Bonjour et bienvenue dans notre quarante-neuvième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.
Prions:
Père céleste nous pouvons Te faire confiance pour que Tu guides notre étude alors que nous ouvrons Ta précieuse Parole. Nous prions pour que Ton Saint-Esprit focalise nos coeurs sur le Seigneur Jésus. Nous Te remercions d'avoir consigné ces choses dans la Bible. Nous Te remercions maintenant de souffler à nouveau sur Ta Parole et d'instruire nos coeurs. Nous nous attendons à Toi et nous Te remercions. Au nom de Jésus, amen.
RÉSUMÉ
Je vais vous demander d'ouvrir, s'il vous plaît, le chapitre 31 du livre de la Genèse. Nous sommes arrivés dans notre discussion au troisième personnage fondateur. Nous avons étudié la vie de Jacob. Jacob était un homme qui se suffisait à lui-même. À sa naissance, il a été un voleur de talon, puis dans sa vie adulte, il a acheté le droit d'aînesse, ensuite il a trompé son père Isaac pour voler la bénédiction qui appartenait à son frère Ésaü. Il était autosuffisant au plus haut point. Le récit de la vie de Jacob dans la Genèse est conçu pour montrer comment Dieu prend une personne autosuffisante, quelqu'un comme Jacob, et l'amène à l'endroit où il trouve sa suffisance en Dieu. En d'autres termes, à l'endroit où Dieu devient toute sa vie. Ce fut un processus de longue haleine pour Jacob. Nous pouvons louer le Seigneur de ce que différents personnages de la Bible aient dû passer par ces épreuves pour que nous n'ayons pas à le faire, et parce que Dieu nous en a ensuite donné le récit.
Nous avons étudié l'histoire de Jacob pour répondre à la question suivante: comment Dieu va-t-Il déraciner l'autosuffisance de notre vie ou de celle de toute personne qui se suffit à elle-même? Je crois que dans la façon utilisée pour s'occuper de Jacob, nous pouvons trouver des principes que Dieu utilise pour s'occuper de tous Ses enfants autosuffisants de la même manière. Dans notre introduction à l'histoire de Jacob, j'ai souligné qu'il y avait deux tournants dans sa vie. L'un se situe au chapitre 28, avec l'échelle de Jacob, et l'autre au chapitre 32, avec la lutte.
Lors du premier tournant Dieu a enseigné à Jacob que Sa bénédiction vient toujours par le Christ, par l'échelle. L'échelle est identifiée comme étant le Christ. Dans la vision, Dieu était au sommet, l'homme était en bas, et l'échelle couvrait la distance entre Dieu et l'homme. Le Christ est celui qui donne la bénédiction, Il est le médiateur. Dieu voulait que Jacob apprenne cela, mais vous vous souvenez qu'à la fin de cette vision, lorsque Jacob regardait dans une main, il voyait qu'il avait déjà acquis la bénédiction et lorsqu'il regardait dans l'autre main, il voyait qu'il avait déjà acquis le droit d'aînesse. Il a donc dit à Dieu: « Une autre fois, Seigneur. Merci beaucoup pour l'offre. Merci pour l'expérience religieuse. Mais pour le moment, je peux m'en occuper. Je me débrouille très bien tout seul. Je n'ai pas besoin de la bénédiction qui vient par l'échelle. Je vais faire les choses à ma façon. »
Et c'est ainsi qu'il s'est éloigné de cette simple vérité - la bénédiction vient par l'échelle. Il s'est détourné de l'aide des anges et pendant les vingt années suivantes, nous avons constaté un terrible enchevêtrement dans sa vie. Le message de ces vingt ans est une histoire très triste de ce qui arrive à une personne autosuffisante lorsqu'elle s'éloigne de la vérité de Dieu, lorsqu'elle combat Dieu et lutte contre le Seigneur. Ce furent vingt années très désordonnées, sombres et embrouillées.
Le deuxième tournant a eu lieu après ces vingt ans, il nous est rapporté en Genèse 32, il s'agit de la lutte au gué de Jabbok. D'ailleurs, Jacob et Jabbok sont le même mot en hébreu, et lutte est également le même mot que pour Jabbok et Jacob en hébreu. Dans l'original il y a un jeu de mots sur ces trois mots que sont Jacob, Jabbok, et lutte. Il s'agit donc des mêmes mots dans l'original. Quoi qu'il en soit, à ce moment-là, Jacob est entré en lutte avec le Seigneur Jésus lui-même, ce fut le dernier round de sa grande lutte contre Dieu. C'est là qu'il a appris où se trouvait la bénédiction, c'est là que son nom a été changé, c'est là que sa vie a été changée, et il est retourné à Béthel en boitant.
Dans notre discussion, nous avons examiné cette période de vingt ans entre le premier et le second tournant. En d'autres termes, c'est le temps que Jacob a passé avec Laban. Nous sommes dans la troisième et dernière leçon sur Jacob et Laban. La raison pour laquelle j'ai consacré trois leçons à ce sujet est qu'il décrit de manière si imagée les voies de Dieu lorsqu'il traite ceux qui le combattent! Il se peut qu'il y ait un moment dans votre vie où vous combattez Dieu. Vous saurez alors à quoi vous attendre. Vous avez peut-être des proches qui combattent le Seigneur. Vous pouvez alors regarder dans leur vie et voir ce qui se passe car il s'agit de la même chose. Dieu traite ceux qui luttent contre Lui de cette manière. C'est pour cette raison que nous passons du temps sur ce sujet. Nous avons étudié les chapitres 28 à 31 afin de voir comment le Seigneur traite ceux qui luttent contre Lui.
Je suis en train de vous montrer trois choses que Dieu fait toujours lorsqu'Il a affaire à des personnes autosuffisantes. La première est qu'Il nous rend humble. La deuxième est qu'Il nous enseigne. Et la troisième est qu'Il nous prépare. Nous avons illustré le fait qu'Il nous rend humble par la vérité suivante: tout ce qu'un homme sème, il le récoltera aussi. L'homme récolte la moisson de ce qu'il a semé. Dieu ordonne à des gens dans notre vie de nous irriter. Il s'arrange pour qu'ils entrent dans notre vie afin que nous puissions voir comment nous sommes. Pendant ces vingt ans, Jacob n'a cessé de se rencontrer lui-même. Il s'est rencontré à travers son oncle Laban: Il s'est rencontré à travers sa femme Léa. Il s'est rencontré à nouveau à la fin à travers sa femme Rachel. Et chaque fois qu'il se voyait, il n'aimait pas ça. Et, finalement, lors de la lutte, il s'est confessé. C'est ainsi que Dieu nous rend humble afin que nous puissions savoir qui nous sommes.
Dans notre précédente leçon nous avons examiné la vérité qui est que Dieu nous enseigne. Il trace notre chemin pour que nous puissions apprendre Ses voies. Jacob a dû apprendre que sa mentalité de seigneur (l'aîné servira le cadet) n'était pas la voie de Dieu, et il est donc devenu un serviteur. Dieu a renversé la situation pour lui. Jacob a dû apprendre la patience, car il aurait dû s'attendre au Seigneur. C'est Dieu qui a dit, alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère, que l'aîné servirait le cadet. Dieu aurait tout arrangé, mais Jacob s'est impatienté. Ainsi, au cours de ces vingt années, Dieu lui a donné de nombreuses occasions d'exercer sa patience. Pendant cette période, Dieu a enseigné à Jacob qu'il choisit les choses faibles du monde pour confondre les choses puissantes. Il a illustré cela avec Léa. Elle était faible et Dieu l'a utilisée pour donner des rois et des prêtres au peuple de Dieu. C'est elle qui a été rejetée. Nous avons également illustré cela avec le troupeau surnaturel que Dieu a donné à Jacob.
Cela nous amène à notre dernier regard sur cette période de vingt ans. Dieu nous rend humble, Dieu nous enseigne et Il nous prépare aussi à retourner à Béthel. Je pense que les derniers événements de l'histoire de Jacob et Laban montrent la merveilleuse préparation que Dieu a apportée dans sa vie afin de le ramener à Lui.
Les personnes autosuffisantes ne décident pas un jour qu'elles vont revenir vers le Seigneur. Non, Dieu les prépare pour cela. Ce que je désire donc faire, c'est partager plusieurs de ces vérités pratiques. En fait, il y a trois grands principes illustrés par ce dernier événement qu'est la lutte de Jacob. Quand quelqu'un résiste, quand quelqu'un combat Dieu et refuse de croire que le Christ est tout - que la bénédiction vient par le Christ - et qu'il s'éloigne de cela et essaie de le faire par lui-même, comment Dieu le prépare-t-il à revenir? Je crois que l'une des façons par lesquelles Il le fait est de mettre dans son coeur un désir ardent de revenir à la maison. C'est ce que Dieu a fait pour Jacob.
Les versets 30:25-26 disent: « Lorsque Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban: Laisse-moi partir, pour que je m'en aille chez moi, dans mon pays. Donne-moi mes femmes et mes enfants, pour lesquels je t'ai servi, et je m'en irai; car tu sais quel service j'ai fait pour toi. » À ce stade, Jacob était chez Laban depuis quatorze ans. Pendant quatorze ans, il a travaillé (en fait, il a été esclave) pour ses deux femmes. Et à ce moment, il a deux femmes, deux concubines, douze fils et une fille. Il a été maltraité, il a été trompé, on lui a menti, on a profité de lui et on l'a opprimé. Dieu a permis cela, et très honnêtement, Jacob est fatigué. Il a eu une vie difficile. Lorsque vous résistez à Dieu, vous vous fatiguez. Dieu agit dans votre vie au point où vous vous lassez tout simplement.
À ce stade, Jacob n'a pas encore le désir ardent de retourner à Béthel. Ce n'est pas encore là, cela viendra, mais ce n'est pas encore là pour le moment. Il est encore en train de lutter contre cela. Dans son coeur, il est fatigué de la vie, fatigué des temps difficiles, fatigué de tout ce qui explose, de tout ce qui va mal, de tous les enchevêtrements, de la jalousie, de l'envie, des combats, du travail et de la monotonie du travail quotidien, et à la fin, il n'a rien. À ce moment-là, la maison représente pour lui, non pas Béthel, non pas le message de Dieu, non pas le Christ, la maison représente simplement ce qu'elle représente dans la plupart des esprits c'est-à-dire un endroit sûr. C'est l'endroit confortable. C'est le lieu des souvenirs, de la joie et du bonheur. C'est ainsi qu'un feu a commencé à brûler dans le coeur de Jacob. Après toutes ces années, il s'est dit: « Je veux rentrer à la maison. Je veux retourner à la maison. »
Toutes les personnes autosuffisantes, toutes les personnes qui combattent Dieu et qui sont rétrogrades, auront ce souvenir, suscité en elles par Dieu. C'est ce désir de retourner à la maison. Je parle bien entendu de façon spirituelle. Il s'agit du désir de retourner au début, quand les choses étaient en règle. Il y a un merveilleux passage à la fin du livre des Lamentations. Et, vous savez, le livre des Lamentations est un peu comme l'histoire de Jacob et de Laban, sauf que c'est encore pire parce que le livre des Lamentations ne se lamente pas sur vingt ans de captivité, mais sur soixante ans de captivité.
Voici comment le livre se termine. Lamentations de Jérémie 5:21-22 dit: « Fais-nous revenir vers toi, ô Éternel, et nous reviendrons! Donne-nous encore des jours comme ceux d'autrefois! Nous aurais-tu entièrement rejetés, Et t'irriterais-tu contre nous jusqu'à l'excès! » Une autre version l'exprime comme ceci: « Retourne-nous, et ramène-nous à Toi à nouveau. » C'est notre seul espoir. Rends-nous la joie que nous avions auparavant. C'est le cri de la maison. Rends-nous la joie que nous avions avant. La maison représente comment les choses étaient avant. Jacob est parti depuis quatorze ans, et tout à coup, dans son coeur, il commence à penser à sa mère. Il commence à penser à son père. Il commence à penser à la terre promise, et il a envie de retourner chez lui. Dans le Psaume 42, le psalmiste qui est loin de Dieu écrit au verset 42:3: « Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, Pendant qu'on me dit sans cesse: Où est ton Dieu? » Puis il fait ce commentaire en Psaume 42:4 qui dit: « Je me rappelle avec effusion de coeur Quand je marchais entouré de la foule, Et que je m'avançais à sa tête vers la maison de Dieu, Au milieu des cris de joie et des actions de grâces D'une multitude en fête. » Dans le Psaume 42, le psalmiste est loin de Dieu, et il se souvient qu'il avait l'habitude d'aller à la maison de Dieu.
Vous connaissez peut-être quelqu'un que vous aimez tendrement et qui est dans une situation identique à celle de Jacob. Jacob a combattu Dieu pendant des années, il est loin de Dieu et loin de chez lui en ce qui concerne son coeur. Ou bien alors que entendez mes paroles, vous êtes comme Jacob c'est à dire loin de la maison, loin du premier amour, loin de la joie du Seigneur. Ne croyez pas un seul instant que Dieu permettra à quelqu'un comme Jacob, quelqu'un qui se suffit à lui-même, d'oublier les temps passés. Il ne le permettra pas; ces personnes ne peuvent pas oublier. L'une des façons dont Dieu nous traite est qu'Il laisse la vie nous épuiser. Il laisse la vie nous faire descendre jusqu'au fond et nous faire soupirer après un retour à la maison.
Les rétrogrades, ceux qui, comme Jacob, se sont éloignés du message, se souviennent de l'époque où ils étaient en communion avec les saints. Ils se souviennent de l'époque où la Bible était vivante pour eux. Ils se souviennent de l'époque où Dieu était leur partage et leur communion. Ils se souviennent de l'époque où le péché les répugnait. Ils se souviennent de cette époque. J'aimerais pouvoir vous dire que cela se produit du jour au lendemain, mais comme vous le savez il faut parfois de nombreuses années. Dans le cas qui nous intéresse, Jacob a en fait résisté au Seigneur pendant soixante ans. Mais je crois que c'est l'une des façons dont Dieu nous prépare à revenir. Il réveille les vieux souvenirs de la maison. Il réveille la façon dont c'était autrefois. Il réveille les vieux souvenirs et nous donne le désir de revenir.
Lorsque Rachel a eu son premier bébé, Joseph, c'est là que Jacob a dit: « Rentrons à la maison. » À ce moment de sa vie, c'était son idée. Je sais que Dieu l'a mis là, mais c'était sa propre idée. Il a simplement dit : « J'en ai assez. Je suis fatigué. Je suis las. Je me languis de la maison. » Mais Genèse 30:27-28 dit: « Laban lui dit: Puissé-je trouver grâce à tes yeux! Je vois bien que l'Éternel m'a béni à cause de toi; fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai. » En d'autres termes, bien que les premières idées à rentrer chez lui soient venues de Jacob, elles n'étaient pas assez fortes pour le renvoyer chez lui. Il en a été dissuadé et, en fait, Laban l'a convaincu à rester six ans de plus. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet. Nous l'avons examiné dans notre précédente leçon avec les animaux de couleur unis et tachetés.
Mais après six années supplémentaires, nous lisons au verset 30:43: « Cet homme devint de plus en plus riche; il eut du menu bétail en abondance, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. » Pendant ces six années, Jacob est devenu un homme très riche, et pourtant il n'était pas à l'aise. Il n'était toujours pas chez lui. Rappelez-vous, à Béthel, Jacob a fait une alliance avec Dieu et a convenu que si Dieu lui donnait simplement des vêtements et un abri, il serait son Dieu. Il a obtenu plus que des vêtements et un abri; il est devenu un homme très riche, mais il n'était pas sur le point de respecter sa promesse à Dieu. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet maintenant, mais c'est une des raisons pour lesquelles il est si dangereux de faire des voeux à Dieu. Je vous encourage à ne pas faire de promesses à qui que ce soit. Ne faites pas de promesses aux hommes et n'en faites pas à Dieu. Si vous désirez faire quelque chose pour le Seigneur, faites-le! Mais ne faites pas de promesses. Je ne m'étendrai plus sur ce sujet.
Non seulement il y avait dans le coeur de Jacob une envie de rentrer chez lui, mais les circonstances ont aussi commencé à lui parler. Le verset 31:2 dit: « Jacob remarqua aussi le visage de Laban; et voici, il n'était plus envers lui comme auparavant. » Il y a deux choses qui semblent le pousser vers la même issue, le fait qu'il a un désir dans son coeur de partir et les circonstances autour de lui: en effet son patron n'est pas amical envers lui. Rappelez-vous qu'il a travaillé pour cet homme pendant vingt ans, et il y a une tension incroyable, des conflits et un malaise. C'est déjà assez grave que cet homme soit son patron, mais il est aussi son parent. C'est encore pire.
Finalement, il reçoit une parole claire de Dieu. Ce n'est pas seulement le désir de Jacob de rentrer chez lui, mais le verset 31:3 dit: « Alors l'Éternel dit à Jacob: Retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi. » C'était tout ce dont Jacob avait besoin, ces trois choses étaient réunies. Il y avait un désir dans son coeur, il y avait des circonstances, son patron était contre lui, et puis il y a eu une parole dans laquelle Dieu parlait clairement.
Par la suite nous voyons Jacob rassembler ses femmes, Léa et Rachel, pour leur exposer la situation. Il ne met pas longtemps à les convaincre parce qu'elles se sont senties tellement exploitées par leur père! C'est une chose triste de voir des personnes aussi âgées qu'elles et d'avoir ce genre de sentiment envers leurs propres parents, envers leur père. Voici ce qu'elles disent dans les versets 31:14-16: « Rachel et Léa répondirent, et lui dirent: Avons-nous encore une part et un héritage dans la maison de notre père? Ne sommes-nous pas regardées par lui comme des étrangères, puisqu'il nous a vendues, et qu'il a mangé notre argent? Toute la richesse que Dieu a ôtée à notre père appartient à nous et à nos enfants. Fais maintenant tout ce que Dieu t'a dit. » Ainsi, Jacob a reçu une parole de Dieu et ses femmes étaient également d'accord avec lui.
C'est encore plus profond que de rentrer à la maison. Vous voyez, Dieu n'a pas seulement dit: « Rentre chez toi. » C'était le premier mouvement dans le coeur de Jacob. Il était malade et fatigué à cause de tous ces problèmes et il désirait rentrer à la maison. C'était le coeur de Jacob. Mais voici ce que Dieu a réellement dit dans le verset 31:13: « Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument, où tu m'as fait un voeu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta naissance. » Vous voyez, Dieu ne dit pas: « Retourne chez toi. » Dieu dit: « Retourne chez toi à Béthel. Retourne à l'endroit où tu as appris que la bénédiction passe par l'échelle. » C'est vers cela que Dieu l'attire.
J'aurais aimé voir ce récit écrit d'une manière différente. J'aurais aimé voir Jacob se lever comme un merveilleux témoignage, mettre son front contre le front de l'oncle Laban et dire: « Regarde! J'ai été fidèle pendant vingt ans. J'ai été un homme intègre. Tu as profité de moi. J'ai supporté tes manigances. J'ai supporté ton idolâtrie. Mais j'ai reçu une parole du vrai Dieu, et je rentre à la maison. Je prends mes femmes. Je prends mes enfants. J'obéis à Dieu et je vais dans un pays où Dieu est honoré. » J'aurais aimé le voir faire cela, mais ce n'est pas ce qui est écrit. Jacob était un lâche. Cet homme autosuffisant, toujours en train de comploter, toujours en train de manoeuvrer, n'a pas eu le courage d'affronter son patron en face et de tout lui dire mais il a attendula saison la plus chargée de la vie d'un berger. Le verset 31:19 dit: « Tandis que Laban était allé tondre ses brebis... » La tonte des moutons était un travail considérable, et tout le monde y participait. Jacob a donc attendu que Laban et tous ses gens soient très, très occupés parce qu'il ne voulait pas l'affronter. Il avait peur, et c'était à juste titre. Ainsi pendant qu'ils étaient occupés à tondre les moutons, Jacob a rassemblé sa famille et son troupeau et ne dit pas un mot. Il n'a dit pas: « Je démissionne. Il n'a pas dit: « Au revoir. » Il n'a pas dit : « Je m'en vais. » Il a juste pris ses femmes, ses enfants, ses animaux, et il est parti.
Le verset 31:22 dit: « Le troisième jour, on annonça à Laban que Jacob s'était enfui. » Tonte des moutons ou pas, lorsqu'on a dit le troisième jour à Laban que Jacob s'était enfui, qu'il avait pris sa famille, ses filles et ses petits-enfants, qu'il avait simplement quitté son travail sans dire un mot, Laban s'est levé pour le poursuivre, et il a amené une petite armée avec lui. Évidemment, ils étaient tous parents, mais c'était comme une petite armée. Nous apprenons au verset 31:23 que Laban et sa petite armée ont poursuivi Jacob pendant sept jours. En d'autres termes, entre le moment où Jacob est parti et celui où Laban l'a rattrapé, il s'est écoulé dix jours. Qu'allait faire Laban? Qu'avait-il en tête? Planifiait-il d'utiliser la violence? Allait-il blesser ou tuer Jacob? Ce que je sais c'est que le neuvième jour, un jour avant qu'il ne soit rattrapé, le Seigneur lui est apparu en rêve. Le verset 31:24 dit: « Mais Dieu apparut la nuit en songe à Laban, l'Araméen, et lui dit: Garde-toi de parler à Jacob ni en bien ni en mal! » Je ne sais pas ce que Laban avait prévu de faire, mais je sais que ce rêve qui vient du vrai Dieu du ciel (vous savez que Laban est un idolâtre) l'a effrayé. Nous verrons cela dans un autre contexte, lorsqu'il parlera à Jacob.
Je pense personnellement qu'il allait y avoir de la violence. Je pense que Laban allait le tuer et reprendre ses filles et tous ses enfants. Cela me rappelle en quelque sorte comment Dieu est venu à Abimélec dans un rêve pour protéger Sara. C'était le même genre de chose. Dieu avait dit à Abimelec: « Tu es un homme mort. Si tu poses une main sur elle, tu es un homme mort. » J'ai comme l'idée que c'est ce que Dieu a dit à Laban. Je pense qu'Il lui a dit quelque chose comme: « Ne dis rien de bon ou de mauvais sur Jacob. Tu es un homme mort. C'est mon enfant et même s'il se rebelle, Je veille sur lui. » Quoi qu'il en soit, lorsque Laban a rattrapé Jacob comme il ne peut pas le toucher, selon le rêve de Dieu, il s'est lancé dans un discours émotionnel et moralisateur. C'était une tirade dans laquelle il s'est présenté comme une victime innocente - accusant Jacob de toutes sortes de choses. Il s'est présenté comme étant la partie lésée.
Je ne vais pas passer en revue tout le texte, mais vous pouvez voir dans les versets 31:26-35, que Laban accuse Jacob de quatre choses. La première est qu'il était coupable de tromperie parce qu'il s'était enfui pendant la nuit. Deuxièmement Laban a dit que Jacob avait humilié ses filles et les avait forcées à partir. Il dit qu'elles ne voulaient pas partir, mais que Jacob les a forcées à partir. Troisièmement, il a accusé Jacob de lui refuser la cérémonie de départ appropriée. En d'autres termes, quand quelqu'un allait partir, il organisait une grande fête. Et Laban dit qu'il lui a refusé cette fête. Il a dit qu'il aurait organisé une grande fête, et offert des cadeaux à ses filles et à ses petits-enfants. Je ne pense pas qu'il aurait fait une telle chose, mais c'est ce qu'il a prétendu. Il a dit à Jacob: « Vous ne m'avez pas laissé organiser ma fête. » Et puis, finalement, il a accusé Jacob d'avoir volé ses dieux domestiques. Laban était plein de menaces. En fait, regardez le verset 31:29: « Ma main est assez forte pour vous faire du mal; mais le Dieu de votre père m'a dit hier: Garde-toi de parler à Jacob ni en bien ni en mal! ». Il s'est attribué le mérite d'avoir obéi à Dieu. Il a également admis qu'il aurait pu lui faire du mal, et qu'il avait l'intention de lui faire du mal. Mais Dieu l'a arrêté.
Il y a trois choses qui ont réellement empêché Laban de leur faire du mal. La première était la parole de Dieu. La deuxième était la recherche futile. La troisième était qu'Il a accusé Jacob d'avoir volé les dieux, et il a fouillé tous leurs bagages et leurs tentes. Il a tout fouillé pour essayer de trouver ses dieux. Vous voyez Laban a essayé de sauver la face ici à la fin, il a essayé d'admettre certaines choses. A travers le cri de Jacob nous avons un petit aperçu de la misère qu'il a endurée pendant ces vingt ans.
Il semble, d'après le compte rendu, que ce qui dérangeait le plus Laban n'était pas de perdre ses filles, ni de perdre sa famille, mais selon le verset 31:30, c'était de perdre ses dieux. Le verset 31:30 dit: « Maintenant que tu es parti, parce que tu languissais après la maison de ton père, pourquoi as-tu dérobé mes dieux? » C'est cela qui l'a dérangé. En réalité, Jacob ne savait rien de tout cela parce que c'est fait, Rachel les a volés. Le verset 31:19 dit: « Tandis que Laban était allé tondre ses brebis, Rachel déroba les théraphim de son père. » Jacob ne le savait pas. Il ne savait pas que sa femme les avait volés, sinon il n'aurait jamais dit ce qui est écrit au verset 30:32: « Mais périsse celui auprès duquel tu trouveras tes dieux! En présence de nos frères, examine ce qui t'appartient chez moi, et prends-le. Jacob ne savait pas que Rachel les eût dérobés. » Je pense qu'il y a là un petit avertissement. Nous ferions mieux de ne pas mettre trop de foi dans ceux que nous pensons connaître. Jacob pensait connaître sa femme, et il n'aurait jamais deviné qu'elle avait fait cela. Le verset 30:34 dit: « Rachel avait pris les théraphim, les avait mis sous le bât du chameau, et s'était assise dessus. Laban fouilla toute la tente, et ne trouva rien. »
Laban est un homme très pitoyable dans cette dernière scène. Après que la Bible clôt le chapitre ici, nous ne revoyons plus Laban. Il disparaît des pages de la Bible. Cette dernière scène de Laban est donc très, très pitoyable. C'est un homme mondain; il l'a même avoué lui-même. Il a admis que la seule raison pour laquelle il désirait le retour de Jacob, c'était parce que Jacob lui rapportait de l'argent. C'était donc la seule raison pour laquelle il le voulait avec lui. Il ne se souciait pas de ses filles et il ne se souciait pas de ses petits-enfants. Nous avons ici le chagrin d'un homme qui est amoureux de lui-même.
Le verset 31:20 est étrange, il dit: « Jacob trompa Laban, l'Araméen, en ne l'avertissant pas de sa fuite.» Dans certaine version il y a une note qui indique que l'expression en hébreu ne dit pas trompa. Dans l'original, c'est littéralement « a volé son coeur. » Jacob a volé le coeur de Laban. Comment Jacob a-t-il volé le coeur de Laban? Laban n'avait pas d'affection pour Jacob ni Jacob pour Laban. Et pourtant il est dit que Jacob a volé son coeur. Je crois que son coeur a été volé parce que tout ce qu'il aimait, tout ce sur quoi il avait jeté son dévolu, était maintenant parti. Laban aimait l'argent mais maintenant Jacob est plus riche. Laban était fier de la taille de sa famille, mais maintenant Jacob a pris sa famille. Laban aimait ses dieux, mais maintenant ses dieux ont disparu. Je pense que tout ce que Laban aimait est maintenant parti, c'est de cette manière que Jacob a volé son coeur. C'est-à-dire qu'il a volé ce en quoi son coeur mettait sa confiance - tout ce sur quoi son coeur était fixé. Je dis encore une fois que c'est une scène pitoyable parce que vous voyez ici un homme mondain, il se tient là, vide, parce que tout ce qu'il aimait est parti. C'est juste une scène très pitoyable pour Laban.
Laban a fait deux confessions à propos de Jacob. La première est que Laban a dit: « Je sais que c'est ton Dieu qui bénit. » Par conséquent Jacob a été un témoignage même s'il était loin de Dieu. La deuxième est que Jacob a volé son coeur. Laban a donc donné ce puissant témoignage. Il est triste de voir Laban si attaché à ses idoles domestiques. Si vous voulez un grand chapitre sur l'idolâtrie, vous devez lire Jérémie 10. Jérémie 10 montre la folie de faire confiance à une idole faite de la main de l'homme. C'est un chapitre merveilleux.
Ceci étant dit nous ne savons pas pourquoi Rachel a volé les dieux. Certains suggèrent que c'était sa façon de se venger de son père parce qu'il l'avait arnaquée, et elle désirait également lui faire du tort. C'est un peu comme récupérer les salaires passés non versés. D'autres pensent que Rachel était peut-être un peu superstitieuse, et qu'elle ne désirait pas se faire repérer et attraper. Ils se sont enfui en douce. Ces idoles étaient utilisées pour diviniser et voir le futur. Elle a peut-être pensé que si elle prenait les dieux, il ne pourrait pas les trouver en contactant ces fausses idoles. Elle refaisait peut-être ce que Jacob a fait, car ceux qui avaient les idoles domestiques avaient la bénédiction. Peut-être a-t-elle fait ce que Jacob a fait, et elle a essayé de voler la bénédiction. Les idoles domestiques étaient censées protéger les réserves de nourriture et donner une bénédiction générale à toute la famille.
Je ne serais pas surpris qu'elle l'ait volé juste pour l'argent, car il y avait de l'argent et de l'or dans les idoles. Ou peut-être Dieu a-t-Il permis tout cela pour montrer ce qu'Il a fait en Égypte lorsqu'Il est parti en guerre contre les idoles et les faux dieux? Peut-être est-Il en train de montrer cela à Laban? Peut-être que Dieu essaie d'atteindre Laban? Peut-être Dieu essaie-t-Il de le servir et de lui montrer la folie des idoles? À quoi sert un dieu s'il peut être « volé? » S'il peut être volé, quel genre de dieu est-ce? À quoi sert un dieu si on peut le cacher? À quoi sert un dieu si on peut s'asseoir dessus? Peut-être que Dieu a donc simplement agit de la même manière que lorsque les gens adoraient les vaches, les vieilles vaches tombaient mortes! De la même manière lorsque les Égyptiens ont adorés les grenouilles, Dieu les a fait mourir, cela a pué et le pays en a été rempli jusqu'à ce qu'ils détestent leurs dieux! Peut-être que Dieu a fait quelque chose comme cela?
Laban a cherché très sérieusement à trouver ses dieux. Il est allé dans la tente de Léa. Il est allé dans la tente de Rachel. Il est allé dans les tentes de tous les garçons. Il est allé dans la tente de Jacob. Il a fouillé dans toutes leurs affaires. Le verset 31:35 dit: « Rachel dit à son père: Que mon seigneur ne se fâche point, si je ne puis me lever devant toi, car j'ai ce qui est ordinaire aux femmes. Il chercha, et ne trouva point les théraphim. » En d'autres termes, Rachel a dit quelque chose comme: « Papa, j'espère que tu ne seras pas fâché si je ne me lève pas. Je ne veux pas être impolie, mais je suis assise sur ce chameau et j'ai mes règles, et je ne peux pas me lever si cela ne te dérange pas. » Si c'était vrai, alors selon la loi de l'époque, puis plus tard selon la loi de Moïse, (cf. Lévitique 15), si elle était dans son cycle menstruel, alors elle contaminait le chameau, et c'est probablement pourquoi Laban ne voulait pas s'en approcher. C'est probablement pour cela qu'il ne l'a pas fouillée.
Il se pourrait qu'elle ait eu un réel dédain pour ces dieux. Elle a fait une chose étonnante. Si elle s'est assise sur ces dieux dans l'impureté de son cycle menstruel, alors elle a souillé ces dieux, et elle désirait certainement par là manifester un rejet méprisant de ces dieux. Je ne le sais pas. Tout ce que je sais c'est que Laban a fini par ne rien avoir. À la fin on lui a volé ce à quoi était attaché son coeur c'est-à-dire tout ce qu'il aimait. Ces vingt ans se sont achevés parce que Dieu a mis une petite étincelle en Jacob. Ensuite il a fallu seize ans pour qu'elle devienne une flamme. C'était une petite étincelle qui disait: « Rentre à la maison. Rentre à la maison. Retourne à la maison. » Et puis plus tard, les circonstances se sont arrangées, il a reçu une parole de Dieu.
Je ne vais pas m'attarder sur le monceau de pierre qu'ils ont érigés au moment de leur départ. Je désire seulement souligner un avertissement que l'on trouve dans le verset 31:49 qui dit: « On l'appelle aussi Mitspa, parce que Laban dit: Que l'Éternel veille sur toi et sur moi, quand nous nous serons l'un et l'autre perdus de vue. » Ne le sortez pas de son contexte. Avez-vous déjà entendu cela utilisé en tant que bénédiction? « Que l'Éternel veille sur toi et sur moi, quand nous nous serons l'un et l'autre perdus de vue. » Eh bien, laissez-moi vous dire que ce n'était pas une bénédiction quand elle a été donnée. C'est Laban qui a dit cela, et il ne dit pas: « Je t'aime mon frère, je t'aime ma soeur. Merci Seigneur, de veiller sur nous pendant que nous sommes séparés jusqu'à ce que nous nous retrouvions... » Non, ce que Laban a dit est ceci: « Je n'ai pas confiance en toi, Jacob. » Et Jacob a répondu: « Je n'ai pas confiance en toi non plus. » Et c'est pour cela qu'ils ont érigé un pilier et qu'ils l'ont appelé Mitspa, et Mitspa signifie tour de garde. Et ils ont érigé une tour de guet. Et ils ont prononcé une formule du genre: « Que Dieu nous surveille pendant que nous sommes séparés. Si tu romps ta part de l'alliance, qu'Il te maudisse, et si je romps la mienne, qu'Il me maudisse. » Ce n'est donc pas une bénédiction. N'utilisez pas cela - que le Seigneur veille sur nous pendant que nous sommes séparés les uns des autres - lorsque quelqu'un part à l'école biblique, pour un service ou autre part. Non! C'est mauvais. C'est une façon de dire: « Je n'ai pas confiance en toi, sale canaille. Que le Seigneur te surveille parce que je ne peux pas. » Et c'est donc cela le contexte.
Laissez-moi vous montrer une deuxième chose que Dieu fait comme une préparation finale. D'ailleurs, ce dont nous venons de parler est un assez bon moyen de connaître la volonté de Dieu quand Il met un désir ardent dans votre coeur, quand les circonstances semblent aller dans cette direction, et ensuite quand vous recevez une parole claire de Sa part. C'est ainsi que Jacob a finalement trouvé la volonté de Dieu. Voici une deuxième chose que Dieu a faite. Non seulement Il nous prépare, mais Il nous ouvre aussi les yeux sur le monde spirituel, sur l'autre monde. Les versets 32:1-2 disent: « Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent. En les voyant, Jacob dit: C'est le camp de Dieu! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm. » Jacob a donc nommé ce lieu Mahanaïm.
Vous ne pouvez pas lire cela sans penser au jour où il a quitté la terre promise et où il a vu les anges de Dieu qui sont montés et descendus de l'échelle. Maintenant il est sur le chemin du retour et les anges le rencontrent. Vingt ans auparavant, il avait tourné le dos au message de Dieu et aux anges de Dieu, et il s'était mis en tête de devenir un Jacob autosuffisant. Maintenant, il a envie de retourner chez lui et, sur le chemin, les anges de Dieu le rencontrent. C'est une vision étrange car, cette fois, il n'y a pas de voix. Il n'y a aucune parole de Dieu. Dieu n'a pas parlé. Jacob n'a pas parlé. Ces anges sont juste apparus! Ils sont juste là! C'est juste une vision d'anges! Il nomme donc l'endroit Mahanaïm ce qui signifie deux Troupes ou deux Camps. Je ne sais pas ce que cela signifiait pour Jacob, peut-être deux camps d'anges. Il venait de rencontrer Laban et son armée et il allait rencontrer Ésaü et son armée. Peut-être qu'il pensait que ces deux camps d'anges allaient s'occuper de ses deux ennemis. Ou peut-être qu'ils étaient là pour le garder avec un camp à l'avant et un camp à l'arrière.
Ces anges étaient-ils là pour s'opposer à Jacob? Peut-être, comme certains l'ont suggéré, les anges étaient là pour dire: « Jacob, tu n'es pas le bienvenu dans la terre promise, pas en tant que Jacob. Tu ne peux pas entrer tant que ton nom n'a pas changé, tant que ta vie n'a pas changé. Tu peux revenir, mais ne reviens pas comme tu es parti. Tu as intérêt à être changé. » certains disent que les anges de Dieu sont venus à sa rencontre pour l'arrêter sur la route. D'autres disent que les anges l'ont rencontré pour l'accueillir et lui ont dit: « Bienvenue à la maison! Il était temps que tu reviennes à la maison. Cela fait vingt ans que tu es parti, bienvenue à la maison! »
Ceci étant dit j'aimerais vous faire remarquer que lorsque Jacob les a vus il dit: « C'est le camp de Dieu! » Il n'a pas parlé de deux camps mais d'un seul! Il a dit: « C'est le camp de Dieu! C'est la troupe de Dieu. C'est l'armée de Dieu. » Mais alors pourquoi l'a-t-il appelé Mahanaïm? Deux camps. Je pense que c'est parce que Dieu lui a ouvert les yeux sur les choses spirituelles. Je pense qu'il y avait deux camps: d'un côté Jacob avait son camp avec Léa, Rachel, Bilha, Zilpa, les douze garçons et Dina. Jacob avait un camp. Mais cette nuit-là, lorsqu'il s'est couché, Dieu lui a montré un autre camp. Et il dit: « Il y a ici aussi un monde spirituel ! » C'est ainsi que ses yeux ont été déplacés du physique vers le spirituel. Je pense qu'il a appelé cela deux camps parce qu'il s'agissait de son camp et du camp du Seigneur.
Je crois que c'est ce que Dieu fait quand il y a des gens autosuffisants. Je pense qu'Il arrange les choses pour que de plus en plus, ils sachent qu'il y a un autre camp. Ils sauront que le Seigneur est impliqué. Est-ce que je suis en train de dire que si je me rebelle contre le Seigneur, Il me donnera une vision d'anges? Pas nécessairement, mais Il nous fera voir qu'il y a deux camps. Il nous rendra conscients de Dieu pour que nous puissions voir le côté spirituel.
Voici comment cela fonctionne. Vous vous rebellez contre le Seigneur, vous vivez à votre façon, et au début vous êtes toujours à l'affût en vous posant des questions comme: Dieu va-t-Il me casser la jambe? Est-ce qu'Il va faire en sorte que ceci ou cela arrive? En effet au début, quand nous nous éloignons de Dieu, nous sommes vraiment conscients du Seigneur. Mais ensuite, on devient insensible. Au fur et à mesure que nous avançons, et surtout au fil des années, nous oublions le Seigneur, le peuple de Dieu et le livre de Dieu. Mais alors qu'Il commence à remuer votre coeur et à vous faire regretter votre maison, Il commence aussi en même temps à ouvrir vos yeux sur les choses spirituelles. Et alors quelque chose se passe dans votre vie d'une telle manière que vous vous grattez la tête et vous dites: « Serait-ce le Seigneur? Est-ce Dieu qui fait cela? Ou est-ce que cela vient d'arriver? Y a-t-il un autre camp ici? Est-ce que je vois quelque chose de spirituel? » Et plus vous vous rapprochez de votre lutte finale avec le Seigneur, plus Dieu commence à se rapprocher de vous. Des choses se produisent, et vous dites: « Ça doit être Dieu. Il faut que ce soit le Seigneur; il y a un autre camp ici. » Et ainsi Dieu nous rend plus conscients des choses spirituelles jusqu'à ce qu'à la fin tout devienne spirituel et si vous rencontrez les anges le matin, vous lutterez probablement avec le Seigneur le soir, car c'est ainsi que cela fonctionne.
Permettez-moi de vous exposer le principe final, et dans notre prochaine leçon j'aimerais étudier cette lutte mais je désire simplement vous l'introduire. La dernière préparation est la suivante. Dieu ne se contente pas de nous donner le désir de rentrer à la maison, Il n'ouvre pas seulement nos yeux sur les choses spirituelles, sur le fait que Dieu fait quelque chose de spirituel, mais avant que je puisse retourner à Béthel, Il doit briser ma propre force naturelle. C'est ce qu'Il a fait lors de cette lutte. Il doit briser ma force naturelle et m'amener à l'endroit où je vois très clairement et totalement combien je suis autosuffisant, afin que je me repente de mon autosuffisance. C'est toujours l'étape qu'Il finit par franchir.
Laissez-moi vous expliciter cela avec les termes du récit. Dieu m'amène à l'endroit où je cesse de lutter contre Lui, où mon autosuffisance ne fonctionne plus, et où je dois m'accrocher au Seigneur. Les versets 32:24-30 dit: « Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Péniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. »
Il y a deux parties dans cette lutte. Dans la première partie, Jacob est sur la défensive, mais dans la deuxième partie, il devient l'assaillant. C'est l'aboutissement non seulement de vingt ans, mais de soixante ans de résistance à Dieu, de lutte contre le Seigneur et d'autosuffisance. Cette nuit est une rencontre prolongée, véhémente, prolongée avec Dieu lui-même. Jacob est un homme têtu, et il n'abandonnera pas. C'est tout le sens de ce combat. Il se bat et se bat jusqu'à la fin. Il veut rentrer à la maison. Il sait maintenant qu'il existe un monde spirituel, il a été attiré par celui-ci, mais il résiste avec acharnement à cet adversaire divin, le Seigneur lui-même. Sa force naturelle ne veut tout simplement pas céder.
Il y a deux choses principales qui sont soulignées ici par le Saint-Esprit et nous le reprendrons dans notre prochaine étude. Les yeux de Jacob ont d'abord été ouverts sur les anges. Maintenant, dans ce combat, ils vont être ouverts deux fois plus. Une fois, Jacob verra Jacob, pPuis il verra la face de Dieu. Lors de cette Il a vu Jacob, et il a vu le visage de Dieu. La longue lutte de soixante ans s'est terminée lorsqu'il a vu la face de Dieu. C'est ce qu'il faut pour ceux qui sont loin de chez eux, pour ceux qui ont combattu Dieu. Ils ont besoin de voir Dieu, et lorsqu'ils voient Dieu, ils reçoivent un nouveau nom et une nouvelle nature. Par conséquent cette double révélation où Jacob voit à la fois Jacob et Dieu a amené une repentance pleine de larmes. Vous direz peut-être que vous ne lisez pas cela dans le récit de la Genèse, et vous ne voyez pas de larmes dans la Genèse.
C'est le prophète Osée qui en parle. Osée 12:4-5 dit : « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, Et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. Il lutta avec l'ange, et il fut vainqueur, Il pleura, et lui adressa des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel, Et c'est là que Dieu nous a parlé. » Jacob a fait exactement ce que Pierre a fait lorsqu'il a renié le Seigneur. Il est sorti et a pleuré amèrement. Il est maintenant arrivé à l'endroit où il ne peut plus lutter. Dieu l'a amené à cet endroit. Tout ce qu'il peut maintenant faire avec sa force naturelle c'est de s'accrocher au Seigneur. Le verset 32:27 dit: « Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. » Nous lisons cela à la légère, mais c'était une confession douloureuse; c'est à ce moment qu'il a pleuré, lorsqu'il a dû confesser que son nom est tricheur, menteur, connivent, voleur de talon ou supplanteur. Lorsqu'il a dit: « Mon nom est Jacob », Dieu l'a amené à l'endroit où il pouvait voir tout ce qu'il était, tout ce qu'il avait fait.
Ne pensez pas un seul instant qu'il a manifesté une grande foi en s'accrochant à l'ange. Il ne s'agissait pas d'une grande foi, c'était du désespoir. Il ne pouvait plus se battre. C'est là le problème. Dieu amène une personne à un endroit où elle ne peut plus se battre. Et tout ce qu'elle peut faire, c'est s'accrocher. Si Dieu ne voulait pas qu'il s'accroche, il aurait pu simplement le jeter sur le côté. Il l'a simplement touché et a mis sa hanche hors d'usage. Il aurait pu le faire, mais Dieu n'affaiblira jamais une personne au point qu'elle ne puisse plus s'accrocher à Lui! Jacob ne manifeste pas beaucoup de force en s'accrochant au Seigneur ici; il n'est pas fort. Il ne montre pas combien il est puissant en s'accrochant au Seigneur. Ce n'est pas du tout le but.
Le nom de Jacob a été changé. Dieu dit: « Ton nom ne sera plus Jacob. » Ce qui est merveilleux à ce sujet, c'est que si vous avez résisté au Seigneur et que vous avez vécu dans le péché et la honte, vous avez une réputation. Il est difficile de se débarrasser de cette réputation. Si vous vous êtes rebellés contre le Seigneur, il faut parfois des années pour la récupérer. Lorsque Dieu dit: « Ton nom ne sera plus Jacob, Dieu promettait qu'il allait le changer d'une manière si puissante qu'il ne serait plus connu par les autres comme étant Jacob, mais qu'il serait désormais connu comme étant Israël. Pendant des années, j'ai pensé qu'Israël signifiait prince avec Dieu, car il est appelé prince avec Dieu. Israël ne signifie pas prince. Il est difficile de savoir exactement ce que le mot Israël signifie à cause de la racine. Il est difficile de le savoir, et les commentateurs diffèrent, mais cela a à voir avec le fait de lutter et, cela signifie probablement « Dieu lutte. » C'est ce que signifie le mot Israël, Dieu combat, Dieu gouverne. Pendant des années, Jacob a vécu une vie où il se battait, mais maintenant Dieu se bat. Et ainsi Dieu est venu et a changé sa vie.
Laissez-moi vous rappeler les trois principes que nous avons vus avant de conclure. Lorsque Dieu apporte la préparation finale à quelqu'un qui lui résiste et le combat, Il mettra toujours dans cette personne un désir pour les anciens jours. Cette personne se souviendra de comment c'était avant. Dieu commencera toujours à ouvrir leurs yeux pour qu'ils disent que c'est plus que physique, que c'est la main de Dieu. Et puis, finalement, Dieu les amènera à un endroit où ils ne peuvent plus se battre, et où ils doivent s'accrocher à Lui.
Dans notre prochaine étude, nous reprendrons ce passage et j'aimerais le présenter comme étant le deuxième tournant de la vie de Jacob.
Genèse 50