GENÈSE #29 - L'ANGE DU SEIGNEUR AVEC AGAR

(Genèse 16:7-16)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-neuvième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions

Père céleste, nous prions que le Saint-Esprit puisse guider notre méditation à travers la Parole de Dieu et cela jusqu'au Seigneur Jésus lui-même. Nous prions pour que nous puissions Le contempler et, en Le voyant, être transformés et conformés à Sa ressemblance. Nous Te remercions pour toute la Bible, mais plus particulièrement pour le chapitre 16 de la Genèse. Nous demandons la grâce de voir au-delà de la page sacrée afin de voir le Seigneur. Nous Te remercions de nous guider dans notre communion car nous le revendiquons au nom de Jésus, amen.



RÉSUMÉ

Merci de prendre Genèse, chapitre 16. Nous allons poursuivre notre discussion dans ce merveilleux chapitre. Nous sommes maintenant dans la deuxième partie du livre de la Genèse, les chapitres 12 à 50, que nous appelons les personnages fondateurs. En d'autres termes, Dieu se concentre maintenant sur des individus - Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Dans les 11 premiers chapitres, Dieu nous donne des vérités fondamentales. Et maintenant Il nous donne des personnages fondateurs. Ces personnages incarnent les grands principes de la vie, Abraham - l'image de la foi selon Dieu, Isaac - l'image que Dieu donne de la soumission et Jacob - l'image de la suffisance de Dieu. Dans la vie de ces trois personnes, Abraham, Isaac et Jacob, vous avez tout ce que vous avez besoin de savoir sur la vie chrétienne. Vivre par la foi, vivre dans la soumission et passer de l'autosuffisance à la suffisance de Dieu. Puis Il termine le livre de la Genèse en réunissant toutes ces caractéristiques en un seul homme, c'est Joseph l'illustration du chrétien complet sous forme de semence. Nous verrons tout cela au fur et à mesure que nous avancerons.

Jusqu'à présent, dans notre discussion, nous avons examiné ce premier homme, Abraham, le personnage fondateur, l'homme de foi. Le Saint-Esprit nous a donné une douzaine d'histoires sur Abraham. Chaque récit a pour objectif d'attirer notre attention sur la foi, sur un aspect de la foi. Chacun de ces évènements est différent, chacun nous enseigne ce que signifie la confiance dans le Seigneur. Nous avons étudié les récits un par un, en essayant de nous focaliser sur le Seigneur Jésus qui est l'objet d'une foi vivante. Nous sommes arrivé à mi-chemin. En d'autres termes, sur les douze événements de la vie d'Abraham, nous sommes arrivés au sixième événement. Nous avons étudié Abraham lorsqu'il a quitté Ur en Chaldée et nous avons vu ce qu'est la foi du pèlerin. Nous l'avons suivi en Égypte, où sa foi a échoué, et nous avons appris que la foi dit la vérité. Nous avons étudié Abraham lorsqu'il s'est séparé de Lot, et nous avons appris que la foi est désintéressée, c'est la foi de séparation, la foi qui s'attend à la volonté de Dieu. Puis nous avons vu Abraham dans une foi victorieuse au chapitre 14, dans sa guerre contre les quatre rois. Au chapitre 15, nous avons vu l'alliance de la torche, il s'agit de la foi salvatrice. Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

A la fin de notre précédente leçon, nous sommes arrivés à l'événement central de sa vie, le sixième événement. Je ne pense pas que ce soit un accident si c'est l'événement central parce que c'est presque l'événement central de la vie de chaque chrétien. Il s'agit de cette terrible lutte entre la grâce et les oeuvres, entre la chair et l'esprit. Je ne suis donc pas du tout surpris que Dieu ait placé cet événement en plein milieu. Nous allons relire les six premiers versets du chapitre 16, revoir ce qu'il y a au coeur du chapitre, puis reprendre là où nous nous sommes arrêtés.

Genèse 16:1-6 dit: « Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. Alors Saraï, femme d'Abram, prit Agar, l'Égyptienne, sa servante, et la donna pour femme à Abram, son mari, après qu'Abram eut habité dix années dans le pays de Canaan. Il alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris. Et Saraï dit à Abram: L'outrage qui m'est fait retombe sur toi. J'ai mis ma servante dans ton sein; et, quand elle a vu qu'elle était enceinte, elle m'a regardée avec mépris. Que l'Éternel soit juge entre moi et toi! Abram répondit à Saraï: Voici, ta servante est en ton pouvoir, agis à son égard comme tu le trouveras bon. Alors Saraï la maltraita; et Agar s'enfuit loin d'elle. »

Il s'agit d'une autre image - nous en avons déjà vu une semblable - une image de la foi illustrée par l'échec de la foi. En d'autres termes, lorsque Dieu nous enseigne comment faire confiance au Seigneur, Il n'utilise pas toujours des illustrations positives. Parfois, Il utilise des illustrations négatives. Et ici, nous voyons qu'Abraham a encore tout gâché. Les hommes de Dieu se trompent souvent. Une personne n'est pas un homme de Dieu parce qu'elle n'échoue jamais. Une personne est un homme de Dieu parce qu'après être tombée, elle sait comment se relever, et Abraham a appris à se relever. Mais ici, il a échoué.

Lorsqu'Abraham a reçu pour la première fois la promesse de Dieu c'est-à-dire que le monde serait béni par sa postérité, sa descendance, il avait 75 ans selon Genèse 12:4. Selon Genèse 17:17, Sara avait 10 ans de moins qu'Abraham. En d'autres termes, Abraham avait 75 ans et Sara avait 65 ans. Genèse 16:3 dit: « Après qu'Abram eut habité dix années dans le pays de Canaan. » Ce que cela signifie concrètement est qu'Abraham a maintenant 85 ans et Sara 75 ans. Cela signifie qu'ils ont déjà attendu pendant dix ans que Dieu accomplisse Sa promesse. Dieu a dit: « Je vais le faire », et ils ont attendu et attendu et encore attendu. Cinq ans sont passés, puis sept, et enfin dix ans sont passés, et ils ont attendu. Mais Dieu n'a pas bougé, Dieu ne fait rien.

Finalement au chapitre 17, Sara apprendra qu'elle sera la mère de la postérité. Jusqu'à ce moment-là, elle n'avait pas entendu cela. Abraham savait qu'il allait être le père, mais Dieu n'a jamais dit que Sara serait la mère, pas jusqu'à ce moment. Lorsqu'elle l'entend enfin, elle a 90 ans. En d'autres termes, elle devra encore attendre quatorze ou quinze ans avant d'apprendre qu'elle sera la mère de la postérité. Ainsi, au début de ce chapitre, Sara et Abraham avaient déjà attendu dix ans que Dieu fasse quelque chose. Mais maintenant ils sont devenus impatients et ils ont décidé d'aider Dieu. Ils ont essayé de l'aider à aller plus vite. Ils ne se sont pas contentés de prier: « Hâte-toi, ô Dieu, de délivrer. Dépêche-toi, Dieu. » Ils ne se sont pas contentés de prier, ils ont voulu aider Dieu. Ils étaient loin de se douter qu'après dix ans ils n'avaient fait que la moitié du chemin. Il leur restait encore quatorze ou quinze ans à attendre avant que Sara n'apprenne qu'elle serait la mère.

Dans le chapitre précédent, en Genèse 15, Abraham a fait preuve d'une merveilleuse foi. Mais, selon ce récit, il n'a dû patienter que vingt-quatre heures lors de l'épisode de l'alliance de la torche. Cela a débuté le matin, ensuite il a dû attendre toute la journée et chasser les oiseaux. Il n'a dû attendre que vingt-quatre heures. Mais maintenant, entre la promesse et l'accomplissement, il ne doit pas attendre vingt-quatre ou vingt-cinq heures. Il doit attendre vingt-quatre ou vingt-cinq ans. C'est une longue période.

Dieu attire notre attention sur l'un des grands aspects de la foi, à savoir la patience de la foi. C'est ce dont il est question dans ce chapitre, la patience de la foi. La foi s'attend au Seigneur. La foi est patiente. À cet égard, j'aime beaucoup Hébreux 6:11-12 qui dit: « Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. » Il n'est pas écrit par la foi uniquement, mais c'est par la foi et la persévérance qu'ils ont hérité des promesses. Dieu nous appelle à croire, mais il nous a appelés à croire avec une foi patiente.

Au niveau terrestre, il est plutôt facile de faire confiance à Dieu lorsqu'il y a une urgence. Vous vous jetez en quelque sorte devant le Seigneur. Vous vous jetez sur Lui de façon instinctive lorsque vous entendez de mauvaises nouvelles, que quelque chose de soudain se produit ou quelque chose comme cela. Mais la foi embrasse le futur aussi bien que le présent. La vraie foi n'est pas un sprint de 100 mètres, c'est un marathon. Elle continue tout simplement à avancer. La vraie foi marche avec Dieu jour après jour, semaine après semaine, mois après mois et année après année, et c'est ce que Dieu illustre dans ce chapitre. Ne pensez pas que la patience soit une chose naturelle. La patience n'est pas naturelle. Elle est surnaturelle. C'est le fruit de l'esprit. Elle vient de Dieu. Elle vient du ciel. Cette idée de serrer les dents et de supporter ce qui nous arrive est un substitut de la patience dans le monde. Ce n'est pas du tout la patience selon Dieu.

Vous devriez étudier les prières de Paul dans le Nouveau Testament. Il y a quatre merveilleuses prières de l'apôtre, et si vous voulez savoir comment prier les uns pour les autres, étudiez ces prières. Paul a prié pour les chrétiens de Colosses, Colossiens 1:11 dit: « Je prie que vous soyez fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » C'est beaucoup de puissance! N'est-ce pas intéressant? Toute cette puissance est nécessaire pour l'obtention de la patience. Et quand Paul a prié, il ne s'est pas contenté de dire: « Oh, vous devriez être patients! » Il a dit: « Je prie que vous soyez fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, afin que vous soyez patients. » Vous en avez besoin! Ce n'est pas naturel, c'est surnaturel. Quelle incroyable démonstration de puissance rien que pour atteindre la patience! Il faut toute la puissance de Dieu pour être patient, et tous ceux d'entre vous qui ont été appelés à faire confiance à Dieu avec patience savent que ce n'est pas dans la chair, et qu'il n'y a aucun moyen au monde de le faire de façon naturelle. Seul Dieu peut le faire. Seul Dieu peut me permettre de lui faire confiance sans murmurer, sans me plaindre, sans râler et sans essayer d'assister Dieu, de L'aider ou de Le pousser à agir.

Il s'agit d'un puissant miracle de Dieu. Si vous l'avez expérimenté, louez Dieu. Si ce n'est pas le cas, alors venez devant Dieu et dites: « Seigneur, je suis appelé à passer par une dure épreuve. Tu m'as appelé à Te faire confiance mais ce n'est pas quelque chose qui est en moi, ce n'est pas dans ma chair. Je ne peux pas le faire. Tu dois le faire en moi selon Ta puissance et Ta force glorieuse. » Et Il le fera, Il manifestera la persévérance et la patience. Notre coeur naturel est un coeur impatient. Ce chapitre met l'accent sur la patience de la vraie foi. C'est là qu'Abraham a échoué, c'est là que Sara a échoué - dans la patience de la foi.

Dans notre précédente leçon, j'ai souligné les deux grands faits du chapitre 16 sans lesquels vous ne comprendrez pas ce chapitre - du moins le côté spirituel - le message spirituel. Le fait numéro un est la promesse de Dieu, et dans ce cas, en arrière-plan, c'est la promesse que Dieu donnerait à Abraham une postérité, un enfant, par lequel le salut viendrait au monde entier, et le monde serait béni. Vous parlez de patience! Vous voyez, nous ne faisons que regarder le tableau. Vous direz peut-être: « Abraham a dû attendre vingt-cinq ans. » Non, il n'a pas dû attendre vingt-cinq ans. Parce que selon le Nouveau Testament cette postérité c'est le Christ. Il a dû attendre 2000 ans, pas vingt-cinq ans. Il s'agit de la patience de la foi. Cette promesse ne s'est pas accomplie avant la venue du Seigneur Jésus. Il faudra attendre 2000 ans pour cela. Le premier fait est donc la promesse.

Le deuxième fait est le ventre stérile de Sara. Le verset 16:2 dit: « Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile. » Ces deux faits soulignent la patience de la foi. La promesse - c'est la part de Dieu. Le ventre stérile - c'est ma part; c'est la part de l'homme. En d'autres termes, il ne suffit pas de dire: « Oh, je crois les promesses de Dieu. Chaque promesse de ce Livre est mienne. Je vais revendiquer la promesse. » Il ne suffit pas de revendiquer la promesse. Vous devez aussi accepter le fait que vous avez un ventre stérile et que vous ne pouvez pas réaliser la promesse. D'un côté, acceptez la promesse. De l'autre côté, reconnaissez votre propre impuissance et votre incapacité à accomplir la promesse sans le miracle de Dieu. La tragédie de ce chapitre est qu'Abraham et Sara se sont impatientés dans leur foi et qu'à cause de leur impatience, ils ont essayés de trouver un moyen de contourner le ventre stérile.

Les chrétiens reproduisent ce schéma encore et encore. Ils s'approchent de la promesse de Dieu mais Dieu ne semble pas répondre tout de suite ou à leur manière, alors ils essaient de contourner le ventre stérile. Et la seule chose qui peut en résulter est une tragédie - c'est Ismaël. C'est ce qui s'est passé alors, et c'est ce qui se passera à chaque fois. Les conséquences de leur erreur ont été tragiques, et le monde en souffre encore. Si vous connaissez le contexte, les Arabes sont venus par Ismaël et les Juifs par Isaac, et ils se disputent toujours, et ils le feront jusqu'à la fin. Nous avons développé ce sujet lors de notre précédente leçon.

Permettez-moi de dire encore quelques mots au sujet d'Abraham et de Sara dans ce chapitre avant d'aborder la deuxième partie du chapitre - Agar et sa visitation spéciale par l'Ange du Seigneur. Pour que notre étude soit intensément pratique, permettez-moi d'en donner le principe. Je veux vous donner quatre caractéristiques de la foi impatiente telle qu'elle est illustrée ici. Nous en avons mentionné une la dernière fois. Je vais juste la mentionner à nouveau, puis en donner quelques autres.



LA FOI IMPATIENTE ESSAIE D'AIDER DIEU

La première caractéristique d'une foi impatiente est une tentative d'aider Dieu, d'assister Dieu dans Son oeuvre. Et la façon dont nous faisons cela, selon le récit, est de substituer ce qui est naturel à ce qui est surnaturel. Chaque fois que nous essayons de substituer ce qui est naturel à ce que seul Dieu peut faire, nous manifestons notre impatience dans la foi. Si l'on considère la manière dont la promesse de Dieu a été donnée, on comprend qu'elle ne pouvait être accomplie que par un miracle. Vous voyez dans le récit que Sara était stérile. Et non seulement stérile, mais elle commençait à devenir âgée et le temps d'avoir des bébés était passé. À moins que Dieu ne fasse un miracle, Sa promesse ne serait jamais accomplie. Le verset 15:2 dit: « Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m'en vais sans enfants; et l'héritier de ma maison, c'est Éliézer de Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m'as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. » Dieu ne s'étant pas manifesté, Abraham Lui a proposé une solution C'est comme s'il Lui disait: « Comme Sara est stérile et qu'elle ne peut pas produire, j'ai une idée. Que dis-tu de mon fils adoptif, Éliézer de Damas? Il peut faire un bon héritier. Es-tu prêt à l'accepter? »

Dieu n'essaie pas d'accomplir Ses promesses de la manière la plus naturelle. L'idée d'Abraham aurait été la manière la plus naturelle. Dieu n'avait simplement qu'à prendre le fils adoptif. La réalité est que Dieu a rejeté Éliézer, le fils adoptif, et donc Abraham a essayé une autre méthode, il a tenu compte de l'idée de sa femme, Sara. Quatorze ans plus tard, nous lisons en Genèse 17:18: « Et Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! » Le contexte indique qu'Abraham a ri lorsque Dieu a dit que Sara aurait un enfant. Il a donc dit: « Seigneur, pas de cette façon. Pourquoi ne pas prendre Ismaël? » Et Dieu a dit: « Écoute, je ne veux pas du naturel. Je rejette ton fils adoptif, Éliézer. Je rejette également Ismaël, le fils de ta chair, le fils issu de ta propre solution. » Agar était la solution de Sara et d'Abraham à ce qu'ils pensaient être le problème de Dieu. Ils avaient exclu un miracle, si Dieu n'acceptait pas Éliézer, peut-être accepterait-il Ismaël par la femme porteuse? Une fois encore, Abraham et Sara utilisent la nature pour venir à leur rescousse. Ils pensent que Dieu a besoin d'aide, que Dieu a besoin de quelqu'un pour L'assister. C'est la première caractéristique de la foi impatiente, c'est lorsque nous essayons d'aider Dieu.



LA FOI IMPATIENTE SEMBLE RAISONNABLE ET SPIRITUELLE

La deuxième caractéristique, et c'est en lien avec la précédente est que la foi impatiente semble si raisonnable et si spirituelle! Il y a deux Sara au chapitre 16. Il y a une Sara dans ce chapitre qui me chagrine vraiment et il y a également une Sara que j'admire en quelque sorte. Celle qui me chagrine est celle qui a suggéré l'immoralité à Abraham, qui s'est ensuite retournée contre lui pour le blâmer pour toute cette idée, qui est ensuite devenue très jalouse et fière, et qui a fini par traiter son esclave d'une manière cruelle et dure. La Sara de ce chapitre n'est pas très gentille.

Mais d'une manière assez étrange, il y a une autre Sara que j'admire au niveau terrestre. La proposition qu'elle a faite à Abraham était en quelque sorte un acte désintéressé, si l'on voit les choses sous cet angle. Écoutez son motif au verset 16:2: « Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. » Bien sûr, vous savez que c'était une chose courante à cette époque, et qu'il était légitime d'avoir des enfants de substitution. Mais elle semble avoir en vue la promesse de Dieu. C'est presque comme si elle disait : « Abraham, je sais que je suis la raison pour laquelle Dieu n'a pas tenu Sa promesse envers toi. Je sais que Dieu veut que tu aies un enfant, je veux que tu sois heureux, et je ne veux pas m'y opposer, c'est mon ventre qui cause tous les problèmes, alors je suis d'accord. »

Elle s'est comme mise à l'écart du chemin. Et je ne crois pas que c'était facile pour Sara de dire simplement: « Tiens, prends ma servante » et de laisser son esclave dans l'intimité du lit de son mari. Ce n'était pas une chose facile à faire que d'être prête à accepter l'enfant qui n'était pas le sien. Cela semble si raisonnable, si spirituel, si désintéressé! Je peux entendre son raisonnement: « Écoute, nous avons attendu patiemment pendant dix ans. Combien de temps sommes-nous censés attendre? Et si Dieu ne fait rien? La foi n'est pas passive, la foi est active. Dieu agit à travers des intermédiaires, Il agit, mais Il attend également de nous que nous utilisions nos têtes. Il attend de nous que nous utilisions notre esprit pour comprendre les choses. Dieu ne peut pas travailler à travers nous si nous nous contentons de nous asseoir et d'attendre. Il attend de nous que nous agissions, que nous bougions, et que nous utilisions les moyens à notre disposition. » Avez-vous déjà entendu cela auparavant ? Ou quelque chose comme cela ? Cela semble si juste! Cela semble si spirituel.

Vous direz peut-être que Sara n'a pas utilisé des moyens charnels pour une fin charnelle, qu'elle n'est pas comme Lot qui désirait simplement satisfaire sa propre convoitise et vivre dans le monde. Non, elle n'est pas comme cela. Sa raison d'agir était pour Dieu. Elle avait un oeil sur la promesse de Dieu. Sara ne désirait qu'accomplir la volonté de Dieu. Elle voulait seulement que Dieu accomplisse Sa promesse. Il s'agissait des desseins de Dieu, pas de ceux de Sara, et c'est ce qui rend cela si subtil. Elle n'a pas utilisé des moyens charnels à des fins charnelles. Elle a utilisé des moyens charnels pour arriver aux objectifs de Dieu. Pensez-y. Sara et Abraham ont fait confiance à la chair, mais ce sont toujours des moyens charnels. Les desseins de Dieu ne sont jamais atteints par des moyens charnels, par des moyens mondains. Peu importe la pureté de nos intentions. Comme nous recherchons à accomplir les objectifs de Dieu, nous sommes enclin à dire que la fin justifie les moyens. Mais ce n'est pas le cas. Ce que Sara a dit en fait était ceci: « Mon ventre a été fermé par Dieu. La nature a échoué. Dieu m'a laissé tomber. Mes entrailles ne peuvent porter d'enfant, et maintenant que le Seigneur a échoué, peut-être que ma servante égyptienne peut devenir une ressource. » C'était là son raisonnement. Non, Agar n'est pas une ressource. Elle aurait dû dire: « La nature m'a fait défaut. Le Seigneur sera ma ressource. » C'est ce qu'elle aurait dû dire. Mais elle s'est appuyée sur sa sagesse mondaine. La nature l'a laissée tomber sous la forme de sa stérilité. Et donc, qu'a-t-elle fait? Elle choisit une autre forme de réponse naturelle pour remédier à la situation, il s'agit d'Agar.

Quelle est la différence entre l'action de la nature en Sara et l'action de la nature en Agar? Il s'agit à chaque fois de la nature. Il s'agit encore de l'action naturelle, pas de celle de Dieu. Vous direz peut-être: « Dieu n'attend-Il pas de moi que j'utilise ma tête et que je fasse ce qui est naturel? » Non, Il ne l'attend pas. Il attend de vous que vous utilisiez votre tête spirituelle et que vous fassiez une chose spirituelle. Oui, Dieu utilise des moyens pour arriver à Ses fins, Dieu utilise des instruments. Dieu utilise des outils et des choses naturelles, mais il y a une grande différence - une énorme différence - entre Dieu qui utilise des moyens - des choses naturelles - pour accomplir Sa volonté et moi qui utilise des moyens pour aider Dieu, ou dans certains cas, pour L'exclure complètement. L'utilisation de moyens n'honore pas toujours Dieu.

Je vais être honnête avec vous. J'ai très peur de notre capacité à faire des oeuvres. Vous l'avez probablement remarqué dans mon enseignement et dans l'accent que je mets sur les choses. J'ai très peur de la possibilité d'essayer de faire des choses spirituelles d'une manière charnelle. Cela me fait peur de réaliser que le désir de Sara était en fait le zèle de la foi et qu'elle essayait vraiment de faire confiance à Dieu. Il y a un million et une applications à cela. Cela semble si bon, mais j'ai peur de cela! Nous disons par exemple: « Nous désirons réaliser les desseins de Dieu; c'est la volonté de Dieu que nous mettions ce programme sur pieds. » Et puis, tout d'un coup, nous introduisons des moyens charnels pour financer un programme parce que nous savons que c'est la volonté de Dieu, et ensuite nous faisons pression sur les gens et essayons d'obtenir de l'argent et tout ce genre de choses. Tout cela c'est comme utiliser Agar. C'est exactement ce qui s'est passé ici. Nous utilisons parfois des moyens charnels pour partager l'Évangile. Nous disons que Dieu nous a appelé à diffuser l'Évangile, et ensuite nous utilisons des gadgets de toutes sortes, du sensationnalisme, de la tromperie, des dynamiques de groupe et tout ce genre de choses.

Dieu est contre tout cela! Il arrive que nous utilisions des moyens charnels pour résoudre les problèmes. Mais le mot problème n'est même pas dans la Bible. Les chrétiens ne devraient pas être confrontés à ce genre de choses. Ils doivent faire confiance à Jésus, faire confiance au Seigneur. Mais ce n'est plus le cas de nos jours! De nos jours on vous dit qu'il faut aller chez le psychologue, chez le conseiller conjugal, chez le conseiller familial, et suivre une thérapie de deuil parce qu'une tuile est tombée du toit, ou une autre bêtise de ce genre. On nous dit que nous devons passer par ce genre de choses. Nous utilisons des moyens charnels pour arriver à des fins spirituelles. Mais cela ne fonctionnera pas!

La vraie foi est patiente. Elle s'attend au Seigneur de la manière la plus simple qui soit. Elle fait simplement confiance à Dieu. Elle n'exclut pas les intermédiaires. Elle ne dit pas que Dieu ne peut pas utiliser de telles choses. Dieu peut utiliser tous les moyens qu'Il veut pour nous visiter, pour nous bénir, pour nous utiliser et pour subvenir à nos besoins. Nous ne rejetons pas les intermédiaires. Mais lorsqu'ils deviennent un substitut au fait de s'attendre au Seigneur, ils deviennent terriblement dangereux. Le coeur confiant - et je suis sûr qu'aucun de nous n'y est arrivé - le coeur confiant se détourne complètement des moyens naturels, que ce soit la nature à travers Agar ou la nature à travers Sara. Je sais qu'en mettant l'accent sur la grâce, vous pouvez être accusé d'enseigner le passéisme et la paresse, d'être détaché de la réalité et ce genre de choses. On peut être accusé d'enseigner aux gens à ne rien faire, qu'il suffit de regarder Jésus, de s'asseoir et de s'attendre Dieu! Je sais qu'il est possible d'être accusé de cela. Je pense que c'est une accusation injuste, mais c'est possible.

Mais pour être honnête, je préfère voir un chrétien se fourvoyer dans cette direction. Je préférerais le voir rester assis à ne rien faire, le coeur s'attentant à l'intervention de Dieu, plutôt que de se lever et essayer d'aider Dieu, car il y a des conséquences au fait d'agir dans la chair et le prix à payer est terrible. Lorsque vous utilisez la chair, vous devenez un débiteur vis-à-vis de la chair et la chair exige un paiement. Et il y a un prix terrible à payer, et c'est terriblement risqué. Je pense que l'église aujourd'hui est vraiment en deuil à cause « des milliers d'Agar qu'elle a laissé entrer dans sa chambre. » Les conséquences des actions faites selon la chair sont tout simplement dévastatrices.

Nous ne pouvons pas connaître à tout moment les desseins de Dieu. Nous ne savons pas ce que Dieu est en train de faire. Et donc nous ne sommes certainement pas assez sages pour appréhender les meilleurs moyens qui permettront d'accomplir Ses desseins. La chose la plus sûre que vous puissiez faire est de rester tranquille et de voir le salut de Dieu. Si Dieu a promis quelque chose, vous devez simplement attendre, et si cela prend beaucoup de temps, vous pouvez demander une patience surnaturelle pour s'attendre au Seigneur. Vous pouvez lui demander la grâce de ne pas vous impatienter en essayant de sortir Dieu d'un mauvais pas dans lequel Son amour aurait pu Le mettre. Il n'est jamais dans le pétrin. Il n'a pas d'ennuis. Certains diront: « Je préfère essayer et échouer plutôt que de rester assis et de ne rien faire. » Pas moi, moi je préfère m'asseoir et ne rien faire que d'essayer et d'échouer. Je vous ai dit qu'il y a ici quelque chose de spirituel qui est très subtil. Je sais que les accusations semblent aller dans l'autre sens parce que vous entendrez les gens dire que Dieu ne guide pas les passifs. Vous entendrez dire que vous devez être en mouvement avant que Dieu ne puisse vous guider. C'est une idée des hommes, c'est de la sagesse humaine, ce n'est pas l'idée de Dieu. Vous devez vous attendre au Seigneur. Au vue de la façon dont la Bible met l'accent sur les oeuvres et la grâce, il vaudrait mieux que Dieu mette dans votre coeur une crainte des oeuvres. Mais comme la foi porte du fruit, il y aura un fruit; il y aura un résultat. Vous ne pouvez pas faire confiance à Dieu et ne pas travailler, mais vous feriez mieux de vous assurer que c'est un fruit et non la source, car si cela devient la source, vous vous retrouverez avec un Ismaël. C'est une chose vraiment terrible.



LA FOI IMPATIENTE ESSAIE D'ÉVITER LES CONSÉQUENCE DE SES ACTIONS

Laissez-moi vous donner la troisième caractéristique. La foi impatiente n'essaie pas seulement d'aider Dieu, elle ne semble pas raisonnable et spirituelle en utilisant des moyens charnels pour des fins pieuses, mais la foi impatiente essaie aussi d'éviter les conséquences de ses propres actions. Laissez-moi vous dire ce que je veux dire par là. Chaque fois que je m'appuie sur la chair, chaque fois que je prends Agar dans ma tente, je me rends débiteur de la chair et je dois récolter ce que je sème. Ne vous y trompez pas. On ne se moque pas de Dieu. Tout ce que l'homme sème, il va le récolter. La grâce peut tout vous pardonner, mais vous devez toujours vivre avec le gouvernement(1) de Dieu et cela même si la grâce vous pardonne. Votre coeur peut être purifié, vous pouvez être restauré dans votre relation avec Dieu. Mais le gouvernement est une autre chose et il n'y a pas de moyen rapide et facile de se débarrasser des conséquences lorsque j'agis dans la chair. Vous devez vivre avec cela, et parfois cela prend des années. Ils ont semé une Agar et maintenant ils vont récolter un Ismaël. Ils ont semé le vent et ils vont récolter la tornade. Genèse 16:6 dit: « Alors Saraï la maltraita; et Agar s'enfuit loin d'elle. » Sara a essayé par l'injustice et la dureté d'écraser les conséquences du mal qu'ils avaient fait. Ils pensaient qu'il suffisait de se débarrasser d'Agar. Mais cela n'est pas si facile! Elle ne va pas s'enfuir. Les résultats vont revenir. Dieu va les renvoyer.

Dieu est en train de peindre un grand tableau à partir de ce récit, mais Abraham et Sara ont dû vivre avec Agar et Ismaël pendant de nombreuses années et souffrir de nombreuses choses avant d'être finalement libérés par la volonté de Dieu. J'ai reçu une lettre d'un homme qui est en prison. Vous n'avez pas besoin de connaître son crime, mais voici sa question: « Maintenant que je suis chrétien, pourquoi Dieu ne me fait-il pas sortir de cet endroit ? » C'est à cause du gouvernement. La grâce est une chose, le gouvernement en est une autre. Et je ne parle pas du gouvernement humain. Je veux dire le gouvernement de Dieu. Dieu peut transformer la malédiction en bénédiction, et Il le fera. Chaque fois que quelqu'un se tourne vers le Seigneur dans la foi, Dieu transforme la malédiction en bénédiction. Mais je dois vous dire que vous devrez vivre avec, et ce n'est pas toujours facile. Il suffit d'étudier l'histoire des saints de Dieu et de ceux qui ont péché. Ismaël ne disparaîtra pas et pendant de nombreuses années, vous devrez vivre avec cela.

Ceci étant dit, je ne dis pas qu'il n'y a plus de grâce, qu'il n'y a plus de possibilité de communion. Vous pouvez être restauré en un instant à une union intime avec votre Dieu. En un instant! À tout moment de votre vie, vous pouvez être exactement le chrétien que Dieu veut que vous soyez, mais cela ne signifie pas que vous pouvez simplement dire: « Tout ce que j'ai fait a maintenant disparu et je n'ai pas à vivre avec ça. » Non, vous devez vivre avec cela, et parfois pendant de très nombreuses années, et ensuite Dieu transformera finalement cela en une bénédiction.



LA FOI IMPATIENTE PRODUIT TOUT LE TEMPS UN ISMAËL

Et puis, finalement, la foi impatiente produit tout le temps un Ismaël, si peu que la chair puisse s'élever. Vous direz peut-être: « Il s'agit simplement d'un peu de chair. » C'est peut-être un peu de chair mais vous allez vous retrouver avec un Ismaël. » Le verset 16:12 dit: « Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères. » Dès qu'ils ont commis ce péché, les problèmes ont commencé dans la famille. Immédiatement, au verset 16:4, Sara a été méprisée par Agar. Il y avait de la jalousie. Et elle l'a fait ressortir par sa cruauté. Regardez le fruit de leur péché. Les commentateurs qui étudient ce passage soulignent ce que je vous ai dit plus tôt, c'est-à-dire que les conséquences perdurent. Vous direz peut-être: « Cela n'a été que le problème d'une nuit. Abraham a pris Agar. C'est une petite chose. Il s'est ensuite repenti et tout était terminé. C'est du passé. » Non ce n'est pas terminé, ce n'est pas du passé. Les Juifs souffrent encore de cette nuit où Abraham a pris Agar dans sa tente. Et il y aura toujours un conflit. Cela pourrait vous intéresser de savoir qu'Ismaël avait 12 fils tout comme Jacob avait 12 fils, et que ses 12 fils sont devenus 12 tribus tout comme les fils de Jacob sont devenus 12 tribus, mais ils sont devenus les Arabes et ils se sont tout le temps élevés contre les enfants de Dieu. Le Christ est venu par Isaac, il est la postérité qui a été prophétisée.

Mahomet, lui, est venu par Ismaël. Et regardez ce qui se passe dans le monde aujourd'hui à cause de la chair. Ce que je suggère, c'est que c'est une image de Dieu. Chaque fois qu'il y a de la chair dans ma vie - chaque fois que j'agis avec ma propre énergie et ma propre force pour aider Dieu, je fais naître un Ismaël, un âne sauvage, un homme indépendant. En lisant les versets 16:11-12, je me suis demandé comment cela pouvait être une bénédiction pour Agar.

Elle est là, dans le désert. Personnellement je ne serais pas trop encouragé si Jésus m'apparaissait et me disait: « Oh, tu vas avoir un enfant et il sera un âne sauvage. » Je dirais: « Quel genre d'encouragement est-ce là? » Mais je suppose que vous devez vous rappeler qu'Agar était une esclave, - une esclave maltraitée - cruellement traitée. Elle venait d'être durement traitée. Je ne sais pas tout ce qui est inclus dans le verset 16:6 où il est dit qu'elle a été durement traitée. Certains de mes commentateurs suggèrent qu'il s'agissait du mot hébreu qui implique le fait de battre. Je ne sais pas si Sara l'a battue ou non. Tout ce que je sais, c'est que cette pauvre esclave, sans abri et enceinte, s'est entendue dire qu'elle allait avoir un bébé et qu'il deviendrait le père d'une race qui serait aussi indépendante qu'un âne sauvage. Je suppose que c'est une bonne nouvelle à entendre pour une esclave, n'est-ce pas? Pensez à tout cela comme si vous étiez une esclave. La voilà, elle est sous le joug. Elle est opprimée, et Dieu lui dit: « Tes enfants ne seront pas comme ça. » Ils ne prendront rien à personne. Ils vont être indépendants, ils vont être libres. Ainsi, en tant qu'esclave entendant cela, il est possible que cela puisse être une sorte de bonne nouvelle.

Le fait important est que, chaque fois que dans ma vie je vis selon la chair, je produis un Ismaël. Nous avons mis en contraste Abraham et Lot. Nous avons appelé Abraham un pèlerin; nous avons appelé Lot un colon. Qu'est-ce qu'Ismaël? Il n'est ni un pèlerin ni un colon, mais il a les attributs du pèlerin à l'extérieur. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire par là? C'est un nomade, il vit dans une tente, il est libre. Il n'est pas mondain, il vit une vie simple. Mais, je vous le dis, Ismaël n'est pas un pèlerin. C'est un antinomien, Il est contre la loi de Dieu. Il ne vit que pour lui-même. Il ne se soucie pas de son frère, il est toujours en train de diviser et de diviser. Voulez-vous étudier l'âne sauvage? Étudiez Job 39. Il décrit ce qu'est un âne sauvage, un Ismaël. Étudiez également Jérémie 2, cela parle également de l'âne sauvage. Il compare le peuple de Dieu à un âne sauvage. C'est le problème, c'est le fruit, c'est le résultat de la chair. C'est le mal qui touche le corps quand il y a un Ismaël dans le camp. Toujours contre le frère. Dans tous les cas il s'agit d'une manifestation d'une foi impatiente. C'est essayer d'aider Dieu par des moyens naturels, c'est embrasser les desseins de Dieu mais utiliser des moyens charnels pour y parvenir. Les conséquences de tels actes se résument tout le temps à un Ismaël, l'indépendant. Que Dieu nous délivre de la foi impatiente.

Alors que nous nous apprêtons à conclure, j'aimerais encore que vous voyiez cette apparition de l'Ange du Seigneur à Agar. Genèse 16:7-16 dit: « L'ange de l'Éternel la trouva près d'une source d'eau dans le désert, près de la source qui est sur le chemin de Shur. Il dit: Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu, et où vas-tu? Elle répondit: Je fuis loin de Saraï, ma maîtresse. L'ange de l'Éternel lui dit: Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. L'ange de l'Éternel lui dit: Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu'on ne pourra la compter. L'ange de l'Éternel lui dit: Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d'Ismaël; car l'Éternel t'a entendue dans ton affliction. Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères. Elle appela Atta El roï le nom de l'Éternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu'il m'a vue? C'est pourquoi l'on a appelé ce puits le puits de Lachaï roï; il est entre Kadès et Bared. Agar enfanta un fils à Abram; et Abram donna le nom d'Ismaël au fils qu'Agar lui enfanta. Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsqu'Agar enfanta Ismaël à Abram.»

Je dois introduire quelques déclarations concernant l'Ange du Seigneur car l'Ancien Testament présente le Seigneur Jésus de cinq manières différentes. La première est en tant que Dieu ou Jéhovah. Le mot Jéhovah n'est pas toujours utilisé pour parler du Fils de Dieu, mais c'est le cas la plupart du temps. Il arrive parfois que ce terme fasse référence à Dieu le Père. Mais presque toujours, lorsque vous voyez le mot Jéhovah, vous pouvez y substituer le nom de Jésus. Le deuxième moyen est la prophétie directe. Le Christ est présenté par la prophétie. La troisième façon est à travers l'histoire de la rédemption. En d'autres termes, à travers l'histoire de la postérité de la femme. Suivez simplement l'histoire de la Bible et vous verrez le Christ. La quatrième voie est celle du type. Par exemple le serpent élevé par Moïse dans le désert et Isaac offert sur l'autel sont des images du Christ. Et puis, finalement, il y a ce terme de l'Ange du Seigneur.

L'Ange du Seigneur apparaît ici pour la première fois. Nous rencontrerons l'Ange du Seigneur trente-trois autres fois dans l'Ancien Testament, mais ici c'est la première fois. C'est une bénédiction pour moi, car la première fois que le Seigneur Jésus apparaît comme l'Ange du Seigneur, c'est à Agar, l'esclave égyptienne, et non à l'un des grands personnages - alors que l'on s'attend à ce que Jésus apparaisse d'abord à Job, à Abraham, à Isaac, à Jacob, à Joseph ou à Moïse. Mais non, la première fois que Jésus apparaît comme l'Ange du Seigneur, c'est à Agar. Je ne vais pas prendre le temps de le prouver maintenant, mais il serait facile de prouver que l'Ange du Seigneur est Dieu lui-même, et pas seulement Dieu lui-même, mais la deuxième personne de la trinité. Le verset 16:13 dit: « Elle appela Atta El roï le nom de l'Éternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu'il m'a vue? » Ce n'est pas un ange. C'est Dieu lui-même. L'Ange du Seigneur est Dieu, et ce n'est pas Dieu le Père, et ce n'est pas Dieu le Saint-Esprit, et ce n'est pas un ange créé que Dieu a fait quand Il a fait les anges. C'est Dieu le Fils. La deuxième personne de la divinité sous une forme pré-incarnée.

Je suis sûr que le mot incarnation vous est familier. Il vient d'un mot latin et il signifie « Dieu fait chair. » À Bethléem, Dieu s'est incarné. Dieu s'est fait chair. À Noël, Dieu s'est incarné parce qu'il est venu dans la chair. Mais bien avant Bethléem, bien avant que Jésus n'apparaisse dans la nature de l'homme, il est apparu sous la forme de l'homme à plusieurs reprises. Pas seulement une ou deux fois. Il est resté sur la Terre pendant trente-trois ans et demi et trente-trois fois dans l'Ancien Testament, il apparaît sous la forme d'un homme, comme un ange du Seigneur, comme Dieu lui-même. Non pas comme le Père ou l'Esprit, mais comme le Fils de Dieu.

Avant de nous intéresser à Agar, permettez-moi d'attirer votre attention sur ce que Dieu a accompli en faisant apparaître Jésus de cette manière trente-trois fois dans l'Ancien Testament. La première chose qu'il a accomplie, bien sûr, et c'est la plus importante, c'est qu'il a rencontré les gens là où ils étaient. En d'autres termes, dans l'histoire précédente, quel encouragement pour Agar! La voici dans le désert, dans une nature sauvage et elle rencontre Jésus de cette manière. Dans Jean 4, vous trouvez le récit d'une rencontre entre Jésus et une femme au puits, ici vous avez également le récit d'une femme au puits mais cela se passe dans l'Ancien Testament.

C'est la même histoire. C'est la même vérité. Beaucoup de gens pensent que le Dieu de l'Ancien Testament est un Dieu lointain et que le Dieu du Nouveau Testament est un Dieu proche. Eh bien, ces apparitions montrent que le Dieu de l'Ancien Testament est aussi un Dieu proche. Il n'est pas du tout éloigné. Parfois, nous sommes désolés pour ces saints de l'Ancien Testament. Nous disons quelque chose comme: « Nous avons beaucoup de choses qu'ils n'avaient pas. » C'est vrai, mais ils avaient également beaucoup de choses que nous n'avons pas non plus. Et l'une d'elles était le privilège d'avoir ces apparitions spéciales du Fils de Dieu de cette façon.

Nous devons étudier Agar deux fois. Nous n'allons pas voir tout cela dans cette leçon. Nous devons l'étudier en tant que personne, et ensuite nous devons l'étudier en tant qu'image. Ces deux facettes sont présentes dans la Bible. Il serait erroné de l'étudier uniquement en tant qu'image et de dire que Sara est la grâce et Agar la loi, qu'Isaac est le fruit de la grâce et Ismaël le fruit des oeuvres. C'est vrai, mais Agar est aussi une personne réelle, et elle avait de grands besoins. Et dans ce chapitre, elle souffre. C'est une personne réelle et Dieu va venir à sa rencontre là où elle est. Nous devons l'étudier en tant que personne. C'est plus important que le type ou la théologie. C'est une personne qui est une victime. Il s'agit d'une esclave qui porte le bébé de l'ami de Dieu, qui a de vrais problèmes, et que Dieu va rencontrer. Ne ratez pas la beauté de cette histoire ou vous manquerez la compassion et l'amour de notre Seigneur Jésus. Le but principal de Son apparition était de rencontrer les gens là où ils étaient. C'est pourquoi Il apparaît de cette façon pour rencontrer les individus, les aider, les sauver et les relever. Nous pouvons nous perdre dans la théologie, la christophanie, la théophanie et toutes ces choses au point de passer à côté d'un Dieu vivant qui vient à la rencontre de Son peuple dans le besoin.

Le deuxième objectif de ces visites de l'Ange de Dieu était de préparer le monde à l'incarnation. C'est ce que Dieu faisait dans l'Ancien Testament. Il préparait le monde à voir Dieu se promener dans la chair, sous forme humaine. C'était une période de transition, lors de laquelle Dieu a progressivement préparé l'esprit de Son peuple à recevoir l'idée que Dieu s'incarnerait, et que Dieu serait sur la Terre. Ils s'y sont habitués. Ils ont eu trente-trois fois ce privilège. Ce n'était pas une surprise lorsque Jésus a prétendu être Dieu. Ils l'avaient déjà vu auparavant. Il était souvent venu en tant que Dieu. Certes, Ses apparitions dans l'Ancien Testament étaient différentes. Elles n'étaient que temporelles. Elles n'ont pas duré longtemps. C'est l'une des choses merveilleuses que nous avons avec l'incarnation. Lorsque Jésus a décidé de devenir un homme, ce n'était pas uniquement pour 33 ans. Il est devenu un homme pour toujours. Il a pris cette décision pour toujours.

Fanny Crosby, une grande compositrice de chants, qui est aveugle a écrit: « Je le connaîtrai, je le connaîtrai, quand je serai racheté à ses côtés. Je le connaîtrai, je le connaîtrai, par l'empreinte des clous dans Ses mains. » Aura-t-Il l'empreinte des clous dans Sa main au ciel? Certainement. Parce que c'est le même corps que celui qu'il avait quand Il était sur la terre. Dans Sa forme pré-incarnation, ce n'était pas un corps mortel, sinon il aurait été réduit en cendres dans la fournaise de Nabuchodonosor. (cf. Daniel 3:25) Son corps est maintenant différent, Il a le corps de son incarnation. Les marques de la crucifixion dans le corps du Christ sont présentes dans le corps immortel du Fils de Dieu. C'est quelque chose que me fait tourner la tête que de penser que moi, avec mon corps, je serai pour toujours avec Dieu qui sera dans Son corps. Voilà donc la deuxième chose que Dieu a accomplie. Il a préparé le monde pour Son incarnation.

Et la troisième chose, bien sûr, est que Dieu est très désireux de faire du Christ le centre de la Bible, et pas seulement le centre du Nouveau Testament. Ne croyez pas ce que j'ai entendu si souvent - que l'Ancien Testament parle de Dieu le Père, les Évangiles parlent de Dieu le Fils et les Épîtres parlent de Dieu le Saint-Esprit. Il n'en est rien. L'Ancien Testament met en avant Dieu le Fils, et les Évangiles mettent en avant Dieu le Fils, et les Épîtres mettent en avant Dieu le Fils. Dans la révélation que Dieu a faite de Lui-même à l'homme, Il a fait du Christ le centre de la divinité. Il est le centre de la divinité, le centre de la Bible, le centre de l'Ancien Testament, le centre du Nouveau Testament, et le centre de l'éternité. Il est au centre de tout.

Dans ce contexte, permettez-moi de vous présenter l'histoire d'Agar, que nous conclurons par la suite. Considérez le verset 16:7. Agar, la personne, est très fragile. Nous ne savons pas combien de temps elle a été éloignée de Sara et d'Abraham. Nous savons qu'elle était une esclave contrariée. Nous savons qu'elle était opprimée. Nous savons qu'elle était enceinte. Nous savons qu'elle désirait retourner en Égypte. Il n'est pas déraisonnable de penser qu'elle pouvait être en très grave danger. Je l'imagine fatiguée, peut-être épuisée, se laissant tomber près d'une source d'eau dans le désert. Si vous désirez saisir l'émerveillement de cette révélation, vous devez comprendre qu'Agar n'est personne sur la Terre. C'est une personne oubliée, une esclave en fuite. C'est tout ce qu'elle est. Elle est fatiguée, elle est épuisée, elle a peur, elle est sans abri, elle est enceinte et elle est délaissée. Personne ne veut d'elle, personne ne s'en soucie. Elle est considérée comme le rebut de la société.

Et je ne sais pas qui elle s'attendait à rencontrer dans le désert, mais je pense que ce n'était pas la personne qu'elle a rencontrée. Elle a mille et un problèmes. Elle est affligée, elle est opprimée, elle est toute seule, elle est dans le besoin. Et, soudain, Jésus-Christ descend du ciel sous une forme pré-incarnée, s'approche d'elle et commence à lui parler. Ne lisez pas cela à la légère. Si une femme a jamais eu besoin d'une révélation de Jésus, c'est bien Agar. Eh bien, elle l'a eue. On ne sait pas quelle part de vie spirituelle il y avait en Agar. On ne sait pas ce qui s'est passé. Elle est égyptienne et ces gens étaient des idolâtres. Bien sûr, elle vivait dans le campement d'Abram, et vous savez qu'il était un homme de Dieu, un ami de Dieu. Peut-être lui a-t-il enseigné certaines choses sur le vrai Dieu vivant.

Mais la voici maintenant dans le désert. Elle s'est enfuie de chez elle et retourne en Égypte. Est-ce qu'elle prie le Seigneur? Est-ce qu'elle dit: « Seigneur Jésus, apparais-moi. Eh bien, pas en paroles, mais regardez le verset 16:11 qui dit: « L'Éternel t'a entendue dans ton affliction. » Je ne pense pas qu'elle ait fermé les yeux, baissé la tête, croisé les mains ou qu'elle s'est mise à genoux. Je ne pense pas qu'elle ait prié de cette façon. Mais la Bible dit que Le Seigneur a entendu sa détresse. Le Seigneur a entendu son affliction. N'est-ce pas une chose merveilleuse? Réalisez-vous que chaque fois que vous avez une difficulté, c'est une prière? La Bible dit que Dieu entend les gémissements de ceux qui gémissent. Psaumes 6:9 dit: « l'Éternel entend la voix de mes larmes. » Saviez-vous que vos larmes ont une voix? Qu'elles ont un vocabulaire? Elles sont plus éloquentes que toutes les prières que vous ne ferez jamais? Vous dites: « Je vais essayer de prier et d'impressionner Dieu » et vous inventez tous ces beaux mots. Dieu entend votre affliction. Dieu entend vos problèmes. Dieu entend votre chagrin. Dieu entend votre douleur. Dieu entend votre souffrance. Dieu entend vos larmes. Et Dieu répond. Dieu est descendu du ciel parce qu'il a entendu l'affliction d'Agar. Et Il a dit: « Je suis venu pour répondre à ta douleur. » Elle n'a même pas prié, elle a simplement souffert. Et Dieu est descendu pour la rencontrer dans son chagrin.

En Osée 2:14, nous lisons: « C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. » Combien de fois Dieu nous amène-t-Il dans le désert comme cette esclave? Louons Dieu pour le désert! Louons Dieu pour l'affliction! C'est là que Dieu vient à notre rencontre. Quand Agar était au plus bas, le Seigneur Jésus lui est apparu. Selon le verset 16:8, les premiers mots qu'il lui a dit sont: « d'où viens-tu, et où vas-tu? » Ce que Dieu demande vraiment est: « Quelle est ton origine? D'où viens-tu? Et quelle est ta destinée? Où vas-tu? » Je ne suis pas sûr qu'Agar ait vu les choses sous cet angle, mais peut-être, a-t-elle pensé un peu plus profondément. Je suis presque sûr qu'elle était submergée par le passé et l'avenir.

D'où viens-tu? C'est le passé. Où vas-tu? C'est l'avenir. Je connais des chrétiens qui ont été submergés par le passé et par l'avenir, et ils vivent des moments terribles. Comme ils ont besoin d'une révélation de Christ! Quand vous êtes accablé par le passé, et accablé par l'avenir, alors Jésus apparaît souvent. D'où vient-elle? Eh bien, si elle avait répondu littéralement, elle aurait dit: « Du campement d'Abraham, où l'on connaît Dieu, le vrai Dieu. Je viens de la maison de Sara. Elle est ma maîtresse légitime. Je viens de la terre de Canaan, la terre de la promesse et du privilège de la vraie religion. »

Où va-t-elle? Si elle avait répondu littéralement, elle aurait dit: « Eh bien, je retourne à mon ancienne vie. Je retourne en Égypte. Je retourne dans le monde. Quel endroit pour moi! Je laisse tous mes privilèges, mes opportunités, et je retourne dans l'ancien monde. » Quand le Seigneur Jésus est apparu dans le désert, Il ne l'a pas saluée en disant: « Agar, seconde épouse d'Abraham. Non, Il dit au verset 16:8: « Agar, la servante de Saraï. » Il la frappe avec la vérité juste entre les deux yeux - la réalité. Son message était en quelque sorte mortifiant pour la chair. Le verset 16:9 dit: « Retourne à ta maîtresse, et soumets-toi à son autorité. » Est-ce que vous aimeriez recevoir un tel message ? Ce n'était pas une chose facile à faire pour Agar, et pourtant ça semble facile quand on lit le compte-rendu. Qu'est-ce qui l'a rendu si facile ? La réponse est qu'elle avait vu le Seigneur. Elle avait vu l'Ange du Seigneur, et il est étonnant de constater à quel point l'obéissance est facile quand on voit l'Ange du Seigneur en réalité.

Laissez-moi vous montrer comment Dieu s'est révélé à elle. Les versets 16:13-14 disent: « Elle appela Atta El roï le nom de l'Éternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu'il m'a vue? C'est pourquoi l'on a appelé ce puits le puits de Lachaï roï; il est entre Kadès et Bared. » C'est assez difficile à transcrire dans notre langue, les commentateurs ne sont pas tous d'accord parce qu'il y a tellement de jeux de mots. Cela parle de Dieu me voit. Je Le vois. Je vois Celui qui me voit. Elle nomme le puits : Celui qui vit après avoir vu celui qui vit et voit, et ainsi de suite. Mais, si j'ai bien compris, cela se résume à ceci. Elle a été bouleversée par le fait merveilleux que Dieu était un Dieu visible. Pas uniquement un Dieu qui voit, mais un Dieu qui est visible. L'invisible est devenu visible pour elle, Dieu savait tout d'elle, Il a vu sa condition, Il a entendu son affliction, Il a tout compris d'elle, et c'est ainsi qu'elle nomme le puits quelque chose comme: « L'eau de la vie qui vient d'avoir vu Dieu et pourtant je vis encore. »



DIEU EST SI GRAND QU'IL PEUT CONSIDÉRER L'INSIGNIFIANT

L'idée est la suivante. Elle est la seule dans la Bible à avoir donné un nom à Dieu et elle lui donne ce nom: « Celui qui voit. Dieu est oeil. Je ne suis personne. Je suis une esclave en fuite. Je suis juste une fille enceinte dont personne ne se soucie et dont personne ne veut et, tout d'un coup, je vois que Dieu voit. Je vois le Dieu qui voit. Et quand je commence à voir le Dieu qui me voit, quand je vois que Dieu se préoccupe de moi, que Dieu m'aime, que je suis quelqu'un, que je ne suis pas une moins que rien, qu'Il se préoccupe de moi, qu'Il a un programme, qu'Il a un plan, qu'il y a un avenir, qu'il y a un destin, qu'il y a une famille, quand je commence à voir que Dieu me voit toujours, cela transforme ma vie. » Et c'est cela qui a transformé sa vie!

Agar a vu « le Dieu qui voit. » Et elle est devenue celle qui a eu une vision de Dieu, et quand elle est retournée auprès d'Abraham et de Sara, elle avait un message pour ceux qui ont une foi impatiente. Elle est revenue différente. Elle est revenue soumise. Elle est revenue humble. Quel impact cela a dû avoir sur Abraham, et tout cela parce qu'elle avait vu leur Dieu, elle a vu « celui qui me voit! » Et donc elle nomme le puits: « L'eau de la vie. » Vous savez, cela semble si spirituel de penser que Dieu est si grand que je ne vais pas l'ennuyer avec mes petits problèmes insignifiants parce que Dieu est trop grand pour cela. Cela peut sembler spirituel que de dire: « Il est trop grand, Il est trop saint, Il est trop occupé », mais cela ne l'est pas. En fait, c'est une basse vision de Dieu. Voici la haute vision. Voici la vision d'Agar. Dieu est si grand qu'Il me voit. C'est de cette façon que nous faisons de Lui un grand Dieu! Dieu est si grand qu'il considère l'insignifiant. Cela fait partie de Sa grandeur! C'est une partie de l'émerveillement! Dieu est si grand qu'Il peut considérer l'insignifiant. Eh bien, Agar est repartie comme une femme changée parce qu'elle avait vu « Celui qui la voit. » Voici pour ce qui concerne Agar, la femme. Dans notre prochaine étude, nous nous intéresserons à Agar, en tant qu'image.

Prions:

Père céleste, après avoir lu ce passage les mots nous manquent. Nous Te remercions pour Genèse 16, pas pour ce que nous pensons que ce chapitre signifie, mais pour tout ce que Tu sais qu'il signifie. Merci d'être venu du ciel et d'être venu à la rencontre de cette esclave, de l'avoir rencontrée dans son besoin et d'avoir changé sa vie. Nous savons, Seigneur, que la seule chose que nous devons faire, c'est voir le Seigneur qui nous voit, et plus Tu graveras cela dans nos coeurs, plus nous serons nous aussi changés. Nous Te remercions pour Ta révélation. Manifeste maintenant ces choses dans nos coeurs, nous prions pour que Tu puisses travailler en nous une foi très patiente alors que nous nous accrochons à Christ, l'objet de notre foi. Nous Te le demandons au nom de Jésus, amen.

Genèse 30

(1)Pour un traitement du gouvernement et de la grâce de Dieu voir Genèse partie 9. (NdT) [retour]