GENÈSE #54 - JOSEPH: LA SOUMISSION D'ISAAC

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-quatrième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.



RÉSUMÉ

Prions:

Père céleste nous Te remercions parce que tout est sous Ton contrôle. Alors que nous méditons sur Ta Parole, nous Te prions de nous amener à une parfaite connaissance et à l'assurance que nous n'avons aucun souci à nous faire, car nous nous confions en toi. Merci pour le Saint-Esprit qui va nous guider dans notre communion fraternelle. Que ce soit un temps riche alors que nous méditons ensemble sur Ta précieuse Parole. Guide-nous, et guide-nous vers le Seigneur. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

Très bien, je vous demande d'ouvrir, s'il vous plaît, le chapitre 37 de la Genèse. J'aimerais encore une fois, vous rappeler que nous étudions la Bible afin de connaître le Seigneur, et non pour connaître la Bible. Dans notre discussion, nous en sommes arrivés au dernier personnage fondateur du livre de la Genèse. La Genèse est un livre fondateur, et il nous donne des personnages fondateurs dans les chapitres 12 à 50, Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Abraham est l'illustration de Dieu de la foi. Tout ce que la Bible enseigne sur la foi est illustré dans l'étude d'Abraham. Isaac nous enseigne l'abandon. Tout ce que la Bible nous enseigne sur la soumission est illustré dans la vie d'Isaac. Jacob est l'homme qui est passé de l'autosuffisance à la suffisance de Dieu. Tout ce que la Bible nous enseigne sur la suffisance de Dieu est illustré dans la vie de Jacob. Enfin Joseph est l'illustration de Dieu sous forme de semence du chrétien complet.

En d'autres termes, Dieu a dit qu'il était le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il n'a pas dit qu'il était le Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Joseph, de Samuel, de David, de Daniel et d'Ésaïe - il a seulement dit le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Pourquoi seulement ces trois-là? La réponse est qu'une fois que vous avez le principe d'Abraham (la foi), le principe d'Isaac (la soumission) et le principe de Jacob (la suffisance en Dieu), vous avez tout l'enseignement du coeur de Dieu sur la vie chrétienne qui sont la foi, la soumission et la suffisance de Dieu. Joseph illustre ces trois aspects. C'est tous les oeufs dans un seul et même panier. Il est le chrétien complet. Il possède la foi d'Abraham, il possède la soumission d'Isaac, et il possède la suffisance de Dieu comme Jacob.

Dans notre étude nous avons vu qu'il y a deux contributions de Joseph à l'histoire de la rédemption. La première contribution de la vie de Joseph est qu'il est le modèle du chrétien complet. Il est l'image du chrétien complet - celui qui a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac, et qui a trouvé sa suffisance en Dieu comme Jacob.

Nous avons commencé à présenter cela lors de notre précédente leçon, et nous continuerons dans cette leçon. La deuxième contribution de la vie de Joseph est qu'il n'est pas seulement l'image du chrétien complet, mais il est également une image du Christ lui-même. Nous désirons d'abord étudier Joseph comme étant une image du chrétien, puis comme une image de Christ lui-même. À bien des égards, Joseph est une image de notre Seigneur Jésus, mais d'une manière très large. Le Christ est passé par la vallée de l'humiliation et ensuite le Christ est passé par le sommet de la montagne de l'exaltation. Dans les deux cas, Joseph a représenté le Seigneur Jésus d'abord à travers la souffrance et le rejet puis à travers son exaltation pour devenir le pain de vie pour le monde entier. Nous y reviendrons dans nos études ultérieures.

Dans notre précédente leçon, je vous ai présenté Joseph comme étant un chrétien complet et nous avons examiné la foi d'Abraham. Joseph possédait la foi d'Abraham. Jacob a décrit son fils Joseph en ces termes: « Il est le rejeton d'un arbre fertile, Le rejeton d'un arbre fertile près d'une source; Les branches s'élèvent au-dessus de la muraille. Et ses mains ont été fortifiées Par les mains du Puissant de Jacob. » Dans notre précédente leçon je vous ai montré la patience de la foi illustrée par les vingt-deux ans dans la vallée de l'humiliation. J'ai illustré le courage de la foi par le fait que Joseph s'est tenu devant Pharaon. Puis j'ai illustré le but de la foi par les os de Joseph. Nous avons vu que la foi n'est pas le but de la foi, mais que l'objet de la foi est Dieu lui-même.

Cela nous amène à notre deuxième regard sur Joseph en tant que chrétien complet. Il possédait aussi la soumission d'Isaac. Je veux parcourir sa vie, vérifier et illustrer cette merveilleuse soumission. Laissez-moi vous dire ceci avant de commencer. Nous ne devons pas étudier la soumission d'Isaac comme si elle n'avait aucun lien avec la foi d'Abraham. En d'autres termes, la foi, la soumission et la suffisance de Dieu ne s'excluent pas mutuellement. Il n'y a pas de ligne de démarcation où l'on dit: « Très bien, il y a la foi, et voici la soumission et ensuite il y a la suffisance de Dieu. » Ce n'est pas du tout comme cela, les deux vont de pair.

Peut-être que cela pourrait nous aider de dire que la foi est comme une fontaine. C'est comme une source qui jaillit, puis cette source coule sous forme de rivière qui est la soumission. Ensuite cette rivière se jette dans la mer de la toute-suffisance de Dieu. En d'autres termes, si vous voyiez un ruisseau, puis que ce ruisseau devient une rivière et que cette rivière devient un fleuve, je vous demande: « Où se termine le ruisseau et où commence le fleuve? » Vous ne seriez pas capable de me dire où finit le ruisseau et où commence la rivière, ni où finit le ruisseau et où commence le fleuve! Vous ne pourriez pas me dire où le ruisseau se termine et où la rivière commence, car tout s'écoule ensemble, et vous avez besoin de tout.

Ainsi, lorsque nous parlons de soumission je veux que vous compreniez que la soumission de Joseph provient de sa foi. Il a confiance dans le Seigneur et, par conséquent, il se soumet. Je ne veux pas énoncer des principes sur la soumission et que vous pensiez ensuite que vous serez soumis si vous essayez de faire la même chose. La réalité est que tout cela est l'aboutissement d'une relation avec Dieu. Et c'est pour cette raison que la foi vient en premier. C'est pourquoi Abraham vient en premier. Ainsi, lorsque vous avez cette confiance dans le Seigneur, elle se transforme en cette attitude de soumission qui est illustrée ici.

Nous allons donc examiner les caractéristiques de la vie de Joseph. C'était un homme formidable et remarquable! Joseph était honnête, obéissant, fidèle, patient et indulgent et tout cela parce qu'il croyait en Dieu. C'est pour cela qu'il était toutes ces choses.

Encore un petit mot en guise de bilan. Pour ceux qui aiment les liens logiques, voici la chose simple que nous allons examiner dans cette leçon. Je veux vous montrer la soumission de Joseph telle qu'elle est illustrée tout d'abord par son attitude envers la volonté de Dieu, puis par son attitude envers la souffrance et le rejet dans la vie. Je pense que si nous voyons ces deux choses, nous aurons à peu près ce qu'il y a sur le coeur de Dieu sur ce sujet.

Joseph avait une conviction très profonde concernant le Seigneur. Lors de notre précédente leçon j'ai cité une expression utilisée six fois dans la Bible à propos de Joseph. Elle vous donne en quelque sorte le secret de toute sa vie. Ceci étant dit nous avons les détails de cent-trois ans de sa vie, et Dieu nous donne cette expression récurrente.

Genèse 39:2: « L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna; il habitait dans la maison de son maître, l'Égyptien. »
Genèse 39:3: « Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. »
Genèse 39:21: « L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. »
Genèse 39:23: « Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait. »
Genèse 48:21: « Israël dit à Joseph: Voici, je vais mourir! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères. »
Actes 7:9-10: «Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour être emmené en Égypte. Mais Dieu fut avec lui, et le délivra de toutes ses tribulations... »

Cette expression « Dieu était avec lui » est le secret de sa vie. La pleine présence du Seigneur est le secret de la maturité. Joseph illustre ce qu'est le croyant mûr, le chrétien mature, le chrétien complet. Une personne est complète dans la mesure où elle connaît la pleine présence du Seigneur dans sa vie. Lorsque Joseph a finalement vu ses frères, il leur a fait un commentaire qui illustre son attitude envers le Seigneur. Puis, dix-sept ans plus tard, il a fait un autre commentaire. Laissez-moi mettre ces commentaires devant votre coeur, et ensuite nous développerons la soumission qui est illustrée dans sa vie.

Genèse 45:4-8 dit: « Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s'approchèrent. Il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Égypte. Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous. Voilà deux ans que la famine est dans le pays; et pendant cinq années encore, il n'y aura ni labour, ni moisson. Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d'Égypte. »

Ceci étant dit prenez juste ces six mots du verset 45:5 qui dit: « Vous m'avez vendu - Dieu m'a envoyé. » N'est-ce pas merveilleux? Vous m'avez vendu - Dieu m'a envoyé. Le verset 45:7 dit: « Dieu m'a envoyé. » Le verset 45:8 dit: « Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu. » Quelle que soit la signification de la soumission dans la vie de Joseph, vous ne pouvez pas la détacher de cette conviction profonde que Dieu était toujours avec Joseph et Joseph le savait. « Vous m'avez vendu - Dieu m'a envoyé. »

Voici un autre commentaire que Joseph a fait à ses frères, mais cette fois, c'est dix-sept ans plus tard. C'est au chapitre 50. Après la mort de Jacob, les frères ont eu peur, vous vous en souvenez. Ils se sont dit: « Il était gentil avec nous quand papa était vivant, maintenant papa est mort et il va prendre une revanche méritée sur nous. » Ils ont donc inventé cette petite histoire: « Juste avant que papa ne meure, il nous a dit de te dire de nous pardonner », et ils sont allés voir Joseph avec cette histoire. Voici ce que Joseph a répondu au verset 50:19: « Joseph leur dit: Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu? Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola, en parlant à leur coeur. » C'est une intéressante philosophie de vie.

Nous en parlerons dans un autre contexte lorsque je vous montrerai l'attitude de Joseph face à la souffrance, mais cela nous introduit à cette merveilleuse vérité. Personne ne peut étudier la vie de Joseph sans au moins considérer cette formidable vérité mystérieuse au sujet de la souveraineté de Dieu et sa relation entre le libre arbitre de l'homme: en d'autres termes, la relation entre la part de Dieu et la part de l'homme. Lorsque vous étudiez l'histoire de Joseph, cela ressemble beaucoup au livre d'Esther, parce que Dieu est invisible dans les coulisses mais pourtant Il règne.

Toute cette question, de la souveraineté de Dieu et du libre arbitre de l'homme, est une question brûlante si vous la considérez théologiquement. Si vous l'examinez d'un point de vue philosophique toute cette doctrine apparaît comme froide et dure, et souvent détachée et très controversée. Mais pour Joseph, ce n'était pas seulement de la théologie. Ce n'était pas un credo, ce n'était pas une doctrine qu'il avait. Pour Joseph, c'était un lieu de repos. Je vous avouerai que lorsque j'étais à l'école biblique, j'appréciais autant que n'importe qui d'autre ces séances de discussions théologiques. Chaque fois que nous nous réunissions, on en revenait toujours à cela: « La souveraineté de Dieu et le libre arbitre de l'homme. » Nous tournions toujours en rond autour de cela. Et ça allait toujours dans le même sens et nous revenions toujours aux mêmes questions: « Si Dieu est souverain, alors l'homme est un robot, et il n'a pas le choix. Et pour Judas? A-t-il été forcé de faire cela? Ce n'est pas juste. Dieu a endurci le coeur de Pharaon. Et regardez Ésaü. Il était détesté avant sa naissance. Dieu est-il cruel? L'homme a-t-il une volonté? » Et tout ce genre de choses. Nous tournions en rond et tournions en rond, et chacun citait ses propres experts.

C'est une chose de s'asseoir et de discuter de la souveraineté de Dieu, mais je vais vous dire devant le Seigneur, lorsque Dieu nous a donné un bébé sourd à mon épouse et à moi, lorsque notre église a brûlé, lorsque notre mère est morte, et lorsque nous avons enterré notre petit-fils, tout d'un coup, la souveraineté de Dieu a pris une nouvelle lumière. Vous voyez, c'est différent dans un forum, et c'est différent quand vous discutez, c'est épineux, c'est théologique, c'est mystérieux et très controversé, mais dans la vie, c'est un repos précieux. Pour Joseph, la souveraineté de Dieu n'était pas quelque chose à discuter. Alors qu'il traversait la vallée de l'humiliation, qu'il était rejeté, haï et maltraité, la souveraineté de Dieu était un lieu de repos dans son coeur. Ce n'était pas quelque chose pour lequel il fallait se battre ou se disputer. Je ne pense pas qu'il se souciait de savoir comment la part de Dieu s'accordait avec la part de l'homme. Tout ce qu'il savait était: « Notre Dieu règne. » Lorsqu'il a passé deux ans en prison à cause de cette calomnie et de ce mensonge malveillant, on pouvait l'entendre chanter ceci: « Notre Dieu règne; notre Dieu règne; notre Dieu règne. » Et il le chantait. La souveraineté de Dieu est conçue pour être un lieu de repos précieux. Vous pouvez le constater dans n'importe quelle science. Vous étudiez l'anatomie, la chimie et la médecine à l'école et en laboratoire et votre tête tourne, et vous dites : « Je déteste étudier ce genre de choses! » Mais lorsque vous tombez malade, il est incroyable de voir à quel point l'anatomie devient intéressante, ainsi que la médecine et la chimie. Vous étudiez les mathématiques à l'école et vous dites: « Je ne supporte pas ce cours de maths!  Je déteste les maths! » Puis vous essayez de construire une maison et vous dites: « C'est très intéressant. » Même la cuisine serait ennuyeuse si vous ne faisiez qu'étudier les recettes, mais ensuite vous commencez à goûter votre création et la cuisine prend une nouvelle saveur. Eh bien, c'est ainsi qu'il en est avec la souveraineté de Dieu.

L'attitude de Joseph est étonnante. Il a dit quelque chose comme: « Allez-y, vendez-moi.» Lorsque vous m'avez vendu, Dieu m'a en fait envoyé.  Vous voulez faire le mal, allez-y et faites-le parce que Dieu veut faire le bien.  Vous avez votre objectif et Dieu a le sien. » Que pouvez-vous faire avec une personne comme cela? Vous ne pouvez pas la gérer. Et s'il a vraiment vécu et cru de cette manière, il est presque impossible de traiter avec lui parce qu'il sait que « Notre Dieu règne, notre Dieu règne. » Nous allons donc examiner la soumission de Joseph, mais pour comprendre comment il peut être si disposé à se laisser faire, comment il peut être si soumis sans prononcer un seul mot de vengeance ou d'animosité ou sans avoir d'imprécation dans son coeur, comment il peut être si indulgent et peut étreindre et embrasser chacun des frères qui ont tant fait contre lui, je suggère que cela vient de sa foi. Cela vient de la conviction que Dieu est sur le trône, que Dieu tient les rênes et que rien ne peut échapper au contrôle souverain de Dieu. « Vous m'avez vendu mais Dieu m'a envoyé.  Vous désirez faire du mal, Dieu voulait faire du bien. » Tout cela a traversé toute sa vie.

Maintenant que nous avons dit cela, regardons son attitude envers la volonté de Dieu, puis son attitude envers la souffrance pour illustrer cette soumission. Je vais vous demander de revenir au chapitre 37, si vous le voulez bien. La volonté de Dieu était claire pour Joseph. Dieu la lui a fait connaître alors qu'il était âgé de dix-sept ans à travers les rêves qu'il a eus. Le verset 37:5-11 dit: « Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage. Il leur dit: Écoutez donc ce songe que j'ai eu! Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J'ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? Ses frères eurent de l'envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »

Vous voyez, Joseph connaissait la volonté de Dieu. En tant que jeune garçon, il a eu des rêves. Bien sûr, Joseph va également représenter le Seigneur Jésus ici. Jésus a aussi fait le rêve qu'un jour, tout le monde reconnaîtra Sa seigneurie et Sa prééminence et que tous les membres de Sa famille fléchiront le genou devant Sa seigneurie. Mais Joseph savait qu'un jour cela arriverait, et à cause de son attitude envers « Notre Dieu règne », c'était son attitude envers la volonté de Dieu. Il connaissait la volonté de Dieu.

Dieu lui avait dit quelque chose, et l'attitude de Joseph a été de se laisser faire. Joseph n'a pas désiré faire en sorte que cela arrive. Voilà quelle a été son attitude à l'égard de la volonté de Dieu. Vous voyez, c'est différent d'Abraham. Abraham connaissait lui aussi la volonté de Dieu. Dieu lui a dit qu'il allait avoir un bébé. Le bébé grandira, se mariera et aura des enfants, et grâce à ces enfants, le Christ viendra enfin et le monde entier sera béni. Mais Dieu a tardé, et Abraham a essayé d'aider Dieu; il ne s'est pas laissé faire, il a essayé de faire en sorte que cela se produise. Il a donc pris Agar dans sa tente, et vous connaissez l'histoire d'Agar et d'Abraham. La même chose était vraie pour Jacob, le père de Joseph. Il connaissait la volonté de Dieu. L'aîné servira le plus jeune. Il le savait. On lui a enseigné cela depuis qu'il était un petit garçon. Mais Dieu a tardé. Et donc il a essayé d'aider Dieu. Il a acheté le droit d'aînesse, il a volé la bénédiction et a eu toutes sortes d'ennuis parce qu'il a essayé d'aider Dieu.

Mais Joseph n'était pas comme Abraham et Agar. Il n'était pas comme Jacob quand il a essayé d'aider Dieu et de voler la bénédiction. Il connaissait la volonté de Dieu. Dieu lui avait donné un rêve. Le Psaume 105:19 dit: « Jusqu'au temps où arriva ce qu'il avait annoncé, Et où la parole de l'Éternel l'éprouva. » Joseph a été testé par la Parole de Dieu, et bien qu'il ait été souvent testé par cette parole, Joseph a attendu que Dieu le agisse. Il n'a pas essayé d'aider Dieu. Il a attendu le moment opportun et l'action de Dieu. Pendant ces vingt-deux ans, il semblait que tout allait dans la direction exactement opposée au rêve de Joseph. C'était une direction exactement opposée à la volonté de Dieu. Les chapitres 37 à 40 de la Genèse décrivent cette vallée de l'humiliation. Vous parlez de choses qui vont dans la mauvaise direction! Tout militait contre le rêve. Il a été haï et vendu deux fois, discrédité, incarcéré, oublié, et ainsi de suite.

Ceci étant dit pour le sortir du fond du trou dans lequel il a été pendant vingt-deux ans et pour l'amener à l'endroit où Dieu lui avait promis d'être dans le rêve, cela a pris plus qu'un jour. Cela allait prendre du temps, et c'était un processus fastidieux. Joseph a cru en Dieu, il a attendu le temps de Dieu, il n'a pas essayé de faire en sorte que cela se produise. Quand je lis cette histoire de Joseph, je dois penser à David. Est-ce que vous vous souvenez du moment où David a été oint pour être roi? Il n'a jamais essayé de faire en sorte que cela arrive. Il a simplement laissé faire. Pendant dix ans, il a fui Saül comme un cerf traqué et a attendu que Dieu le mette sur le pouvoir Plusieurs fois, il aurait pu revendiquer le trône. Il avait son ennemi juste sous son pied. En fait, ses propres hommes disaient: « Ne vois-tu pas la volonté de Dieu? Il l'a livrés entre tes mains. Tue-le! » Mais David a répondu: « Non, si Dieu veut que j'aie le pouvoir, il me le donnera. Je ne vais pas le faire. » Et il a refusé de le faire. Jacob était un magouilleur et un tireur de ficelles, mais Joseph n'a pas tiré une seule fois tiré les ficelles pour arriver à l'endroit où Dieu le voulait.

Je suppose qu'un jour, lorsque nous rencontrerons tous les saints au ciel, chacun aura des questions différentes pour différents saints. Je sais que la plupart des gens seront autour de l'apôtre Paul, alors je ne vais pas le voir pendant un milliard d'années. Je vais laisser les autres poser toutes leurs questions à l'apôtre Paul. Je vais retrouver des gens comme Joseph. Je vais aller vers Joseph et je vais lui demander: « Joseph, es-tu heureux ou triste de ne pas avoir essayé d'aider Dieu? Es-tu content ou triste d'avoir attendu le moment opportun pour Dieu? » Je connais déjà la réponse, Il va dire: « Je suis content d'avoir attendu que Dieu le fasse parce qu'Il le fait complètement et parfaitement. »

Pour rendre les choses très pratiques, dans ma petite expérience avec le Seigneur, j'ai trouvé trois domaines, où le peuple de Dieu s'impatiente toujours à nouveau et essaie d'aider Dieu. C'était vrai dans ma propre vie, et c'est vrai dans la vie de ceux que j'ai rencontrés. Le premier domaine est dans toute cette question des histoires d'amour et du mariage. Combien de fois, dans les relations amoureuses et le mariage, le peuple de Dieu est si impatient de se marier et de s'installer mais rien ne se passe. Alors ils mettent de côté les précieux principes de Dieu et ils essaient de faire en sorte que cela arrive.

Le deuxième domaine est celui du service chrétien. J'ai vu à maintes reprises le peuple de Dieu essayer de faire bouger les choses et de créer des opportunités, de trouver des personnes qui ont des relations et des contacts, d'ouvrir des portes et d'établir des liens en utilisant les méthodes du monde, comme la dynamique de groupe, la publicité, ou en essayant d'exercer une forte pression pour collecter des fonds, et ce genre de choses.

Le troisième domaine que j'ai trouvé dans mon coeur et que j'ai vu chez les autres, est que nous devenons très impatients dans tout ce processus de maturité et de croissance dans le Seigneur. Il arrive que nous disions: « Seigneur, je veux être mature et je veux être mature maintenant! » Tant de chrétiens luttent avec cela parce qu'ils ne comprennent pas, ils viennent à connaître le Seigneur mais la maturité prend du temps. Imaginez votre enfant de six ans venir vers vous et vous dire: « J'ai lu un livre, et j'ai compris ce qu'il dit sur la puberté et je veux y passer maintenant. » Les choses ne marchent pas comme cela, vous devez attendre, et vous devez attendre jusqu'à ce que ce moment arrive. Les chrétiens sont en train d'être modelés, et parfois pendant de nombreuses années, nous devons être patients. Nous devons regarder vers le Christ et avoir confiance en Lui pendant qu'Il nous change et qu'Il nous façonne, parce que sinon nous pouvons être égarés.

Je vous ai dit dans notre précédente leçon que je ne pense pas qu'un seul des péchés de Joseph nous soient rapportés. Certaines personnes ne sont pas d'accord avec moi. Je n'ai pas dit qu'il n'avait pas péché. Mais je ne pense pas que Dieu les ait mis dans la Bible. Je n'appellerais pas ce que je vais vous donner, un péché. Mais je pense qu'il y a peut-être une petite fois où Joseph a été tenté d'aider Dieu. C'est au chapitre 40, quand il était en prison. Vous vous souvenez de cela? Après avoir interprété le rêve du chef des boulangers et de l'échanson -nous lisons au verset 40:14-15: « Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison. Car j'ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n'ai rien fait pour être mis en prison. »

Et je pense qu'à ce moment-là - la Bible dit que la Parole du Seigneur l'a testé. Il a été mis à l'épreuve, et il s'approche maintenant de la vingt-deuxième année depuis que Dieu lui a fait cette promesse et cela ne se produit pas. Je pense qu'il a essayé d'utiliser un peu d'influence et il a dit à l'échanson: « Écoute, quand tu seras là-bas, parle de moi en bien, d'accord? Fais-moi sortir de cet endroit! Dis juste un mot gentil. » Vous remarquez au chapitre 40:23, que ça n'a pas marché. « Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l'oublia. » Je suis content que ce verset soit là. La seule fois où il a essayé de planter sa propre flèche, cela n'a pas marché, et je suis plutôt content que ça n'ait pas marché parce que maintenant toute la gloire revient à Dieu. En d'autres termes, Joseph, lorsqu'il est finalement sorti, n'avait aucune obligation, aucune dette envers qui que ce soit. Il n'avait pas besoin de dire qu'il avait pu sortir parce que quelqu'un avait tiré des ficelles, que quelqu'un connaissait une personne et que cette personne a dit une bonne parole à son encontre. Il n'a jamais eu à se demander: « Est-ce que c'est Dieu a fait cela ou est-ce que c'est moi qui ait fait cela? » C'est une paix bénie de ne pas avoir à s'inquiéter de cela. C'est de ne pas avoir à se demander: « Est-ce que cela vient du Seigneur ou est-ce que c'est parce que j'y ai mis mon grain de sel? »

La question qui se pose est la suivante: si mon attitude est comme la sienne et que je n'essaie pas de faire en sorte que la volonté de Dieu se produise, mais que je fais simplement confiance à Dieu pour qu'Il agisse et que je laisse les choses se produire, que suis-je censé faire en attendant? Si mon attitude à l'égard de la volonté de Dieu est que Dieu fera les choses en Son temps, qu'Il connaît le plan, et que je ne vais pas essayer de faire en sorte que cela se produise mais que je vais simplement les laisser se produire, comment cela se passe-t-il dans ma vie? Suis-je censé rester assis passivement et attendre que quelqu'un vienne me hisser sur le trône? Comment cela fonctionne-t-il? J'aimerais vous suggérer, à partir de la vie de Joseph, que la vie de soumission au Seigneur est très pratique. C'est très, très pratique.

J'aimerais mentionner plusieurs choses que Joseph a faites pendant qu'il s'attendait à Dieu. Ce n'est pas comme si nous nous asseyions et ne faisions rien. Laissez-moi vous montrer ce qu'il a fait pendant qu'il s'attendait au Seigneur. Bien sûr, chacune de ces choses illustre un principe, et c'est davantage une direction de vie que des actes, mais vous le verrez au fur et à mesure que nous les regarderons.

La première chose et les premières informations que nous avons sur Joseph se trouvent au chapitre 37. Nous voyons Joseph qui a mis son coeur à rechercher la vérité, l'honnêteté et la sincérité. Le verset 37:2 dit: « Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères; cet enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos. »

Ce verset ne dit pas que Joseph a dénoncé ses frères. Ce n'est pas du commérage . Nous voyons Joseph qui dit la vérité. Il avait à coeur de dire la vérité, et même dans sa jeunesse, Joseph ne voulait pas se sacrifier pour la paix - la paix dans la famille. Certaines personnes pensent en fait que si nous ne sommes pas un peu malhonnêtes, nous n'obtiendrons pas la volonté de Dieu. J'ai entendu des gens dire: « Tu sais, si je suis honnête, alors je risque de perdre mon travail. » Alors perds-le! Alors perds ton travail! Certains disent : « Si je suis honnête, je vais peut-être me faire un ennemi ici. » Alors fais-toi un ennemi!  D'autres disent: « Si je suis honnête, je risque d'échouer à l'école. » Alors sois recalé! Vous voyez, pendant que vous attendez que Dieu dévoile Sa volonté, il est toujours bon d'être honnête. Quelqu'un dira: « si je suis honnête, je n'aurai pas l'occasion de faire telle ou telle chose pour le Seigneur. » Toute opportunité que vous avez et qui exige la malhonnêteté n'est pas du tout une opportunité. Ce n'est pas une opportunité. Souffrirez-vous si vous êtes honnête? Peut-être. Manquerez-vous la volonté de Dieu si vous êtes honnête? Jamais. Il n'est pas possible de passer à côté de la volonté de Dieu si vous êtes honnête. Alors, pendant que vous attendez que Dieu clarifie les choses, n'essayez pas de L'aider. Il conduit toujours dans les sentiers de la justice. Et vous savez toujours qu'il est juste d'être juste, et qu'il n'est jamais juste de faire le mal pour faire le bien.

Joseph ne s'est pas seulement attaché à la vérité, mais il s'est aussi attaché à obéir à ceux qui avaient autorité sur lui. C'est une vérité simple illustrée merveilleusement par son attitude envers son père. Les versets 37:12-17 disent: « Les frères de Joseph étant allés à Sichem, pour faire paître le troupeau de leur père, Israël dit à Joseph: Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem? Viens, je veux t'envoyer vers eux. Et il répondit: Me voici! Israël lui dit: Va, je te prie, et vois si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau est en bon état; et tu m'en rapporteras des nouvelles. Il l'envoya ainsi de la vallée d'Hébron; et Joseph alla à Sichem. Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant: Que cherches-tu? Joseph répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître leur troupeau. Et l'homme dit: Ils sont partis d'ici; car je les ai entendus dire: Allons à Dothan. Joseph alla après ses frères, et il les trouva à Dothan. »

Ne lisez pas cela juste à la légère. Joseph n'était pas un fou. C'était un adolescent vivant sous le même toit que onze frères qui le détestaient, et il le savait. Il le comprenait. Il savait ce qu'il en était. Tout d'abord, ils le haïssaient parce qu'il était honnête, et qu'il rapportait leurs mauvaises actions. Il disait simplement la vérité. Ensuite ils le haïssaient à cause de la relation particulière qu'il entretenait avec leur père; il y avait là un amour particulier. Enfin ils le haïssaient aussi à cause de sa foi. Il a osé redire ce que Dieu a dit, il s'y est tenu et il y a cru. Ils l'ont détesté pour cela. Joseph n'était pas un fou. Il savait très bien ce que ses frères ressentaient.

Avez-vous déjà été dans une pièce où vous n'étiez pas exactement l'invité d'honneur? Vous savez ce que je veux dire par là. J'étais dans une pièce où j'étais absolument détesté. En fait, un diacre m'a dit une fois: « Je n'aurai pas de repos tant que tu ne seras pas détruit.» Imaginez cela. Un diacre de l'église! Il était déterminé à ce que non seulement je parte, mais que je sois détruit. Il a dit: « Je n'aurai de cesse. » Lorsque vous êtes dans une pièce comme celle-là avec des gens qui ne vous aiment pas, vous pouvez sentir l'atmosphère électrique. Eh bien, c'est exactement comme cela que ça s'est passé.

N'oubliez pas qu'il a revêtu cette longue robe, probablement de couleur unie d'une seule couleur jusqu'aux extrémités, c'était une robe royale. C'était la robe du premier-né. Joseph est comme un roi; il ne va pas avoir à faire de travail, et c'est l'une des raisons pour lesquelles ils le détestaient. Lorsque ses frères sont partis et sont allés à Sichem, il a probablement soupiré de soulagement. Il se disait: « Ouf! Je suis content qu'ils soient sortis de la maison! Il n'y a pas de paix quand ils sont là! Ils sont toujours sur mon dos, toujours en train de me harceler. » Et puis son père est arrivé et lui a dit au verset 37:13: « Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem? Viens, je veux t'envoyer vers eux. Et il a répondu: « Me voici! » C'est incroyable, il était prêt à y aller.

Avez-vous remarqué ce qui s'est passé aux versets 37:15-16 lorsqu'il est arrivé à Sichem? Ses frères n'étaient pas là. Son père lui a dit: « Va à Sichem ; vois comment ils vont. » Il est allé à Sichem, mais ils n'étaient pas là. Cela aurait fait l'affaire pour moi. Je serais rentré directement à la maison et j'aurais dit: « Papa, j'ai essayé. Je suis allé à Sichem, mais ils n'étaient pas là, j'ai essayé de t'obéir, mais ils étaient partis ». Joseph n'a pas uniquement obéi à la lettre du commandement. Il a également obéi à l'esprit du commandement. Le commandement n'était pas : « Lève-toi, va à Sichem. » Le commandement venait du coeur du père et il disait quelque chose comme « Je suis inquiet pour mes fils et leurs troupeaux, surtout depuis qu'ils sont à Sichem. » Est-ce que ce vous vous souvenez de ce qui s'est passé à Sichem? C'est là qu'ils ont tué deux personnes. » Joseph connaissait le coeur du père. Il était prêt à obéir au coeur du père et pas uniquement à la lettre du commandement.

Par conséquent comme ils n'étaient pas là, Joseph a parcouru du chemin en plus, il les a cherchés. Il a fini par trouver un homme qui lui a dit où ils étaient c'est-à-dire à Dothan. Il s'est donc rendu à Dothan. Quand Joseph s'est réveillé ce matin-là, il ne pensait pas à la volonté de Dieu. Il ne pensait pas qu'un jour il serait élevé au rang de seigneur. Il a simplement vécu au jour le jour. Il a vécu honnêtement. Lorsqu'il s'est réveillé ce matin-là, il a reçu un ordre de son père qui disait: « Va voir où ils sont. » Il s'est mis en tête d'obéir à son père, et il n'aurait jamais imaginé qu'obéir à cet ordre changerait sa vie pour toujours. Mais il a obéi, et sa vie n'a plus jamais été la même après cela.

A-t-il souffert pour avoir obéi à Dieu et pour avoir obéi à son père? Bien sûr que oui. Il a souffert pour avoir été honnête, et ensuite il a souffert pour avoir obéi. Je ne vais pas vous donner tous les détails parce que nous verrons cela dans un autre contexte, mais il a mis son coeur à rester honnête, et il a mis son coeur à se soumettre à l'autorité. Non seulement il avait à coeur d'obéir à son père terrestre, Jacob, mais il avait aussi à coeur d'obéir à son Père céleste, Dieu.

Cela est illustré en particulier par la situation avec la femme de Potiphar. Pour ceux qui ne connaissent pas le récit, voici en gros l'histoire. Lorsque Joseph a finalement retrouvé ses frères, ceux-ci le détestaient et allaient le tuer, mais ils ont décidé de le vendre à des marchands d'esclaves. Ils l'ont vendu à des marchands d'esclaves, et les marchands d'esclaves l'ont à nouveau vendu en Égypte à un homme nommé Potiphar, qui était le chef des gardes. Puis nous lisons aux versets 39:3-6: « Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. Joseph trouva grâce aux yeux de son maître, qui l'employa à son service, l'établit sur sa maison, et lui confia tout ce qu'il possédait. Dès que Potiphar l'eut établi sur sa maison et sur tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de l'Égyptien, à cause de Joseph; et la bénédiction de l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui appartenait, et il n'avait avec lui d'autre soin que celui de prendre sa nourriture. Or, Joseph était beau de taille et beau de figure. »

Cela vous donne une illustration du succès qu'il a eu dans la maison de Potiphar. C'est ainsi que Potiphar laissa à la charge de Joseph tout ce qu'il possédait, et, avec lui, il ne s'occupa de rien, sauf de la nourriture qu'il mangeait. Or Joseph était beau de taille et beau de figure.

Mais vous connaissez la suite de l'histoire. La femme de Potiphar n'était pas une gentille fille, et elle a commencé à torturer Joseph. Le verset 39:7 dit: « Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit: Couche avec moi! Il refusa, et dit à la femme de son maître: Voici, mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient. Il n'est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m'a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu? »

Joseph n'avait pas seulement à coeur d'être honnête et de se soumettre à l'autorité, mais il avait également à coeur de plaire à Dieu son Père. C'est pourquoi Il a dit: « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu? » Il n'a pas dit: « Comment puis-je faire ce grand péché et pécher contre mon corps? » Cela aurait été un péché contre son corps, mais il n'a pas dit cela. Il n'a pas dit : « Comment puis-je commettre ce grand péché et pécher contre Potiphar? » Il n'a pas dit: « Comment puis-je commettre ce grand péché et pécher contre toi? » Il a dit: « Comment puis-je commettre ce grand péché et pécher contre Dieu? » C'est là que se trouvait son coeur. Il désirait être saint.

Cela ressemble beaucoup à la confession de David après son péché avec Bath Schéba dans le Psaume 51:4 qui dit: « J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux. » Vous voyez que cela n'est pas techniquement vrai. Il a réellement péché contre Bath Schéba, il a réellement péché contre Urie, il a péché contre le royaume, il a péché contre son propre corps. Pourtant il a dit: « J'ai péché contre toi seul. » Tout péché est contre Dieu et contre Dieu seul, et il le savait.

Je repose donc ma question, si je ne vais pas aider Dieu pour accomplir Sa volonté à Sa place. Si je vais Le laisser faire; et que je ne vais pas faire en sorte que cela se produise; que suis-je censé faire en attendant? C'est facile, soyez honnête. Soumettez-vous à l'autorité. Fixez votre coeur sur la sainteté et non sur le péché. Cela mène à la volonté de Dieu. C'est le chemin qui mène à la volonté de Dieu. C'est une bonne illustration du fait que la soumission n'est pas de la passivité, ce n'est pas l'idée que je vais juste m'asseoir, laisser faire, et que Dieu fera sa chose. Joseph n'est pas resté assis. Le verset 39:12 dit: « elle le saisit par son vêtement, en disant: Couche avec moi! Il lui laissa son vêtement dans la main, et s'enfuit au dehors. » Il n'avait pas cette idée que beaucoup de chrétiens ont lorsqu'ils disent: « Si tu veux que je sois pur, Seigneur, alors rends moi pur. » Non pas du tout! Il n'a pas dit: « Si Tu me veux pur, fais-moi pur. » Il a dit : « Je ne vais pas pécher contre Dieu, et il a couru au loin. » C'est la façon d'être pur. Joseph a fui le péché. Ceci étant dit vous remarquez qu'il n'a pas fui la tentation. Il a vécu avec cette tentation jour après jour après jour, mais il a fui le péché, et il a couru au loin.

Un chrétien complet ne va pas rester assis à attendre que Dieu le rende pur. Il va fuir le péché tout en faisant confiance à Dieu pour le délivrer. Il y a des gens qui sont enlisés dans les revues pornographiques et qui disent: « Pourquoi est-ce que Dieu ne me délivrera pas? » Eh bien, jetez les revues et ensuite priez. Quelqu'un a dit: « J'ai un horrible problème avec l'alcool. Je vais dans les bars, mais je demande à Dieu de me délivrer. » Il ne va pas vous délivrer pendant que vous buvez. Arrêtez de boire, puis faites confiance à Dieu pour vous délivrer. Cela n'est pas faire des oeuvres, c'est de la repentance. C'est se détourner de ses choses et faire confiance à Dieu pour qu'Il accomplisse un miracle. Vous devez encore crier à l'aide! Vous devez encore dire : « Je ne peux pas le faire! » Mais vous devez aussi vous détourner de cela. Et si vous êtes impliqué dans l'une de ces choses, vous devez faire ce que Joseph a fait. Il avait à coeur de fuir le péché. Alors si vous vous demandez ce que vous devez faire pendant que vous attendez la volonté de Dieu, soyez honnête. Voilà un homme de caractère. Soumettez-vous aux autorités que Dieu a placées sur vous. Mettez votre coeur au service de Dieu. Arrêtez de pécher. Fuyez. Recherchez la sainteté. Ce sont des choses très pratiques, et elles mènent à la volonté de Dieu.

Permettez-moi d'attirer votre attention sur une autre chose pratique illustrée par la vie de Joseph. Non seulement il était saint pendant qu'il s'attendait à Dieu en obéissant et en étant honnête mais Joseph illustre quelqu'un qui était très fiable et très fidèle pendant qu'il s'attendait à la volonté de Dieu. Il était fidèle dans toutes les petites choses qui composaient sa vie. D'ailleurs, c'est l'une des caractéristiques d'un chrétien complet. Vous pouvez compter sur lui, vous pouvez dépendre de lui. Dans la Bible, le manque de fiabilité, est un signe d'immaturité. Cela est directement lié à la croissance dans la connaissance de Dieu. Au verset 37:13, le père de Joseph dépendait de Joseph. Au verset 39:6, Potiphar dépendait de Joseph.

Même lorsqu'il est allé en prison nous lisons au verset 39:21: « L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. » Le geôlier en chef a confié à Joseph la charge de tous les prisonniers qui se trouvaient dans la prison, de sorte qu' il en était responsable tout ce qui s'y faisait. Le geôlier en chef ne supervisait rien de ce qui était sous la responsabilité de Joseph, car le Seigneur était avec lui, et tout ce qu'il faisait, le Seigneur le faisait prospérer. Et puis plus tard, dans les versets 41:38-43 nous voyons que Pharaon lui-même dépendait de Joseph.

Le caractère de Joseph a d'abord été éprouvé. Dieu ne l'a pas élevé dès le début. La tentation est grande de penser: « Je suis prêt, Seigneur. Élève-moi maintenant; exalte-moi maintenant; fais Ta volonté maintenant. » Je ne sais pas combien de temps il faudra avant que Dieu ne vous élève, mais je sais qu'en attendant, il vous a appelé à être honnête. Il vous a appelé à vous soumettre aux autorités sous lesquelles vous vous trouvez. Il vous a appelé à fixer votre coeur sur le Seigneur et à désirer lui plaire, ce qui conduit à la sainteté. Tout cela fait partie de la maturité. Ainsi soyez fidèle là où vous êtes; soyez fidèle dans ce que Dieu vous a appelé à faire; soyez fidèle maintenant, et cela vous mènera à la volonté de Dieu.

Mon coeur naturel veut dire: « D'accord, Seigneur, assez de cette vallée d'humiliation. Je suis prêt pour mon sommet d'exaltation. Élève-moi! » Mes amis en Christ, ne méprisez pas le fait que Dieu approfondisse votre caractère chrétien à travers les épreuves. Laissez faire, laissez faire Dieu. Il vous exaltera en temps voulu. 1 Pierre 5:6 dit: « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable. »

Je n'ai pas eu le privilège de voyager beaucoup comme beaucoup de chrétiens. J'aimerais pouvoir voyager davantage. J'ai vu les chutes du Niagara, mais je n'ai pas vu le Grand Canyon ou les montagnes Rocheuses ou quoi que ce soit de ce genre. J'ai vu des photos et j'ai lu des livres. Je ne suis jamais allé au parc national de Yellowstone.

Yellowstone est célèbre pour ses geysers. J'ai été surpris de lire qu'il y avait plus de 3000 geysers dans le parc national de Yellowstone. Je n'avais jamais entendu parler du plus grand geyser. Le plus grand geyser est appelé « Le Géant «, il projette un jet d'environ 60 mètres dans les airs. Il a un geyser jumelle, qui s'appelle « La Géante. » Environ deux fois par an, « La Géante » crache de l'eau à 45 mètres dans les airs, cela pendant quatre heures. C'est un geyser énorme. Yellowstone ne possède pas les plus grands geysers du monde. Les plus grands geysers du monde se trouvent en Nouvelle-Zélande et jaillissent à plus de 150 mètres dans les airs.

Lorsque nous pensons à Yellowstone et aux geysers le nom qui nous vient à l'esprit est « Le vieux fidèle. » Vous voyez, « Le vieux fidèle » n'est pas aussi beau que certains autres geysers, « Le vieux fidèle » n'est pas aussi puissant que certains autres geysers, « Le vieux fidèle » n'est pas aussi majestueux que certains autres geysers, « Le vieux fidèle » n'est pas aussi grand, mais « Le vieux fidèle » est célèbre parce que « Le vieux fidèle » est tout simplement fidèle. Et Joseph était comme « Le vieux fidèle. »

Si vous allez dans le parc de Yellowstone vous verrez que toutes les 66 minutes, « Le vieux fidèle » se déclenche et cela dure quatre minutes. On peut le chronométrer. Il projette 45000 litres d'eau pendant 4 minutes à 45 mètres dans les airs. Et si vous revenez dans 66 minutes, le tout recommence. « Le vieux fidèle » fait cela année après année après année. Il est fidèle, et c'est pourquoi c'est devenu un geyser célèbre. Joseph était donc comme cela.

Vous direz peut-être: « Que vais-je faire jusqu'à ce que Dieu me montre Sa volonté? » Joseph était fidèle dans sa maison. Et plus tard, il a été fidèle dans la maison de Potiphar. Puis plus tard, il a été jeté en prison et il a aussi été fidèle en prison. Plus tard, il a été exalté dans la maison de Pharaon et il a également été fidèle là-bas. C'est ce que vous devez faire pendant que vous vous attendez à la volonté de Dieu. À cause de votre foi, à cause de votre union avec Lui, vous vivez une vie honnête. Vous n'avez pas besoin de mentir pour que la volonté de Dieu soit faite; vous devez simplement vous soumettre aux autorités qui sont au-dessus de vous. Vous devez avoir à coeur de plaire au Seigneur. Vous devez vivre de façon fidèle. C'est ce que Joseph a fait. En général, nous ne pensons pas à cela lorsque nous pensons à la maturité. Nous ne pensons pas à la fidélité. Nous pensons que celui qui est mature est celui qui en sait le plus sur la Bible et qui en sait le plus sur Dieu. Mais ce n'est pas nécessairement le cas. Si nous grandissons vraiment dans le Seigneur, alors la fidélité va être l'une des grandes choses que Dieu va travailler dans notre coeur.

Êtes-vous fidèle là où vous êtes? Payez-vous vos dettes à temps? Êtes-vous en retard à vos rendez-vous? Votre travail doit-il être vérifié plusieurs fois? Faut-il vous rappeler des choses que vous avez dites que vous feriez? Oubliez-vous de tenir votre parole? Peut-on vous faire confiance lorsque l'on vous demande de faire quelque chose? Beaucoup, beaucoup de chrétiens sont comme certains de ces autres geysers. Ils ne font que jaillir de temps en temps et ils donnent un grand coup. Mais Joseph était « un vieux fidèle. ».

Puis-je suggérer que le secret de la volonté de Dieu est le Dieu dont c'est la volonté.  Ne courez pas après la volonté de Dieu. Ne vous préoccupez pas du chemin que vous empruntez, de votre exaltation et de l'accomplissement des promesses de Dieu. Il fera ce qu'Il a à faire. Il vous suffit de vivre honnêtement et de vous soumettre aux autorités auxquelles Dieu vous soumet, de mettre votre coeur à plaire au Seigneur, et d'être fidèle là où Dieu vous a placé. Et un jour, vous serez étonnés. Dieu va retourner la situation et vous serez exalté. Telle était l'attitude de Joseph.

Laissez-moi vous montrer l'attitude de Joseph face à la souffrance. Dans le chapitre 45 nous avons déjà lu: « Vous m'avez vendu, Dieu m'a envoyé. » Dans le chapitre 50 nous avons lu: « Vous avez voulu le mal; Dieu a voulu le bien. » Je vous avouerai d'emblée que je ne comprends pas le mystère qui est derrière tout cela c'est-à-dire la volonté de Dieu et la part de l'homme et comment les mettre ensemble. Mais je vois les deux dans la Bible, et j'accepte les deux. Je ne le comprends pas et je ne peux pas l'expliquer. Je vois simplement ces deux réalités, et j'accepte les deux. Mais je sais deux choses qui sont très claires sur cette question. La première est que Dieu n'est pas l'auteur du péché. Je sais cela. Dieu n'est pas l'auteur du péché. Et quoi que Dieu fasse, ou quoi que Dieu permette, nous ne devons jamais l'accuser de péché, d'infirmité ou de tort. Il ne fait pas d'erreurs. Il ne fait pas de mal. Il n'est pas l'auteur du péché. Jacques 1:13 dit: « Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. » Dieu ne peut pas pécher. C'est contraire à Son caractère.

Et tout comme je ne peux pas déposer le péché aux pieds de Dieu, voici l'autre chose qui est claire comme de l'eau de roche. L'homme n'est pas l'auteur du bien. C'est clair à cent pour cent. Dieu n'est pas l'auteur du péché, et l'homme n'est pas l'auteur du bien. Jacques 1:17 dit: « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. » Jean 3:27 dit: « Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. »

Bien que Dieu ne soit pas l'auteur du péché et que l'homme ne soit pas l'auteur du bien, l'histoire de Joseph illustre merveilleusement la réalité que Dieu règne et que Dieu est souverain. Parce que Dieu règne, il n'y a pas de causes secondaires dans la vie de Joseph, ni d'un chrétien. Il n'y a pas de causes secondaires, nous ne sommes jamais à la merci d'une personne ou d'une circonstance. Dieu veut que nous nous donnions à fond et que nous Le croyions de tout notre coeur.

Il y a deux manières par lesquelles Dieu est souverain. La deuxième manière est illustrée par Joseph. Laissez-moi vous la présenter, et nous allons en quelque sorte conclure ce récit. Voici la première manière. Je pense que la plupart des chrétiens qui parlent de la souveraineté de Dieu y pensent de cette façon. C'est-à-dire que Dieu est souverain. Il peut renverser les circonstances. Il peut inverser les choses. Il peut transformer la malédiction en bénédiction. Il peut restaurer les épis que les sauterelles ont mangés. En d'autres termes, il peut y avoir une bonne fin à un mauvais commencement, et même si je fais des erreurs Dieu peut venir et arranger les choses.

Dans sa vie, Job a connu de nombreuses épreuves. Vous connaissez l'histoire de Job. Le chagrin de Job a été suivi de la joie. Laissez-moi illustrer cela. Une des peines de Job était des plaies qui suintaient. La Bible dit qu'il cassait des poteries juste pour se gratter et obtenir un soulagement. Il brisait une poterie et grattait la plaie suintante. Lorsque tout fut fini, il a obtenu 14 000 moutons, 6000 chameaux, 1000 paires de boeufs, 1000 ânes femelles et 10 autres enfants. Il n'y a aucun rapport entre les plaies suintantes et 10 enfants de plus. Dieu est souverain, et dans le cas de Job, Dieu a renversé la situation. Le mal est passé et ensuite Dieu a dit: « Je vais te bénir, je vais te bénir. » Cela fut une bénédiction. Et Job a reçu de bonnes choses. C'est une des manières par lesquelles Dieu règne. Il vous laisse passer par tout cela, et Il vous enseigne un tas de choses, puis cela passe et le chagrin est suivi remplacé par la joie et par la bénédiction.

Mais il y a une autre façon pour Dieu de régner, et ce n'est pas en renversant ce qui est mauvais et en apportant ce qui est bon. C'est plutôt comme ce que le Seigneur Jésus a dit dans Jean 16:20. Il n'a pas dit: « Votre tristesse sera suivie de la joie. » Il n'a pas dit cela. Il a dit: « votre tristesse se changera en joie. » Ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas le bien qui suit le mal, mais c'est le mal qui est transformé en bien. C'est ce que Dieu a fait avec Joseph. L'exaltation de Joseph n'a pas suivi son humiliation. L'exaltation de Joseph a été le résultat de son humiliation.

Il n'y a aucun lien entre les plaies suintantes de Job et son argent. Mais il y a un lien entre l'humiliation de Joseph et l'exaltation de Joseph. Sa splendeur dépendait de ses épreuves. Il a dû passer par ce qu'il a traversé. Il a dû être vendu pour pouvoir aller en Égypte. Ses épreuves faisaient partie du plan de Dieu afin de l'exalter. Il devait être haï. Il devait être rejeté. Il fallait qu'on mente à son sujet. Il fallait qu'on l'oublie. Tout cela faisait partie de son exaltation. C'était de la tristesse transformée en joie.

En d'autres termes, les choses ne se sont pas seulement bien terminées. Elles étaient bonnes tout au long du chemin. C'est cela la souveraineté de Dieu. Joseph croyait que Dieu était souverain et qu'il utilisait tout dans sa vie. Dieu a utilisé le crime. Il a utilisé l'inconscience de personnes rebelles et fières. Il a utilisé les erreurs. Il a utilisé l'injustice. Dieu se sert de la superstition. Il se sert des calamités. Il se sert de la famine. Il se sert de la nature. Le mal de l'homme est le bien de Dieu. C'est ce que Joseph croyait et c'est ce que sa vie illustre. L'attitude de Joseph n'était pas que la joie l'emporte sur la souffrance ou que la joie dépasse la souffrance ou même qu'elle la suive. Joseph niait en quelque sorte le mal. Il disait que tout ce que Dieu permet est bon, et c'est pourquoi il pouvait se soumettre. Et c'est pourquoi il pouvait étreindre ses frères, les embrasser et leur pardonner. Il ne s'est pas battu avec le pardon parce qu'il croyait réellement ce qu'il disait; ce n'était pas seulement des mots. Il disait: « Vous m'avez vendu, Dieu m'a envoyé. » Vous vouliez le mal, Dieu voulait le bien. Et c'est pourquoi il était prêt à se laisser faire.

Lors d'une conférence biblique quelqu'un m'a demandé: « Je pensais que Dieu ne donnait que des bonnes choses. Comment pouvez-vous dire que cette maladie dans ma vie est bonne? Comment pouvez-vous dire qu'elle vient de Dieu? Dieu ne donne que du bien. » Puis-je suggérer que tout ce qui vous fait avancer dans la connaissance de Dieu est bon, et vient de Dieu. N'ayez pas peur de le croire. J'aime la façon dont le Nouveau Testament développe ce point, mais je ne vais pas m'y attarder. Ne réalisez-vous pas que pour le chrétien, chaque ennemi qu'il a est de son côté? En tant que chrétien soumis au Seigneur, vous n'avez pas d'ennemis qui se battent contre vous, vous avez des ennemis qui se battent pour vous. Dieu fait transpirer Satan pour faire de vous un meilleur chrétien. Vous êtes bien meilleur parce qu'il y a un diable au sens propre bien plus que s'il n'y avait pas de diable. Je suis un bien meilleur chrétien parce que Satan est réel. L'attitude de Joseph à l'égard de la souveraineté de Dieu est étonnante.

Voici une dernière illustration du fait que Dieu est souverain et que Dieu règne. Nous avons vu dans la vie de Joseph, que Dieu intervient malgré la partialité de ses parents, malgré la jalousie de ses frères, malgré le fait qu'il ait été vendu aux marchands d'esclaves, malgré le mensonge de la femme de Potiphar, malgré le fait que Joseph ait été oublié et ainsi de suite. À côté de toutes ces choses avez-vous remarqué l'étranger à Sichem? Je pense que c'est une chose étonnante.

Le verset 37:17 dit: « Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant: Que cherches-tu? Joseph répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître leur troupeau. Et l'homme dit: Ils sont partis d'ici; car je les ai entendus dire: Allons à Dothan. Joseph alla après ses frères, et il les trouva à Dothan. » Je ne peux pas évaluer combien de temps cette conversation a duré mais il ne m'a pas fallu longtemps pour la lire. Voici une personne qui arrive vers Joseph et ils ne se sont jamais vu auparavant. Il y a un étranger à Sichem. Il entre dans la vie de Joseph. Il dit: « J'ai surpris une conversation à Dothan. » Et il sort de là. Cette personne n'est pas entrée dans la vie de Joseph plus de cinq minutes. Elle est juste venu et a dit: « Oui, j'ai entendu quelque chose. » Et elle est partie, et Joseph n'a plus jamais été le même.

C'est une chose étonnante! Quelqu'un peut entrer dans votre vie pendant cinq minutes et vous ne serez plus jamais le même. Dans ce cas, c'était quelqu'un qui donnait des informations. Je connais des chrétiens à qui cela est arrivé. Un ivrogne est entré dans leur vie, pendant une minute, et leur vie n'a plus jamais été la même ensuite. Dieu a-t-il eu quelque chose à voir avec cela?

Vous voyez, Joseph avait cette vision de Dieu que Dieu règne, Dieu est au contrôle. Voici à quel point Dieu est souverain. Vous pouvez rencontrer quelqu'un dans un bus ou quelqu'un peut vous livrer votre courrier ou un paquet, ou vous pouvez rencontrer quelqu'un dans la rue ou vous pouvez voir quelqu'un dans une pharmacie, et l'entendre dire quelque chose et ensuite votre vie peut être changée. Pas seulement dans les grandes choses, mais dans chaque détail. L'attitude de Joseph était la suivante. Il se disait: « Je fais confiance à Dieu, et je ne vais pas faire en sorte que les choses arrivent. Je vais les laisser se produire. Pendant que j'attends que cela arrive, Dieu va m'aider à vivre une vie honnête. Que Dieu m'aide à me soumettre à toute autorité qu'il a placée au-dessus de moi. Que Dieu m'aide à être fidèle, que Dieu m'aide à fuir le péché. » C'était là son attitude. Il disait: « Je vais m'attendre à Dieu. Je ne vais pas essayer d'aider Dieu. Je vais simplement vivre une vie sainte et Dieu arrangera les choses. Je vais croire tout au long du chemin que non seulement Dieu peut retourner cette chose terrible, mais que cette chose terrible fait partie du dessein de Dieu pour ma vie, et en toutes choses je vais rendre grâce. » Il faut un puissant miracle de Dieu pour croire cela. Il faut un puissant miracle de Dieu pour rendre grâce et dire: « Merci, Seigneur, j'en ai besoin. Je ne comprends pas pourquoi. Je n'y comprends rien, mais je l'accepte de Toi. »

Par conséquent je dis, cet homme Joseph était remarquable. Il avait la foi d'Abraham, mais il avait aussi la soumission d'Isaac, et c'est pourquoi il était prêt à se laisser faire. Il a simplement permis au Seigneur de prendre sa vie et d'en faire ce qu'Il voulait. Dans notre prochaine étude, nous examinerons la suffisance de Christ dans la vie de Joseph.

Prions:

Père céleste, nous Te remercions pour cet homme merveilleux que Tu as mis dans la Bible. Tu as inspiré son histoire. Tu l'as mise dans Tes Écritures, et ensuite Tu nous as dit que ces choses ont été écrites pour servir d'exemple. Nous prions pour qu'à travers l'étude de Joseph, nos coeurs s'élèvent d'une manière nouvelle vers le Seigneur et que nous ne mettions pas de superstructures là où il faudrait des fondations, que nous sachions à jamais que ces choses proviennent de notre union avec le Christ. Nous prions pour que, tandis que Tu nous perfectionnes, nous soyons Ton peuple, honnête, soumis et fidèle. Merci de nous donner la vie dans ces domaines. Délivre-nous du péché. Nous Te remercions de pouvoir Te faire confiance pour cela. Nous Te le demandons au nom de Jésus, amen.

Genèse 55