GENÈSE #37 - INTRODUCTION À ABRAHAM ET ISAAC

(Genèse 21:22-22:13)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre trente-septième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Notre Père, nous Te louons parce que dans Ta grande soif, Tu nous as amenés à l'eau vive, et nous T'aimons pour cela. Nous prions que Tu nous fasses boire profondément au puits de notre salut, de notre Seigneur Lui-même. Nous Te remercions de ce que nous pouvons nous réunir autour de Ta Parole et faire confiance à Ton Saint-Esprit pour que nos yeux et notre coeur se concentrent à nouveau sur le Seigneur Jésus. Nous Te faisons confiance pour le faire. Seigneur, nous Te remettons notre temps ensemble et notre étude. Nous Te demandons de nous délivrer de la chair et du sang et du raisonnement humain. Puissions-nous profiter du Seigneur alors que nous étudions la Genèse ensemble. Nous prions pour cela dans le nom incomparable de Jésus, amen.



RÉSUMÉ

Merci d'ouvrir vos Bibles dans le chapitre 21 de la Genèse, si vous le voulez bien. J'ai quelques commentaires finaux à faire au sujet de Genèse 21 avant de passer à Genèse 22. Bien sûr, le chapitre 22 est l'un de ces chapitres formidables de l'Ancien Testament - Abraham offrant Isaac sur Mont Morija. Ceci dit je vous rappelle que nous étudions de manière thématique. En d'autres termes, du chapitre 12 jusqu'au chapitre 50, nous étudions les quatre personnages fondateurs que sont Abraham, Isaac, Jacob et Joseph.

Abraham est l'illustration de Dieu de ce qu'est la foi en Dieu. Isaac est l'illustration de Dieu de la soumission à Dieu. Jacob est l'illustration de Dieu de la suffisance de Dieu (il est passé de l'autosuffisance à la suffisance de Dieu), et Joseph est tous les oeufs dans le même panier. Il représente le chrétien mûr. Il est celui qui a appris la foi, la soumission et la suffisance de Dieu. Dès le début de la Bible, Dieu nous dit comment faire confiance au Seigneur, comment se soumettre au Seigneur et comment Le connaître comme notre suffisance. Il l'a illustré par Abraham, Isaac et Jacob. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est notre Dieu, et puis, bien sûr, Joseph en est la grande et complète illustration.

Jusqu'au chapitre 24, Dieu nous a donné 12 histoires d'Abraham. Chacun de ces récits nous donne un nouvel éclairage sur ce que signifie vivre par la foi. Abraham est le père de la foi, il est l'ami de Dieu. Tout ce que la Bible nous dit sur la foi est illustré dans l'histoire d'Abraham. Vous ne trouverez pas une seule chose dans toute la Bible sur la foi qui ne soit pas illustrée dans sa vie.

Jusqu'à présent, nous avons examiné dix des douze récits concernant Abraham. Je parle de douze récits mais cela dépend de la façon dont on les divise. Vous pouvez avoir jusqu'à quinze ou seize histoires si vous les divisez différemment. Jusqu'à présent j'ai suggéré qu'il y en avait douze, mais dernièrement en étudiant à nouveau j'en ai trouvé quatorze, car je pense avoir apporté un nouvel éclairage sur deux chapitres à venir, avec le choix de l'épouse et l'achat du tombeau.

Nous avons étudié les chapitres 20 et 21 ensemble. La dixième expression de la foi dans la vie d'Abraham est celle où il a échoué dans sa foi avec Abimélec et que l'on trouve dans le chapitre 20. Ensuite dans le chapitre 21 nous trouvons la pleine restauration de sa foi. Le chapitre 21 nous montre qu'il a été pleinement restauré. Ce chapitre est en fait divisé en trois sections. Dans les huit premiers versets, nous avons parlé de la foi qui embrasse la postérité promise. Il s'agissait, bien sûr, de la naissance d'Isaac et de son sevrage. Isaac représente la postérité qui est le Christ. Abraham a maintenant embrassé la promesse. Isaac signifie le rire. Il y a eu une célébration et des réjouissances, et Isaac a été circoncis - séparé de la chair. Il y a des chants, des rires et des danses extraordinaires, qui seront toujours présents lorsque la postérité - c'est à dire Christ - se manifestera. Le livre des Galates reprendra cela. Quand le Christ se manifeste enfin, il y a ce rire et le coeur dit: « Riez avec moi car nous avons finalement choisi Isaac. » Dans ce chapitre, Abraham devient centré sur Isaac. C'est la première chose sur laquelle Dieu attire notre attention.

Dans les versets 21:9-21, nous voyons qu'il ne suffit pas d'être centré sur Isaac, il faut également chasser la femme esclave et le fruit de ses entrailles, Ismaël. Nous avons discuté de cela dans notre précédente leçon. Il ne s'agit pas seulement d'embrasser Isaac, mais aussi de chasser Ismaël et tout ce qu'il représente. Dans notre précédente leçon nous avons pris pas mal de temps pour interpréter cela à la lumière de Galates 4, tel que le Saint-Esprit l'a développé. Je ne vais pas répéter tout cela maintenant, mais je pense qu'il s'agit d'un message stratégique

Je dirais simplement ceci, si vous regardez simplement votre propre vie et votre propre expérience, c'est un jour glorieux lorsque Dieu vous amène finalement dans votre foi à rendre Christ central. Nous avons observé Abraham s'élever dans la foi puis tomber dans la foi, puis être restauré à nouveau et ainsi de suite. Non seulement ces 12 événements sont instructifs, mais je crois qu'ils sont dans l'ordre dans lequel Dieu nous les enseigne dans notre vie. Nous apprenons ce qu'il a appris en premier, et ce qu'il a appris en second, nous l'apprenons en second, et ce qu'il a appris en troisième, nous l'apprenons en troisième. Et c'est un jour glorieux lorsque nous nous attachons finalement pleinement à Christ. C'est ce que Dieu fait dans ce chapitre, et Isaac devient alors la joie de toute la vie d'Abraham.

Ce que l'Ancien Testament appelait sevrage, le Nouveau Testament l'appelle adoption. Paul développe cela dans le livre des Galates. La raison pour laquelle le sevrage est un si bon mot, c'est que vous vous séparez du lait. C'est la même chose que l'adoption, sauf que l'adoption signifie que vous entrez dans vos droits et privilèges en tant que fils, en tant que véritable héritier. Le sevrage est une meilleure image mais lorsque vous vous débarrassez du lait, ne vous dîtes pas : « Je suis passé à la viande, maintenant je suis un adulte. » Nous serons toujours des enfants. Et il n'y a rien de mieux qu'un chrétien qui est sevré et qui a compris la différence entre le lait de la mère et la mère. A ce moment-là on ne pleure plus pour le lait, mais on pleure pour la personne. Et c'est ce qui s'est passé ici.

Nous ne pouvons pas rejeter la servante et son fils tant que nous n'avons pas embrassé Isaac. De nombreux chrétiens ont vécu de terribles tragédies dans leur vie parce qu'ils ont chassé la servante et son fils trop tôt. La loi est bonne. Elle nous garde sous sa protection. Elle est bonne jusqu'à ce que le Christ vienne, mais une fois que le Christ est venu, et une fois que la foi est venue, et une fois que votre vie est enveloppée dans Isaac, alors Ismaël doit partir, et Agar doit partir. Sinon, vous vous retrouvez avec le problème soulevé par Galates 6:15 qui dit: « Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. »

La circoncision ne sert à rien, les oeuvres ne servent à rien. De même l'incirconcision et ne pas faire d'oeuvres ne servent à rien non plus. Il y a beaucoup de chrétiens qui pensent que la victoire est l'absence de légalisme, mais ce n'est pas le cas. Quelqu'un dira peut-être: « Vous faites ceci et cela, vous allez ici et vous vous joignez à cela et vous vous impliquez dans tout cela. Moi, je désire la liberté. Je ne vais pas aller à l'église, je ne vais pas me lever tôt, je ne vais pas prendre de temps de méditations, je ne vais pas partager l'Évangile et je ne vais pas donner la dîme. Je ne vais pas faire cela parce que je suis libre. » Il est vrai que faire toutes ces choses ne vous rend pas spirituel, mais ne pas les faire ne vous rend pas non plus spirituel! La vraie liberté, c'est le Christ, la personne du Christ. C'est pourquoi vous devez embrasser Isaac avant de chasser Ismaël au loin. Si vous ne faites pas cela, vous aurez besoin d'Ismaël, de la loi! La première fois Ismaël est parti trop tôt, et Dieu l'a renvoyé. Vous devez en rester là jusqu'à ce que cette situation arrive dans votre vie.

Il y a également une troisième preuve de la restauration complète d'Abraham. Non seulement Abraham a embrassé Isaac, non seulement Abraham a chassé la femme esclave et le fruit de ses entrailles, mais nous avons également ce récit que l'on trouve dans les versets 21:22-34 - cette histoire avec Abimélec.

Genèse 21:22-34 dit : « En ce temps-là, Abimélec, accompagné de Picol, chef de son armée, parla ainsi à Abraham: Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. Jure-moi maintenant ici, par le nom de Dieu, que tu ne tromperas ni moi, ni mes enfants, ni mes petits-enfants, et que tu auras pour moi et le pays où tu séjournes la même bienveillance que j'ai eue pour toi. Abraham dit: Je le jurerai. Mais Abraham fit des reproches à Abimélec, au sujet d'un puits d'eau, dont s'étaient emparés de force les serviteurs d'Abimélec. Abimélec répondit: J'ignore qui a fait cette chose-là; tu ne m'en as point informé, et moi, je ne l'apprends qu'aujourd'hui. Et Abraham prit des brebis et des boeufs, qu'il donna à Abimélec; et ils firent tous deux alliance. Abraham mit à part sept jeunes brebis. Et Abimélec dit à Abraham: Qu'est-ce que ces sept jeunes brebis, que tu as mises à part? Il répondit: Tu accepteras de ma main ces sept brebis, afin que cela me serve de témoignage que j'ai creusé ce puits. C'est pourquoi on appelle ce lieu Beer Schéba; car c'est là qu'ils jurèrent l'un et l'autre. Ils firent donc alliance à Beer Schéba. Après quoi, Abimélec se leva, avec Picol, chef de son armée; et ils retournèrent au pays des Philistins. Abraham planta des tamaris à Beer Schéba; et là il invoqua le nom de l'Éternel, Dieu de l'éternité. Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins. »

Pour bien saisir l'impact de ce récit il faut se rappeler qu'il s'agit du même Abimélec que nous avons vu au chapitre 20. Au chapitre 20, Abraham a fait une rechute après vingt-cinq ans, il a commis à nouveau le même péché. Il a menti au sujet de sa femme. Et lorsqu'il a commis ce péché, il a mis Abimélec dans une situation terrible. Ici, à la fin de ce chapitre, nous avons la preuve finale de sa pleine restauration. Laissez-moi vous partager cela sous forme de principe. Si je suis pleinement restauré alors premièrement, j'embrasserai le Christ seul. Deuxièmement, je serai libéré de la loi ce qui est illustrée par Agar et Ismaël. Troisièmement, j'aurai à nouveau un témoignage dans le monde. C'est ainsi que se termine ce chapitre.

Je crois que le verset clé est le verset 21:22 où Abimélec dit à Abraham: « Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. » Rappelez-vous qui est cet homme. C'est l'homme qui a vu Abraham s'effondrer lamentablement. Il est l'homme qui a vu Abraham tout gâcher. Abraham lui a causé un énorme chagrin. Les premiers mots qu'il a entendu de Dieu ont été: « Tu es un homme mort. » Tout cela était la faute d'Abraham. Mais maintenant, il regarde Abraham et il dit: « Je sais que Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. Je vois Dieu dans ta vie et je vois sa bénédiction sur toute ta vie. » Abimélec représente sans aucun doute le monde incroyant. Il n'est pas ce que nous appellerions un croyant, un chrétien. Et pourtant, voici cet incroyant représentant le monde païen, qui reconnaît Abraham comme un homme de Dieu. Il désire maintenant son amitié et il veut faire un pacte de non-agression mutuelle malgré les échecs d'Abraham.

Je suis sûr qu'Abimélec avait les yeux ouverts et qu'il a vu le miracle du fruit comme un témoignage puissant. En d'autres termes, la femme d'Abraham était très âgée et elle venait pourtant d'avoir un enfant. Il a également entendu parler de la merveilleuse victoire qu'Abraham a eue sur les quatre rois dans le chapitre 14. Cela a partout été rapporté. C'est la seule fois dans tout le récit qu'Abraham a revêtu un uniforme militaire, et cela a certainement fait le tour du pays. Et puis n'oubliez pas, au chapitre 20, que la prière d'Abraham a fait quelque chose d'énorme. Elle a ouvert les ventres de toute la famille d'Abimélec. Je pense qu'il est très intéressant de voir que Dieu a utilisé Abraham pour ouvrir des centaines de ventres avant d'ouvrir celui de Sarah, afin de lui apprendre que Dieu l'utilise comme un instrument. Il a donc été capable d'apporter du fruit dans la vie de cet homme.

Avez-vous remarqué au verset 21:22 qu'Abimélec est l'initiateur. Au verset 21:23, quand il dit à Abraham: « Jure-le-moi » - ne pensez pas comme un Juif, pensez comme un Philistin. Lorsqu'un Philistin vient et dit: « Jure-le moi. » Il n'a pas la moindre idée des sacrifices d'animaux. Il n'a pas la moindre idée de la façon dont on prépare l'alliance, dont on divise les animaux et dont on s'interpose entre eux, et de tout ce que nous avons vu précédemment dans l'alliance de la torche au chapitre 15. Tout ce qu'Abimélec sait, c'est qu'Abraham doit lui jurer qu'il ne va pas le détruire, probablement avec une poignée de main. Abimélec lui a dit en quelque sorte: « J'ai vu ce que tu as fait avec trois-cent-vingt-et-un hommes, et tu m'as rendu nerveux. Jure-le-moi. » Et il lui tend la main.

Abraham a saisi cette merveilleuse occasion pour lui présenter l'alliance et les sacrifices d'animaux. Il témoigne. Il partage le Seigneur. Abraham, qui avait autrefois causé du chagrin à cet homme, est maintenant en mesure de lui apporter une bénédiction. Qui aurait pu deviner que cela se produirait? Je parie qu'Abraham devait se dire: « De toutes les personnes que j'influencerai dans cette vie, Abimélec n'en fait pas partie. J'ai tout gâché avec lui. J'ai vraiment tout gâché dans sa vie. Mais Dieu peut me relever et je témoignerai à quelqu'un d'autre, mais je ne témoignerai jamais à celui que j'ai offensé. » Combien de fois sommes-nous passés par là?

Je me souviens d'une fois où j'ai explosé contre mon patron. Je lui ai donné un coup de poing et il est tombé. C'est comme cela que j'ai explosé sur mon patron. Je ne vous dirai pas ce qu'il a fait. Pourtant j'étais chrétien. Et je pensais: « Je n'aurai jamais l'occasion de lui rendre témoignage. Mais j'en ai eu une. J'ai eu l'occasion de m'asseoir avec lui après cela et de partager le Seigneur Jésus avec cet homme. C'est une chose étonnante! Pourtant nous disons: « Je n'aurai jamais cette chance. J'ai offensé mon voisin, et cette opportunité s'est envolée pour toujours. Ou j'ai perdu la face avec mes enfants. J'ai tout gâché devant mes enfants, et je ne serai jamais une bénédiction pour mes enfants. » S'il vous plaît, n'excluez pas Dieu. N'excluez pas le Seigneur. Lorsque vous commencez à embrasser le Christ, et lorsque vous êtes capable, par la grâce de Dieu, de chasser Agar et le fruit de ses entrailles, Dieu vous rendra également votre témoignage. Peut-être pas de la même manière, mais il vous rendra votre témoignage et vous serez une bénédiction pour celui-là même que vous avez offensé. Tout cela est illustré à la fin du chapitre 21.

Permettez-moi de terminer avec le chapitre 21 en attirant votre attention sur la manière dont Dieu le clôt. Il le termine avec cette étrange histoire d'un puits d'eau, d'un serment fait à Beer Schéba, et de la plantation d'un tamaris. C'est une drôle de façon de clore un chapitre, n'est-ce pas? Cela a l'air d'événements étranges jusqu'à ce qu'on saisisse les principes spirituels qui sont derrière. Dieu souligne dès le début l'importance de rencontrer le Seigneur près d'un puits, et Il va le développer tout au long de la Bible jusqu'à ce que vous arriviez à Jean 4 et Jean 7.

Au verset 16:7, l'ange du Seigneur a d'abord rencontré Agar près d'une source d'eau dans le désert. Plus tard, le Saint-Esprit attire notre attention sur le fait que, lorsqu'elle est partie, elle avait une outre d'eau qui s'est tarie, comme on pouvait s'y attendre. Puis, au chapitre 21, Dieu lui ouvre les yeux et elle voit un puits d'eau, et ce puits lui sauve la vie. Il y a une controverse au verset 21:25 au sujet du puits d'eau. Nous reverrons cela à nouveau au chapitre 26 lorsqu'Isaac creuse un puits et qu'on jette de la terre dans son puits, et qu'il en creuse un autre et ainsi de suite. Il y a eu une rivalité au sujet de l'eau.

Dès le début de la Bible, Dieu commence à nous présenter cette merveilleuse image qu'est le puits d'eau. Et nous la verrons se développer tout au long de la Bible jusqu'à ce que nous puisions dans le Seigneur Lui-même qui est la source d'eau vive et qui satisfait notre soif.

Laissez-moi maintenant vous narrer l'histoire avec mes propres mots afin de vous faire comprendre la vérité spirituelle qui est derrière. Rappelez-vous que par alliance, Abraham possède toute la terre. Elle lui appartient déjà. Même si une fois il l'a conquise par l'épée, il a ensuite tout rendu. Il ne veut pas la conquérir par l'épée. Il veut que Dieu la lui donne parce que Dieu lui a promis cette terre. Plus tard dans la Bible, vous lirez l'expression: « De Dan à Beer Schéba. » En d'autres termes, du nord au sud. Dan était l'extrémité nord de la terre promise, et Beer Schéba était l'extrémité sud, cela vous donne en quelque sorte les limites de l'héritage de manière générale.

Ceci étant dit il y a une chose étonnante. Tout appartient à Abraham par alliance, par serment, par la Parole de Dieu, par promesse, mais Abraham est un pèlerin. Il voyage en disant: « Ce monde n'est pas ma maison. Je ne fais que passer. » Selon Hébreux 11:10, Abraham attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. En ce qui concerne l'acquisition de ses propres biens, les deux seules choses qu'il ait jamais achetées étaient un puits et une tombe. Il avait possédait cela et pourtant il était un pèlerin et ne faisait que passer. D'après le récit, il y a un message spirituel là-dessous.

Vous voyez, je pense qu'Abimélec est un peu inquiet, il devient nerveux. Abraham est en train de devenir trop fort. Abraham a une réputation qui le précède, il peut se lever avec trois-cent-vingt-et-un hommes et conquérir quatre armées. Abimélec est mondain, il pense de façon mondaine, il pense de façon charnelle. Et il se dit: « Je ferais mieux de faire un pacte avec cet homme, de peur qu'il ne devienne trop fort et qu'il détruise tout. » Et donc Abraham lui dit quelque chose comme: « Tu veux la paix? Tu veux faire une alliance? Toi, homme du monde, tu veux traiter avec moi, un pèlerin? Eh bien, laisse-moi te dire quelque chose, homme du monde. Vous voulez faire ce grand pacte et bien vous vous êtes emparés de mon puits. » C'est une chose étonnante. Cela semble presque mesquin. Et il commence par se plaindre au sujet de son puits.

Il dit: « J'ai creusé un puits et vos hommes sont venus et l'ont pris par violence. » Ce n'est pas une petite chose, ce n'est pas une chose mesquine à cause du principe qu'elle contient. Abraham disait en fait: « Regarde, Abimélec. Je suis un pèlerin. Je suis un étranger. Je ne fais que passer. Et pendant que je passe, je ne veux pas grand-chose. Je veux un puits et une tombe. Et c'est tout. C'est tout ce que je veux dans ce monde, mais je veux un puits et une tombe. Abraham leur dit en quelque sorte : « Ne touchez pas à mon puits. Ne touchez pas à mon eau. »

C'est presque comme s'il disait: « Vous voulez faire un pacte, vous voulez faire un traité? Vous êtes en sécurité parce que je ne vais pas me battre pour de l'argent. Je ne me soucie pas de votre argent. Je ne vais pas me battre pour la terre. Je vais juste aller dans ma tente, et je vais continuer de me déplacer. Je ne vais pas me battre pour la tente. Je me fiche de la position, et je me fiche du rang. Je ne me soucie vraiment de rien. Je ne cherche pas l'approbation des hommes. Mais vous feriez mieux de ne pas toucher à mon puits. J'insiste pour pouvoir retirer de l'eau de mon puits. » Nous voyons que le coeur d'Abraham est uniquement concentré sur une chose alors qu'il commence à traiter avec le monde et à établir son témoignage devant le monde.

Abraham déclarait devant le monde une partie de son témoignage restauré. Il disait: « Je vais faire un voeu de paix avec vous, mais je vais boire du Christ. Et si, d'une manière ou d'une autre, vous interférez avec cela, vous n'aurez pas la paix. J'insiste sur ce point. Quand je mourrai, je retournerai à la poussière. J'aurai une tombe, et c'est tout. Si vous vous opposez à mon Christ, nous n'aurons pas la paix. »

Le verset 21:31 dit: « C'est pourquoi on appelle ce lieu Beer Schéba; car c'est là qu'ils jurèrent l'un et l'autre. » Les érudits sont divisés sur la signification du mot Beer Schéba. Il y a deux possibilités, soit il signifie - le puits du serment, parce qu'ils ont prêté serment à cet endroit, soit il signifie le puits des sept. Vous voyez en hébreu le mot serment et le mot sept viennent de la même racine. Certains disent qu'au verset 21:28, Abraham a mis de côté sept jeunes brebis. Et donc comme c'était le signe qu'Abraham avait creusé le puits, il a été appelé le puits des sept. D'autres spécialistes de l'hébreu disent qu'il ne s'agissait pas d'un seul puits. À cette époque, dans le désert, ils avaient l'habitude de creuser sept puits en cercle, et donc il y avait sept puits.

Quoi qu'il en soit, qu'il s'agisse du puits du serment ou du puits des sept - sept parce qu'il y avait sept brebis ou sept parce qu'il y avait sept puits - Beer Schéba représente le pacte de paix que le pèlerin conclut avec le monde en disant: « Tu peux faire tout ce que tu veux. Tu peux me donner des coups de pied; tu peux me maltraiter; tu peux me dénaturer; frappe-moi sur la joue et je tendrai l'autre joue; prends ma robe et je te donnerai mon manteau; dis-moi de faire un kilomètre et je ferai deux kilomètres mais ne touche pas à mon puits. Je vais boire à mon puits, c'est ma survie dans ce pèlerinage. Tout ce que j'ai, c'est le Christ, c'est mon témoignage devant les hommes, et je ne le compromettrai jamais. » Abraham dit en quelque sorte: « En tant que pèlerin, je ne peux pas me compromettre avec cela, ce sera mon témoignage devant le monde. Et pour commémorer cette merveilleuse alliance, il plante - verset 21:33 - des tamaris. Ceci dit la traduction n'est pas sûr à cent pour cent. Écoutez les différentes traductions possibles. Il a planté un bosquet. Il a planté un verger. Il a planté une plantation. Il a planté un jardin. Il a planté un champ cultivé. Il a planté un chêne. Il a planté un tamaris. La plupart des érudits penchent aujourd'hui pour ces tamaris dont j'ai dit qu'ils étaient de grands arbres à feuilles persistantes. Ils restaient toujours verts et avaient de larges branches. Ils étaient ombragés et avaient des racines profondes.

Il n'est pas important de savoir ce qu'il a planté, mais pourquoi, pourquoi a-t-il planté un arbre ou un bosquet d'arbres? La réponse est au verset 23:33 qui dit: « Abraham planta des tamaris à Beer Schéba; et là il invoqua le nom de l'Éternel, Dieu de l'éternité. » L'arbre à feuilles persistantes est devenu pour lui un symbole du Dieu éternel. Le mot hébreu est « El Olam. » En parcourant la Genèse, nous avons essayé d'attirer l'attention sur les différents titres de Dieu. Au verset 14:18 nous avons: «  El Elyon qui signifie Dieu très haut. « El » signifie Dieu. Au verset 16:13, nous avons: « El Roi » qui signifie le Dieu qui voit. Puis nous avons examiné « El Shaddai », le Dieu qui est plus que suffisant. Et maintenant, nous avons « El Olam. » Plus tard, nous examinerons un autre titre au chapitre 35 qui est «El Bethel. »

Mais dans ce chapitre, Abraham plante un arbre, et il invoque « El Olam », le Dieu éternel. « El » signifie Dieu. Devinez ce que signifie « Olam? » Cela ne veut pas dire éternel. « Olam » est le mot hébreu pour « caché. » C'est le mot hébreu pour « secret », pour « dissimuler. » Ceci étant dit comment obtenez-vous un Dieu éternel à partir d'un Dieu caché? Abraham plante cet arbre à feuilles persistantes et, je pense qu'il a peut-être cela à l'esprit, surtout maintenant, car il est passé par une restauration de la foi.

Abraham regarde par-dessus son épaule, par-dessus son passé, et il peut certainement dire: « J'ai mis ma vie sens dessus-dessous. » Et donc, alors qu'il regarde son passé, il voit le Dieu éternel qui est caché. Et il dit: « Mon passé est caché. » Puis il regarde vers l'avenir. Il ne sait pas ce qui l'attend, il a déjà mal interprété beaucoup de choses qui étaient à venir. Il regarde en arrière et il dit: « C'est caché.  En fait, c'est même enterré. Mon passé est enterré, caché et disparu, c'est terminé. Pour ce qui du futur, il est mystérieux et également caché. » Puis il regarde son arbre, et il dit : « Mais j'ai Dieu maintenant. » Et il nomme ce lieu Beer Schéba, le puits des sept. Et il invoque le nom du Dieu éternel parce que son passé est maintenant caché, son avenir est caché, mais il a un puits. Il a un puits qui est là, qui est actuel et auquel il peut boire, et il invoque le nom du Seigneur, « El Olam. » C'est ainsi que se termine le chapitre 21.

Je vais maintenant vous demander de prendre le chapitre 22. Nous ne terminerons pas ce chapitre dans cette leçon mais permettez-moi de le présenter. Il s'agit du plus merveilleux témoignage de la foi d'Abraham jusqu'à ce point, c'est l'offrande d'Isaac sur l'ordre de Dieu. C'est l'un de ces chapitres que tout le monde connaît. L'érudit de la Bible le connaît. Le chrétien non instruit le connaît. De nombreux non-croyants connaissent ce chapitre où Abraham offre son fils Isaac. La raison pour laquelle ce chapitre est si apprécié est que, comme vous le savez, ce magnifique chapitre est une ombre de notre Seigneur Jésus-Christ lui-même dans Sa mort sacrificielle et dans Sa résurrection. Ceci étant dit la difficulté que j'ai est que nous avons décidé d'approcher de ce chapitre à travers l'étude d'Abraham et sa foi. Mais ce chapitre est tellement rempli de Christ qu'il est facile de s'égarer et de voir les gloires du Calvaire et tout ce qui est illustré ici et de rater la raison principale pour laquelle Dieu a inspiré ce chapitre. Aussi beau que tout cela soit, aussi merveilleux que ces signes et types de Christ soient, ce n'est pas la raison principale qui a inspiré ce chapitre. Nous allons donc examiner toutes ces merveilles en passant, mais je désire également observer Abraham dans cette formidable démarche de foi.

Genèse 22:1-14 dit: « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses serviteurs: Restez ici avec l'âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit: Mon père! Et il répondit: Me voici, mon fils! Isaac reprit: Voici le feu et le bois; mais où est l'agneau pour l'holocauste? Abraham répondit: Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de Jehovah-Jiré. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui: A la montagne de l'Éternel il sera pourvu. »

Il suffit de le lire pour comprendre qu'il n'est pas surprenant qu'un tel chapitre puisse captiver le coeur des amoureux du Seigneur Jésus. C'est normal, il parle de Christ. Vous n'avez même pas besoin d'enseigner ce chapitre. Ce chapitre s'enseigne de lui-même. Il présente merveilleusement notre Seigneur Jésus. Permettez-moi de mentionner plusieurs façons par lesquelles notre Seigneur est mis en valeur. La première est au verset 22:2 qui dit: « Va dans le pays de Morija. » Dans le pays de Morija, il y avait deux pics montagneux très célèbres. L'un était le mont Sion, sur lequel David a construit son palais. L'autre était le mont Morija sur lequel Salomon a construit son temple. C'est dans cette région que notre Seigneur Jésus a été crucifié. Certains croient que le Mont Morija, où Isaac a été sacrifié, est exactement l'endroit où notre Seigneur Jésus a été sacrifié, qu'il s'agit de la même montagne. Mais nous n'en sommes pas sûrs. D'après les récits, nous ne sommes même pas sûrs qu'il ait été crucifié sur une montagne ou une colline. Ce n'est pas dit, mais il y a de bonnes et fortes preuves que ce pourrait être le même endroit.

Regardez le père Abraham, le père de la postérité promise. Qui peut mesurer l'amour qui a dû habiter son coeur pour son fils? Mais qu'est-ce qu'il y a dans sa main au verset 22:6? Du feu et un couteau. Pas seulement un couteau pour immoler son fils, mais également du feu, pour offrir un holocauste complet. Selon l'Ancien Testament, pour avoir un holocauste complet il fallait deux choses. Il fallait qu'il soit donné volontairement et il devait être complète, rien ne devait être retenu. Quelle image nous avons ici!

Habituellement, quand on pense à la croix, on pense à l'amour de notre Seigneur Jésus qui s'est donné pour mourir pour nous, mais il y avait aussi de la douleur au ciel. Nous devrions méditer sur le coeur du Père. C'est Lui qui a donné Son fils. Le prophète Ésaïe a dit en Ésaïe 53:10: « Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... » Et lorsque notre Seigneur Jésus était dans le jardin de Gethsémané, souvenez-vous de ce qu'Il a dit à Pierre? En Jean 18:11 Il a dit: « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire? » Elle venait de la main du Père. Genèse 22:2 peut s'appliquer à Dieu le Père aussi bien qu'à Abraham. « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste. » Qu'est-ce que cela a fait au coeur du Père? Morija est une image. Abraham est une image. Je suis sûr que la question d'Isaac au verset 22:7: « Mon père, où est l'agneau? » a dû percer le coeur d'Abraham autant que le couteau qu'il tenait aurait dû percer le coeur d'Isaac.

Abraham et Isaac marchant ensemble vers l'autel est certainement également une image. Le verset 22:6 dit: « Et il marchèrent tous deux ensemble. » Le verset 22:8 dit: « Et ils marchèrent tous deux ensemble. » Je peux difficilement lire cela sans penser aux paroles d'Amos 3:3 qui dit: « Deux hommes marchent-ils ensemble, Sans en être convenus? » Une autre version dit : « Deux hommes marchent-ils ensemble, s'ils n'ont pas pris rendez-vous? » Dieu le Père et Dieu le Fils avaient un rendez-vous. Et maintenant ils marchaient ensemble vers cet autel. Quand je lis ce récit, je ne sais pas ce que j'admire le plus - la foi, le sacrifice d'Abraham prêt à donner son fils, la volonté d'Isaac de traverser tout cela sans résistance, ou le fait qu'ils marchent tous les deux ensemble, en accord, vers leur rendez-vous.

La montagne est également une image. Abraham le père est une image avec le couteau et le feu dans sa main. Isaac est également une image lorsqu'il marche avec Abraham, et Isaac est une image alors qu'il est tout seul. Nous n'avons aucun moyen de savoir quel âge avait Isaac à cette époque. L'historien Josèphe, nous dit qu'il avait 25 ans. Certains rabbins juifs ont dit qu'il avait 30 ans. Nous ne savons pas quel âge il avait, mais je sais ceci, il était assez âgé pour battre un homme de 125 ans qui veut essayer de le poignarder. Il était assez âgé pour prendre soin de lui-même et maîtriser son père qui désirait l'attacher et le brûler.

Au verset 22:6 nous voyons, que c'est Isaac qui a porté le bois à l'autel. Ceux qui étudient la Bible ne peuvent pas lire cela sans penser à Jean 19:17 qui dit: « Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha » Au verset 22:9, Isaac est attaché à l'autel. Le Psaume 118:27 dit: « Attachez la victime avec des liens, Amenez-la jusqu'aux cornes de l'autel! » La Bible ne nous dit pas quand, et la Bible ne nous dit pas comment, mais quelque part pendant ces trois jours, Abraham a dû raconter cela à Isaac - il a dû tout lui expliquer.

Tout ce chapitre est une image. Isaac portant le bois. Isaac lié. Isaac consentant. Et puis Isaac ressuscité d'entre les morts. Je vous montrerai cela dans un autre contexte, lorsque nous parlerons de la foi d'Abraham, et de la foi en la résurrection. Mais, pour l'instant voici simplement Hébreux 11:18-19 qui dit : « En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Abraham considère que Dieu est capable de ressusciter des hommes, même d'entre les morts, ce qui est également un type. Par deux fois, Isaac a été ressuscité d'entre les morts - d'abord du ventre mort de sa mère, et maintenant de l'autel. C'est une image merveilleuse de notre Seigneur Jésus. La montagne raconte une histoire; le père raconte une histoire; le père et le fils marchant ensemble racontent une histoire. Isaac, seul, raconte une histoire - il porte le bois, il est lié, il est volontaire, il se relève. Tout cela nous narre une histoire. De même que le bélier raconte une histoire. Le verset 22:13 dit: « Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils. » Le bélier rajoute la vérité de la substitution à toute l'histoire. Il s'agit de l'expiation par procuration. Vous voyez, Isaac - en tant qu'image - est incomplet. Isaac montre le coeur du Père et la soumission du Fils, mais il n'illustre pas la nécessité du sacrifice par substitution. C'est le bélier qui est l'image de cela; il était un substitut d'Isaac. Bien sûr, ce n'est qu'une image, dans la réalité, il n'y a pas eu de substitut à Christ. Isaac est donc une première image de Christ, puis c'est le bélier qui devient l'image du Christ.

Certains diront que non seulement le bélier est une image, mais remarquez le verset 22:13, c'est le bélier dans le buisson. Un de mes commentateurs l'a formulé de cette façon: « c'est Le bélier couronné d'épines. » Pensez à cela. Vous voyez donc ce que je veux dire quand je dis que Genèse 22 est un chapitre formidable. Oh, quelle belle photo instantanée du Calvaire. La montagne illustre une scène; le père illustre une scène; le père et le fils marchant ensemble illustrent une scène; le fils seul illustre une scène - portant le bois, étant lié, étant disposé, étant relevé. Le bélier couronné d'épines - illustre une scène. Tout semble ici illustrer une réalité. Même le verset 22:4 est instructif, il dit: « Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. » Dans cette image la mort et la résurrection ont toutes eu lieu le troisième jour. Certains suggèrent que le troisième jour est plus une image de Ses trois années de ministère que des trois jours entre Sa mort et Sa résurrection. Mais, même ainsi, c'est très suggestif. Je pense qu'il faudrait être volontairement aveugle pour ne pas voir dans Genèse 22 notre Seigneur Jésus, Sa crucifixion et Sa résurrection. Cela semble si évident et si simple!

Ceci étant dit je pense que tous ces parallèles, ainsi que ceux que je n'ai pas vus ou mentionnés, aussi beaux soient-ils, ne sont pas la raison principale pour laquelle Dieu a inspiré ce chapitre. C'est une vérité formidable et l'une des raisons, sans aucun doute, pour lesquelles Dieu a inspiré ce chapitre, mais ce n'est pas la raison principale pour laquelle Dieu a inspiré ce chapitre. Ce chapitre amène l'histoire d'Abraham à un point culminant et glorieux. Il parle de la foi éprouvée. C'est là l'essentiel. Et c'est le point que désire souligner le Saint-Esprit. Nous devons l'étudier de cette façon. Je ne veux pas rater le Christ dans ce chapitre. Je ne veux pas rater le Calvaire. Vous devez voir tout cela, mais dans notre étude et notre accentuation, nous allons maintenant de l'avant. Je ne désire pas négliger le but principal pour lequel Dieu a inspiré ce chapitre.



DIEU NOUS TESTE POUR PROUVER NOTRE FOI

Nous n'allons pas terminer cela dans cette leçon, mais voici ce que nous aimerions regarder ensemble. Tout d'abord, selon le verset 22:1, « Dieu mit Abraham à l'épreuve. » J'aimerais discuter de ce que cela signifie que Dieu a mis Abraham à l'épreuve. Puis je veux vous montrer à quoi ressemble une foi éprouvée. Je vais vous le montrer à partir de la Bible, et ensuite vous le reconnaîtrez dans votre propre vie. Ou si vous ne l'avez pas encore vu, vous le ferez, et alors vous serez capable de la reconnaître. Et puis j'aimerais terminer en vous montrant les résultats glorieux d'une foi éprouvée. Tout cela est illustré dans ce chapitre.

Le verset 22:1 dit que Dieu mit Abraham à l'épreuve. D'autres versions disent que Dieu l'a testé. Il y a une différence entre être tenté et être testé. Habituellement, le but de la tentation est de vous faire échouer; c'est de faire en sorte que vous ne réussissiez pas. C'est pourquoi on appelle Satan le tentateur. Il essaie de faire appel à la pire partie de vous pour que vous tombiez. Il fait appel à la partie charnelle. Mais Dieu ne fera jamais cela.

Jacques 1:12-15 dit: « Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. »

Quelqu'un dira peut-être: « Mais alors pourquoi Jésus nous a enseigné dans le Notre Père de prier : Ne nous soumets pas à la tentation. » Ce n'est pas ce qu'il dit. Ce n'est pas la prière. La prière n'est pas « ne nous conduit pas. » La prière est « conduis-nous. » C'est une prière positive, elle n'est pas négative. La prière est « conduis-nous » et non « ne nous conduis pas. » C'est comme si nous prions: « Nous ne désirons pas aller vers le mal, alors conduit-nous dans la bonne direction. » Les gens comprennent cela mal.

Dieu ne tente personne. Il ne le fait jamais. Il désire que nous réussissions, pas que nous échouions. Il nous met à l'épreuve. Il nous teste de la même façon que l'on teste l'argent et l'or, non pas pour nous détruire mais pour nous montrer ce qu'il y a en nous afin que nous ne jouions pas à un jeu. Le but de l'épreuve est de vous montrer que vous êtes réel, que vous ne vous contentez pas de suivre de façon mécanique la foule, que vous ne vous contentez pas de suivre les formes et les rituels. Dieu ne prend pas plaisir à voir quelqu'un lutter et tomber. Dieu ne vous tentera pas pour décourager votre foi. Il ne le fera jamais. Mais il vous éprouve pour prouver votre foi.

Laissez-moi l'illustrer par le soleil du désert. Israël a erré dans le désert. Ils étaient idolâtres, ils murmuraient, ils râlaient et ils étaient radins. Le soleil du désert n'a pas créé les idolâtres ou les râleurs. Ces gens étaient déjà des râleurs. Le soleil du désert l'a simplement fait ressortir. Le soleil du désert a agi comme un révélateur; le soleil du désert a exposé ce qu'il y avait dans leur coeur. Lorsque Dieu met un chrétien à l'épreuve, il ne fait que lui montrer ce qu'il y a à l'intérieur, et en le mettant à l'épreuve, il le fait sortir pour que nous puissions y faire face et devenir réels. Dieu nous aime trop pour nous laisser vivre dans l'irréalité. Il nous mettra donc toujours à l'épreuve et nous testera. Lorsque vous testez l'or, ce n'est pas pour le brûler, comme beaucoup le disent. En effet certains disent que Dieu les teste pour brûler toutes les crasses. Ce n'est pas ce qu'Il fait quand Il teste. Nous testons l'or pour montrer que c'est de l'or. Lorsque vous testez une corde ou un câble, vous les testez pour montrer qu'ils sont réels. Jésus a été mis à l'épreuve dans le désert. La tentation était réelle. Non pas qu'Il ait pu pécher. Il était impeccable. Il était si pur qu'il ne pouvait pas pécher. Mais l'épreuve était réelle, et lorsqu'elle s'est terminée, elle a montré combien Il était saint, combien Il était pur.

Dieu a mis Abraham à l'épreuve non pas parce que sa foi était faible, en difficulté et qu'elle avait besoin d'être consolidé. Dieu a testé Abraham parce que sa foi était forte, vibrante et vivante. Il avait embrassé la promesse! Il s'était accroché à Isaac, son Christ. C'était la joie de sa vie. Il avait rejeté la loi c'est-à-dire Agar et Ismaël. Il avait maintenant un témoignage dans le monde. Il avait été sevré. Ce sont ces personnes que Dieu met à l'épreuve. Ce sont ceux qui vont bien que Dieu met à l'épreuve. Cela correspond à l'émondage dans le Nouveau Testament. Nous pensons que l'émondage est un châtiment. Ce n'est pas le cas. L'émondage n'est pas un châtiment. Jean 15:2 dit: « Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » S'ils portent du fruit, ils sont émondés. Ce sont les forts qui sont mis à l'épreuve et testés. L'Abraham que nous avons ici, ce n'est pas l'Abraham qui lutte avec un mensonge. Ce n'est pas l'Abraham qui lutte avec Lot. Ce n'est pas l'Abraham qui lutte avec Agar. C'est l'Abraham pleinement restauré dans son coeur, dans sa maison et dans le monde. C'est un Abraham qui a une foi forte.

Nous avons parfois l'idée que les tests de la foi sont pour que les fois faibles soient rendues plus fortes. Ce n'est pas pour cela que Dieu teste. Abraham est au sommet de son art dans ce chapitre comme vous le verrez au fur et à mesure de votre lecture. Nous aimons parler des expériences au sommet des montagnes, mais nous ne pensons généralement pas à Genèse 22. C'était une expérience au sommet de la montagne pour lui, et ce sera le cas tous les jours de sa vie. Dieu n'essaie donc pas de le briser et de le faire échouer. Il essaie de le mettre à l'épreuve et de l'élever à un niveau et à un sommet plus élevés dans sa vie avec Dieu tel qu'il ne l'a jamais été auparavant. À la fin, Abraham saura qu'il n'est pas en train de jouer un jeu et qu'il ne se contente pas de faire semblant.

Permettez-moi de commencer à décrire la foi d'Abraham. Je vais mentionner quelques éléments, puis nous reprendrons cela dans notre prochaine leçon. Considérons à nouveau les deux premiers et reposons-nous à nouveau la question de savoir qui est mis à l'épreuve.

Genèse 22:1-2 dit : « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. » Dieu ne vous conduira pas dans Genèse 22 avant que vous ne soyez passé par le chapitre 21. Vous pouvez en être sûr. Cela n'arrivera pas. Le test que Dieu exige au chapitre 22 s'adresse à ceux qui se sont attachés à Christ, qui ont rejeté la loi comme règle de vie, et qui ont déjà un témoignage dans le monde. Ce sont ceux-là que Dieu va mettre à l'épreuve. Si vous n'en êtes pas encore là, ne pensez pas que vous vivrez cette expérience. Ne vous inquiétez pas, ne soyez pas en sueur et ne vous dites pas: « Oh, et si Dieu m'appelle à faire quelque chose de difficile. » Jusqu'à ce que vous appreniez à embrasser le Christ, à vivre par la grâce et à commencer à avoir un témoignage, vous n'aurez jamais ce genre de test. Encore une fois, ce sont les forts, pas les faibles que Dieu met à l'épreuve.



LES TESTS DE DIEU VONT À L'ENCONTRE DE LA CHAIR

Permettez-moi de mentionner plusieurs façons par lesquelles nous pouvons être testés par Dieu. A quoi cela ressemblera-t-il? Comment le saurai-je? A quoi dois-je m'attendre? Eh bien, voici plusieurs choses. La première chose est que lorsque Dieu teste quelqu'un qui est passé par le chapitre 21, le test ira à l'encontre de la chair. Vous voyez clairement cela ici. Abraham a été appelé à des choses difficiles. En considérant simplement les choses d'un point de vue terrestre, comment vous sentiriez-vous si Dieu vous disait simplement d'aller escalader la montagne à cent vingt-cinq ans? Cet homme est appelé à escalader la montagne. Abraham n'avait pas de préparation particulière. Dieu lui a parlé une nuit, et il s'est levé tôt le lendemain pour obéir. Il n'a pas eu d'entraînement, de musculation, de régime et de préparation pour cela. Ce n'est pas seulement qu'il va devoir escalader une montagne et se lever tôt le matin, mais selon le verset 22:4, c'est une randonnée de trois jours. Rien qu'au niveau terrestre, cela va à l'encontre de la chair! C'est une véritable épreuve.

Je grince un peu des dents lorsque j'entends des chrétiens inviter les gens à se tourner vers le Christ pour résoudre leurs problèmes. Certaines personnes disent: « Venez à Jésus et il résoudra tous vos problèmes. » En fin de compte, c'est vrai. Mais vous pouvez égarer quelqu'un en lui disant cela. La réalité est que lorsque vous faites confiance au Seigneur, vous serez confronté à des problèmes dont vous n'aviez jamais rêvé. Vous pensiez avoir des problèmes. Eh bien, faites confiance à Jésus, et vous en verrez de nouveaux! La vraie foi affronte et est prouvée en allant à l'encontre de la chair, et cela est illustré par ces difficultés. Mais la vraie difficulté ne consiste pas seulement à escalader une montagne, à se lever tôt et à faire une randonnée de trois jours.

Vous savez, les paroles du verset 22:2 ont été conçues pour arracher le coeur d'Abraham. Même le rythme que Dieu utilise va dans ce sens: « Prends ton fils, ton fils unique, le rire, celui en qui est toute ta joie, que tu aimes », et Dieu laisse ainsi tomber une chose après l'autre. C'est comme s'il disait: « Ah, ah, ah, prends ton fils, ton fils unique, ton fils unique Isaac, ton fils unique Isaac que tu aimes, et offre-le en holocauste. » Comme vous le savez, la vraie difficulté de cette épreuve a été pour Abraham de livrer son fils chéri, Isaac. Cela va vraiment à l'encontre de la chair. Toute son espérance est liée à la vie de son fils, Isaac, la postérité promise.

Il est vrai que le récit est étrangement silencieux au sujet de ces trois jours. Il ne nous dit pas grand-chose sur ce qui s'est passé dans le coeur d'Abraham et le coeur d'Isaac. J'ai lu le récit encore et encore. Il n'y a pas une seule syllabe sur les émotions dans le coeur d'Abraham. Il n'y a pas une seule syllabe sur les émotions dans le coeur d'Isaac. Les Écritures laissent cela de côté. Cela ne signifie pas qu'ils n'avaient pas d'émotion. Je me demande parfois si le silence n'est pas plus éloquent que les mots. Mais, je sais ceci. Lorsque les parents lisent ce passage ils remplissent les blancs. Je pense que Dieu a laissé ces détails à notre imagination. C'était un appel difficile à donner à son fils unique. S'il avait été appelé à sacrifier de l'argent, à sacrifier des terres, à sacrifier son serviteur, à sacrifier son voisin, cela aurait été beaucoup plus facile. La vraie foi est testée en étant appelée à aller contre la chair. La foi va à l'encontre de la chair. La preuve de la foi va à l'encontre de la chair. Abraham a donc été appelé à une escalade en montagne, une randonnée de trois jours et à lâcher la chose la plus chère à son coeur.

Quand j'ai lu cela, je me suis demandé s'il l'avait dit à Sarah. Mon épouse Lillian et moi sommes très proches et je ne peux pas imaginer être appelé à une épreuve que je ne pourrais pas partager avec Lillian.

Je me demande combien de fois, au cours de ce voyage de trois jours, Abraham a imaginé dans sa tête ce qui allait se passer. Et je me demande juste combien de fois en cours de route il s'est dit: « J'ai le couteau et j'ai le feu. » Combien de fois dans son esprit a-t-il envisagé ce qu'il allait devoir faire?

Nous, nous prononçons le mot d'« holocauste » à la légère. Qu'est-ce que vous pensez de cela? Est-ce qu'il devait juste le poignarder dans le coeur? Est-ce que vous pensez qu'il devait simplement lui couper la gorge? Non, si c'était un vrai holocauste, il devait le couper en quartiers. Puis il aurait examiné toutes les entrailles. Si c'était un véritable holocauste, il aurait dû disséquer son fils. Imaginez ce qu'il aurait pu ressentir. Je peux simplement dire que c'était un énorme, énorme test de foi.

Ceci dit, il n'a pas accepté cela dans l'émotion d'un moment. Imaginons une réunion où se trouve un évangéliste qui parle, et les gens sont excités. Puis l'évangéliste dit: « Maintenant, je veux que vous me donniez tous 10 000 euros. Si vous ne les avez pas, faites confiance à Dieu, allez à la banque et empruntez-les, et nous allons faire un grand projet. » À ce moment les gens se disent peut-être: « D'accord, d'accord. » Et puis disons que l'évangéliste dise: « Je vais vous donner trois jours pour y réfléchir. » Je me demande combien de personnes changeraient d'avis à la fin de ces trois jours, une fois que le battage médiatique se serait calmé et que l'émotion serait retombée. Vous pouvez décider de vous sacrifier dans un instant de frénésie, mais trois jours plus tard, après y avoir réfléchi de façon posée est-ce que votre humeur aura changé? Dieu n'a pas appelé Abraham à faire cette chose dans un moment d'émotion. Il a dit: « Maintenant, tu vas là-haut sur cette montagne, et tu y réfléchis en chemin. » C'était un choix délibéré et volontaire. Les tests de Dieu vont à l'encontre de la chair.



LES TESTS DE DIEU VONT À L'ENCONTRE DE LA SAGESSE

Deuxièmement, non seulement Dieu teste en allant à l'encontre de la chair, mais Dieu teste également en allant à l'encontre de la sagesse humaine et de la raison humaine. La demande de Dieu est un peu mystérieuse et obscure. Tout ce test était à peu près aussi déconcertant qu'un test puisse l'être. Dieu l'a rendu perplexe. Connaissez-vous Oswald Chambers qui a écrit ce merveilleux livre « mon meilleur pour sa plus haute gloire. » Il a également écrit un autre livre intitulé « Déconcerté pour mieux combattre. » Eh bien, c'est de cela dont il s'agit. Abraham est déconcerté. Il est confus. Réfléchissez-y. Tout ceci va à l'encontre du bon sens. « Prends ton fils et offre-le en holocauste. » Cela n'a pas de sens, ce n'est pas Dieu. Cela va à l'encontre du coeur du Père. Cela va à l'encontre de ce qu'il comprenait comme étant le caractère de Dieu. Abraham a dû se dire:« Ça ne peut pas être Dieu qui dit tue ton fils, ça doit être Satan! Dieu ne m'aurait pas dit de tuer mon fils unique. »

En effet cela allait à l'encontre de la promesse et de la volonté révélée de Dieu. Dieu avait dit à Abraham: « Ton fils va grandir, se marier, avoir des enfants et bénir le monde. » Abraham connaissait la Parole de Dieu le concernant, et cela allait à l'encontre des promesses de Dieu. Cela allait à l'encontre de l'ambition de toute une vie. Puis-je suggérer que lorsque Dieu vous met à l'épreuve, cela va aller à l'encontre de la chair. Et cela va également aller à l'encontre de la sagesse humaine. C'est ainsi que Dieu vous met à l'épreuve. C'est tellement déroutant. On dirait presque que Dieu est contre Dieu. On dirait que la promesse va à l'encontre du commandement. On dirait que la foi se bat contre la foi. Abraham vivait de terribles conflits dans son âme sainte.

Pour ramener tout cela au niveau terrestre, les psychologues vous diront: « Ne rendez pas les choses confuses pour l'enfant. N'embrouillez pas l'enfant. Ce n'est pas bon pour lui. » Puis-je suggérer que dans l'économie de Dieu, la perplexité est une arme puissante pour le bien dans la main de Dieu. Ce qu'Abraham entend semble contredire tout ce qu'il savait être vrai, mais Dieu ne lui a pas tout dit. C'était en quelque sorte indéfini. Le verset 22:2 dit: « Va sur l'une des montagnes dont je te parlerai. » Dieu a juste laissé cette chose en suspens. Abraham ne savait pas de quelle montagne il s'agissait. Nous penserions plutôt que pour une chose aussi importante que de tuer son enfant, Dieu ne laisserait pas Abraham dans le flou, qu'Il lui donnerait une parole claire et qu'Il lui expliquerait le tout clairement. Et pourtant, les choses sont si déroutantes ici.

Voici une vérité merveilleuse alors que vous avancez dans le Seigneur. Certains d'entre vous l'ont probablement déjà expérimentée. Quand vous êtes jeune dans le Seigneur et que vous vivez comme avant le chapitre 21, que vous n'avez pas encore rejeté Agar et ainsi de suite, vous dites: « Oh, Seigneur, j'ai besoin de Ta volonté; montre-moi Ta volonté. » Puis vous vous plongez dans la Bible, et vous regardez vers le bas, et Dieu dans Sa grâce vous rencontre souvent là, et Il vous montre, et Il vous guide. Puis vous vous dites: « Que suis-je censé faire pour l'avenir? » Et Dieu vous montrera l'avenir, Il vous l'exposera. Et vous prévoyez tout. Vous vous dites: « l'année prochaine, je vais faire ceci, puis cela, et je vais aller à l'école, obtenir mon diplôme, me marier et trouver un emploi. »

Mais au fur et à mesure que vous avancez dans le Seigneur, vous allez découvrir ceci. Dieu vous fera connaître Sa volonté au fur et à mesure qu'elle se manifestera. C'est ce qu'Il a fait ici. Abraham ne savait rien jusqu'à ce que cela arrive. Et là, tout d'un coup un bélier apparaît. D'accord, c'est la volonté de Dieu. Et ensuite, le couteau. Stop. D'accord, c'est la volonté de Dieu. Dieu fait connaître Sa volonté au fur et à mesure qu'elle se manifeste. Et comme vous avancez dans le Seigneur, que vous avez embrassé le Christ et que vous vivez par la grâce, rien ne compte. Cela va à l'encontre de la chair. Et alors? Cela va à l'encontre de la sagesse humaine. Et alors? Quand cela entre dans votre vie, vous inclinez la tête et vous dites: « Merci, c'est la volonté de Dieu. » Vous pouvez remercier et louer Dieu pour tout ce qui entre dans votre vie, car cela devient la volonté de Dieu. C'est le test de la vraie foi.



LES TESTS DE DIEU VONT À L'ENCONTRE DU TEMPS

Permettez-moi de mentionner un autre test. Non seulement Dieu teste en allant à l'encontre de la chair, non seulement Dieu teste en allant à l'encontre de la sagesse humaine et de la raison humaine, mais Il nous teste également en allant à l'encontre du temps. Ce que j'entends par là a à voir avec cette attente et cette patience. Le couteau du sacrifice était déjà en l'air - Abraham s'était déjà étendu contre Isaac - avant que l'ange du Seigneur ne l'arrête finalement. On peut dire là que Dieu a attendu jusqu'à la dernière minute. Au fur et à mesure que vous avancez dans le Seigneur, au sens figuré, le couteau sera en l'air avant que Dieu n'intervienne - attendant jusqu'à la dernière minute. Avez-vous déjà été appelé par le Seigneur à aller jusqu'au bout? C'est un test difficile. Nous sommes prompts à crier avec le psalmiste: « Hâte-toi, Seigneur, de délivrer. » C'est une façon de dire: « Dépêche-toi, Dieu. Hâte-toi, ô Seigneur, de délivrer. »

Je pense que vous voyez où se trouve le problème. Nous sommes des créatures liés au temps. Nos vies se déroulent moment après moment et jour après jour. Mais cela ne signifie pas grand-chose pour Dieu. Vous voyez, Dieu est au présent. Il n'y a pas de temps avec Lui. Il n'y a pas de passé avec Lui; il n'y a pas de futur avec Lui; tout est au présent pour Lui. Il est le JE SUIS, et Il travaille pour l'Éternité. Et si quelque chose prend dix ans, alors qu'est-ce que cela fait? Vingt ans, trente ans ou quatre-vingts ans?

Dans livre de l'Exode nous voyons le peuple opprimé qui prie Dieu. Et Dieu a répondu: « Très bien, j'ai entendu votre prière. » Ne vous attendriez-vous pas à ce qu'Il considère la scène et trouve un libérateur? C'est ce que j'aurais fait si j'avais été Dieu. Mais Il ne l'a pas fait. Il a réuni Aram et Jokébed. Ils se sont mariés, puis ont eu un enfant, mais ce n'était pas le bon. Puis ils ont eu un autre enfant, et ce n'était pas le bon. Puis ils ont enfin eu un troisième enfant. Ensuite il a fallu attendre qu'il grandisse. Dieu a dit: « J'ai entendu votre prière. Je vais vous exaucer. » Mais ils ont dû attendre jusqu'à ce que Moïse grandisse.

Le test de votre foi dans l'attente est un test sévère. Mon verset préféré sur l'attente est Habacuc 2:3. Habacuc 2:3 dit : « Car c'est une prophétie dont le temps est déjà fixé, Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; Si elle tarde, attends-la, Car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement. » Qu'est-ce que cela signifie ?

Je pense que cela veut dire que même si elle arrive à la dernière minute, elle n'arrivera pas une minute trop tard. Souvenez-vous que Dieu utilise Sa propre horloge. Il utilise tout le temps Sa propre horloge. Ce n'est pas ce que nous pensons être la dernière minute. En Jean 11, Marie et Marthe ont regardé leur horloge et ont dit: « Il est trop tard maintenant pour sauver notre frère Lazare de la mort. » Dieu regarde Son horloge et dit: « Oui, c'est trop tard pour le sauver de la mort. Je ne peux pas empêcher la mort, mais je peux la surmonter. » Et Dieu s'exécute d'une manière merveilleuse. En Luc 8, Jaïrus a regardé sa propre horloge et ses serviteurs sont venus en regardant leur horloge, et ils ont dit: « Ta fille est morte; n'importune pas le maître, c'est trop tard. » Dieu regarde Son horloge d'une autre dimension basée sur Ses desseins, sur Son coeur et sur Ses plans. Et Dieu dit: « Nous ferons les choses selon Mon temps. » C'est cela le test de la foi. Les tests de Dieu vont à l'encontre de la chair, à l'encontre de la sagesse humaine et à l'encontre de notre nature impatiente qui ne veut pas attendre le Seigneur.



LES TESTS DE DIEU VONT À L'ENCONTRE DE LA VUE

Laissez-moi vous donner une autre sorte de test, et nous terminerons par cela. Les tests de Dieu vont également à l'encontre de la vue. De plus en plus, à mesure que vous avancez dans le Seigneur, vous marcherez par la foi, et non par la vue. Habituellement, lorsque nous lisons le chapitre 22, nous avons tendance à monter d'un seul côté de la montagne, mais il y avait deux côtés à la montagne. Tandis qu'Abraham et Isaac gravissaient péniblement un côté de la montagne, un vieux bélier montait péniblement de l'autre côté de la montagne, c'est la provision de Dieu. N'est-ce pas une chose étonnante que lorsque vous montez d'un côté de la montagne, vous ne pouvez pas voir de l'autre côté de la montagne? Pourtant Dieu a fait en sorte que la provision soit là au bon moment. Tout cela n'est pas par la vue. L'un des tests de la foi, est que vous ne pouvez pas voir. Dieu a créé la montagne, Dieu a ordonné au buisson de ronces de pousser, puis Dieu a laissé un bélier avoir un bébé bélier qui a grandi, et Dieu a fait ses cornes et a dit qu'il fallait les tourner dans un certain sens pour qu'ils se prennent dans les buissons, et ainsi de suite. Dieu a tout planifié! Abraham n'avait aucune idée de tout cela.

Récemment, j'ai étudié 1 Corinthiens 16. J'ai été tellement béni dans mon coeur par le verset de 1 Corinthiens 16:1 qui dit : « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints. » Ce verset m'a béni, savez-vous pourquoi? Il m'a béni parce que les gens de Corinthe devaient mettre de côté chaque semaine pour les chrétiens de Jérusalem frappés par la famine et persécutés. Mais les chrétiens de Jérusalem ne le savaient pas. Ils sont persécutés, ils n'ont pas de nourriture, et ainsi de suite. Et ils n'ont jamais su que les Grecs de Galatie, que les chrétiens de Corinthe et que l'église d'Achaïe, mettaient de côté chaque semaine pour eux. Ils ne le savaient pas.

Vous ne savez pas comment Dieu pourvoit à vos besoins en ce moment même. Vous êtes assis et vous pensez: « Oh, j'ai ce besoin! » Certains d'entre vous sont célibataires et espèrent qu'un jour Dieu leur donnera un partenaire de vie. Vous n'arrivez pas à croire ce qui se passe de l'autre côté de la montagne. Vous ne savez pas comment Dieu va fournir ce partenaire de vie. Et Dieu a dit: « C'est le test de la foi. Je vais aller à l'encontre de votre chair. C'est le test de la foi. Je vais aller à l'encontre de la raison humaine. Je vais aller à l'encontre des lois du temps. Vous allez devoir attendre. Et je vais aller à l'encontre de la vue. Allez-vous encore me faire confiance? » Nous n'en avons pas parlé dans cette leçon, mais je veux vous montrer la foi étonnante d'Abraham. Il en est ressorti comme de l'or. C'était un homme de foi. Toutes ces épreuves ont permis à Dieu de prouver qu'il était bien l'homme de foi qu'il était. Nous développerons cela dans notre prochaine leçon.

Prions:

Père céleste, Tu es un Dieu si gracieux. Nous savons que l'épreuve de notre foi est plus précieuse que l'or périssable. Nous savons qu'elle est éprouvée, pour qu'elle ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Nous Te remercions, Seigneur, de ce qu'il y a quelque chose de bien plus précieux que d'échapper aux difficultés, et c'est de Te connaître alors que nous traversons les difficultés. Nous Te remercions donc, Seigneur, de nous avoir mis à l'épreuve et de ne pas T'être contenté de l'irréalité, et ainsi de toujours travailler avec nous et en nous. Nous Te remercions de ne pas être une sorte de spectateur qui s'assoit et regarde comment nous nous comportons lorsque nous sommes mis à l'épreuve, mais de marcher avec nous, de nous soutenir, et de rappeler à notre esprit les promesses extrêmement grandes et précieuses. Tu nous rends capables, par la nouvelle alliance, de T'embrasser. Tu circoncis nos coeurs pour que nous T'aimions de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre intelligence et de tout notre esprit. Nous Te louons pour cela. Nous Te remercions pour ces récits sur la foi et nous Te demandons de préparer nos coeurs alors que nous poursuivons notre étude ensemble. Dans le nom inégalable de Jésus. Amen.

Genèse 38