se réaliser. Dans un autre contexte, j'ai attiré votre attention sur le Psaume 105:18-19. Vous voyez, la Genèse ne vous dit pas que Joseph était enchaîné lorsqu'il était en prison. Les Psaumes vous le disent. Il avait des entraves aux poignets et aux chevilles, et il est également dit en hébreu que le fer a entaillé sa chair. Le Psaume 105:18 dit que sa chair était déchirée par ces menottes de fer et que la parole du Seigneur l'a éprouvé. Il a été mis à l'épreuve. Tout au long du récit, ses yeux ne voient qu'une chose, et lorsqu'il est en prison, il ne voit pas son rêve s'accomplir, mais « La parole du Seigneur l'a mis à l'épreuve. » Les temps étaient durs quand il était en prison.

Voici une autre illustration de cette même réalité. Rappelez-vous, plus tard, lorsqu'il a rencontré ses frères, Joseph a ordonné clandestinement à son serviteur de remettre l'argent dans les sacs. Vous en souvenez-vous? Dans un autre contexte, j'évoquerai ce que Dieu entendait par là. Vous voyez, c'était censé être une image de la grâce. Vous ne pouvez pas payer pour la bénédiction de Dieu. Plus tard, ils ont apporté un paiement et un cadeau, et Joseph a accepté le cadeau, mais il a rejeté le paiement parce que vous ne pouvez pas payer pour la bénédiction de Dieu. Mais comment les frères ont-ils interprété cette somme d'argent qui a été retournée? Le verset 42:28 dit: « Il dit à ses frères: Mon argent a été rendu, et le voici dans mon sac. Alors leur coeur fut en défaillance; et ils se dirent l'un à l'autre, en tremblant: Qu'est-ce que Dieu nous a fait? » N'est-ce pas une étrange réaction ^pour quelqu'un qui a trouvé de l'argent dans son sac? Ils ont tremblé et se sont dit: « Que nous a fait Dieu? » S'Il mettait de l'argent dans mon sac, je ne dirais pas: « Que m'a fait Dieu? » Je dirais plutôt: « Regardez ce que Dieu a fait pour moi. » Mais pour eux, ce n'était pas considéré comme une bénédiction. C'était comme une malédiction. Leurs coeurs tremblaient. Pour eux c'était un jugement de Dieu.

Lorsqu'ils retournèrent vers Jacob et ouvrirent tous les sacs, on découvrit que tous les sacs contenaient de l'argent. Le verset 42:35 dit: « Lorsqu'ils vidèrent leurs sacs, voici, le paquet d'argent de chacun était dans son sac. Ils virent, eux et leur père, leurs paquets d'argent, et ils eurent peur. » Vous voyez, ils ont mal interprété toute l'affaire

Ce que je désire souligner à travers ces illustrations (et il y en a tellement), c'est qu'il y a une scène qui est visible et il y a une autre scène derrière la scène. J'aimerais que vous voyiez que tout le récit est écrit de cette manière. Il y a une scène et il y a une scène derrière la scène. Écoutez le cri de Jacob au verset 42:36: « Vous me privez de mes enfants! Joseph n'est plus, Siméon n'est plus, et vous prendriez Benjamin! C'est sur moi que tout cela retombe. » Vous, vous connaissez l'histoire. Toutes ces choses étaient-elles contre lui? Rien ne pouvait être davantage « pour Jacob » que les événements de cette histoire. Mais il ne le savait pas! Il ne pouvait voir que ce qu'il pouvait voir avec ses yeux physiques. Et quand il a vu avec ses yeux, il a mal interprété. Et tout au long de cette histoire, lorsque vous voyez avec les yeux physiques, vous passez à côté de l'essentiel. Vous ratez toute la révélation que Dieu veut vous faire parce que vous n'avez pas toutes les informations. Toutes ces choses ne sont pas du tout contre Jacob. Elles sont vraiment pour lui et s'il avait pu voir, s'il avait eu à sa disposition les informations que Dieu avait à sa disposition et que Dieu nous a données, il ne dirait pas que toutes ces choses sont contre lui.

Il ne semblait pas à l'oeil naturel, tout au long de ce récit, que Dieu était actif derrière la scène. La réalité est que notre Dieu est toujours actif, toujours! Il travaille! Il n'y a jamais un moment où Dieu est inactif. Comme vous le savez, il arrive parfois qu'Il travaille de manière étrange, mais Il travaille toujours. Lorsque les frères de Joseph l'ont vendu, il ne semblait pas à ses yeux que Dieu l'avait envoyé. Quand les frères de Joseph ont voulu faire le mal, il ne semblait pas à ses yeux que Dieu ait voulu lui faire du bien. Si nous voulons voir comment Joseph se représente Jésus, nous devons demander tout au long du chemin et nous devons faire confiance au Seigneur pour qu'Il nous donne des yeux pour voir les coulisses. Ce n'est pas la même chose que d'étudier Abraham, Isaac ou Jacob. Nous étudions Joseph, le chrétien complet, l'exalté qui va devenir l'exalteur afin d'exalter. Il y a deux histoires en cours en même temps.

Est-ce que vous vous souvenez lorsque Joseph a préparé le repas pour ses frères? Une fois de plus, ils ont mal interprété le repas. Le verset 43:18 dit: « Ils eurent peur lorsqu'ils furent conduits à la maison de Joseph, et ils dirent: C'est à cause de l'argent remis l'autre fois dans nos sacs qu'on nous emmène; c'est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous; c'est pour nous prendre comme esclaves, et s'emparer de nos ânes. » Ils considéraient ce repas comme leur dernier repas avant l'exécution. Mais ce n'était pas du tout ça. Joseph essayait de leur tendre la main. Il voulait un peu de communion, mais eux ils avaient peur. Ce repas était pour eux une mauvaise nouvelle.

Avec toutes ces choses, Dieu désire nous habituer, au fur et à mesure que nous lisons l'histoire de Joseph, à ce que nous regardions un peu plus profondément, à regarder derrière les coulisses, à ne pas prendre les choses pour argent comptant et à réaliser que Dieu raconte une histoire derrière l'histoire. De sorte que lorsque vous arrivez à Joseph - ce merveilleux type et ombre du Seigneur Jésus-Christ - et que vous le voyez accuser ses frères d'être des espions, sachez qu'il y a autre chose qui se passe. Regardez aussi les coulisses, lorsqu'il les jette en prison. Et regardez un peu plus loin, lorsqu'il ligote Siméon. Et quand il exige de voir Benjamin, il y a aussi quelque chose derrière cela. Lorsqu'il met une coupe en argent dans leur sac, regardez un peu plus loin. Dans tout le récit, il y a des coulisses et les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Lorsque Dieu vous fait découvrir ce qui se cache derrière les coulisses, c'est une révélation des plus étonnantes de notre Seigneur Jésus. Et c'est ce que nous voulons étudier ensemble.

Comment Joseph se représente-t-il le Seigneur Jésus dans la révélation qu'il fait de lui-même à ses frères? Le verset 42:7 dit: « Joseph vit ses frères et les reconnut; mais il feignit d'être un étranger pour eux, il leur parla durement, et leur dit: D'où venez-vous? Ils répondirent: Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. » Voilà, c'est reparti. Il ne veut pas que vous le voyiez avec vos yeux physiques. Il s'est déguisé. Il leur a parlé durement. Il les a trompés délibérément. C'est l'idée d'un déguisement. Tout au long du récit, les scènes extérieures sont presque l'exact opposé de ce qui se passe réellement et de ce qui est vrai. Le verset 42:7 dit: « il leur parla durement. » Ce sont des mots durs, mais vous connaissez son coeur. Vous devez mettre tout cela ensemble. Ces mots sont durs. Le verset 42:23 dit: « Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait avec eux d'un interprète. » Ils ne savaient pas, cependant, que Joseph comprenait, car il y avait un interprète entre eux. Pourquoi a-t-il utilisé un interprète? Il s'est caché, il l'a fait exprès. Pourquoi s'est-il déguisé? Il s'est caché des yeux physiques.

Ceci étant dit, toute cette activité dans les coulisses arrive à son apogée. Les versets 43:30-31 disent: « Ses entrailles étaient émues pour son frère, et il avait besoin de pleurer; il entra précipitamment dans une chambre, et il y pleura. Après s'être lavé le visage, il en sortit; et, faisant des efforts pour se contenir, il dit: Servez à manger. » En arrivant à cette partie de l'histoire, vous êtes presque invités à voir qu'il y a deux scènes. Il y a une chambre secrète. Il y a une scène, et il y a un rideau; il y a un voile. Joseph agit d'une certaine manière ici, puis il fait demi-tour et retourne dans les coulisses pour pleurer à chaudes larmes. C'est un Joseph différent. C'est le même Joseph, mais en même temps ce n'est pas le même Joseph. Il est d'une certaine manière sur scène, mais il est d'une autre manière derrière la scène.

Ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est la réalité des choses. Nous sommes d'une certaine manière devant les gens et pourtant il y a ce temps en privé dans les chambres privées, et puis nous sortons et nous nous lavons le visage, et peut-être nos yeux sont un peu injectés de sang et nos joues sont un peu gonflées, mais nous nous tenons là et nous disons: « Je sais que mon Rédempteur est vivant. Je sais qu'Il règne, qu'Il est sur le trône, et que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, et ainsi de suite. »

D'un côté vous avez Joseph qui est à l'avant. Il est dur, et il dit: « Vous êtes des espions, mettez-les en prison et attachez Siméon. » Et puis il va dans les coulisses et il pleure et il pleure. Et il se lave le visage, il ressort à nouveau et il agit d'une autre manière. Il est une certaine personne sur la scène, et il est une autre chose dans sa chambre privée. Le point culminant est atteint aux versets 45:1-3 qui disent: « Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui l'entouraient. Il s'écria: Faites sortir tout le monde. Et il ne resta personne avec Joseph, quand il se fit connaître à ses frères. Il éleva la voix, en pleurant. Les Égyptiens l'entendirent, et la maison de Pharaon l'entendit. Joseph dit à ses frères: Je suis Joseph! Mon père vit-il encore? Mais ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient troublés en sa présence. » Tout dans l'histoire se construit autour de ce moment; c'était le moment tant attendu dans le coeur de Joseph. C' était la passion, quand il pouvait dire à ses frères qui il était. Ses entrailles attendaient ce moment avec impatience.

Tout cela pour dire que nous allons étudier cette deuxième contribution de Joseph à l'histoire de la rédemption, et que nous avons besoin d'avoir des yeux spirituels parce que tout se résume à ceci: le Seigneur Jésus a envie de dire: « Je suis Jésus. » Il a envie de se révéler. Mais parfois Il ne le peut pas pour la même raison que Joseph ne le pouvait pas. Je crois qu'il arrive que le Seigneur Jésus aille dans les coulisses et pleure parce que nous ne sommes pas prêts pour une révélation.

Il y a deux Joseph. L'un que nous voyons avec nos yeux physiques - nous l'appellerons la main de Joseph - rude et sévère, austère et abrupte, effrayante, mystérieuse et déroutante. Et il y a l'autre Joseph, dans les coulisses, avec un coeur qui saigne, un coeur qui est compatissant, un coeur qui aspire à se faire connaître, pleure, il a du chagrin et il attend. Ce que je vous propose, c'est que Joseph est comme le Seigneur Jésus dans la mesure où Il attend avec impatience le jour de la révélation. Il se languit de dire: « Je suis Jésus. » Il ne veut pas se déguiser. Il ne veut pas communiquer avec nous par l'intermédiaire d'interprètes. Il ne veut pas s'asseoir à une autre table. Il ne veut pas être un étranger. Il veut se montrer. Il veut se dévoiler. Il veut que nous Le connaissions. Mais comme les frères de Joseph, beaucoup dans Sa famille ne sont pas prêts.

Pourquoi Joseph n'a-t-il pas dit à ses frères dès qu'il les a vus qui il était après toutes ces années? Pourquoi n'a-t-il pas crié: « Je suis Joseph! » La réponse est qu'ils n'étaient pas prêts, et que toutes ces tractations étranges et tout ce langage rude étaient destinés à les préparer à être prêts pour la révélation. Ce que je vous suggère, c'est que la manière dont Joseph a préparé ses frères est exactement la manière dont Dieu nous prépare à la révélation. C'est pourquoi nous devons comprendre pourquoi il a mis la coupe d'argent dans le sac, car cette coupe va vous amener à la connaissance de Dieu. Vous devez savoir ce qui se cache derrière la scène. Et nous allons examiner chacun des faits, puis nous allons regarder derrière la scène et voir comment Dieu nous prépare, comment Dieu nous rend prêts pour ce moment où Il nous dévoile qu'Il est le Christ.

Nous allons voir au fur et à mesure qu'on avance qu'il n'y a pas de contradiction entre la main de Joseph et le coeur de Joseph. La main semble dure. C'est parfois un problème dans nos vies, parce que nous voyons simplement la main de Dieu dans notre vie, et nous interprétons mal Sa main parce que nous ne voyons pas Son coeur, et nous ne savons pas ce qui se passe dans les coulisses, et nous ne comprenons pas la miséricorde, l'amour et la compassion du Seigneur et comment Il pleure pour nous. Parfois, lorsque nous regardons ce que la main de Dieu a fait dans notre vie nous nous posons des questions.

Chaque action de La main de Dieu vient de l'impulsion de Son coeur. Il n'y a aucune contradiction entre Sa main et Son coeur. Celui qui est derrière la scène est le vrai Joseph et le vrai Dieu, et ce qu'Il fait avec Sa main vous prépare à voir Son coeur. Ce qu'il fait avec Sa main me prépare à voir Son coeur. Nous devons donc étudier Joseph comme une image du Seigneur Jésus afin de répondre à la question: « Comment Dieu nous prépare-t-Il? Comment Dieu nous prépare-t-Il à ce qu'Il a le plus à coeur? » Il veut dire: « Je suis Jésus. » Dans l'histoire de Joseph, ici à la fin de la Genèse, je crois que Dieu nous a donné un regard inspiré à travers le voile pour que nous puissions voir clairement le coeur de Dieu.

Je voudrais maintenant faire une autre observation. Non seulement il y a ces nombreuses choses qui se passent en coulisse, et il y a deux scènes qui se déroulent en parallèle afin que nous voyions les choses avec les yeux spirituels, mais il y a aussi quelque chose de plus profond que cela et de plus instructif. Il y a autre chose. Vous ne pouvez pas comprendre l'histoire de Joseph si vous ne rattachez pas tout à ses rêves. Vous savez maintenant que la vie de Joseph est liée à des rêves. Cela fait partie de toute l'histoire. Il y a six rêves qui sont recensés. Deux d'entre eux sont les siens, et quatre sont les rêves des autres - un rêve de l'échanson, un rêve du panetier et deux rêves de Pharaon.

Je vais vous demander de vous tourner, s'il vous plaît, vers Genèse 37. J'aimerais que nous considérions les deux rêves de Joseph tels qu'il les rapporte. Ces deux rêves ne font en fait qu'un. Genèse 37:5-11 dit: « Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage. Il leur dit: Écoutez donc ce songe que j'ai eu! Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J'ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? Ses frères eurent de l'envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »

Permettez-moi d'exprimer d'abord cela selon les termes de Joseph, qui est l'image, et ensuite en termes de l'antitype, le Seigneur Jésus, celui que Joseph représente. Joseph a rêvé du jour où tous les membres de sa famille le reconnaîtraient en réalité comme le seigneur de tous, jusqu'au dernier. Je ne veux pas jouer avec cela, et je ne veux surtout pas être irrévérencieux. Laissez-moi l'exprimer de cette façon. Je pense que cela s'applique au Seigneur Jésus. Jésus aussi a un rêve. Jésus aussi fait le rêve du jour où Il sera reconnu comme le Seigneur de tous, comme prééminent par tous les membres de Sa famille, jusqu'à Benjamin, jusqu'au dernier. Tous les membres de Sa famille fléchiront le genou devant Sa Seigneurie. Tel est Son rêve. C'est vers l'accomplissement de ce rêve que tend cette histoire. C'est vers l'accomplissement de ce rêve que tendent votre vie et la mienne. Notre Seigneur Jésus (comme Joseph) attend le jour où il pourra dire: « Je suis Jésus. » Le jour où Il pourra se dévoiler à nous. Si souvent nous ne sommes pas prêts, alors le Seigneur va dans les coulisses et pleure. C'est alors que Sa main entre dans notre vie et fait quelque chose d'étrange comme mettre une coupe en argent dans notre sac. Parfois, Il met de l'argent dans notre sac et parfois Il nous jette en prison. Cette main fait des choses étranges.

Lorsque je dis que Jésus rêve qu'un jour tous les membres de Sa famille reconnaissent Sa Seigneurie et fléchissent le genou devant Lui, je dois ajouter ces trois mots qui sont « dans la réalité », « dans la réalité. » La raison pour laquelle je dis cela, c'est parce qu'à plusieurs reprises dans le récit, avant que les frères ne soient prêts pour la révélation de Joseph, ils ont souvent prononcé les bons mots, et ils ont en fait rempli les bons formulaires. Et pourtant, Joseph était un étranger pour eux. Par exemple, le verset 42:6 dit: « Joseph commandait dans le pays; c'est lui qui vendait du blé à tout le peuple du pays. Les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. » On pourrait se dire que le rêve est réalisé! Non, ce n'est pas le cas. Ce n'était pas l'accomplissement du rêve, même si le verset dit que ses frères vinrent et se prosternèrent devant lui, le visage contre terre. Ce n'était pas l'accomplissement du rêve; ce n'était que la forme. C'était un rituel. Joseph était toujours un étranger pour eux, et le rêve ne peut jamais être accompli tant que Joseph est un étranger pour sa famille.

Le verset 42:10 dit: « Ils lui répondirent: Non, mon seigneur, tes serviteurs sont venus pour acheter du blé. » Ils l'ont appelé seigneur, et ils se sont appelés serviteurs. On pourrait se dire que c'est formidable et que le rêve est réalisé. Ils l'ont appelé seigneur, et ils se sont appelés serviteurs. Pas du tout, ce n'est pas l'accomplissement du rêve. Le verset 42:13 dit: « Ils répondirent: Nous, tes serviteurs, sommes douze frères... » Ici encore une fois, ils se sont appelés eux-mêmes des serviteurs. Les versets 42:29-30 disent: « Ils revinrent auprès de Jacob, leur père, dans le pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent: L'homme, qui est le seigneur du pays, nous a parlé durement, et il nous a pris pour des espions. » Ils ont appelé Joseph le seigneur du pays. Ce n'est pas l'accomplissement du rêve. Ce n'est qu'une posture du corps. Se coucher sur le visage dans la poussière ou même se coucher sur le visage dans la poussière à ses pieds n'est pas l'accomplissement de son rêve.

Le verset 43:26 dit: « Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le présent qu'ils avaient apporté, et ils se prosternèrent en terre devant lui. » Le verset 43:28 dit: « Ils répondirent: Ton serviteur, notre père, est en bonne santé; il vit encore. Et ils s'inclinèrent et se prosternèrent. » Toutes ces prosternations, tous ces cadeaux déposés aux pieds de Joseph veulent dire qu'ils sont ses serviteurs. Tous ces discours disant que tu es le seigneur, tous ces gestes, toutes ces paroles, toutes ces offrandes, c'était juste de la courtoisie, c'était juste de la forme, c'était juste de la culture, c'étaient juste les gestes à faire. Ils n'avaient pas le choix. C'était un ordre du Pharaon. Aux versets 41:41-43 Pharaon dit à Joseph: « Vois, je te donne le commandement de tout le pays d'Égypte. Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d'habits de fin lin, et lui mit un collier d'or au cou. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l'on criait devant lui: A genoux! C'est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d'Égypte. » Le peuple n'avait pas le choix, il devait se prosterner.

Ce n'est pas ce dont rêve notre Seigneur Jésus. Il ne rêve pas d'un grand nombre de personnes rampant ou se prosternant devant Lui, Lui apportant des cadeaux ou utilisant des mots comme « Je suis ton serviteur, Tu es le Seigneur de tous, Tu es le Seigneur de la terre. » Jésus a mis en garde contre cela dans le Sermon sur la Montagne. Dans Matthieu 7:21 Il a dit : « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Jésus rêve du jour où tous les membres de Sa famille reconnaîtront Sa Seigneurie, fléchiront le genou devant Lui, reconnaîtront Sa prééminence dans la réalité.

Ses frères ont mis le doigt sur le problème lorsque Joseph a fait ses premiers rêves. Est-ce que vous vous souvenez de ce qu'ils ont dit ? Le verset 37:8 dit: « Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. » C'est le rêve de Jésus. Qu'Il règne réellement, qu'Il gouverne réellement, et que les gens ne se contentent pas de remplir des formulaires. C'est le coeur de Son rêve. Il rêve de ce jour où Il pourra réellement régner.

Vous voyez, lorsque les frères ont essayé de se débarrasser de Joseph, leur coeur disait en fait ce que Jésus a exprimé dans Luc 19:14: « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. » C'est ce que disaient les frères. Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. Le rêve du Seigneur Jésus ne se réalisera pas tant que nous ne voudrons pas qu'Il règne sur nous, tant que nous ne Le désirerons pas. Au fur et à mesure que nous parcourons le récit ensemble, je vais mettre l'accent sur la révélation de Joseph en tant qu'image de la révélation du Christ, car l'accomplissement du rêve commence par la révélation du Christ. Il ne commence pas par la reddition. Il ne commence pas par la confession ou la prosternation. Il commence avec la révélation du Christ. Vous ne pouvez pas vous rendre tant qu'Il ne s'est pas révélé. C'est après la révélation qu'ils ont vraiment reconnu sa seigneurie, pas avant la révélation. La révélation vient en premier.

Il est triste de réaliser que beaucoup de ceux qui font partie de la famille de Dieu - les vrais chrétiens - nés de nouveau, appartenant au Seigneur, sont étrangers au Seigneur Jésus. Et Jésus est un étranger pour eux. Ils prononcent peut-être les bons mots. Ils parlent de serviteurs et du Seigneur. Ils ont la bonne posture, ils s'inclinent, ils rendent hommage, ils se mettent à Ses pieds et ils Lui donnent des cadeaux. Mais ils ne Le connaissent pas. Je peux donner un témoignage personnel à cet égard. J'ai fait partie de la famille de Dieu pendant sept ans, mais le Seigneur était un étranger pour moi pendant sept ans. J'étais sauvé et j'allais au ciel, mais Lui était toujours un étranger.

Vous voyez, Joseph ne voulait pas vraiment l'allégeance de ses frères. Il ne voulait pas de leur loyauté. Il ne voulait pas les dominer. Il ne voulait pas diriger leur vie. Joseph les désirait eux. Il voulait la fraternité. Il voulait une relation avec ses frères. C'est ce qu'il voulait. Il voulait l'union, il voulait l'amour, il voulait le pardon, il voulait se remettre ensemble. Il voulait qu'ils le connaissent. C'était sa prière. Il voulait dire: « Voici qui je suis, je suis Joseph. » Comme les frères de Joseph, pendant des années, je n'ai pas voulu qu'Il règne sur moi. Pendant ces sept années, j'étais occupé à me prosterner devant Lui, à Lui apporter des cadeaux, à Le confesser, à témoigner et tout ce genre de choses. Je me demande combien de fois, alors que je me démenais pour servir le Seigneur Jésus, Il est allé dans les coulisses et a pleuré sur Ed Miller. Il pleurait, tout simplement. J'étais tellement occupé à Le servir que je ne Le connaissais même pas. Il n'avait pas dit: « Je suis Jésus. Il ne s'était pas encore révélé. Mais j'avais rempli tous les bons formulaires comme je suis censé le faire.

Vous voyez, ses frères n'avaient pas la moindre idée de ce que signifiait vraiment le rêve accompli de Joseph. Dans leur esprit, la seule chose que cela signifiait était: « Vas-tu vraiment dominer sur nous? » Pourquoi n'ont-ils pas apprécié l'accomplissement du rêve de Joseph à sa juste valeur? Bien sûr, l'une des raisons est la fierté. C'était une raison importante, la fierté. Ils ne voulaient pas se soumettre à leur frère Joseph. Ils étaient indépendants. C'est toujours une raison importante. Mais je vais vous donner une autre raison. D'après le récit, une autre raison était la peur. Ils avaient peur de sa seigneurie. Ils avaient peur que si ses rêves se réalisaient, ils deviendraient des esclaves, et qu'ils devraient faire tout ce que leur frère leur dirait, et qu'il les dominerait.

C'est ce qui s'est passé dans ma vie. J'avais peur de m'abandonner au Seigneur Jésus. Je pensais qu'Il allait me violenter. J'avais peur de me soumettre à Lui. J'avais peur de tout donner au Seigneur parce que je pensais que si je m'abandonnais au Seigneur Jésus, Il m'enverrait dans un coin reculé de la terre où je devrais apprendre une langue étrange et mourir dans un village lointain ou quelque chose comme cela. C'est ce que je pensais. Je pensais que si je m'abandonnais à Christ, Il ne me laisserait pas me marier, que je n'aurais pas de femme et pas d'enfants, et qu'Il ne me laisserait pas avoir une maison, une voiture, des amis ou quelque chose comme cela. J'avais vraiment peur. J'ai failli être renvoyé de l'institut biblique Moody parce que je ne voulais pas aller à leur conférence missionnaire. Mais c'était obligatoire. J'ai même une fois menti en disant que j'y étais allé alors que ce n'était pas le cas. Vous savez pourquoi je n'y suis pas allé? Parce que j'avais peur que le Seigneur m'appelle en mission, et je n'étais pas prêt à y aller. J'avais peur de Jésus!

Si nous désirons comprendre l'accomplissement des rêves de Joseph, il faut interpréter ses rêves comme la Genèse interprète les rêves de Joseph. En d'autres termes, comment le livre de la Genèse - comment le Saint-Esprit dans ce livre - présente-t-Il la seigneurie de Joseph? Quand il a été finalement exalté, et quand il est finalement devenu seigneur, à quoi ressemblait son règne? Pensez-y. Comment régnait-il? Était-il oppressif? Était-il dur? Était-il cruel? Son joug était-il dur? Son fardeau était-il lourd? Je vous suggère, d'après la Genèse, que Dieu a exalté Joseph pour qu'il soit le pain de vie du monde entier. Il est devenu le seigneur de tous, non pas pour gouverner, mais pour distribuer des dons. C'est une seigneurie étonnante!

C'était une seigneurie de déversement de bonnes choses. C'était une seigneurie où il distribuait des dons extraordinaires provenant de son abondant trésor. Voilà ce qu'était sa seigneurie. Sa seigneurie ne consistait pas à se tenir au-dessus de quelqu'un avec un bâton et à lui refuser de bonnes choses. Sa seigneurie a satisfait les affamés. Sa seigneurie était de vaincre la stérilité de la famine. Sa seigneurie était le salut; ce n'était pas du tout la servitude. Son règne consistait à sauver les femmes et les enfants de la famine. C'était son là règne. Il ne s'agissait pas d'esclavage ni de servitude. C'était une seigneurie de plénitude; c'était une seigneurie de don, de provision, de fraternité, de communion, de famille et de révélation. Telle était sa seigneurie.

Je suggère que rien n'a changé en ce qui concerne les principes. C'est de cela que le Seigneur Jésus « rêve », également. C'est pour cela que le Seigneur Jésus « pleure », également. Il rêve du jour où, en réalité, nous serons prêts pour la révélation du Christ. Il pourrait se montrer et, en réponse à cette révélation, nous nous inclinerions et reconnaîtrions Sa prééminence, goûterions et vivrions de Sa merveilleuse Seigneurie. C'est une chose merveilleuse. Un jour, Son rêve va se réaliser. Joseph a dû attendre vingt-deux ans avant que son rêve s'accomplisse. Notre Seigneur Jésus a le même « rêve ». Il a attendu que ce rêve se réalise. La manière dont Dieu a agi sur les frères de Joseph est la même que celle par laquelle Il agit avec nous.

Ce que j'aimerais faire au cours des trois prochaines sessions, c'est essayer de répondre à ces trois questions. Permettez-moi de vous en donner les grandes lignes, et nous les reprendrons lors de notre prochaine étude. Premièrement comment Dieu nous prépare-t-Il à la révélation de Jésus? Nous allons suivre ces faits, regarder dans les coulisses et voir Dieu tout exposer, et peut-être que nous commencerons à comprendre certaines des choses qui se passent dans nos vies en ce moment, alors que Dieu nous prépare. C'est la première question. Comment Dieu nous prépare-t-Il? Deuxièmement, à partir de la révélation de Joseph, nous désirons savoir comment Dieu se révèle? Nous avons également besoin de voir cela. Nous avons besoin de voir la révélation actuelle. Et puis, la dernière question que nous allons examiner est après qu'Il s'est révélé, quels sont les résultats de cette révélation? Voilà donc ce que nous allons examiner. Comment nous prépare-t-Il? Comment se révèle-t-Il? Et ensuite, comment le fait de voir le Christ fait-il une différence dans notre vie? Tout cela est illustré à travers la merveilleuse vie de Joseph.

J'aimerais que vous priiez avec moi, dans votre coeur, alors que nous parcourons cette section. Ne serait-ce pas une chose merveilleuse si quelqu'un parmi vous ou quelqu'un qui écoute les messages audios, puisse grâce à nos méditations sur ces précieuses Écritures, faire un pas en avant dans l'accomplissement du rêve du Seigneur Jésus? Ne serait-ce pas une chose merveilleuse pour Lui? Étudions ceci avec le désir d'accomplir tous les rêves du Seigneur Jésus afin que nous puissions entrer dans tout ce qu'Il sait que cela signifie que de reconnaître Sa Seigneurie.

Prions:

Père céleste, merci beaucoup pour ce petit regard sur le coeur de Dieu. Nous prions pour ne jamais dissocier Ta main de Ton coeur, mais pour que nous sachions toujours que tout ce que Tu fais est dans le but que nous Te connaissions. Nous prions pour que Tu nous prépares, alors même que nous nous apprêtons à étudier cette précieuse section de l'Écriture, afin que Ton rêve s'accomplisse. Nous désirons ardemment apporter la bénédiction à Ton coeur, et nous Te prions donc de préparer nos coeurs. Nous prions au nom de Jésus. Amen.

Genèse 57