ACTES #45 - DES BREBIS PARMI LES LOUPS - SUITE

(Actes 25:1-26:32)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-cinquième leçon sur ce merveilleux livre des Actes.



RÉSUMÉ

Nous sommes arrivés dans notre section finale de notre étude des Actes qui va des versets 21:17 à 28:31 ce qui est parfois appelé le quatrième voyage de l'apôtre Paul. Nous avons essayé de désigner cela de façon plus fondamentale. C'est sûrement le quatrième voyage de l'apôtre Paul, mais c'est plus précisément le quatrième voyage du Seigneur Jésus à travers Son canal missionnaire qui est l'apôtre Paul.

Le contenu de cette section est souvent décrit par ces mots, la captivité de Paul. Les trois premiers voyages correspondent aux activités de Paul. Ici nous voyons la captivité de Paul.

Ces derniers chapitres décrivent Paul comme étant captif. Il a été fait prisonnier à Jérusalem. Il a été captif à Césarée et à Rome pendant les cinq années suivantes de sa vie. Comme ces chapitres finaux décrivent l'apôtre Paul en tant que le prisonnier du Seigneur Jésus, nous avons essayé de trouver des principes sur ce que signifie être le prisonnier du Seigneur Jésus Christ.

Le message du livre des Actes est « Christ en vous l'espérance de la gloire. » C'est la vie de Dieu en nous par Son Saint-Esprit. Le Seigneur vit à nouveau sur terre, mais maintenant Il a un nouveau corps et nous sommes Son corps. Parce qu'Il vit en nous, parce que le message de ce livre est Christ en nous, la plus grande démonstration de ce message est que si Christ se manifeste réellement dans ma vie, alors je serai un prisonnier du Seigneur Jésus-Christ.

J'ai commencé à vous donner quatre principes au sujet de ce à quoi ressemble le prisonnier de Christ illustrés par les faits que nous trouvons ici. Le premier principe est que le prisonnier du Seigneur Jésus-Christ est libre, bien qu'il soit un prisonnier. Le premier principe est celui de la liberté. Cela est illustré par l'incroyable liberté que Dieu a accordée à Paul alors qu'il était prisonnier, aussi bien pendant ses deux années à Césarée que lorsqu'il était à Rome. Il jouissait donc d'une grande liberté.

La liberté est une description du prisonnier du Christ. Si je ne suis pas libre, c'est que je n'ai pas compris le message complet du Christ qui habite en moi. En lien avec cela j'aime Galates 5:1 qui dit: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »

Le second principe est que le prisonnier de Christ est dépendant de la providence du Seigneur, de la souveraineté du Seigneur. Cela ne signifie pas nécessairement que Dieu va faire des miracles, mais qu'Il va contrôler de façon supernaturelle ce qui est naturel. À ce point dans l'expérience de Paul j'ai essayé de vous montrer que Dieu ne s'est pas manifesté de façon sensible. En d'autres termes, Paul n'a pas ressenti que Jésus était auprès de lui. Pourtant dans les faits Dieu était toujours présent. Paul a dû se contenter de voir les faits qui prouvaient la présence de Dieu même s'il ne pouvait pas sentir la présence du Seigneur. Paul a par exemple pu le voir dans les détails de sa vie comme les nombreuses fois où il a été délivré.

A la fin de notre précédente leçon, nous avons parlé du troisième principe concernant le fait d'être un prisonnier de Christ. Un prisonnier de Christ n'est pas uniquement libre. Un prisonnier de Christ n'est pas uniquement dépendant de la souveraineté de Dieu, mais un prisonnier de Christ, s'identifie avec Jésus en dehors du camp. Il est communion avec Christ dans les souffrances de Christ.

Nous pensons habituellement à un serviteur du Seigneur comme étant quelqu'un qui accepte de faire quelque chose. Mais le fait d'être un prisonnier du Seigneur nous emmène au-delà de cela. Un prisonnier n'est pas uniquement quelqu'un qui accepte de faire quelque chose, mais également quelqu'un qui accepte qu'on lui fasse quelque chose. Je peux vous dire que cela est un grand appel en tant que chrétien. Voilà pour le troisième principe.

Nous avons développé les faits que nous trouvons à partir d'Actes 23 en nous basant sur l'avertissement que le Seigneur Jésus a donné à Ses disciples lorsqu'Il les a envoyés. Matthieu 10:16 dit: « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. »

Nous avons commencé à décrire les loups au milieu desquels Paul a été jeté. Nous avons mentionné quatre noms qui représentent la meute de loups que l'on rencontre lors de ce quatrième voyage missionnaire.

En Actes 24:1 nous voyons l'avocat Tertulle. Puis nous avons Félix et son épouse Drusille en Actes 24:24. Puis nous avons Festus le gouverneur romain qui a remplacé Félix en Actes 24:27. Et enfin on voit le roi Agrippa II en Actes 25:13. Voici les loups au milieu desquels Paul a été jeté. Chacun de ces loups est une illustration des genres de loups que chaque prisonnier du Seigneur Jésus sera amené à rencontrer.

Si ce n'est pas encore le cas, vous finirez par les rencontrer. En tant que prisonnier de Christ, à quoi est-ce que je peux m'attendre en tant que brebis jetée au milieu des loups? Voici les deux points que nous avons vus dans notre précédente leçon. Je peux m'attendre à rencontrer Tertulle, l'avocat corrompu. C'est lui qui a déformé les propos de Paul, qui a menti au sujet de Paul, qui l'a faussement accusé et qui a essayé de détruire sa réputation. Si vous êtes réellement un prisonnier de Christ, vous finirez par rencontrer Tertulle. Quelqu'un essaiera de vous détruire, de mentir à votre sujet et de faire du tort à votre réputation.

Je peux également m'attendre à rencontrer Félix. C'est un homme mauvais qui a essayé d'extorquer de l'argent à Paul sous le faux prétexte qu'il était intéressé par Christ. Il rencontrait régulièrement Paul en faisant croire qu'il désirait entendre l'Évangile. Mais si vous considérez Actes 24:26 vous voyez la vraie raison. Chaque fois qu'il venait il espérait que Paul lui donnerait de l'argent. Il espérait que Paul pourrait le payer pour être libéré. Si vous êtes un vrai prisonnier du Seigneur vous rencontrerez des personnes qui prétendent être intéressées mais qui ne le sont pas et qui désirent simplement vous utiliser. Elles essaient de voir ce qu'elles peuvent tirer de vous. Elles vont pomper vos ressources, votre temps et votre énergie. Vous finirez par rencontrer un Félix.

Laissez-moi continuer ce troisième principe qui est que nous nous identifions avec Christ en dehors du camp en l'illustrant avec les deux derniers loups que sont Festus et Agrippa II.



LES LOUPS HAÏSSENT LE PRISONNIER DE CHRIST SANS CAUSE

Un des autres loups auquel le prisonnier du Seigneur fera face est Festus le gouverneur romain. Actes 24:27 dit: « Deux ans s'écoulèrent ainsi, et Félix eut pour successeur Porcius Festus. Dans le désir de plaire aux Juifs, Félix laissa Paul en prison. » Si nous pouvons croire à l'histoire séculaire et à Flavius Josèphe, en d'autres mots cela n'est pas dans la Bible, Festus a succédé à Félix non pas parce que son tour est venu, mais parce que Félix a été renvoyé. Il semblerait que les Juifs se sont plaints du fait que c'était un gouverneur lâche et ils désiraient donc un nouveau gouverneur. Rome désirait plaire aux Juifs. La raison pour laquelle les Juifs se plaignaient de lui est que c'était un gouverneur lâche et parce qu'il ne s'est pas occupé de Paul. Il passait son temps à remettre le cas de Paul à plus tard. Les Juifs désiraient voir Paul mourir. Ils ont finalement contacté l'empereur Néron pour lui faire dire: « Pouvons-nous avoir un autre gouverneur? Félix ne veut pas prendre de décision par rapport à ce cas. Il tourne en rond et ne prend aucune décision. » C'est pour cette raison que Festus aurait été appointé en tant que nouveau gouverneur. Dans les trois jours qui ont suivi son arrivée dans la province, Festus est mis face à face avec le cas de Paul.

Actes 25:1-6 dit: « Festus, étant arrivé dans la province, monta trois jours après, de Césarée à Jérusalem. Les principaux sacrificateurs et les principaux d'entre les Juifs portèrent plainte contre Paul. Ils firent des instances auprès de lui, et, dans des vues hostiles, lui demandèrent comme une faveur qu'il le fît venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens, pour le tuer en chemin. Festus répondit que Paul était gardé à Césarée, et que lui-même devait partir sous peu. Que les principaux d'entre vous descendent avec moi, dit-il, et s'il y a quelque chose de coupable en cet homme, qu'ils l'accusent. Festus ne passa que huit à dix jours parmi eux, puis il descendit à Césarée. Le lendemain, s'étant assis sur son tribunal, il donna l'ordre qu'on amenât Paul. »

Le cas de Paul a été le premier sujet que Festus a dû traiter après sa prise de fonction en tant que gouverneur. Dès que Festus est installé en tant que gouverneur les Juifs de Jérusalem lui demandent « que vas-tu faire de Paul? » Le problème de Paul vient immédiatement devant le gouverneur.

Pour bien vous présenter le principe lié à Festus, laissez-moi mentionner trois faits en lien avec ce récit. Voici trois caractéristiques au sujet de Festus, et ensuite vous verrez de quelle façon c'est un loup et comment nous pouvons nous attendre à vivre le même genre de chose.

La première caractéristique que nous voyons chez Festus est que c'est l'homme qui a haï Paul sans cause. Cette expression « sans cause » est une des choses sur lesquelles le Saint-Esprit attire notre attention. J'ai choisi ces mots parce qu'ils proviennent du Psaume 69 qui est un Psaume messianique. En parlant du Seigneur Jésus le Psaume 69:4 dit: « Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, Ceux qui me haïssent sans cause. Ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, Qui sont à tort mes ennemis. » Lorsque le Seigneur Jésus prévient Ses disciples qu'ils seront haïs comme lui a été haï parce que le serviteur n'est pas plus grand que le maître, et que le chemin que suit le serviteur est le même que celui que prend le roi, il cite le Psaume 69. Jean 15:5 dit: « Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m'ont haï sans cause. »

La première chose que Festus a fait, a été de rassembler la cour. Actes 25:7 dit: « Quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient venus de Jérusalem l'entourèrent, et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations, qu'ils n'étaient pas en état de prouver. » Festus se rassembla avec la cour et les Juifs portèrent contre Paul de nombreuses et graves accusations. Mais ils n'étaient pas capables de les prouver. Il n'y avait aucune évidence de la culpabilité de Paul. Pourtant malgré le manque d'évidence, Festus ne l'a pas laissé partir.

Plus tard Agrippa II est venu visiter Festus, probablement pour le féliciter pour sa nouvelle affectation en tant que gouverneur. On pourrait s'attendre à ce que le roi soit au-dessus du gouverneur, mais dans le système romain c'est le gouverneur qui était au-dessus du roi. Ce petit roi ne régnait que sur une petite juridiction de la Judée.

Quoiqu'il en soit Festus avait un problème. Il avait un prisonnier mais aucune charge. Il avait un prisonnier mais pas de cause. Il n'avait donc aucune raison de le garder. Lorsque le roi Agrippa est venu chez lui, il lui a donc demandé de l'aide. Il lui a expliqué que Paul a fait appel à César. Il lui a dit: « Paul aimerait passer devant Néron. Moi je suis le gouverneur. Si je l'envoie devant César et que je n'ai pas de charge, on risque de me regarder de travers. Je ne sais pas quoi écrire. Fais-moi cette faveur, est-ce que tu es prêt à l'entendre et à trouver quelque chose pour que je puisse écrire une charge à son encontre? »

Actes 25:24-27 dit: « Alors Festus dit: Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs s'est adressée à moi, soit à Jérusalem, soit ici, en s'écriant qu'il ne devait plus vivre. Pour moi, ayant reconnu qu'il n'a rien fait qui mérite la mort, et lui-même en ayant appelé à l'empereur, j'ai résolu de le faire partir. Je n'ai rien de certain à écrire à l'empereur sur son compte; c'est pourquoi je l'ai fait paraître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin de savoir qu'écrire, après qu'il aura été examiné. Car il me semble absurde d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l'accuse. »

Nous voyons ici le problème. Festus avait un prisonnier mais pas de charge. Bien que Festus ne trouve rien à reprocher à Paul il ne veut pas le laisser partir. Et bien qu'il n'ait pas d'accusation à écrire à l'empereur sur son compte il le retient encore. Festus retient Paul sans cause.

Agrippa II écoute donc la défense de Paul et lorsque tout est terminé voici ce qu'il dit en Actes 26:30-31: « Le roi, le gouverneur, Bérénice, et tous ceux qui étaient assis avec eux se levèrent, et, en se retirant, ils se disaient les uns aux autres: Cet homme n'a rien fait qui mérite la mort ou la prison. »

Lorsque tout fut terminé Agrippa a dit à Festus: « Je ne peux pas t'aider. Cet homme ne mérite pas la mort ou l'emprisonnement. » Et pourtant Paul devait rester en prison sans cause. Festus sera maintenant connu comme étant l'homme qui retient le prisonnier de Christ sans cause, sans qu'il y ait de charge, sans qu'il ne soit coupable. Il n'y a pas de condamnation contre Paul et pourtant Festus le maintient en prison.

Frères et soeurs dans le Seigneur ne soyez pas surpris si en tant que prisonnier de Christ quelqu'un vous hait sans cause. Vous vous demanderez peut-être: « mais qu'est-ce que j'ai fait? Mais qu'est-ce que j'ai dit? Qu'est-ce que je n'ai pas fait ou pas dit? Pourquoi me traite-t-il de la sorte? » Il n'y a pas de cause. Ils n'ont pas besoin de raisons.



LES LOUPS ESSAIENT DE PLAIRE AUX HOMMES

La seconde caractéristique que nous voyons chez Festus est qu'il essaie de plaire aux hommes. Il désire satisfaire la foule. Il agit comme de nombreux politiciens en tenant compte de ce que disent les sondages. C'est sur cette base qu'ils prennent leurs décisions.

En lisant le récit vous aurez remarqué que s'il y avait eu un procès de Paul à Jérusalem il n'aurait pas été équitable. Si on l'avait emmené à Jérusalem, il aurait été un homme mort. En fait, c'est de cette façon qu'il a pu quitter Jérusalem. Les Juifs étaient en train de le frapper à mort dans la rue lorsque les gardes romains sont intervenus et l'ont sauvé. Festus savait ce que les Juifs désiraient faire.

Actes 25:2-3 dit: « Les principaux sacrificateurs et les principaux d'entre les Juifs lui portèrent plainte contre Paul. Ils firent des instances auprès de lui, et, dans des vues hostiles, lui demandèrent comme une faveur qu'il le fît venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens, pour le tuer en chemin. » Est-ce que vous voyez ce qui est arrivé? Les Juifs de Jérusalem ont demandé à Festus de le faire transférer à Jérusalem pour qu'ils puissent arbitrer là-bas sur son cas. Mais dans le même temps ils voulaient monter un guet-apens, pour qu'il n'arrive jamais à Jérusalem. Il y avait des hommes attendant dans les fourrés, pour le tuer. Festus savait cela et même après qu'il ait pris connaissance du cas de Paul et que les Juifs ne pouvaient pas prouver leurs accusations il vient avec cette brillante idée que l'on trouve en Actes 25:9 qui dit: « Festus, désirant plaire aux Juifs, répondit à Paul: Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses en ma présence? »

Avez-vous déjà entendu quelque chose d'aussi ridicule? Vous pensez réellement que Paul allait accepter d'aller à Jérusalem sachant que les Juifs n'attendaient qu'une seule chose, c'est qu'il parte de Césarée pour le tuer? Pourquoi est-ce que Festus propose cette idée? C'était pour plaire aux Juifs. Il ne se souciait pas du prisonnier. Il ne s'intéressait pas à sa culpabilité ou à son innocence. Il ne s'intéressait pas à la justice. Il ne s'intéressait pas de savoir ce qui était juste ou faux. Il désirait simplement plaire aux hommes, et le foule disait: « Nous désirons le prisonnier. » C'est pour cela qu'il se tourne vers Paul pour lui demander s'il ne désire pas aller à Jérusalem pour être jugé là-bas. C'est à ce moment que Paul lui a dit de l'envoyer auprès de César. Il a fait appel à César. Il est un citoyen romain et il a donc le droit d'aller chez César.

C'est parce qu'il n'y a aucune raison qui le poussait à aller à Jérusalem. Paul savait que son espoir reposait là-dessus. Actes 25:12 dit: « Alors Festus, après avoir délibéré avec le conseil, répondit: Tu en as appelé à César; tu iras devant César. » Ainsi sans charge claire, sans rien avoir à écrire à son sujet, sans aucune preuve, Festus décide d'envoyer Paul auprès de César. Personnellement je pense que dans sa lettre Festus a dû mentir pour expliquer son choix.

Voilà qui est Festus. C'est la personne qui hait Paul sans cause. Et c'est la personne qui agit en fonction de l'approbation des hommes. C'est quelqu'un qui essaie de plaire aux hommes. Il ne s'intéresse pas réellement à la justice ou à ce qui est bien ou pas.



LES LOUPS SE MOQUENT DU PRISONNIER DE CHRIST

La troisième caractéristique que nous voyons chez Festus est que c'est un moqueur. Lorsque Festus a demandé au roi Agrippa d'écouter Paul pour savoir s'il pouvait écrire des charges contre lui, il s'est assis pour écouter la procédure. Il y a donc un échange de question et de réponse entre Agrippa II et Paul. Paul a également l'occasion de donner son témoignage. Festus est avec eux en train d'écouter.

Actes 25:23-26:32 nous donne le récit de cette histoire intéressante. Paul y donne fidèlement son témoignage et dans son témoignage il en arrive à la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Ce témoignage est réellement merveilleux, lisez-le. Il explique que même s'il est incroyable que quelqu'un puisse ressusciter d'entre les morts, le fait que lui, un blasphémateur, puisse être sauvé par Dieu est tout autant incroyable. Il explique que Dieu l'a également déjà ramené d'entre les morts. Paul donne ici un merveilleux témoignage

Mais lorsqu'il arrive au moment où il mentionne la résurrection d'entre les morts, Festus ne peut plus se retenir. Il ne lève pas la main en disant: « S'il te plaît Agrippa est-ce que tu pourrais me donner la parole? J'ai quelque chose à dire. » Non pas du tout.

Voici comment il réagit. Actes 26:22-25 dit: « Mais, grâce au secours de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m'écarter en rien de ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver, savoir que le Christ souffrirait, et que, ressuscité le premier d'entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux nations. Comme il parlait ainsi pour sa justification, Festus dit à haute voix: Tu es fou, Paul! Ton grand savoir te fait déraisonner. Je ne suis point fou, très excellent Festus, répliqua Paul; ce sont, au contraire, des paroles de vérité et de bon sens que je prononce. »

Festus se moque. Il saute et s'écrie d'une voix forte: « Tu es fou. Ton grand savoir te fait déraisonner. » Lorsqu'un incroyant ne trouve aucune cause contre vous et lorsqu'il essaie simplement de faire plaisir à tout le monde, lorsqu'il n'a aucun argument contre vous, il se moquera de vous. C'est tout ce qu'il peut faire. C'est tout ce qu'il lui reste à faire.

Ils vont penser que vous êtes devenu chrétien parce que vous avez lu quelque chose dans des livres et que ces connaissances vous ont rendu fou. En Actes 26:19 Paul explique qu'il ne base pas tout cela sur la lecture des livres mais sur une vision de Dieu. Il dit qu'il n'a pas été désobéissant à la vision céleste. Il dit qu'il n'a pas reçu cela de la part des hommes ou à partir de livres, mais qu'il s'agit d'une révélation de la part de Dieu qui est dans les cieux.

Vous voyez, Festus et Agrippa pouvaient voir mais ils n'avaient pas de vision. Ils n'ont pas reçu cela de la part du Seigneur mais Paul base toute son action sur le fait que Dieu s'est révélé à lui. Lorsque les gens viennent vers vous avec leur intelligence et leur raisonnement humain, si vous basez votre vie sur une révélation, la seule chose qu'ils puissent dire est que vous êtes en train de déraisonner, que vous êtes fou et ils se moqueront de vous.

Je suggère donc que le vrai prisonnier du Seigneur va rencontrer Tertulle qui va se moquer de lui. Il va également rencontrer Félix et Festus. Festus est la personne qui bien que vous n'ayez rien fait, va dire que vous êtes stupide. C'est parce qu'il ne comprend pas la foi, la révélation et il n'a pas reçu de parole de la part du Seigneur. C'est pour cela qu'il va simplement se moquer.



LES LOUPS SE MOQUENT DU PRISONNIER DE CHRIST

Voici maintenant une description du dernier loup. Nous avons vu l'avocat Tertulle, et les gouverneurs Félix et Festus. Voici maintenant le roi Agrippa II. Dans notre précédente leçon je vous ai donné l'arrière-plan d'Agrippa II, et nous avons évoqué sa relation incestueuse avec sa soeur Bérénice. Considérons donc les principes liés à Agrippa.

Quelles sont les caractéristiques d'un loup qu'Agrippa nous révèle? Tertulle est le menteur. Félix est celui qui utilise et extorque les gens. Festus est le moqueur. Qu'en est-il d'Agrippa?

Actes 26:27-28 est habituellement le passage qui est lié à Agrippa II. Voici la façon dont certaines versions de la Bible rendent le passage d'Actes 26:27-28: « Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa?... Je sais que tu y crois. Et Agrippa dit à Paul: Tu vas presque me persuader de devenir chrétien! » Paul place ici Agrippa dans une situation embarrassante. Parce que devant le gouverneur Festus Paul lui dit: « Agrippa, est-ce que tu crois aux prophètes? » Il se peut qu'en lisant cela nous pensions qu'Agrippa est sur le point de devenir un chrétien. C'est comme s'il était à la limite de le devenir, il semble qu'il est presque chrétien.

Mais ce n'est pas ce que le texte original laisse entendre. Kenneth Wuest traduit Actes 26:28 de cette façon: « Et Agrippa dit à Paul: Tu penses pouvoir faire de moi un chrétien avec si peu de persuasion! » Paul répondit: Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces liens! » Vous voyez le problème d'Agrippa n'est pas le fait de remettre les décisions à plus tard. Il n'est pas en train de dire: « je suis à la limite de devenir chrétien. » Son problème est qu'il est arrogant. Son problème est qu'il est fier. Nous voyons cela lorsqu'il arrive. Actes 25:23 dit: « Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe, et entrèrent dans le lieu de l'audience avec les tribuns et les principaux de la ville. Sur l'ordre de Festus, Paul fut amené. » Voici Agrippa. Il arrive en grande pompe avec tous les hommes importants de la ville. C'est sa façon de faire. Cet homme est si fier et arrogant!

Ce qu'il dit est la chose suivante: « Je ne suis pas n'importe qui! Est-ce que tu penses qu'avec ce petit témoignage et ces quelques paroles tu vas pouvoir me convaincre? Ce n'est pas possible. » Vous voyez Agrippa n'était pas sur le point de devenir chrétien. Il était à des millions d'années-lumière de cela. Il n'a pas dit: « Tu m'as presque persuadé de devenir chrétien en si peu de temps. » Il a dit: « Est-ce que tu penses que tu peux en si peu de temps me persuader de devenir chrétien? Cela n'arrivera Jamais. »

Nous n'avons pas ici affaire à un homme qui est sur le point de recevoir le Seigneur. C'est un homme fier qui refuse de venir à Dieu sur la base de la foi. Il a pris les paroles de Paul comme une insulte à son intelligence. Après cette affirmation d'Agrippa la réunion s'est achevée. Plus tard Agrippa a parlé à Festus et lui a dit: « Cet homme est fou, mais il n'est pas coupable! »

Ainsi Agrippa représente les personnes qui demandent des évidences empiriques, les intellectuels, les penseurs, ceux qui ne veulent pas venir à Dieu sur la base de la simple foi. Je peux vous promettre que vous allez rencontrer toutes ces personnes. Vous allez rencontrer ceux qui n'ont rien contre vous. Vous allez rencontrer ceux qui mentent à votre sujet. Vous allez rencontrer ceux qui essaient de vous utiliser. Vous allez rencontrer ceux qui sont fiers et arrogants et qui rejettent la simplicité de votre foi. Voici les différents genres de loups que vous rencontrez ici.

La question n'est pas si vous allez les rencontrer mais quand vous allez les rencontrer. Une autre question qui peut nous venir à l'esprit est que comme nous sommes des brebis parmi les loups comment devons-nous répondre à tout cela? Comment devons-nous réagir? Comment devons-nous nous comporter? Comment devons-nous gérer ces loups? Quelle est notre responsabilité?



SI L'ON NE PEUT PAS ÉVITER LA CONFRONTATION COMME LE SERPENT ALORS SOYONS INOFFENSIF COMME LA COLOMBE

Avant que nous laissions cela de côté, j'aimerais à nouveau vous rendre attentif à l'avertissement avec lequel nous avons commencé. En Matthieu 10:16, lorsque le Seigneur Jésus a averti les disciples qu'ils allaient être jetés comme des brebis parmi les loups, Il a ajouté: « Soyez donc prudents comme les serpents, et inoffensifs comme les colombes. »

Que veut-Il dire par cela? Est-ce que je peux relire cette portion des Écritures, et observer Paul devant Tertulle, Félix, Festus et Agrippa II en me demandant ce que signifie d'être prudent comme des serpents et inoffensifs comme des colombes? Oui, considérons l'attitude de Paul devant Tertulle, Félix, Festus et Agrippa II. Paul devient donc ici notre illustration de ce que cela signifie.

Vous vous rappelez que Paul a été choisi par Dieu pour être le chrétien modèle, le chrétien exemple. Il est le chrétien selon la Nouvelle Alliance. C'est le seul qui dit: « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. » (cf. 1 Corinthiens 11:1) C'est pour cela qu'avant que nous quittions cette section j'aimerais dire quelques mots au sujet de ce que cela signifie que d'être prudent comme des serpents et inoffensifs comme des colombes.

Veuillez d'abord noter que le texte ne dit pas: « d'être prudent comme des serpents ou inoffensifs comme des colombes. » Ce n'est pas l'un ou l'autre c'est les deux. Vous voyez si vous êtes uniquement prudent comme un serpent vous ne témoignerez jamais. Si vous êtes uniquement inoffensif comme une colombe votre témoignage sera mal compris. Il faut que vous soyez les deux, prudent comme un serpent et inoffensif comme une colombe.

Que signifie être prudent comme un serpent? Kenneth Wuest traduit ce mot grec par prudent, vigilant, méfiant et avisé. Un serpent ne voit pas très loin. Une des caractéristiques des serpents est qu'ils vont essayer d'éviter la confrontation. Un serpent essaie de rester de côté parce qu'il ne veut pas s'exposer. Il ne recherche pas les problèmes. Il préfère s'échapper et s'il a l'occasion de le faire, il le fera.

Ainsi lorsqu'une brebis, qui n'a pas de défense naturelle, est jetée parmi les loups qui sont vicieux, cruels et violents, le Seigneur Jésus leur dit qu'il est maintenant temps « d'être prudents comme un serpent et aussi inoffensifs qu'une colombe. »

En lien avec cela laissez-moi vous donner un principe d'étude biblique. Lorsque vous arrivez à une image dans la Bible, à une figure de style, « comme brebis parmi les loups », « vous êtes le sel de la terre », « la lumière du monde », « tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche » ou « lave-moi, et je serai plus blanc que la neige », n'allez pas au-delà du point que veut souligner l'illustration. Il m'est arrivé de faire une stupide étude au sujet du sel, de sa formule chimique et ainsi de suite. Mais cela n'a en fait aucun sens.

Lorsque David dit: « lave-moi, et je serai plus blanc que la neige » il fait référence à la couleur de la neige. Il n'est pas question de la température, de sa force destructive ou de sa magnifique structure. David veut dire par là: « lave-moi, et je serai plus blanc que la chose la plus blanche qui existe. » Lorsqu'il est écrit: « Tes paroles sont douces à mon palais, Plus que le miel à ma bouche. » L'auteur ne veut pas dire que la Parole de Dieu est visqueuse ou collante. Ce n'est pas son point. Il veut dire que la Parole de Dieu est douce.

De la même manière lorsque nous en venons à ce serpent, à être prudent comme un serpent, n'allez pas au-delà de cette description du serpent. Cela ne veut pas dire: « un chrétien est comme un serpent alors étudiez les serpents parce que le serpent fera tout ce qu'il peut pour éviter les problèmes et éviter la confrontation. Mais si vous lui marchez dessus il va vous mordre. Il va vous empoisonner. » Non, Jésus ne veut pas dire que nous devons éviter la confrontation mais que si quelqu'un nous attaque alors nous devons l'empoisonner. Il est donc faux d'aller au-delà des illustrations de Dieu. Jésus a dit: « soyez prudent comme des serpents », Il n'a pas dit de mordre comme des serpents.

En Actes 23:1-5 Paul est allé au-delà de l'image. Dans ce passage Paul arrive devant le Sanhédrin et tout ce qu'il dit est: « J'ai bonne conscience. » Et le souverain sacrificateur Ananias a ordonné à ses serviteurs de le frapper sur la bouche. Lorsque votre procès commence de cette façon vous savez que vous aurez des soucis. Paul a répondu au verset 23:3: « Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe! » Vous voyez cela est une réaction naturelle.

Bien entendu il est ensuite interpellé sur ce qu'il a dit. Actes 23:4 dit: « Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu! » Voici comment il répond en Actes 23:5: « Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. » Il est difficile de comprendre ce que Paul voulait dire par cela, mais il se peut que Paul n'ait pas su qui avait donné l'ordre de le frapper. Il se peut donc qu'il dise qu'il ne savait pas que c'était le souverain sacrificateur qui avait donné cet ordre. D'autres personnes pensent que sa vue était mauvaise. Mais je ne pense pas qu'elle était tellement mauvaise qu'il ne pouvait pas savoir l'avait frappé. Il se peut également qu'il ait parlé avec ironie comme s'il disait: « Ah bon, vous êtes le souverain sacrificateur, vous ne ressemblez pas au souverain sacrificateur! Vous n'agissez pas comme un souverain sacrificateur. Je ne pense pas que vous êtes un souverain sacrificateur. » Il se peut qu'il ait pensé comme cela.

Quel que soit ce qu'il désirait dire par cela, après qu'il ait été interpellé sur ce qu'il a dit, il s'est repris, en disant qu'il n'avait pas le droit d'agir de la sorte parce qu'il est écrit: « Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. » Nous ne devons pas parler contre les autorités que Dieu a mis en place.

En Jude 9, nous lisons que Michel, le plus grand ange dans les cieux, dit qu'il ne peut pas parler contre le diable, il a simplement dit: « Que le Seigneur te réprime! » Il n'avait pas le droit de le faire parce que c'est Dieu qui ordonne les autorités. Rappelez-vous que lorsque Paul a vécu et écrit tout cela c'est Néron qui était empereur de Rome. En Romains 13:1 il est écrit que nous devons nous soumettre aux autorités supérieures.

Alors que signifie être prudent comme un serpent? Cela ne signifie pas frapper en retour. Cela signifie s'échapper. Cela signifie éviter la confrontation. Cela signifie partir aussi vite que vous le pouvez. Cela signifie obéir à Romains 12:18 qui dit: « S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » Vous me demanderez peut-être que faire si cela n'est pas possible? Alors nous devons être inoffensif comme une colombe. Vous devez éviter la confrontation, mais si vous ne le pouvez pas alors soyez inoffensif comme une colombe.

Je sais que nous parlons souvent de la paix de la colombe. Je pense que cela vient de Genèse 8 lorsqu'après le déluge Noé a envoyé une colombe. Elle est partie puis est revenue et ainsi de suite. Finalement elle est revenue avec une feuille d'olivier arrachée. Et cette image est devenue l'image de la colombe de paix.

Mais je pense que lorsque Jésus dit que nous devons être inoffensif comme une colombe, Il ne parlait pas de la paix de la colombe. Il va y avoir ici une application à cela, mais je ne pense pas qu'il avait cela à l'esprit. Je pense qu'il parlait de la colombe utilisée pour le sacrifice.

Rappelez-vous qu'à Jérusalem, en Israël, si vous ne pouviez pas vous offrir un agneau, pour payer pour vos péchés, vous étiez autorisés à offrir une colombe. Marie et Joseph étaient pauvres et c'est pour cela que nous voyons qu'en Luc 2 ils ont offert une colombe en tant que sacrifice.

Lorsque notre Seigneur Jésus s'est tenu dans l'eau du Jourdain, au milieu des gens mauvais qu'Il est venu sauver, en s'identifiant à ceux qui devaient se repentir, le Saint-Esprit est descendu sur Lui sous la forme d'une colombe. Cela nous parle de la croix. Cela nous parle de sacrifice. Il n'avait pas besoin de se repentir, mais Il s'est identifié avec les pécheurs qu'Il est venu sauver. Cette colombe était la colombe utilisée pour le sacrifice.

En Actes 26:29 nous trouvons une illustration de Paul qui est inoffensif comme une colombe. Actes 26:29 dit: « Paul répondit: Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces liens! »

Remarquez comment tout cela se termine. Paul est debout devant Agrippa qui se moque en disant: « Tu penses pouvoir faire de moi un chrétien avec si peu de persuasion! » Et Paul répond: « Je souhaiterais pouvoir te persuader et toutes les personnes autour de toi d'être comme je suis. » Ensuite il regarde à ses bras, il y voit des chaînes et il ajoute cela: « à l'exception de ces liens! » Quelles paroles! Il a un coeur de colombe.

Ne penseriez-vous pas qu'après deux années d'incarcération, sans charge valable, il dirait plutôt: « Vous m'avez enchaîné sans raison, alors j'aimerais que vous puissiez être enchaînés à votre tour. J'aimerais que vous puissiez savoir à quoi cela ressemble. » Mais Paul n'avait pas de haine dans son coeur. Il n'avait aucune animosité. Il a dit qu'il aimerait qu'ils soient comme lui il est. En Actes 26:2 Il dit à Agrippa qu'il est heureux de pouvoir s'adresser à lui. Il dit qu'il est un chrétien heureux. Il dit qu'il est si heureux de se tenir devant lui. C'est cela être un chrétien. C'est depuis une prison que Paul a écrit la lettre aux Philippiens qui est l'épître la plus joyeuse du Nouveau Testament. Il était rempli de joie et nous encourage à être toujours à nouveau rempli de joie.

Est-il possible en tant que prisonnier de Christ, peu importe ce que ces loups nous font, de ne pas avoir un esprit de vengeance mais d'avoir la même joie que Paul avait lorsqu'il dit: « J'aimerais que vous puissiez tous devenir des chrétiens même si vous m'avez mal traité et haï sans cause, mais sans avoir à supporter ces chaînes? »

Cela ressemble à ce que nous trouvons dans le livre de Daniel. Cet homme a été castré pour sa foi. Il n'a jamais pu avoir de femme et d'enfant. Mais comme il aimait ceux qui l'ont castré! On lit de quelle façon il a pleuré sur Nebucadnetsar. C'est si incroyable! C'est cela que signifie être une colombe, une colombe élevée pour le sacrifice qui apporte la rédemption.

Un dernier point avant de terminer. Comme ce prisonnier va faire face à ces loups et va devoir soit s'échapper ou avoir une attitude de rédemption, et les aimer de toute façon, existe-t-il une occasion où nous avons le droit de réclamer nos droits en tant que chrétiens? Cela est également illustré ici.

Au début de son séjour à Philippe en Actes 16 Paul n'a pas fait état de sa citoyenneté romaine, mais s'est laissé frapper. En Actes 16:37 il a pourtant mis en avant sa citoyenneté romaine. Existe-t-il des occasions où le chrétien peut réclamer ses droits?

En Actes 25:10-12 Paul dit: « C'est devant le tribunal de César que je comparais, c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais fort bien. Si j'ai commis quelque injustice, ou quelque crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir; mais, si les choses dont ils m'accusent sont fausses, personne n'a le droit de me livrer à eux. J'en appelle à César. Alors Festus, après avoir délibéré avec le conseil, répondit: Tu en as appelé à César; tu iras devant César. »

Actes 28:18-19 dit: « Après m'avoir interrogé, ils voulaient me relâcher, parce qu'il n'y avait en moi rien qui méritât la mort. Mais les Juifs s'y opposèrent, et j'ai été forcé d'en appeler à César, n'ayant du reste aucun dessein d'accuser ma nation. »

Quand Paul a-t-il utilisé son droit? Paul dit qu'il a été forcé de faire appel à César. Quand est-ce qu'un chrétien devrait faire valoir ses droits? La réponse est lorsqu'il est forcé. C'est lorsqu'il n'y a pas d'autre choix. Sinon mettez vos droits de côté, partez, évitez la confrontation et si les gens insistent soyez comme une colombe, tendez l'autre joue. Ne résistez pas et aimez-les.

Quand est-ce que vous pouvez mettre en avant vos droits? C'est lorsque vous êtes forcés. Est-ce que je peux faire valoir mes droits si quelqu'un a reçu la promotion qui m'était destinée ou lorsque quelqu'un m'a mal traité? Paul a reçu d'innombrables coups sans pour autant mettre ses droits en avant. Il aurait pu dire qu'il était romain et éviter tous ces coups dans la ville de Philippe, mais il ne l'a pas fait pour l'avancement de l'Évangile.

Mais plus tard il y a été forcé. Il arrivera parfois que vous soyez forcés d'appeler la police. Il arrivera parfois que vous soyez forcés d'en appeler au gouvernement pour pourvoir à vos besoins.

Il arrivera parfois que vous soyez forcés d'aller faire un procès. Il arrivera parfois que vous soyez obligés de vous défendre. Lorsque vous êtes forcés à le faire alors faites-le. Mais lorsque je pense à mes droits, je pense que si Dieu me donnait ce à quoi j'avais droit alors je serais dans le feu, dans l'enfer. Si Dieu vous donnait ce à quoi vous avez le droit vous seriez séparés de Lui pour toujours. C'est cela que nous méritons. Nous disons si simplement: « J'ai le droit d'être le premier. J'ai le droit d'être entendu. J'ai le droit d'être protégé. J'ai le droit de recevoir une compensation pour le mal que l'on m'a fait. » Mettez-vos droits de côté à moins que vous ne soyez forcés de les utiliser. Une des façons par laquelle vous pouvez savoir que vous êtes obligés de les utiliser est lorsque vous êtes innocents. Si vous êtes coupables laissez-vos droits de côté. Mais si vous êtes innocents alors réclamez vos droits. Si vous avez des droits, alors faites valoir vos droits.

Pour résumer, un chrétien doit s'identifier à Christ en dehors du camp. Il va souffrir avec le Seigneur. C'est un agneau au milieu des loups. Il va rencontrer ceux qui désirent le mettre en pièces, qui vont salir sa réputation, qui vont mentir à son sujet, qui vont l'exploiter, qui sont fiers et arrogants et qui se moquent de lui. Essayez de les éviter. Et si vous ne pouvez pas les éviter, alors aimez-les. Priez pour eux. Priez pour ceux qui vous persécutent. Est-ce que vous devez faire valoir vos droits? Uniquement si vous y êtes forcé. Sinon mettez-vos droits de côté pour le bien de l'Évangile.

Prions:

Père, merci pour ce passage. Il n'est pas possible que nous soyons prudents comme les serpents et inoffensifs comme les colombes. Cela n'est pas dans notre nature. Il nous faut un miracle de Ta part. C'est pour cela que nous prions que la vie de Christ en nous puisse nous donner la puissance pour être ce genre de témoignage. Nous désirons être Ton prisonnier. Nous désirons être libres, mains et pieds liés devant Toi. Nous désirons être Ton prisonnier. Enseigne-nous ce que signifie qu'être un prisonnier de Christ. Merci d'imprimer ces choses dans notre coeur. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

Actes 46