GENÈSE #39 - LA MORT DE SARA

(Genèse 22:1-24:67)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre trente-neuvième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Père céleste nous Te remercions pour le Saint-Esprit qui vit dans nos coeurs et qui tourne toujours à nouveau nos regards vers le Seigneur Jésus. Nous savons, Seigneur, que si nous étudions la Bible simplement pour connaître la Bible, nous deviendrons très fiers. Nous Te demandons donc de nous puissions étudier pour voir le Seigneur, pour Te connaître et pour que Tu puisses Te révéler à nous. Nous Te demandons d'ôter le voile de nos yeux. Tu connais nos besoins. Tu connais notre faim. Viens à notre rencontre, là où nous sommes, pour nous servir et nous conformer d'une manière nouvelle à notre Seigneur Jésus. Délivre-nous, nous T'en prions, de cette approche académique qui nous laisse froids et théologiques. Nous prions pour qu'en réalité nous puissions être touchés par la chaleur de Ton Esprit. Nous Te remercions à l'avance de ce que Tu viens à notre rencontre, car nous Te prions au nom de Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Je vous demande, s'il vous plaît, d'ouvrir votre Bible en Genèse 22. Comme vous le savez, nous sommes en train d'étudier le Seigneur Jésus dans la Genèse, et dans notre étude, nous sommes arrivés au premier personnage fondateur. Le livre de la Genèse nous donne quatre personnages fondateurs qui sont Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Abraham est l'illustration de Dieu de ce qu'est la foi, il est le père de la foi, il est l'ami de Dieu. Tout ce que Dieu veut que nous sachions au sujet de la foi est illustré par Abraham. Isaac est l'illustration de Dieu de la soumission, de l'abandon. Tout ce que Dieu veut que nous sachions au sujet de la soumission est illustré dans la vie d'Isaac. Jacob est l'illustration de Dieu de celui qui est passé de l'autosuffisance à la suffisance de Dieu et qui a appris à connaître la suffisance du Seigneur. Tout ce que nous avons besoin de savoir au sujet de la suffisance de Dieu est illustré dans la vie de Jacob. Joseph, c'est comme mettre tous les oeufs dans le même panier. Il a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac et il s'appuie sur la suffisance de Dieu comme Jacob. Dieu nous montre en une seule personne à quoi cela ressemble lorsque tout est réuni.

Jusqu'à présent, dans notre étude, nous nous sommes penchés sur Abraham. Lorsque nous avons commencé, je vous ai dit que le Saint-Esprit nous avait donné douze événements dans la vie d'Abraham, et que chacun de ces douze événements illustrait un aspect particulier de la foi. En arrivant à la fin de la vie d'Abraham, le Seigneur m'en a montré un peu plus, et je pense qu'il y a bien plus que douze événements qui illustrent sa foi. Voici ce que nous avons examiné jusqu'à présent. Je vais juste, de manière très brève, vous rappeler les grands événements.

Dans les versets 11:31-12:9, Abraham quitte Ur en Chaldée. Dans les versets 12:10-12:20, il s'agit de son séjour en Égypte, et de son premier mensonge au sujet de Sara. Dans le chapitre 13 nous avons la séparation d'Abraham et de Lot. Dans le chapitre 14 nous voyons la guerre qu'il eut avec les quatre rois. Le chapitre 15 nous parle de l'alliance de la torche. Le chapitre 16 nous rapporte son expérience avec Agar. Le chapitre 17 nous parle de la circoncision. Dans les chapitres 18 et 19 nous trouvons son intercession sur Sodome et Gomorrhe. Dans le chapitre 20 nous voyons son séjour à Guérar et la deuxième fois qu'il a menti au sujet de Sara. Dans le chapitre 21 il y a la naissance d'Isaac et le renvoi de la servante et de son fils. Dans le chapitre 22 nous trouvons l'offrande d'Isaac comme holocauste sur le Mont Morija.

Nous devons encore étudier la mort de Sara et comment Abraham va trouver une épouse pour Isaac, et peut-être dire un mot sur Ketura, son autre femme, et ses six enfants. Il y a donc encore d'autres événements à voir. Nous allons poursuivre notre étude d'Abraham, et y inclure ces autres événements pour la manière dont ils illustrent la simplicité de la foi. Nous espérons que, lorsque nous en aurons terminé, nous en saurons plus sur la confiance en Jésus que lorsque nous avons commencé. C'est de cela dont il s'agit.

Au cours des deux dernières leçons nous avons étudié le chapitre 22, l'offrande d'Isaac en tant qu'holocauste sur le Mont Morija et le retour d'Isaac dans la victoire de la résurrection. Voici les grandes lignes de ce que nous avons vu. Souvenez-vous qu'il y a une différence entre tenter et tester. Dieu met à l'épreuve, mais Il ne tente pas. Lorsque Dieu teste, c'est pour prouver que la foi est réelle. Il ne s'agit pas de la rendre réelle. C'est pour prouver qu'elle est déjà réelle. Dieu n'agira pas autrement, car sinon Il frustrerait alors la foi. Il ne frustre pas la foi. Lorsque Dieu prouve la foi, nous avons vu qu'Il va à l'encontre de la chair. Il va à l'encontre de la raison humaine. Il nous appelle même à aller à l'encontre du temps, de l'impatience et de la vue.

Dans notre précédente leçon je vous ai montré les trois preuves d'une foi qui a été éprouvée. Premièrement la foi fonctionne. Si votre foi est réelle, elle fonctionnera. Si elle ne fonctionne pas c'est qu'elle est morte, elle n'est pas réelle. Deuxièmement, si votre foi est réelle, vous aurez la victoire. Vous posséderez les portes de l'ennemi. Et enfin, troisièmement, vous aurez une confiance inébranlable dans le Seigneur, Jehovah-Jiré. Le Seigneur pourvoira. Et tout cela a été illustré au chapitre 22.

Très bien, cela nous amène à un nouvel événement dans la vie de cet ami de Dieu, et c'est la foi requise pour enterrer un conjoint, il s'agit du chapitre 23. Pensez-y dans ces termes, et vous comprendrez pourquoi Dieu insiste ici sur la foi. Je vais vous demander de regarder la fin du chapitre 22 qui est la transition entre l'offrande d'Isaac et la mort de Sara. Les versets 22:19-24 disent: « Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se levèrent et s'en allèrent ensemble à Beer Schéba; car Abraham demeurait à Beer Schéba. Après ces choses, on fit à Abraham un rapport, en disant: Voici, Milca a aussi enfanté des fils à Nachor, ton frère: Uts, son premier-né, Buz, son frère, Kemuel, père d'Aram, Késed, Hazo, Pildasch, Jidlaph et Bethuel. Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils que Milca a enfantés à Nachor, frère d'Abraham. Sa concubine, nommée Réuma, a aussi enfanté Thébach, Gaham, Tahasch et Maaca. »

Lorsque vous arrivez à ces versets, il semble à première vue qu'ils ne soient pas à leur place. Ils semblent abrupts, ils semblent déconnectés. On dirait qu'ils n'ont aucun rapport entre eux, comme si ce n'était qu'une parenthèse, comme si Dieu changeait de sujet, comme si tout d'un coup Il décidait de parler d'Isaac, d'ajouter une généalogie et de parler de la mort de Sara. Ce n'est pas le cas, et je pense que si vous regardez attentivement, vous verrez que tout est très lié. En fait, ces trois événements sont très étroitement liés. C'est-à-dire, premièrement la généalogie, deuxièmement la mort de Sara et troisièmement l'obtention d'une épouse pour la semence promise, pour l'héritier, pour Isaac. C'est plus qu'un catalogue de noms difficiles à prononcer. C'est plus qu'une information pour nous apprendre qu'Abraham a maintenant huit neveux, Utz, Buz et six autres. C'est plus que ça. Il y a un objectif derrière ces informations.

Laissez-moi essayer de l'expliquer pour vous. Proverbes 25:25 dit: « Comme de l'eau fraîche pour une personne fatiguée, Ainsi est une bonne nouvelle venant d'une terre lointaine. » J'aime penser à cela, lorsque j'étudie la Bible. Comme c'est rafraîchissant quand le Saint-Esprit parle vraiment! Ce sont des bonnes nouvelles d'un pays lointain. C'est rafraîchissant pour l'âme.

Est-ce que vous rendez-vous compte qu'il s'est écoulé plus d'un demi-siècle - plus de cinquante ans - depuis qu'Abraham a obéi à Dieu pour la première fois et qu'il a quitté Ur en Chaldée avec sa famille?Pendant ces cinquante ans, on ne trouve aucune trace d'une quelconque nouvelle du pays natal au sujet de son frère, de sa belle-soeur, de leurs enfants ou de la façon dont les choses se passent là-bas. Il n'y a eu aucune nouvelle.

Quand il a quitté Ur, son frère avait été marié à Milca, mais ils n'avaient pas d'enfants. Quand il est parti, il n'y avait pas d'enfants. Et voilà que soudain, (je parle là comme un fou car rien n'est inattendu pour le Seigneur) du point de vue d'Abraham, après avoir offert Isaac, arrive un messager. Soudain, à l'improviste, un messager sans nom arrive et apporte de bonnes nouvelles d'un pays lointain, d'une terre lointaine. Et je suis sûr que ce fut comme une eau fraîche et rafraîchissante pour l'âme d'Abraham d'entendre parler de son frère après cinquante ans. Jusque là n'avait rien entendu de sa part. N'oubliez pas qu'à l'époque, il n'y avait pas de téléphones permettant de contacter quelqu'un. La communication se passait différemment. Les nouvelles étaient toutes remises en main propre. Il n'y avait pas de service postal et tout ce genre de choses.

Juste après qu'Isaac soit rendu à Abraham par la grâce de Dieu lors de cette résurrection victorieuse, le messager se présente pour parler à Abraham de la famille qu'il a laissée derrière lui. Ne ratez pas le point important. Nous avons là quelque chose de plus grand qu'un échange d'information sur comment va la famille. C'est plus que: « Oh!, au fait, laissez-moi vous parler de votre frère! » Il y a ici une transition. Au niveau terrestre, ce messager humain est peut-être de passage. Nous ne savons pas qui il est. Vous pourriez penser que ce n'est qu'une coïncidence et que quelqu'un a peut-être décidé de mettre Abraham au courant après cinquante ans. De son point de vue, il ne faisait probablement que passer. Il a peut-être entendu parler de la renommée d'Abraham. Peut-être a-t-il été envoyé par Nachor. Nous ne connaissons pas les détails. Peut-être qu'il a juste trébuché dans sa tente et a dit: « Oh, vous êtes Abraham!. Je connais votre frère. » Nous ne savons pas comment cela s'est passé. Le fait important est que la souveraineté de Dieu est impliquée dans cette affaire, nous voyons là la providence de Dieu.

À ce propos, laissez-moi simplement vous dire que tous les messagers et messages humains, toutes les salutations, toutes les lettres, tous les journaux, tous les reportages sont sous le sceptre du Seigneur Jésus. Demandez à Dieu, si vous le voulez bien, d'ouvrir vos yeux et d'ouvrir vos oreilles. Je parle là des yeux et des oreilles de votre coeur. Quand quelqu'un entre par hasard dans votre vie, gardez les yeux ouverts. On ne sait jamais. Quand quelqu'un arrive avec une nouvelle, demandez au Seigneur de vous rendre sensible à cette nouvelle, parce que cela pourrait provenir d'un messager du Seigneur.

Nous trouvons la clé de la transition dans le versets 22:23 qui dit : « Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils que Milca a enfantés à Nachor, frère d'Abraham.»  Ne lisez pas cela à la légère , « Bethuel a engendré Rebecca. » C'est un nom important, et nous allons revoir ce nom. Dieu est en train de préparer le moment où il y aura une épouse. Savez-vous qui est Rebecca? Elle va devenir l'épouse d'Isaac. Nous ne savons pas si, lorsqu'Abraham a entendu tous ces noms d'hommes et le nom d'une femme, il a fait attention au nom de Rebecca, si quelque chose a résonné dans son coeur ou non.

Je ne sais pas si, lorsqu'Abraham a entendu le nom de Rebecca, cela a fait tilt dans sa tête. Un messager est arrivé et lui parle de son frère. Il a dit en quelque sorte: « Ton frère et sa femme ont eu des enfants. Ils ont eu huit garçons. Et l'un des garçons a eu un enfant, donc ton frère est grand-père, et le nom de l'enfant est Rebecca. » Je ne sais pas si ça a résoné dans sa tête.

J'ai partagé avec vous dans le chapitre précédent qu'un des noms de Dieu est Jehovah-Jiré - ce qui signifie Dieu pourvoit. Cela a été illustré par le fait que pendant qu'Abraham et Isaac grimpaient sur un côté de la montagne pour obéir à Dieu, le bélier grimpait sur l'autre côté de la montagne comme étant la provision de Dieu. Ils ne pouvaient pas voir le bélier. Dans la plénitude du temps, Dieu fait se rencontrer Sa provision et votre foi. Au temps voulu, Abraham a regardé et il a vu le bélier dont il avait besoin. En même temps que vous obéissez à Dieu, Sa provision arrive. Dans la plénitude du temps, vous rencontrerez la provision de Dieu.

Eh bien, je pense que vous avez une autre illustration de cela ici. Non seulement le bélier arrivait de l'autre côté de la montagne, mais Rebecca aussi. Vous voyez, Dieu était en train de préparer une épouse pour Isaac. Cette fille était en train de grandir, Dieu la préparait, et nous verrons au chapitre 24 de quelle façon Dieu les a réunis. Dans Sa souveraineté Dieu va se faire croiser leurs chemins et réunir Isaac et Rebecca. Abraham apprend donc de ce messager venu d'un pays lointain qu'il a une petite-nièce, que son frère a une petite-fille, et qu'elle grandit. Cette fille sera un jour la femme d'Isaac.

Ceci étant dit je ne sais pas quand Bethuel et sa femme (nous ne connaissons pas le nom de sa femme) ont eu cette petite fille et l'ont appelée lasso - c'est ainsi qu'elle se prénommait. Rebecca signifie lasso; cela signifie une corde avec un noeud coulant. Je peux imaginer le père et la mère regardant le bébé et dire: « Oh, quel beau bébé! Lorsqu'elle sera grande, sa beauté va attirer un jeune homme. Appelons-la lasso.  Appelons-la Rebecca, pour qu'elle puisse attraper sa proie. » Eh bien, je suppose qu'ils n'ont jamais rêvé - et je suis sûr qu'Abraham non plus n'a jamais rêvé que cette fille et le fils de sa vieillesse se réuniraient un jour.

Le moment où cela s'est produit à toucher mon coeur. Je suppose qu'il y avait un grand soulagement chez Abraham. Il a failli tuer son fils en obéissant à Dieu par la simple démarche de la foi, mais il n'y avait aucune chance que cela se produise, car Dieu était souverain et avait tout prévu. Et là on voit Dieu qui était déjà fidèle à son alliance et qui préparait la femme d'Isaac. Je suis sûr qu'ils ont souvent repensé à cet événement après coup. Vous savez comment cela se passe toujours, on y repense une fois que tout est terminé.

Vous avez traversé quelque chose, vous regardez en arrière et vous dites: « Waouh! La main de Dieu était là-dedans, et je ne savais pas que la main de Dieu était là-dedans à ce moment-là. » Abraham et Isaac ont entendu le nom de Rebecca vingt-ans ans avant de se rencontrer! N'est-ce pas intéressant? Au moins vingt-ans ans avant qu'ils ne se rencontrent. Et je suis sûr qu'Isaac a dû dire plus tard: « Quand j'ai entendu ce nom, il ne m'est jamais venu à l'esprit que ce serait ma femme, ou quelque chose comme ça. » Ce que je veux dire, c'est qu'on ne sait jamais, lors de ces réunions occasionnelles, quand quelqu'un entre dans votre vie, quand quelqu'un dit quelque chose ou vous apporte des nouvelles, on ne sait jamais. Il se peut que vous ayez déjà entendu le nom de votre futur conjoint. Il se peut que vous ayez déjà rencontré votre futur conjoint Mais vous ne le savez pas encore. Dans la plénitude du temps, Dieu vous réunira, et il sera alors intéressant de regarder en arrière et de voir la main de Dieu dans cela. Ce qui est clair, c'est que Dieu voit l'autre côté de la montagne et qu'il est toujours en train de l'associer à votre foi. Nous voyons ici Dieu préparer une épouse pour Isaac.

Je parlerai plus longuement des partenaires de vie et de la manière dont Dieu les réunit lorsque nous aborderons le chapitre 24. Mais pour l'instant, je veux que vous voyiez cette transition entre la résurrection d'Isaac et le mariage d'Isaac. Il est donc logique que le Seigneur nous donne cela ici.

Cela nous amène au chapitre 23 - la mort et l'enterrement de Sara. C'est un chapitre merveilleux parce que Dieu y introduit beaucoup de choses nouvelles. C'est la première fois dans l'histoire du monde que nous avons une trace de la propriété en tant que terre. C'est le premier achat mentionné dans la Bible, la première fois que l'argent est utilisé comme moyen d'échange. C'est la première fois que quelqu'un porte le deuil des morts. C'est la première fois que nous entendons parler d'enterrer les morts. C'est la première fois que nous entendons parler de concessions funéraires familiales et de ce genre de choses.

Genèse 23:1-22 dit: « La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans: telles sont les années de la vie de Sara. Sara mourut à Kirjath Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan; et Abraham vint pour mener deuil sur Sara et pour la pleurer. Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux fils de Heth: Je suis étranger et habitant parmi vous; donnez-moi la possession d'un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l'ôter de devant moi. Les fils de Heth répondirent à Abraham, en lui disant: Écoute-nous, mon seigneur! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous; enterre ton mort dans celui de nos sépulcres que tu choisiras; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort. Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils de Heth. Et il leur parla ainsi: Si vous permettez que j'enterre mon mort et que je l'ôte de devant mes yeux, écoutez-moi, et priez pour moi Éphron, fils de Tsochar, de me céder la caverne de Macpéla, qui lui appartient, à l'extrémité de son champ, de me la céder contre sa valeur en argent, afin qu'elle me serve de possession sépulcrale au milieu de vous. Éphron était assis parmi les fils de Heth. Et Éphron, le Héthien, répondit à Abraham, en présence des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville: Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple: enterre ton mort. Abraham se prosterna devant le peuple du pays. Et il parla ainsi à Éphron, en présence du peuple du pays: Écoute-moi, je te prie! Je donne le prix du champ: accepte-le de moi; et j'y enterrerai mon mort. Et Éphron répondit à Abraham, en lui disant: Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d'argent, qu'est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort. Abraham comprit Éphron; et Abraham pesa à Éphron l'argent qu'il avait dit, en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d'argent ayant cours chez le marchand. Le champ d'Éphron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, devinrent ainsi la propriété d'Abraham, aux yeux des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville. Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. Le champ et la caverne qui y est, demeurèrent à Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils de Heth. »

J'ai essayé de vous montrer, au fur et à mesure que nous avons parcouru ces illustrations de la foi, que non seulement Dieu continue à donner de nouvelles images de la foi, mais je crois qu'elles sont dans le bon ordre. Dans ces récits je ne vois pas uniquement des illustrations de la foi, mais je vois le développement de la foi au fur et à mesure. En d'autres termes, la foi qui mûrit, la foi qui se renforce. C'est particulièrement évident au chapitre 21 où Abraham a finalement choisi Isaac comme le rire, la joie de sa vie - Isaac représentant le Christ. La foi d'Abraham a ensuite été capable de chasser la servante et son fils. Puis la foi a été capable de tout déposer dans l'obéissance illustrée au chapitre 22.

Où pouvez-vous encore allez à partir de là? Lorsque vous fixez le regadrd sur Christ, lorsque vous êtes capable de chasser la servante et son fils et tout ce qui est lié au système de la loi, lorsque vous êtes capable de tout abandonner, où la foi peut-elle encore vous amener à partir de là? Puis-je suggérer que les deux événements suivants - la mort de Sara et le choix d'une épouse pour Isaac - portent la foi à son apogée. Si la foi est réelle ici, elle le sera partout. Je pense que la foi, du moins en ce qui concerne la révélation, ne peut s'élever plus haut que ce que nous voyons ici même. La foi doit maintenant faire confiance à Dieu alors qu'elle met un partenaire de vie dans la tombe. C'est une chose incroyable. La foi doit également faire confiance à Dieu pour tout dans le futur, cela est illustré par l'obtention d'une épouse. Une fois que vous avez appris cela, je pense que Dieu peut conclure toute l'histoire de la foi

Dans le chapitre 23, nous allons examiner cette merveilleuse illustration de la foi c'est à dire mettre un être cher dans la tombe. C'est d'autant plus poignant que cet être cher était un partenaire de vie. Il est facile de parler de foi. Nous pouvons tous utiliser des mots et dire: « J'ai confiance dans le Seigneur Jésus. » Mais voici un moyen de le prouver. Le jour viendra où soit le mari devra mettre sa femme dans la tombe, soit la femme devra mettre son mari dans la tombe. Parfois, Dieu s'arrange pour que ce soit simultané, mais toutes choses étant égales par ailleurs, l'un devra le faire pour l'autre. Et je vais être très honnête avec vous. En étudiant ce chapitre, je ne me réjouis pas de ce jour. Peu importe comment ça se passe, je ne suis pas impatient de voir ce jour.

J'ai vu des hommes et des femmes pieux qui ont été confrontés à cette épreuve où l'un devait mettre l'autre dans la tombe, et j'ai vu la grâce de Dieu. Vous aussi, vous avez vu la grâce de Dieu. Il a rencontré cette personne. Il a été à sa hauteur. Il les a soutenus.

Je sais comment Dieu décrit la veuve et le veuf dans les Écritures. Dans le livre des Lamentations, qui est en fait une grande lamentation et qui parle de la captivité d'Israël, dans le premier verset Dieu dit de Sion qu'elle est comme une veuve. Je ne sais pas à quoi ressemble la douleur d'être veuf. J'ai rencontré des veuves et j'ai rencontré des veufs. Et Dieu seul sait pourquoi il a choisi cette illustration, c'est sûrement à cause du vide et de la douleur dans le coeur.

Je suis sûr que la douleur est proportionnelle à la qualité du mariage et au temps passé ensemble. Je pense que seuls ceux qui ont vécu cela le savent vraiment. Il est facile de lire des livres ou de dire: « Oui, je comprends, mais c'est autre chose de le vivre. »

Je connais la Bible, et je sais que Dieu a dit qu'Il serait là, qu'Il donnerait la grâce et qu'Il en donnerait assez lorsque cette situation se présentera pour mon épouse et moi. Mais au niveau terrestre je ne me réjouis pas de cela. Personnellement je ne veux pas qu'elle parte mais je préfère ressentir la douleur de perdre un partenaire de vie plutôt que de la elle voir avoir cette douleur et de devoir passer par là.

Quoi qu'il en soit, c'est ce que nous avons ici. C'est le test de la foi qu'Abraham doit maintenant affronter dans le chapitre 23. Savez-vous combien d'années Abraham et Sara ont passé ensemble? Soixante-deux ans. C'est une longue période. Et puis, même si Abraham avait dix ans de plus que Sara, il a survécu à Sara de trente-huit ans. La raison pour laquelle nous connaissons tous ces chiffres est que Dieu nous a donné l'âge de Sara. Vous direz peut-être: « Qu'est-ce qu'il y a de si spécial là-dedans? » Eh bien, c'est une des seules femmes de la Bible dont l'âge est révélé. Dieu désirait que nous le sachions.



LA VRAIE FOI PLEURE

Voici donc le récit de la foi d'Abraham qui, après avoir passé soixante-deux années ensemble, a dû faire face à cette chose terrible que de mettre sa femme dans la tombe. Permettez-moi d'illustrer mon propos par des principes. Si ma foi est réelle et que Dieu fait en sorte que nous devions mettre notre conjoint dans la tombe, je devrais vivre ce qu'Abraham a vécu. Laissez-moi vous le présenter sous forme de principes. Le premier principe est que la vraie foi, la foi honnête, la vraie foi, s'afflige, pleure. Certaines personnes disent quelque chose comme: « Si vous faites confiance à Dieu alors vous devriez être heureux. » Non, la vraie foi pleure et s'afflige. Le verset 23:2 dit: « Abraham vint pour mener deuil sur

Sara et pour la pleurer. » En se basant sur le verset 23:2, certaines personnes pensent, qu'Abraham n'était pas là lorsque Sara est morte. Il n'est pas facile de savoir s'il est juste venu pour pleurer ou s'il est revenu d'un voyage. Peut-être qu'il était parti et qu'à son retour à la maison il l'a retrouvée morte. Je ne sais pas ce qui est le plus grand test - être là pour la voir mourir ou rentrer à la maison et la retrouver morte. Dans les deux cas, c'est une chose énorme. Mais maintenant il est là, et il pleure et il pleure et cela est juste et est approprié. C'est légitime. Le père de la foi pleure. Le père de la foi est affligé. Écclésiaste 3:4 dit: « Il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire. » Il y a un temps pour pleurer, même pour les chrétiens.

1 Thessaloniciens 4:13 nous dit que nous ne devons pas pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espérance. Nous ne pouvons pas pleurer de la même manière que ceux qui n'ont pas d'espérance, mais il n'est pas mauvais de pleurer. Pleurer, pleurer, se lamenter, s'affliger, n'est pas seulement permis par Dieu, pas seulement autorisé par Dieu, pas seulement toléré par Dieu, c'est le devoir de la foi de pleurer et de s'affliger. C'est le devoir de la foi. Cela fait partie de l'oeuvre de la foi, du deuil de la foi, mais pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance. Je vais vous montrer dans un instant les preuves de l'espérance. Mais pour Abraham, c'est réel. Ce n'est pas une forme, ce n'est pas uniquement une cérémonie et une tradition. C'est de la peine, mais ce n'est pas du désespoir. Vous pouvez le voir dans le récit. Ce n'est pas sans espoir, ce n'est pas accablant. C'est mesuré, c'est privé. C'est tout ce qu'il y a de plus réel, c'est très humain. La vraie foi n'ignore pas la tragédie. Certaines personnes pensent que si l'on est chrétien il faut être fataliste parce que l'on croit que Dieu est sur le trône. Elles pensent qu'il faut juste dire quelque chose comme: « C'est la volonté de Dieu et donc c'est bon. » Et vous pouvez continuer votre chemin en sifflotant. Non, Abraham avait une vraie foi et la vraie foi pleure.



LA VRAIE FOI ESPÈRE

Voici le deuxième principe, non seulement la vraie foi pleure, mais la vraie foi espère également. La vraie foi ne s'afflige pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance. Remarquez ce qu'il dit aux fils de Heth au verset 23:4: « Je suis étranger et habitant parmi vous; donnez-moi la possession d'un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l'ôter de devant moi. » Il se lève et déclare son pèlerinage. Maintenant, notez ce qu'il fait. Il achète une concession funéraire pour sa femme. Pendant soixante ans, il a erré dans le pays promis, et il n'a jamais possédé un grain de sable. Il n'a jamais acheté de biens à sa femme du temps qu'elle était vivante. Il ne lui a jamais donné de maison de son vivant. Il ne lui a jamais acheté un jardin de son vivant. Il ne lui a jamais rien donné! Et maintenant qu'elle est morte, il décide d'acheter un terrain, une propriété. Je suggère que tout cela fait partie de la foi du pèlerin.

Vous voyez, cet acte d'acheter le champ et la grotte de Macpéla était une déclaration de foi. En agissant ainsi, il ne dit pas uniquement que le monde n'a rien à donner si ce n'est une tombe, il dit plus que cela. Il dit également que nous sommes des pèlerins et que toute cette terre nous a été promise, mais que nous ne la possédons pas encore. Sara meurt et maintenant morte, il est temps de la posséder. Vous voyez les pèlerins possèdent quand ils meurent. Je pense que c'est ce qu'il illustre ici. Il revendique son héritage, son titre de propriété sur la terre. Il montre qu'il a cru à l'alliance. Il a cru à la promesse de Dieu.

Remarquez que dans le récit il semble que les fils de Heth voulaient donner le terrain de la tombe. Je dis que ça y ressemble. Le verset 23:6 dit: « Écoute-nous, mon seigneur! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous; enterre ton mort dans celui de nos sépulcres que tu choisiras; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort. » On dirait qu'ils disent : « Prends-la! Tu veux une tombe, prends-la! » Le verset 23:11 dit: « Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple: enterre ton mort. » Les versets 23:14-15 disent: « Et Éphron répondit à Abraham, en lui disant: Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d'argent, qu'est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort. »

Abraham désirait un titre de propriété clair pour cette terre. S'il l'acceptait comme un cadeau, en supposant qu'ils le pensaient, ce que je ne pense pas qu'ils aient fait, mais en supposant qu'ils le pensaient, s'il l'acceptait comme un cadeau ou s'il avait fait un achat avec un dessous de table, alors dans le futur le titre de propriété aurait pu être contesté pour les descendants. Abraham a fait cette chose au grand jour. Il l'a fait en public, et en le faisant en public, il disait: « Je crois les promesses de Dieu. Dieu nous a donné cette terre et je détiens ce titre de propriété, même si c'est pour les morts. » Les morts vont recevoir l'héritage. C'est à ce moment que nous commençons à hériter.

Je pense que l'histoire que l'on trouve en Jérémie 32 peut nous aider à mieux illustrer cela. Dans Jérémie 32, juste avant qu'Israël ne soit sur le point de partir en exil, Dieu dit à Jérémie qu'il allait être en captivité pendant soixante-dix ans. C'est la durée de vie d'un homme. Il devait y aller pour toute sa vie. Dieu lui dit: « Les Babyloniens vont venir et prendre le pays. Mais avant qu'ils ne le fassent, tu vas acheter le champ de Hanameel qui est à Anathoth. » Jérémie a alors posé une question à juste titre: « Si les Babyloniens vont s'emparer du pays, pourquoi devrais-je acheter une propriété? À quoi bon acheter une propriété si l'ennemi va la prendre?  » La raison était qu'il aurait alors l'acte de propriété comme une déclaration de foi. Tout au long des soixante-dix ans de captivité, lorsque le peuple de Dieu se décourageait, Jérémie pouvait brandir l'acte de propriété. Il pouvait dire: « nous avons un acte de propriété là-bas; nous avons un pied là-bas; nous avons une terre là-bas.  C'est notre pays, et nous allons y retourner. » Cet acte donnait donc de l'espérance. Cet acte était un encouragement pour leur foi. Dieu lui a fait acheter la terre pour qu'ils aient l'assurance qu'un jour ils y retourneraient. Je pense que c'est ce que vous avez ici.

Lorsqu'Abraham a acheté cette parcelle de terre, c'était comme un acompte. C'était une avance. C'était un avant-goût de l'héritage. Dieu a dit: « Tu vas posséder la chose entière. » Et il a répondu: « Je sais, et j'ai un acte de propriété d'une partie de la terre en ce moment. Je crois simplement que par cet acte, je vais avoir la totalité. » Plus tard, Abraham a été enterré dans la même parcelle. Savez-vous qui d'autre a été enterré là? Isaac a été enterré là. Et qui d'autre? Rebecca a été enterrée là. Qui d'autre? Jacob a été enterré là. Qui d'autre? Léa a été enterrée là. Qui d'autre? C'est tout. Joseph et les douze patriarches ont également été enterrés dans la terre promise, mais dans le champ de Jacob à Sichem, pas au même endroit. Pendant soixante ans, Abraham a séjourné dans ce pays, et il n'a jamais possédé un pied de terre. Et maintenant, à la mort de sa femme, il achète une parcelle de terre comme gage, comme prophétie de l'héritage complet. Et ainsi, nous voyons que même si la foi pleure et bien la foi espère également.

Ce chapitre illustre également le fait que la foi fonctionne. La vraie foi ne se contente pas de pleurer, d'espérer, mais elle fonctionne. Abraham a dû traiter avec le monde, et le monde était plutôt rusé. Je pense qu'il est utile de comprendre comment les affaires se traitent là-bas. Ces Bédouins savaient qu'Abraham n'était pas prêt à la prendre, ils connaissaient son caractère. C'est pour cela qu'il y ont ce genre de discussions polies et ces offres généreuses comme: « Oh oui, vous voulez la terre, prenez-la. »

Le verset 23:15 qui dit: « Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d'argent, qu'est-ce que cela entre moi et toi? », n'exprime pas ce qu'il semble dire. Cela semble être une bonne mais ce n'était pas le cas. Ces quatre cents shekels d'argent étaient un prix très élevé. C'était un prix scandaleux. Cela fait partie de la façon dont ils font des affaires. Dans certaines régions du monde, il n'existe pas de prix fixe pour quelque chose. Ce qui se passe, c'est qu'ils discutent jusqu'à ce qu'ils parviennent, espérons-le, à une valeur marchande équitable. Les commentateurs nous disent que c'était un prix extrêmement élevé pour ce morceau de terre. Abraham n'a pas tergiversé. Lorsqu'il a donné ce prix exorbitant, Abraham s'est levé et l'a payé, mais ce n'était pas un cadeau.

Abraham vivait par la foi, même si sa femme venait de mourir et même s'il y avait eu un temps de chagrin privé, lorsque vous lisez le chapitre, il semble qu'il ne soit même pas préoccupé par la mort de sa femme. Il se lève, il va dans le monde des affaires et commence à faire des affaires. Il n'était pas brisé, il n'a pas commencé à pleurer, il n'a pas perdu sa capacité à penser. Il a agi dans le monde. Il n'était pas préoccupé. Il n'était pas accablé par ce qu'il a vécu. Il a déclaré qu'il était un pèlerin. Il a montré sa foi par son chagrin. Il a montré sa foi par son espoir et son achat de la propriété, et ensuite, devant le monde, il a manifesté cette foi réelle. Si je suis réel et si le Seigneur prend mon épouse Lillian, pourrais-je fonctionner dans le monde? Je parle comme un fou. Au niveau terrestre, je serai un cas désespéré. Je le sais. Je serai anéanti. Ma vie est liée à mon épouse Lillian. Mais par la foi, je sais que le Seigneur viendra à ma rencontre. Il me donnera la grâce quand j'en aurai besoin, et je pourrai aller de l'avant.

Nous entendons parfois des témoignages de personnes qui disent faire confiance à Jésus, mais qui en parlent trop négativement. Elles se lèvent et disent: « Je veux louer Dieu parce que j'ai traversé une période difficile; vous ne pouvez pas imaginer ce qui se passe dans ma vie... Mais, loué soit Dieu, j'ai pu passer à travers. Loué soit Dieu, Il m'a aidé. » Cela n'est pas le témoignage de la foi! Le témoignage de la foi est comme celui des Hébreux dans la fournaise dans la livre de Daniel. De l'extérieur, cela semble terrible, cela semble dur. Mais ceux qui passent par-là et qui font vraiment confiance au Seigneur sont soutenus, et ils peuvent fonctionner. Ils ne font pas la fine bouche. Ils se réjouissent. Ils vivent sachant que Dieu est sur le trône et que Dieu est aux commandes. Ils savent que Dieu est en train de les conformer à Son image et que Dieu a un plan.

Si j'ai une vraie foi, peu importe ce que je traverse, je peux toujours affronter mes voisins. Je peux toujours aller au travail. Je peux toujours aller à l'école. Je peux toujours rencontrer mes amis sans m'effondrer. La vraie foi ne s'effondre pas. La vraie foi n'est pas dysfonctionnelle. La vraie foi continue à vivre. Elle pleure, elle espère, mais elle agit aussi. C'est cela le témoignage de la vraie foi. Le témoignage de la foi c'est lorsque les gens voient quelqu'un qui a une vraie foi, cette personne peut continuer parce qu'elle sait que le Seigneur est avec elle et la soutient. Abraham vient de dire au revoir à sa compagne de vie depuis soixante-deux ans, il se lève, et il va dans le monde. Il fait des affaires, il garde son calme, il est encore poli, il s'incline devant eux. Il n'est pas perdu! Il n'est pas accablé! Voilà la vraie foi - capable de pleurer, d'espérer et d'agir. C'est cela qui est illustré ici.

J'aimerais maintenant introduire quelques éléments du chapitre 24, mais je ne vais pas entrer dans le chapitre lui-même, car je veux le garder pour la prochaine leçon. Il s'agit de l'obtention d'une épouse pour Isaac, l'héritier. C'est un chapitre tellement passionnant! C'est un long chapitre. Il est certain que ce chapitre parlera à tous les célibataires au sujet de leur futur conjoint. De plus, ce chapitre parle de manière typologique puisque le père, Abraham, cherche une épouse pour l'héritier, son fils, et puisqu'il envoie un messager. Il parle clairement de manière typologique de l'église et de la manière dont Dieu le Père envoie Dieu l'Esprit pour obtenir une épouse pour le Seigneur Jésus. On y trouve donc beaucoup d'élements typologiques.

Ce chapitre parle également de la foi d'Abraham, de la manière dont il présente l'avenir au Seigneur et comment il fait confiance à Dieu lorsqu'il envoie son serviteur, Éliézer. Ainsi, lorsque nous aborderons ce chapitre, nous en examinerons les différentes parties, c'est à dire comment le voyage a été organisé, comment l'épouse a été choisie, comment elle a été courtisée, comment Dieu a utilisé des cadeaux pour toucher l'épouse, le voyage de retour vers l'époux, et la présentation de l'épouse à l'époux. Tout est là, c'est une image vraiment merveilleuse.

Ce que j'aimerais encore faire dans cette leçon, c'est simplement présenter deux choses en guise d'introduction pour préparer nos coeurs. Pour faire le lien avec le contexte, j'aimerais à nouveau attirer votre attention, sur la promesse d'une postérité et sur ce voeu étrange qu'Abraham a demandé à Éliézer de faire en mettant sa main sous sa cuisse afin de faire ce voeu, puis dans notre prochaine leçon nous commencerons le chapitre.

Permettez-moi de faire le lien entre ce chapitre à l'ensemble du récit qui concerne tout ce problème de la postérité promise. Depuis le début, nous nous sommes intéressés à la postérité de la femme et à la guerre entre la postérité du serpent et la postérité de la femme. La promesse de la postériténe s'est que partiellement réalisée à la naissance d'Isaac. Il a fallu surmonter le ventre stérile, il y a eu l'épisode avec Agar, et ainsi de suite. Nous avons dû surmonter la tentative de Satan de corrompre la postérité avec Abimélec, et ainsi de suite. Nous avons dû surmonter l'amour d'Abraham pour Isaac lorsqu'il l'a offert sur le mont Morija. Mais il y a encore plusieurs problèmes. Abraham ne peut pas sauter en l'air maintenant et dire: « J'ai ma semence! La promesse de Dieu est accomplie. Réjouissez-vous! »

Isaac est une personne solitaire. J'ai rencontré des gens comme Isaac. J'ai des gens comme Isaac dans ma famille. Je connais des gens comme Isaac. Isaac est très solitaire. Il est très passif et introspectif. Il est très introverti, il ne résiste pas. Nous avons vu cela au chapitre 22, lorsque, jeune homme, il n'a pas résisté à son père qui l'amenait à l'autel pour le lier et le brûler. Je ne suis pas tout à fait prêt à l'appeler un reclus, mais il n'en était pas loin. Lorsque sa fiancée arrive, il est dans les champs en train de méditer. Vous devez comprendre comment est Isaac.

Lorsque sa mère Sara est morte à l'âge de cent vingt-sept ans, Isaac avait trente-sept ans. Ceci dit ne dites pas simplement: « Isaac avait trente-sept ans. » Mettez cela dans le contexte. Isaac a trente-sept ans, il n'a pas de petite amie. Voilà qui est Isaac. Il a trente-sept ans et il n'y a pas de perspective qu'il trouve une petite amie. Il a trente-sept ans et sans espoir d'avoir une petite amie. Je pense qu'Isaac n'avait pas non plus un grand désir d'avoir une petite amie. Il était plutôt heureux. Lorsqu'il se marie enfin avec Rebecca, il a quarante ans. C'est ce que nous apprend Genèse 25:40. Il est toujours dans le deuil trois ans plus tard à cause de la mort de Sara. Cela lui a pris trois ans et il est toujours en deuil, et c'est uniquement Rebecca qui l'a sauvé de cela. Essayez de comprendre Isaac.

La naissance d'Isaac est un miracle merveilleux, mais à moins qu'il ne soit prêt à se marier et à avoir des enfants, où est la promesse? La promesse est qu'il grandira, qu'il se mariera, qu'il aura des enfants. À trente-cinq ans il ne manifestait aucun intérêt pour cela. À trente-sept ans il ne montrait toujours aucun intérêt. À quarante ans Abraham a peut-être dit à son fils: « Allez Isaac, réveille-toi, mon garçon! Nous avons reçu une promesse et nous désirons voir Dieu la réaliser, et toi tu es toujours célibataire. » C'est donc un problème que Dieu a dû surmonter.

Finalement, par un miracle de Dieu, il a obtenu le « lasso »; il a obtenu la « corde »; il a obtenu « Rebecca. » Mais elle était stérile. Ne lisez pas cela à la légère. Nous parlons de la postérité. Nous parlons de la venue du Christ. Nous voyons donc qu'Abraham a épousé Sara, mais que Sara était stérile. Puis qu'Isaac a épousé Rebecca, mais que Rebecca était stérile. Puis que Jacob a épousé Rachel, mais que Rachel était stérile. Vous devez voir cela! Et Isaac est plutôt lent. Selon le récit, il s'est marié quand il avait quarante ans. Ensuite il a essayé d'avoir un bébé jusqu'à ce qu'il ait cinquante ans. Et cela n'a pas marché. Ils ont essayé d'avoir un bébé jusqu'à l'âge de cinquante-cinq ans. Et cela n'a pas marché. Ils ont essayé d'avoir un bébé jusqu'à l'âge de soixante ans. Pendant vingt ans ils ont essayé d'avoir un enfant! Et après vingt ans, Isaac a prié. Je ne sais pas s'il a prié avant ou pas, mais nous apprenons que lorsqu'il a eu soixante ans, il a invoqué le Seigneur. Et alors Dieu a ouvert le ventre de Rebecca. Peut-être que Dieu attendait qu'il prie. Je n'en sais rien. Mais vous devez comprendre que nous ne lisons pas seulement l'histoire de deux personnes qui tombent amoureuses et vivent ensemble. Nous avons là une histoire qui est plus vaste, il s'agit de la promesse de la postérité. J'aimerais que vous voyiez tout au long de ce récit que c'est la postérité qui est comme une lignée miraculeuse. Dieu a accompli miracle après miracle jusqu'à la naissance du Christ afin de préserver cette merveilleuse lignée. J'aimerais donc que vous restiez concentrés sur ce point.

Voici encore une dernière chose que j'aimerais souligner, avant de conclure c'est cette étrange alliance. Genèse 24:1-9 dit: « Abraham était vieux, avancé en âge; et l'Éternel avait béni Abraham en toute chose. Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l'intendant de tous ses biens: Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse; et je te ferai jurer par l'Éternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j'habite, mais d'aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac. Le serviteur lui répondit: Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci; devrai-je mener ton fils dans le pays d'où tu es sorti? Abraham lui dit: Garde-toi d'y mener mon fils! L'Éternel, le Dieu du ciel, qui m'a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m'a parlé et qui m'a juré, en disant: Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi; et c'est de là que tu prendras une femme pour mon fils. Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n'y mèneras pas mon fils. Le serviteur mit sa main sous la cuisse d'Abraham, son seigneur, et lui jura d'observer ces choses. » Ce serviteur était probablement Éliézer. Nous n'en sommes pas sûrs à cent pour cent, mais il y a de fortes chances qu'il s'agisse de son serviteur depuis plus de soixante ans.

Au verset 24:2 Abraham dit: « Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse », et ensuite le verset 24:9 dit : « Le serviteur mit sa main sous la cuisse d'Abraham, son seigneur, et lui jura d'observer ces choses. » Laissez-moi vous donner ce que je crois être le principe derrière toute cette histoire. Cette coutume de mettre la main sous la cuisse n'est mentionnée que deux fois dans la Bible. Les païens le faisaient tout le temps, mais quand les païens le faisaient, selon les récits, ce n'était pas sur la cuisse. C'était sur la source même de la vie. Certaines personnes pensent qu'il utilise la cuisse ici parce que c'est une image de la force. d'autres personnes pensent qu'il utilise la cuisse parce que c'est l'image de la source de vie. D'autres encore pensent qu'il utilise la cuisse parce que la cuisse serait une image de l'autorité et que passer sa main sous la cuisse serait une image de la soumission à l'autorité, parce qu'Abraham était le maître et Éliézer le serviteur.

Vous savez comment la main est utilisée de manière répétée, même dans notre société actuelle? Dans notre culture, elle est liée au serment, on dit aux gens: « Levez votre main droite et jurez. Mettez votre main sur la Bible. Mettez votre main sur votre coeur. Serrons-nous la main là-dessus », et ainsi de suite. Même de nos jours la main est impliquée dans les serments.

Isaac avait donc besoin d'une épouse. Qui est allé lui obtenir une épouse? Est-ce que c'était Éliézer, le serviteur de Dieu, le serviteur d'Abraham? Ou était-ce Dieu? Lorsque vous lisez ce chapitre, vous êtes frappé par la providence de Dieu et à quel point Dieu dirigeait les choses. On le voit tout au long du récit. Considérez les versets suivants:

• Verset 24:7: « Il enverra lui-même son ange devant toi. »
• Verset 24:12: « Fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd'hui ce que je désire. »
• Verset 24:14: « Soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac! »
• Verset 24:21: « L'homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l'Éternel faisait réussir son voyage, ou non. »
• Verset 24:26: « Alors l'homme s'inclina et se prosterna devant l'Éternel. »
• Verset 24:27: « L'Éternel m'a conduit à la maison des frères de mon seigneur. »
• Verset 24:50: « C'est de l'Éternel que la chose vient. »

Éliézer a été le serviteur d'Abraham pendant plus de soixante ans. Je suis sûr que, comme le centurion de Matthieu 8, Abraham avait de l'autorité. S'il disait, « allez », alors les gens allaient. S'il disait « venez », alors ils venaient. Et quand Abraham disait à Éliézer: « Va faire cela. » Éliézer claquait des talons, saluait, et le faisait. C'était un serviteur, un serviteur fidèle, il avait été exalté au-dessus de tous les biens d'Abraham.

Abraham lui confie donc une mission. Mais ce n'est pas simplement une mission comme aller repeindre la tente. Non, il ne s'agit pas de cela. C'est une mission spéciale, et il lui a dit: « Éliézer, je veux que tu ailles faire quelque chose, et je veux que tu fasses confiance à Dieu pendant que tu y vas. » Et Éliézer a répondu: « Tu désires que je trouve une épouse pour ton fils? » Abraham a répondu: « en effet ta main a un rôle à jouer dans ce domaine, mais laisse-moi te dire où est ta main. Mets ta main sous ma cuisse. » Éliézer va avoir un rôle à jouer, mais sa main sera sous la cuisse d'Abraham. Que signifie cette histoire autour de la cuisse?

Vous voyez, l'alliance était la circoncision. Vous vous souvenez que la circoncision était une alliance de séparation de la chair. Un petit morceau de chair était séparé. Le Nouveau Testament développe cela. Colossiens 2:11 explique que nous sommes circoncis avec la circoncision du Christ, il ne s'agit pas simplement de la suppression d'un morceau de chair, mais du corps entier de la chair. » Nous sommes séparés. Ainsi Abraham donne, en paroles, l'alliance de la circoncision. Il dit quelque chose comme: « Qu'il soit séparé. Je veux que mon fils ait une femme, mais qu'il soit séparé. Ne prends pas de femme cananéenne. Elle doit être sainte, elle doit être séparée, elle ne peut pas être une femme païenne. Il ne faut pas ramener Isaac dans le pays! La femme doit sortir du pays et Isaac doit rester en dehors du pays. Il doit y avoir une alliance de circoncision. »

Ce qu'Abraham a dit à Éliézer est quelque chose comme: « Tu vas avoir une main dans cette affaire, mais ta main doit être sous l'alliance de Dieu. Elle doit être sous la nouvelle alliance. Dieu est celui qui va devoir le faire, et tu vas être l'instrument. Tu vas être le canal. Tu vas avoir un rôle à jouer, mais ton rôle doit toujours être placé sous l'alliance de Dieu, de sorte que c'est Dieu qui fera tout. » C'est ainsi que je comprends toute cette histoire autour de la main.

Lors de notre prochaine étude, nous verrons comment obtenir l'épouse, comment l'amener à l'époux et j'espère que nous serons prêts à voir le Seigneur Jésus et la façon par laquelle Il nous amène à Lui.

Prions: Père céleste, merci tellement pour Ta Parole. Seigneur, nous désirons avoir une vraie foi. Dans chaque épreuve, nous voulons prouver que nous aimons le Seigneur Jésus et que nous Lui faisons confiance. Nous ne désirons pas faire semblant. Nous voulons avoir une foi qui pleure, une foi qui espère, et une foi qui peut fonctionner devant les hommes pour qu'ils sachent que nous sommes des pèlerins sur la Terre et qu'ils puissent nous voir comme des princes de Dieu. Nous Te remercions de manifester cela dans notre coeur. Nous Te remercions également d'avoir été appelés à être Tes messagers et de ce que nous avons un rôle à jouer dans Tes desseins sur la Terre. Nous prions pour que nous nous souvenions toujours que notre rôle se situe dans le cadre de l'alliance, l'alliance de vie et l'alliance de grâce. Apprends-nous à être des instruments comme l'était Éliézer, en Te faisant toujours confiance. Nous prions au nom de Jésus, amen.

Genèse 40