GENÈSE #31 - LE FRUIT SURNATUREL

(Genèse 17:1-18:15)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre trente-et-unième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.



RÉSUMÉ

Merci de prendre le chapitre 17 de la Genèse. Le livre de la Genèse est le livre fondateur de toute la Bible. Tout est construit sur le livre de la Genèse. La Genèse n'est pas seulement une fondation, que l'on peut assimiler à une pierre de fondation sur laquelle tout est construit, mais c'est également une semence. Elle contient la vie. Elle contient toutes les vérités. Vous ne trouverez rien dans le reste de la Bible qui ne soit pas dans la Genèse. Tout est dans la Genèse sous forme de semence, de la même façon que le chêne est dans le gland, et de la même façon que l'homme et la femme sont dans le petit bébé. Tout est sous forme de graine.

Cela fait déjà plusieurs leçons que nous méditons sur Abraham, le premier personnage fondateur mentionné dans le livre de la Genèse. Abraham est l'illustration de Dieu sur la manière d'être un ami de Dieu et de vivre par la foi. Abraham était un ami de Dieu, il a fait confiance au Seigneur, c'est pourquoi on l'appelle le père de la foi. Il est mentionné plus de 300 fois dans la Bible. Aucun personnage de l'Ancien Testament n'est davantage mentionné dans le Nouveau Testament qu'Abraham. Dieu se sert de lui comme d'une image de la foi. Une façon pratique d'étudier la vie d'Abraham est de prendre les douze événements qui nous sont rapportés dans sa vie. Évidemment, il y a d'autres événements, mais Dieu n'en a sélectionné que douze, et ils permettent d'illustrer pleinement ce que signifie vivre par une foi simple.

En d'autres termes, exprimé très simplement, lorsque vous étudiez la foi d'Abraham, le père de la foi, vous avez tout ce que Dieu désire que vous sachiez au sujet de la foi. Avec Abraham vous avez tous les oeufs dans le même panier. C'est ainsi que nous avons abordé ce personnage. Nous en sommes maintenant à un peu plus de la moitié de sa vie. Il y a douze événements dans la vie d'Abraham, et nous en sommes au septième. Chaque événement nous donne un aspect différent de la foi. Bien entendu, lorsque nous étudions Abraham, nous étudions l'histoire d'un homme qui a réellement vécu. En d'autres termes, les événements se déroulent parfois en même temps. Nous les avons découpés pour les besoins de l'analyse et de la discussion. Mais le premier événement s'insère dans le deuxième et le deuxième dans le troisième et ainsi de suite. Il y a donc de nombreux chevauchements.

Abraham ne faisait que vivre. Il ne se disait pas: « Laissez-moi maintenant illustrer la foi d'une autre manière », et ensuite il passe à un autre événement de sa vie! Il vivait simplement et, au fur et à mesure qu'il apprenait à connaître Dieu, Dieu sélectionnait dans sa vie une douzaine d'exemples de ce que cela signifie vivre par la foi. Parfois, Dieu utilise Abraham de manière positive et dit: « Est-ce que tu vois comment il a agi? Fais-le de la même manière. » Parfois, Abraham est un exemple négatif car il échoue dans sa foi. Et alors Dieu dit: « Voici une illustration de ce que n'est pas la foi. N'agis pas de cette manière. » Abraham nous donne donc une image complète des deux côtés.

Dans le chapitre 16, nous avons vu la foi d'Abraham échouer à travers sa relation polygame avec Agar, la servante de sa femme, Sara. Et nous avons passé un long moment à discuter de la patience de la foi illustrée par l'impatience de la foi d'Abraham et de Sara.

Lors de notre précédente leçon, nous avons commencé à considérer le chapitre 17. Certaines personnes appellent ce chapitre « L'alliance de la circoncision. » Nous appelons la caractéristique de la foi illustrée dans ce chapitre l'alliance de la circoncision, la foi parentale ou la foi d'un parent. En d'autres termes, Abraham a embrassé la vérité de Dieu. C'est-à-dire qu'il l'a fait par pure grâce. Et Abraham a accepté l'image de Dieu de cette alliance, la circoncision. Et lorsque Dieu lui a donné la circoncision, ce qu'il a fait en réalité, c'est demander à Abraham de dire ceci: « Oui, Seigneur, j'accepte l'alliance de la grâce et je suis prêt à la transmettre à ma famille. » Il s'agit de l'idée de circoncire ses propres enfants, et chaque bébé de huit jours, chaque bébé mâle. En agissant de la sorte Abraham montrait qu'il désirait que sa famille soit différente, qu'elle soit séparée de la chair, ce qui est illustré par cette image. Il désirait montrer par-là qu'elle devait être sainte. Abraham a donc accepté le signe de la circoncision non seulement pour lui-même, mais également pour tous ceux qui lui étaient associés, et tout spécialement pour sa propre famille.

Je pense que parfois nous nous laissons emporter par les détails lorsque nous étudions l'alliance de la circoncision, et par le fait que la Bible parle de la circoncision du coeur, de la circoncision des lèvres et de la circoncision des oreilles. Nous nous laissons emporter par tout cela et nous oublions la plus simple de toutes les vérités, croyons-nous à l'alliance de la grâce? Voulez-vous la transmettre à vos enfants, à votre famille? Vous voyez, c'est de cela qu'il s'agit. Je pourrais ajouter que Dieu a choisi une image qui n'est pas sans sang et sans douleur. Parfois, la volonté d'avoir des enfants différents du monde, séparés du monde, est une chose qui peut être coûteuse. Voici donc pour ce qui concerne la foi d'Abraham dans cette histoire.

Nous n'avons pas terminé notre discussion sur le chapitre 17. La transition entre les chapitres 16 et 17 est vraiment la toile de fond de toute cette section. Le verset 16:16 dit: « Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsqu'Agar enfanta Ismaël à Abram. » Le verset 17:1 dit: « Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Éternel apparut à Abram. » En d'autres termes, nous venons de passer du chapitre 16 au chapitre 17, mais il y a treize ans entre ces deux chapitres et, d'après le récit, ce sont des années sombres. Ce ne sont pas du tout des années agréables. Abraham avait fait une erreur, il avait fait confiance à sa chair au lieu de faire confiance à Dieu. Et maintenant il vit avec le fruit de sa chair, Ismaël. Et pendant ces treize années, il n'y a eu aucune parole de Dieu. Dans un certain sens, il a traversé un désert. Pendant treize ans, sa vie entière a été desséchée.

Puis le chapitre 17 démarre avec une surprise. Dieu apparaît pour faire revivre son enfant languissant. Il apparaît pour vivifier Abraham, pour le faire revivre après treize années de sécheresse. Le retour de Dieu vers lui était un acte de grâce complet. En d'autres termes, Dieu n'a pas été sollicité. D'après les textes que nous avons Abraham ne priait pas, il ne cherchait pas le Seigneur. Nous ne lisons pas qu'Abraham avait un coeur qui recherchait Dieu. Il n'y a pas eu de réunion spéciale comme il arrive de nos jours lorsque les chrétiens se réunissent pour que Dieu puisse les revivifier. Je ne dis pas que c'est mal, mais je dis que ce n'est pas ce qui s'est passé ici. Dieu s'est simplement présenté comme quelqu'un désirant apaiser de ses souffrances Abraham qui s'était éloigné de Lui et qui avait vécu pendant 13 ans dans le désert.

Le verset 17:1 dit: « l'Éternel apparut à Abram, et lui dit... » Dieu dit quelque chose. C'est important. Puis remarquez le verset 17:9: « Dieu dit encore à Abraham... » Dieu parla encore. Puis on lit au verset 17:15: « Dieu dit à Abraham... » Il parla une troisième fois. Et après que Dieu ait dit cela, et cela, et cela, nous lisons au verset 17:22: « Quand il eut fini de parler avec lui, Dieu s'éloigna d'Abraham. » Et ainsi Abraham, pendant 13 ans, s'est assis dans la pénombre du silence de Dieu. Il avait besoin d'un renouveau, d'un rétablissement, d'être vivifié, d'être rendu vivant, d'être à nouveau touché par Dieu. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été touché par le Seigneur. Alors Dieu lui est apparu et lui a rappelé trois choses. Ce n'est pas nouveau. Tout ce qu'il a entendu dans ce chapitre, il l'a déjà entendu, mais maintenant Dieu le donne à nouveau d'une manière vivante et libère ainsi son enfant.

Nous avons déjà vu deux des trois interventions de Dieu. Permettez-moi de les rappeler à nouveau, puis nous aborderons la troisième. Dans les versets 17:1-8, Dieu lui rappelle que tout dépend de qui est Dieu et de ce qu'Il fait, et non pas de qui est Abraham et de ce qu'il fait. Dieu se dévoile pour la première fois dans le verset 17:1. Vous ne trouverez pas quelque chose d'équivalent dans la Bible avant cela. Nous sommes 2000 ans après le début dans la Bible et c'est la première fois que nous découvrons ce titre de Dieu - Je suis le Dieu tout-puissant - le mot hébreu est El Shaddai. Je suis El Shaddai, le Dieu qui est plus que suffisant. Abraham avait oublié à quel point Dieu était grand. Pendant 13 ans, il a oublié que Dieu était suffisant, qu'Il était adéquat, qu'Il était tout-puissant. Il avait été submergé par la promesse et pensait: « Cela n'arrivera jamais, c'est tellement impossible. » Dieu lui a alors rappelé: « N'oublie pas, je suis El Shaddai. Je suis le Dieu qui est plus que suffisant. Abraham, les choses dépendent de ce qui Je suis et de ce que Je fais et non de ce qui tu es et de ce que tu fais. Souviens-toi de Mon Nom. Je suis El Shaddai. »

Dieu parle ensuite une seconde fois dans les versets 17:9-14 et donne ici le signe de l'alliance. L'alliance est la grâce - qui Il est et de ce qu'Il fait. Le signe de l'alliance est la circoncision. Nous en avons discuté dans notre précédente leçon. La circoncision est une image de la sainteté, de la séparation d'avec la chair. C'est une illustration de la séparation d'avec la chair. L'alliance est la grâce, le signe de l'alliance est la séparation de la chair, la sainteté. Vous savez, il est facile de dire: « Je crois en l'alliance de la grâce, et je crois que cela dépend de qui est Dieu et de ce qu'Il fait. » Eh bien, si vous croyez vraiment cela, alors vous aurez le signe de l'alliance dans votre vie. Et le signe de l'alliance est la séparation de la chair, c'est la sainteté. Il est si facile de parler! C'est si facile de dire: « Je me tourne vers Jésus! » Très bien, alors si vous croyez à l'alliance, vous devez également avoir le signe de l'alliance.

Et ce signe est également vrai pour les femmes. Il s'agit également de la séparation d'avec la chair. C'est le signe de Dieu pour tout le monde. Les femmes qui sont chrétiennes ont également la circoncision dans leur coeur comme l'exprime Jérémie 4:4. Il s'agit d'un message spirituel. C'est simplement la séparation d'avec chair.

Comme le père Abraham avait besoin de cela! C'était comme une pluie rafraîchissante sur lui. Il a dû découvrir ou redécouvrir que Dieu est Tout et que le signe de cela est la séparation d'avec la chair. Dieu a parlé une troisième fois. Je vous l'ai dit dans notre précédente leçon, et maintenant nous allons le développer. Il fallait rappeler à Abraham que tout est par la grâce. Abraham avait besoin qu'on lui rappelle que ce n'est pas par la chair. Et la troisième fois que Dieu a parlé, il a renouvelé la promesse d'un fruit surnaturel. En d'autres termes, il s'agit de la naissance d'Isaac. Dans les versets 17:15-21, Abraham entend à nouveau parler de la postérité miraculeuse, de l'enfant surnaturel.

Permettez-moi de suggérer que ces trois choses raviveront tout enfant de Dieu languissant. Si vous avez quelqu'un qui est en train de s'effondrer et qui est dans une période de sécheresse spirituelle, laissez Dieu se révéler à lui comme étant El Shaddai. Laissez-le redécouvrir que ce n'est pas par la chair. Rappelez-lui à nouveau que c'est un fruit surnaturel. C'est Dieu qui le fera. Et cet homme revivra. C'est donc ainsi que Dieu fait revivre Abraham.

Dieu revient vers ce vieil homme et promet à nouveau ce fruit surnaturel. C'est quelque chose qui est impossible pour la chair. La chair ne peut que vous donner Ismaël. La Bible l'a appelé l'âne sauvage. La chair peut vous donner cela, mais la chair ne pourra jamais vous donner Isaac. Sara a maintenant 90 ans, son ventre n'était pas seulement fermé et stérile, mais il était également mort. Il était fermé et mort. Son ventre était comme une tombe. Au verset 18:11, nous lisons que Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. L'hébreu fait référence au cycle menstruel et déclare que pour Sara le cycle menstruel s'est arrêté. Elle était déjà passée par le changement de vie. En d'autres termes, non seulement elle était stérile avant, mais maintenant elle avait déjà passé l'âge de porter des enfants. C'était devenu une impossibilité.

Les versets 17:15-21 disent: « Dieu dit à Abraham: Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils; je la bénirai, et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d'elle. Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son coeur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! Dieu dit: Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. J'établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t'enfantera à cette époque-ci de l'année prochaine. »

Laissez-moi dire un mot sur les changements de noms et sur le rire que nous voyons rapporté ici. Je pense que cela nous permettra d'avoir tous les faits devant nous. Je vous ai dit dans notre précédente leçon qu'il y a trois changements de noms dans ce chapitre. Au verset 17:1, Dieu se présente sous un nouveau nom. Son nom est changé. Puis au verset 17:5, nous lisons : « Ton nom ne sera plus appelé Abram, mais ton nom sera appelé Abraham. » Et puis ici, au verset 17:15 nous lisons: « Dieu dit à Abraham : Pour ce qui est de Saraï, ta femme, tu ne l'appelleras pas Saraï, mais elle s'appellera Sara. » Dieu devient El Shaddai. Abram devient Abraham. Saraï devient Sara. Quelle est la signification spirituelle derrière le changement de nom d'Abram en Abraham et de Saraï en Sara? Certaines personnes suggèrent qu'il n'y a aucune différence et que cela signifie la même chose. Mais si vous regardez attentivement, vous verrez une différence subtile.

Dans les deux cas, le changement de nom était un appel à la foi. N'oubliez pas qu'Abram n'est plus en contact avec le Seigneur depuis treize ans. Dieu le fait revivre, l'appelle à la foi, et c'est là qu'intervient le changement de nom. Abram signifie « père exalté. » Souvent, lorsque le nom d'une personne est changé de façon spectaculaire, comme lorsque Jacob a été changé en Israël, on peut en voir la signification spirituelle. C'est très clair. Mais le passage d'Abram à Abraham n'est pas aussi clair, il est subtil. Permettez-moi de l'illustrer par une petite histoire.

J'aimerais que vous imaginiez Abram près du puits, en train de puiser de l'eau, et tout d'un coup un étranger s'approche et lui dit: « Comment allez-vous? Je m'appelle Salomon. Comment vous appelez-vous? » Et Abram répond: « Appelez-moi Abram, père exalté - père numéro un. » C'est ce qu'Abram signifie - père exalté. Et cet homme de demander: « Oh, c'est un nom merveilleux, père exalté, Abram, Père numéro un. Combien d'enfants avez-vous? » Et Abram de répondre: « Eh bien, aucun. En fait, je n'ai pas d'enfants. » Et si cette rencontre se passait un peu plus tard, il pourrait ajouter: « J'en ai eu un avec l'esclave de ma femme, mais c'est tout ce que j'ai. » Je peux alors m'imaginer cet homme se frotter la tête en étant dubitatif et de dire: « Très bien père exalté. Je suis heureux de vous avoir rencontré. »

Mais Dieu a promis à Abraham (ou Abram) une famille. C'est pour cela que son nom est Abram, père exalté. Dieu lui avait promis une descendance - comme les étoiles dans les cieux pour les nombres, comme le sable sur les plages. Je peux m'imaginer une année qui passe. Abraham est à nouveau au puits en train de puiser de l'eau, et le même étranger s'approche et dit: « Bonjour, père exalté, Père numéro un. Comment allez-vous? » Et Abram répond: « Ne m'appelez plus comme ça. Ce n'est plus mon nom. » Et l'homme de répondre: « Oh, vraiment? Quel est votre nom maintenant? » Abraham répond alors: « Appelez-moi Abraham, père d'une multitude, père d'une nation. » Et l'étranger de dire: « Oh, avez-vous eu des enfants? » Abraham répond: « Eh bien, en fait, non. Les choses sont les mêmes que lorsque j'ai été le père exalté, mais Dieu a changé mon nom, et maintenant chaque fois que vous appellerez par mon nom, je me souviendrai de la promesse de Dieu: je serai le père d'une multitude, le père d'une nation. » Ainsi, le changement même de son nom était conçu comme un appel à la foi et à garder toujours à l'esprit la promesse de Dieu.

Il en a été de même pour le changement de nom de Saraï à Sara. Les spécialistes soulignent qu'il ne s'agit pas vraiment d'un nouveau mot. Il s'agit juste d'enlever une petite chose. Saraï signifie ma princesse, ma dame. Et Sara signifie princesse. En d'autres termes, ce qui s'est passé dans le changement, c'est que le « ma » a été mis de côté. Au lieu de ma princesse, son nom veut maintenant dire mère princière. En d'autres termes, une fois de plus, Dieu supprime une restriction. Abraham pouvait dire: « Elle s'appelle Saraï, elle est ma femme. Elle est ma princesse, elle est ma dame. » Mais maintenant Dieu a dit: « Non, ne l'appelle plus ta femme. Elle n'est pas à toi. Elle appartient au monde entier. Elle va être la mère des nations. » Dieu a ainsi laissé tomber cette restriction, et par cet élargissement, par le changement de nom, les a invités une fois de plus à Lui faire confiance. Le verset 17:16 dit: « Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils; je la bénirai, et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d'elle. » Ainsi, nous sommes passés d'Abram à Abraham et de Saraï à Sara, Dieu les a appelés à faire confiance au Seigneur. C'était de merveilleux nouveaux noms, et cela les a aidés à voir la promesse de Dieu.

Prenez si vous le voulez bien, les passages concernant le rire. Je ne vais maintenant pas citer les versets qui disent que Dieu rit. Il y a environ huit ou neuf versets qui parlent du rire de Dieu. J'ai entendu un sermon une fois et le nom du sermon était: « Quand Dieu rit, ce n'est pas drôle. » Si vous parcourez les versets de la Bible sur le rire de Dieu, vous verrez pourquoi il en est ainsi. Lorsque Dieu rit, il prend les nations en dérision, et Il se moque d'elles, parce que les hommes pensent pouvoir se révolter contre Dieu. Quand Dieu rit, ce n'est pas drôle.

Il y a trois passages ici, et je suis convaincu que Dieu a donné trop d'espace inspiré à ce rire pour qu'il n'ait pas de signification particulière. Il doit y avoir une grande vérité ici et, par la grâce et l'aide de Dieu, nous allons essayer de la découvrir.

Le premier rire est celui d'Abram dans les versets 17:17-18 qui disent: « Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son coeur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! »

Le deuxième rire est celui de Sara. Les versets 18:9-16 disent: « Ils lui dirent alors : Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L'un d'entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l'entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux. L'Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que vraiment j'aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant: Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as ri. »

Enfin le troisième rire se trouve dans au verset 21:5-6, après que la promesse ait été donnée. Les versets 21:5-6 disent: « Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d'Isaac, son fils. Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra rira de moi. Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse. »

Il semble assez clair que le rire de Sara au chapitre 18 était un rire d'infidélité, un rire d'incrédulité. Mais le peuple de Dieu est divisé sur la signification du rire d'Abraham au chapitre 17. Était-ce un rire de foi? Était-ce un rire d'incrédulité? Après avoir passé en revue mes commentateurs je dirais qu'il y en a autant qui sont pour la première possibilité que pour la deuxième.

Permettez-moi de mentionner les raisons que mes commentateurs donnent pour montrer qu'il s'agissait d'un rire de la foi. Ils disent premièrement que lorsqu'Abraham a appris la nouvelle, il était tellement ravi que cela a été pour lui une joie écrasante. Il était dans un état d'émerveillement, car Dieu faisait de lui un père dans sa vieillesse. Le verset 17:3 dit que lorsqu'il rencontra le Seigneur, il tomba sur sa face. Nous voyons donc qu'Abraham est couché sur son visage pendant tout ce récit. Puis il est dit qu'il est tombé sur sa face et a ri. Il était déjà sur son visage, et les spécialistes soulignent que dans toute la Bible, chaque fois que vous voyez cette expression « tomber sur sa face », c'est de la révérence ou de l'adoration. Dans notre société, nous parlons de rire à gorge déployée. C'est un peu comme si Abraham s'est roulé par terre en riant. Il est tombé sur son visage en riant. Mais ce n'est pas utilisé de cette façon dans la Bible. Dans la Bible, quand il est dit qu'il est tombé sur sa face, il s'agit soit de révérence, soit d'adoration.

La deuxième raison qu'ils donnent est que la formulation de sa question du verset 17:17: « Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? » ne doit pas nécessairement être comprise comme étant scepticisme de sa part. Cela peut simplement être une exclamation d'émerveillement. C'est comme s'il disait: « Vous voulez dire que je vais devenir millionnaire? Ouah! Incroyable! » Cela ne manifeste pas nécessairement un doute de sa part. Une troisième raison que les gens mettent en avant est qu'au verset 17:17, Abraham a appelé sa femme par son nouveau nom. Dieu venait de lui donner un nouveau nom, Sara. Nous pouvons donc voir qu'il a agi par la foi, qu'il croit immédiatement Dieu et utilise ce nouveau nom.

Une quatrième raison pour laquelle certains soulignent qu'il s'agissait de la foi est à cause du verset 17:18 et de la petite expression: « devant ta face. » En effet Abraham prie: « Oh! Qu'Ismaël vive devant ta face! » En d'autres termes, lorsqu'il reçoit la nouvelle qu'il va avoir un fils de la promesse, il s'inquiète pour Ismaël. Et il dit: « Oh, ne le laissez pas être comme Caïn. Ne le laisse pas être comme Cham. Qu'il vive devant Toi, c'est-à-dire en Ta présence. Qu'il ait aussi une destinée spirituelle. » C'est un peu comme si un homme priait pour son fils non sauvé, et qu'il disait simplement: « Oh, n'oublie pas Ismaël. Et même si Ta promesse est avec Isaac, donne-lui également de vivre devant Toi. Ne le laisse pas simplement exister dans une vie sans communion avec Toi. » Des milliers de parents, à tort ou à raison, ont invoqué ce passage lorsqu'ils ont prié pour leur Ismaël, leurs erreurs dans la chair. Ils ont simplement fait appel à Dieu et dit: « Oh, qu'Ismaël puisse vivre devant Toi, ou que Joe puisse vivre devant Toi, ou Pete ou Bill ou quelqu'un comme ça. » Et puis, finalement, les commentateurs font remarquer que Dieu réprimande Sara quand elle rit, mais Dieu ne réprimande pas Abraham quand il rit. Ils en concluent donc que cela doit être un rire de foi.

Je suppose que nous devrions donner à Abraham le bénéfice du doute. Il a déjà assez d'ennuis sans tenir compte de cela. Disons simplement qu'il a ri par la foi. Mais même avec ces cinq raisons, et je n'en ai pas entendu une autre qui irait dans le sens d'un rire de foi - qu'il tombe sur son visage, que la question pourrait être une question de crainte, qu'il utilise le nouveau nom de Sara, qu'il désire qu'Ismaël vive devant Lui, et qu'il ne soit pas réprimandé - même ainsi, peut-être que je suis trop dur, mais je suis d'accord avec la majorité des gens que c'est probablement un rire d'incrédulité.

Personnellement je ne vois réellement aucune différence, entre le rire d'Abraham et le rire de Sara. Et s'il y avait une différence, je verrais en fait plus d'incrédulité chez Abraham que chez Sara, à cause de son commentaire sur Ismaël. Mais je ne désire pas être dogmatique sur ce sujet. Il ne s'agit que de mon opinion personnelle.

Abraham sort d'une période de sécheresse de treize années. Pendant treize ans il a mis tout son espoir en Ismaël. Il a tout misé sur lui. Il croit que Dieu va utiliser Ismaël comme la postérité promise. Et maintenant, Dieu lui dit qu'il était à côté de Son plan pendant treize ans. Il avait tout faux dans toutes ses pensées, et Dieu va mettre Ismaël de côté. Je pense que c'est juste une sorte de lecture contre nature que de dire simplement: « Il a répondu dans la foi et dit, ok Seigneur, mets Ismaël de côté. Je suis tout à fait d'accord et je crois que Tu vas rendre ma femme de 90 ans enceinte. » C'était quelque chose d'incroyable pour lui, et je pense qu'il a lutté avec cela. En fait, à l'exception de tout le chapitre 34, (et quand nous arriverons au chapitre 34, vous saurez pourquoi je dis cela), je considère le verset 17:18, comme le verset le plus triste du livre de la Genèse. Je pense que c'est un verset terrible, que c'est un verset très triste.

Lorsqu'Abraham a pris Agar, il a vraiment agi dans la chair, il a fait une erreur. Il n'a pas marché par la foi. Il a marché selon la chair. Le Nouveau Testament dit que pour toujours, cela sera une illustration de la vie dans la chair et non dans l'esprit. Et le résultat de cela a été Ismaël, un âne sauvage, un homme indomptable, le fruit de la chair. Ce que vous trouvez au verset 17:18 est l'apogée de la chair. Quelle image de mon coeur ou l'image de votre coeur! Laissez-moi vous dire ceci. Y aura-t-il jamais un moment dans votre vie de chrétien où vous vous lèverez pour essayer d'aider Dieu et d'agir dans la chair? Ne pensez pas que vous êtes au-delà de cela. Chaque chrétien aura son Agar et sera coincé avec son Ismaël. Nous essayons toujours à nouveau de contourner notre ventre. Y aura-t-il un jour un moment où vous devrez vivre avec les conséquences de cette action? En d'autres termes, vivre avec Ismaël. Et la réponse est oui. Lorsque vous vivez selon la chair, vous allez avoir un Ismaël, et vous allez devoir vivre avec les conséquences de la chair.

A quel point cela peut-il être mauvais? Je pense que le verset 17:18 en est la quintessence. Lorsqu'Abraham a prié: « Oh, qu'Ismaël puisse vivre devant ta face! », je ne crois pas qu'il était spirituel et qu'il demandait une bénédiction spirituelle pour Ismaël. Je pense qu'il disait en fait à Dieu: « Assez parlé d'Isaac. Tu as déjà Ismaël. » Et voici pourquoi c'est si tragique. Parce qu'Abraham, le père de la foi, se rit de la grâce et supplie Dieu d'accepter la chair. C'est une chose incroyable. En tant que chrétiens, en arriverons-nous un jour à rire de la grâce de Dieu et à le supplier d'accepter les oeuvres de notre chair? C'est malheureusement possible. Je peux vous dire que j'ai été profondément repris en méditant sur ce sujet parce que j'ai vu que dans mon coeur il y avait également la possibilité de se moquer de la grâce de Dieu et de supplier Dieu d'accepter les oeuvres de la chair au lieu de la grâce.

C'est pourquoi Dieu a dit au verset 17:19: « Tu lui donneras le nom d'Isaac. » Est-ce que vous savez ce que le mot Isaac signifie? C'est comme si Dieu disait: « Tu appelleras ton fils Rire. Je vais faire ce que j'ai dit. Mais pour l'instant, vas-y, ris Abraham. Vas-y, ris, Sara. Riez dans l'incrédulité. Mais en fin de compte vous aurez un petit bébé et je veux que vous l'appeliez Rire. » Quand Abraham et Sara appelleront leur enfant, Dieu aimerait qu'ils se souviennent de tout cela. Un jour ils diront: « Hé, Isaac - Hé, rires, viens ici. » Dieu désire qu'ils se souviennent qu'ils ont ri par incrédulité. C'est pour cela que Sara dit au verset 21:6: « Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra rira de moi. » Je pense qu'ici Dieu a transformé le rire de l'incrédulité en rire de la foi. C'est comme si Sara disait ici: « Oh, comme Dieu a changé mon rire et tous ceux qui l'entendront vont rire avec moi. »

Combien de fois Dieu est intervenu dans nos vies, je parle là de notre famille! Je peux passer en revue ma vie et y voir tellement de choses impossibles: par exemple le fait que nous nous aurions six enfants, je peux en rire maintenant. Le fait que nous aurions un ministère je peux en rire. Le fait que nous aurions une maison comme celle-ci qui nous est gracieusement prêtée, je peux en rire. Le fait que nous aurions eu même une voiture qui nous a été donnée, je peux en rire. Et par la même occasion Dieu a fait rire les autres avec nous. Ce sont des choses étonnantes. Pourtant nos coeurs se moquent parfois de la grâce et demandent à Dieu d'accepter la chair. C'est de cela que nous sommes premièrement faits, nous ne sommes que poussière.

Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que Dieu a revivifié Abraham. Il lui a rappelé que ce qui est important est ce qu'Il est et ce qu'Il fait. Il lui a rappelé ce que cela signifie que d'être séparé complètement de la chair. Puis Il lui a parlé d'un fruit surnaturel, d'un fruit que Lui seul peut donner. Il s'agit d'un fruit miraculeux, d'un fruit surnaturel. C'est la vie qui vient de la mort, c'est la vie qui sort d'un ventre stérile et mort. C'est donc ainsi qu'Abraham a été revivifié.

Cela nous amène au chapitre 18. Maintenant qu'Abraham est ressuscité, qu'il a un nouveau nom et que Dieu l'a rendu à la vie en lui montrant les éléments fondamentaux que sont la grâce, la séparation d'avec la chair et le fruit surnaturel, nous le trouvons assis à la porte de sa tente à midi. Il est sur le point de jouir de cette amitié intime avec Dieu. En fait, les chapitres 18 et 19 devraient être étudiés ensemble car ils vous donnent l'histoire de la destruction de Sodome et Gomorrhe et des plaines environnantes lorsque Dieu les a détruites par le feu et le soufre. Vous souvenez-vous que dans les premiers chapitres de l'histoire d'Abraham, nous avons opposé Abraham le pèlerin à Lot le colon? Puis la vie d'Abraham a connu des rebondissements et s'est en quelque sorte arrêtée d'elle-même. Mais maintenant, aux chapitres 18 et 19, Lot revient sur le devant de la scène, et une fois de plus, nous devrons étudier Abraham le pèlerin et Lot le colon, alors que Dieu amène la vie de ce colon à un point culminant, et que nous voyons la fin de la vie de colon. Nous devrons donc nous pencher à nouveau sur ce contraste.

Avant d'en venir à la caractéristique de la foi qui nous est dévoilée dans ce chapitre, laissez-moi vous montrer comment le chapitre est divisé. Dans les versets 18:1-15, trois hommes apparaissent à Abraham alors qu'il est assis à la porte de sa tente. L'un est manifestement le Seigneur Lui-même, et les deux autres sont probablement les assistants angéliques du Seigneur, nous en parlerons dans un instant. Puis, dans les versets 18:16-33, deux des trois hommes s'en vont à Sodome et l'autre - le Seigneur Lui-même - reste avec Abraham, et nous avons alors cette merveilleuse prière dans laquelle Abraham intercède pour les habitants de Sodome en essayant d'éviter le jugement que Dieu va envoyer sur la ville.

La caractéristique de la foi que nous allons étudier dans ce chapitre est la foi qui intercède, la foi qui prie. Il s'agit de la foi qui intercède pour ceux qui sont sous le jugement de Dieu. Cela est bien entendu merveilleusement illustré ici. D'ailleurs, c'est la première prière qui nous est rapportée dans la Bible. Deux mille ans après le début de la Bible, vous avez ici la première prière rapportée. Je ne dis pas que c'est la première fois que les gens ont prié car Dieu nous dit en Genèse 4:26: « Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Énosch. C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel. » Il y a eu des prières avant cela, mais jamais de prière consignée. La Bible dit que Noé était un homme de prière. Nous savons qu'il a prié, mais nous n'avons pas en notre possession les paroles qu'il a prononcées. Et maintenant, pour la première fois, 2000 après le début de la Bible, Dieu écrit la première prière dans la Bible. Nous devons donc commencer par la méditer, nous devons l'étudier. Nous voyons ici l'ami de Dieu qui manifeste une foi qui intercède et qui demande au Seigneur d'avoir pitié de Sodome. Voilà donc l'aspect de la foi que nous trouvons dans ce chapitre.

Nous nous le reprendrons dans notre prochaine leçon, mais permettez-moi de vous présenter le contexte. Permettez-moi de dire quelques mots sur les huit premiers versets. Genèse 18:1-8 dit: « L'Éternel lui apparut près des chênes de Mamré, alors qu'il était assis à l'entrée de la tente, dans la chaleur du jour. Il leva les yeux et regarda, et voici que trois hommes se tenaient en face de lui. Quand il les vit, il courut de l'entrée de la tente à leur rencontre, se prosterna à terre et dit: Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu'on apporte un peu d'eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. J'irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre coeur; après quoi, vous continuerez votre route; car c'est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent: Fais comme tu l'as dit. Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit: Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l'apprêter.

Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu'on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l'arbre. Et ils mangèrent. » Vous vous souvenez que Mamré, était une personne et non un lieu. Il s'agit donc là des arbres de Mamré.

Ce chapitre commence par « L'Éternel lui apparut près des chênes de Mamré. » Dieu, Jéhovah est apparu à Abraham. Nous savons que l'un des trois hommes était le Seigneur lui-même. Qui étaient les deux autres? Le verset 19:1 dit: « Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir... » A cause de cela de nombreuses personnes pensent que l'un d'eux était le Seigneur et que les deux autres étaient des anges assistants. Au verset 18:2, ils sont appelés des hommes. Du moins, ils ont la forme d'hommes. Ce sont trois hommes. Étaient-ils des anges? Ils sont appelés anges au verset 19:1, mais lorsqu'ils parlent, leur langage semble parfois un peu exalté pour le langage des anges, notamment au verset 19:21 où l'ange accède à la demande de Lot concernant la ville de Tsoar. En tous les cas si ce ne sont pas des anges ils ont tout de même beaucoup de pouvoir.

Dans le verset 19:21 nous lisons: « C'est pourquoi je vais descendre... » Et au verset 19:22, nous lisons: « Les hommes s'éloignèrent, et allèrent vers Sodome. » Dès l'époque de l'église primitive, de nombreuses personnes ont donc dit que c'était une apparition de la Trinité et que nous avons là Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Et elles disent qu'ils sont apparus collectivement, trois hommes, comme la manifestation d'un seul Dieu. Je ne sais pas si cela est vrai ou non, mais c'est de là que leur vient cette idée. Je sais, et nous allons nous en tenir à ce fait, que l'un d'entre eux était le Seigneur. Il n'y a aucun doute là-dessus, et nous nous en tiendrons donc à cela.

Je ne sais pas à quel moment Abraham a su que l'un d'eux était le Seigneur. A ce point du récit de nombreuses personnes citent Hébreux 13:2 dans le Nouveau Testament qui dit: « N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. » Certains disent que ce verset fait référence à ce qu'Abraham a fait. Il est assis près de sa tente, trois hommes arrivent, il offre l'hospitalité, il reçoit des étrangers, puis il découvre que certains d'entre eux sont des anges et que l'un d'eux est le Seigneur lui-même. Si ce verset se rapporte à cet évènement, je suis alors certain qu'Abraham ne savait pas au début qui ils étaient, car il est écrit: « quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. » Abraham n'était donc pas au courant. Il ne le savait pas au début. Tôt ou tard, il s'en est rendu compte. Je sais qu'il a découvert qu'au moins l'un d'entre eux était le Seigneur, car à la fin du chapitre, il prie et l'appelle au verset 18:25: « Celui qui juge toute la terre. » Il découvre donc finalement, qu'Il est le Seigneur.

Mais, quand l'a-t-il découvert? Est-ce, comme on le voit dans le Nouveau Testament avec Jésus et ses disciples, cela a été lors de la fraction du pain qu'il l'a découvert? (cf. Luc 24:30) C'est intéressant parce que lorsque Dieu apparaît dans des Théophanies - et il y a de nombreuses apparitions physiques de Dieu - chaque fois que de la nourriture est placée devant Lui, la foudre descend du ciel et la consume. Il ne la mange jamais. Chaque fois que Dieu apparaît dans toute la Bible pour manger de la nourriture, celle-ci est consumée par le feu, sauf ici. Ici, Il l'a réellement mangée. Nous avons donc là une image très précieuse de la communion. Ici, le Seigneur mange réellement la nourriture!

Voici les éléments qui ont dû conduire Abraham à penser que ces visiteurs n'étaient pas comme tout le monde. Au verset 18:9, on le voit parler à ces trois étrangers - des voyageurs/pèlerins - et l'un d'eux dit: « Où est Sara, ta femme? » Il a dû se dire mais comment connaît-il ma femme? Comment connaît-il son nom? Et il a dû se demander qui était cet homme? Puis au verset 18:10 nous lisons: « Je reviendrai vers toi l'année prochaine à la même époque et voici que Sara aura un fils. » Si j'avais été Abraham je me serais levé en demandant « mais qui êtes-vous? Vous devez avoir une sorte de pouvoir pour être capable de dire cela. » Non seulement cet homme voit dans la tente où se trouve Sara, mais bien qu'il soit précisé que Sara rit en elle-même ce personnage étrange l'entend. Elle n'a pas ri à voix haute. C'était dans son coeur. Et cet ange, le Seigneur, a dit: « Si tu as ri. » Elle l'a nié mais c'est le Seigneur, et Il a été capable de lire dans son coeur. Puis quand Il répond: « Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel? » à ce moment-là, Abraham doit certainement avoir découvert de qui il s'agissait. Il a dû comprendre qui était ce visiteur quelque part en cours de route. Je sais qu'il ne savait pas qui c'était au début, car il n'a fait qu'accueillir ces étrangers. Mais, au bout d'un moment, lorsque le visiteur commence à se dévoiler, à parler et à communiquer, Abraham découvre qui Il est.

Ceci étant dit, il est difficile de lire Genèse 18 et le commentaire d'Hébreux 13 sur l'hospitalité et l'accueil des anges à leur insu, et de ne pas être curieux en nous posant la question: « Est-ce que cela se produit encore de nos jours? » Je pense que tous ceux qui étudient ce sujet posent la question: « Est-ce que cela se produit aujourd'hui? Les anges apparaissent-ils encore parfois sous forme humaine? » Je pense que nous avons tous entendu des témoignages au sujet d'auto-stoppeur. Il arrive que quelqu'un prenne une personne en auto-stop, mais quelques instants plus tard elle disparaît. J'ai entendu des histoires où des anges sont apparus lors de sauvetages. Il y a un accident et un médecin vient faire les premiers soins et puis, tout d'un coup, quelqu'un dit: « Qui était cet homme masqué? Où est-il? Il n'est plus là! » Personne ne sait qui il était, et personne ne l'a vu arriver, et ainsi de suite. Il existe donc de nombreux témoignages qui prétendent que les anges apparaissent encore.



LES ANGES APPORTENT DES BÉNÉDICTIONS DÉGUISÉES

Ce que je sais est que le principe demeure. Le principe semble être une bénédiction déguisée. Si vous êtes hospitalier envers les étrangers, vous pourriez recevoir des anges. En d'autres termes, vous pourriez être surpris de voir comment Dieu utilise cela dans votre vie.

Je me demande (et je parle par métaphore) si vous entendiez frapper à la porte et que c'était un étranger appelé Trouble, seriez-vous hospitalier avec lui? Diriez-vous: « Oh, oui, Trouble! Entre, et sois le bienvenu dans ma maison! » Nous sommes appelés à rendre grâce en toutes choses, tout ce qui entre dans votre vie est conçu par Dieu et filtré par Ses mains aimantes, conçu spécialement pour vous. C'est du sur mesure; recevez donc toutes choses avec reconnaissance. Si vous recevez des étrangers sans vous en rendre compte, vous découvrirez souvent qu'ils sont des messagers de Dieu. Le mot ange signifie messager. Le principe est donc clair. Qui aurait pu deviner qu'Élie le prophète serait nourri par des corbeaux? Les corbeaux sont des charognards. Ils n'apportent pas de nourriture, ils la mangent, ils l'engloutissent. Et pourtant, Dieu a retourné la situation. Il arrive bien souvent que les bénédictions de Dieu se trouvent dans les emballages les plus étranges.

Ceci dit est-ce que les anges apparaissent sous forme humaine? Je ne sais pas. En fait je me méfie de tout ce qui ressemble à cela parce que cela est davantage comme quelque chose s'appuyant sur la vue, et Dieu nous a appelés à vivre par la foi et non par la vue. Pour ma part je ne m'intéresse pas de savoir si de vrais anges apparaissent ou non. Je le sais par la foi. Certaines personnes font grand cas des anges gardiens. Croyez-vous que chaque chrétien a un ange gardien? La Bible n'enseigne pas cela. La Bible n'enseigne pas que tous les chrétiens ont un ange gardien. Ce que la Bible enseigne est bien mieux que cela. Elle enseigne que tous les anges du ciel sont à votre service et non pas uniquement un seul ange gardien! Chaque ange est au service des héritiers du salut. Il se peut donc qu'aujourd'hui l'ange qui a roulé la pierre du tombeau du Seigneur Jésus se soit occupé de vous. C'est possible parce que Dieu a dit en Hébreux que les anges sont: « des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. » Est-ce que je dois les voir sous forme humaine? Non. Est-ce que je sais quel est leur ministère précis? Non. Tout cela est entouré de mystère. Je ne sais pas ce qu'ils font, mais je le crois par la foi. J'ai donc tendance à m'éloigner de toute cette discussion autour de l'apparition d'anges.

Revenons à Genèse 18 et au grand principe de l'hospitalité. Chaque chrétien est appelé à être hospitalier. En fait, plus on devient mature, plus on devient hospitalier. Vous me demanderez comment est-ce que je sais cela? La réponse se trouve dans 1 Timothée 3:2. C'est l'une des qualifications des anciens. Si vous êtes un ancien, vous êtes appelés à être hospitalité. L'hospitalité est toujours la volonté de Dieu. En effet 3 Jean 5 dit: « Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers. » Chaque fois que vous faites quelque chose pour le peuple de Dieu, surtout si ce sont des étrangers, Il dit que vous agissez fidèlement.

Il est clair que les Orientaux de l'Ancien Testament étaient portés sur l'hospitalité, ce qui n'est pas le cas des Occidentaux. Dans notre société, nous hésitons même parfois à donner l'heure à un étranger. Je vais être honnête avec vous, après dix années il y a encore de nombreux voisins dont nous ne connaissons même pas leurs noms. C'est simplement une caractéristique de notre société.

Ce qu'Abraham fait ici et ce que Lot fait dans le chapitre suivant était une pratique courante pour eux. En fait, le Talmud, qui est le commentaire juif sur l'Ancien Testament, contient ce proverbe. Écoutez-cela, c'est presque incroyable. Voici ce que les rabbins croient. L'hospitalité envers les voyageurs est plus grande que l'accueil de la présence divine. Ils prenaient l'hospitalité très au sérieux. Beaucoup disent que la raison pour laquelle Abraham était dehors devant sa tente est qu'il cherchait des étrangers. Ces gens se donnaient à l'hospitalité. J'ai lu une plaque qui a été trouvée au-dessus de la tente d'un Arabe, et elle est merveilleuse, c'est la plus grande plaque sur l'hospitalité que j'ai jamais vue et jamais lue.

Voici ce que dit la plaque qui a été trouvée au-dessus de la porte d'une tente: « Cette tente est la mienne, mais pas plus la mienne qu'elle n'est celle de Dieu. Entrez, soyez en paix. Profitez librement de tous mes biens comme de ceux de Celui qui a construit sur ces tentes son toit glorieux de nuit et de jour, et à la porte duquel personne n'a jamais entendu de refus. » N'est-ce pas une grande plaque? Quelle plaque sur l'hospitalité! Quoi qu'il en soit, Abraham, un oriental, était porté sur l'hospitalité, et il était assis près des chênes de Mamré dans la chaleur du jour. C'est là que trois étrangers s'approchent. Je ne pense pas qu'il ait pensé en se réveillant ce matin-là qu'il allait avoir le Seigneur comme invité à sa table.

Permettez-moi d'illustrer un autre principe avant de conclure et qui sera en quelque sorte une introduction à ce grand chapitre. Il s'agit d'un principe dont nous avons déjà discuté, c'est le principe des voeux, des promesses et des alliances. Je vous ai encouragés, car je pense que l'équilibre des Écritures enseigne cela, de ne pas faire de promesses les uns aux autres et de ne pas faire de promesses à Dieu. Je vous ai encouragé à ne pas le faire. En parcourant la Bible, je ne vois aucun endroit où vous devriez faire des voeux au Seigneur. Comme nous sommes chair et sang il est probable que nous allons rompre notre promesse et ensuite nous nous sentirons horriblement coupables.

Je me souviens que lorsque j'étais pasteur d'une petite église à Newport, un orateur que nous avions invité est venu et a demandé à tout le monde de faire des promesses. Certaines personnes ont dit qu'elles allaient lire la Bible tous les jours, d'autres ont fait la promesse qu'elles allaient témoigner aux gens tous les jours. Les chrétiens se sont levés par dizaines. J'étais si nerveux, et je pensais: « Oh, non! » Et puis l'homme m'a regardé et a dit « votre pasteur fera la première promesse et ouvrira la voie. » J'ai refusé de me lever, et cela a causé un gros problème dans l'église. Mais je savais ce qui allait se passer. Et, bien sûr, plus tard ils ont commencé à venir vers moi en confessant: « Oh, je ne peux pas tenir ma parole. » Au final ils n'ont pas seulement brisé leur promesse, mais ils sont tombés sous la culpabilité de voeux prononcés de façon irréfléchie et tout ce genre de choses.

Si vous désirez faire une promesse à Dieu, je vous suggère de faire ce qu'Abraham a fait aux versets 18:4-5. Il a promis un seau d'eau et un morceau de pain. C'est ce qu'il a dit à ces gens, le Seigneur lui-même. Je vais vous chercher de l'eau pour vos pieds, et je vous apporterai un morceau de pain. Il a promis un seau d'eau et un morceau de pain, mais il leur a préparé un banquet. Je pense que si vous voulez faire un voeu et bien ma première suggestion est de ne pas faire de voeu. Si vous désirez faire quelque chose pour le Seigneur alors faites-le. Si vous voulez vivre pour Lui, vivez. Si vous voulez lire votre Bible tous les jours, lisez-la. Ne promettez rien. Vous n'aurez alors pas à vous repentir de votre voeu. Faites-le simplement. Mais, si vous insistez pour faire une promesse, ne dites pas: « Je promets de lire ma Bible tous les jours. Dites simplement: « Seigneur, je promets de la lire une fois par mois. » Promettez-lui simplement un morceau de pain. Et puis, lisez-la tous les jours! Ainsi vous n'aurez pas à vous repentir de la promesse. Ne dites pas: « Je vais mémoriser toutes les Écritures. » Si vous voulez mémoriser les Écritures, mémorisez-les. Ne dites pas: « Je promets de témoigner à quelqu'un tous les jours et de lui parler de Jésus. » Cela vous mettra sous un esclavage.

Lorsque j'étais à l'école biblique, j'ai fait le voeu à Dieu de ne pas m'endormir avant d'avoir conduit quelqu'un à Christ. Pas seulement témoigner! Et j'avais l'habitude de marcher dans les rues de Chicago, à moitié mort et fatigué, en attendant qu'un ivrogne dise oui à Jésus. Je faisais cette prière à Dieu: « S'il te plaît, je suis fatigué. Fais quelque chose. » Mais finalement, Dieu m'a sorti de tout ça. Tous ces voeux peuvent vous tuer.

J'aime beaucoup ce qu'Abraham a fait. Il a dit: « Je vais vous chercher un seau d'eau, et un morceau de pain. » Mais regardez ce qu'il a apporté. Il leur a apporté des gâteaux fraîchement cuits, un veau tendre et du lait caillé. Il Leur a offert tout un banquet. Restez à l'écart des voeux, mais si vous devez en faire, ne promettez pas tout. Promettez le strict minimum. Sinon, vous serez dans l'esclavage. Nous allons encore une fois examiner l'ensemble du récit. Il y a un contraste ici, car les mêmes hommes qui viennent chez Abraham, et qu'il reçoit comme des invités vont ensuite à Sodome. Comment sont-ils reçus là-bas? C'est délibérément écrit de cette façon. Là où Dieu est reçu, il apporte une bénédiction. Là où Il n'est pas reçu, il apporte une malédiction. Nous devons opposer la première partie de l'histoire à la seconde. Mais, une fois de plus, Dieu nous guide. Après treize années Abraham est revenu à la raison. Maintenant, il est à nouveau ami de Dieu. Et cet ami de Dieu s'assied avec Dieu et mange avec Lui, et Dieu dit: « C'est mon ami. Je vais partager avec lui ce que je suis sur le point de faire. » Et c'est ami avec ami et Dieu dévoile Son coeur à Son ami.

Prions:

Père, nous Te remercions pour Ta précieuse Parole, Ta main dans nos vies et pour toutes les fois où Tu as transformé notre rire d'incrédulité en rire de foi. Tu es arrivé à Tes fins malgré nos échecs. Tu nous as redonné la vie alors que nous étions desséchés et secs. Tu nous as rappelé Ta grâce envers nous et qui Tu es. Tu nous as rappelé ce que signifie être séparés de la chair. Merci pour Ta gracieuse promesse de manifester des fruits surnaturels dans nos vies. Nous Te remercions de ce que rien n'a changé, de ce que Tu es éternellement le même et de ce que Tu nous traites comme Tu as traité le père Abraham. Nous prions pour que nous apprenions à marcher par la foi comme Tu l'as enseigné à ce dernier. Merci de manifester ces choses dans nos coeurs et dans nos vies. Nous Te le demandons au nom de Jésus, amen.

Genèse 32